Le journal télévisé en lingala facile, copie ou innovation (cas de la RTLJ en RDC )( Télécharger le fichier original )par Valentin BOKALANGANYA Université de Lubumbashi RDC - Graduat 2011 |
I.1.2. La spécificité du JTLa spécificité du JT tient à faire la comparaison avec deux autres genres à savoir : le propos et l'identité. a. Le proposIl est marqué par l'actualité, tourné vers les événements du jour qui fait les nouvelles, présentés en une sorte de menu de ce que l'on aura à se mettre sous la dent pour le meilleur et pour le pire. On attend du JT un découpage du monde événementiel en petits morceaux, découpage qui témoignerait de ce qui s'est passé dans l'espace public, au cour d'une unité de temps, le quotidien, unité pour tous les spectateurs. 3(*) Le JT procède à une fragmentation thématique (sur le modèle de la rubrique de la presse) qui est censée correspondre à la fragmentation du quotidien de l'espace public, mais qui en réalité une fragmentation convenue du monde médiatique, une rationalisation, imposée comme une pensée unique, de ce que sont les événements du monde. b. L'identitéL'identité des partenaires est déterminée par l'ensemble de la mise en scène du JT dont le rôle principal est tenu par le présentateur, bien qu'avec une importance variable. De tout l'usage de modes discursifs divers, celui-ci constitue le pivot de la mise en scène du JT, en exerçant une double fonction d'interface, d'une part entre le monde référentiel et le téléspectateur, d'autre part entre le studio - matérialisation du monde médiatique - et ce même téléspectateur, ces deux fonctions étant exercées de façon quasi simultanée. Sous couvert de nous présenter les événements qui surgissent dans le référentiel, le JT ne fait que nous livrer un monde événementiel construit par lui-même et parcellisé. De même, sous couvert de nous permettre de mieux comprendre les phénomènes en faisant appel à des commentateurs, il ne peut fournir des explications ponctuelles et fragmentées. On est en pleine illusion de réalisme et en plein simulacre de vérité, on le sait, mais c'est à travers ce « faire croire » que se définit le JT. * 6 CHARAUDEAU, P, Le discours d'information médiatique. La construction du miroir social, Nathan - INA, Médias - Recherches, 1997 |
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