4.1.7. Les forages
Après plusieurs échecs de fonçage de
forages à l'intérieur et aux environs immédiats du village
par Boubou Hama et par l'Etat, du fait de la présence du socle au niveau
du village, les forages sont construits hors du village. En effet, dans les
régions de socle l'infiltration est très limitée, elle est
limitée au niveau des failles, des fractures de la roche. C'est pourquoi
lors du fonçage des puits cimentés ou des forages les
géophysiciens cherchent les endroits des fractures. C'est finalement
à Kabébangou 51 où
48 C'est un kori puissant qui envahit la route
n°5 (Téra-Yatakala), lors des fortes pluies et les usagers sont
obligés d'attendre des heures.
49 Village avoisinant, situé à environ
quatre km de Fonéko.
50 Nom local donné aux touaregs.
51 Vallée situé au nord-ouest à
3,5 km du village de Fonéko.
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furent construits les forages qui doivent alimenter le village
de Fonéko. Ils sont au nombre de deux pour une population de près
de 800 habitants, à cette population il faut ajouter le bétail du
village ce qui rend difficile l'accès à l'eau aux
différents usagers.
Leur profondeur atteint 110 mètres environs. Ces
forages sont construits respectivement en 2006 et en 2007 par l'ONG Goy Ga
Zaâda52 et la fondation Zayed53. Les coûts de
leur réalisation avoisinent chacun un peu plus de 20 millions de FCFA.
Après le tarissement des mares, ils seront les seuls points du village.
Ce qui est à l'origine de leur surexploitation qui peut aboutir à
la diminution considérable des eaux contenues dans les réservoirs
de la nappe phréatique voire l'arrêt de l'alimentation comme c'est
le cas pour les puits cimentés. La surexploitation peut entrainer aussi
des tensions voire des conflits autours des ces points d'eau. En ce qui
concerne la construction de ces forages, la population a contribué
à hauteur de 20.000 FCFA par forage comme contribution forfaitaire
à cela il faut ajouter la main d'oeuvre locale.
Photo 7. Des usagers au niveau de l'un des deux forages
Source : notre enquête
4.1.8. Les points d'eau non opérationnels
Ils sont constitués de deux puits cimentés et
deux forages. Les puits sont situés non loin du village et sont
construits l'un en 1962 et l'autre en 1964, par Boubou Hama. Ces puits ont
ainsi assuré le besoin en eau potable des populations jusqu'aux
années 1990,
52« Goy Ga Zaâda » en sonraï veut dire
« Travailler pour prospérer », c'est une ONG locale
basée à Téra, oeuvrant depuis 2005, dans un processus de
réalisation et d'accompagnement d'infrastructures rurales communautaires
dans le domaine de l'approvisionnement en eau, du désenclavement du
territoire d'aménagement des bas-fonds dans les communes de Téra,
Bankilaré et Gorouol.
53 Fondation Zayed, projet intitulé «
Système Intégré d'Approvisionnement en Eau Potable en
Milieu Rural au Niger »
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date de leur tarissement. Ce tarissement est dû au fait
qu'ils ne sont plus alimentés par la nappe phréatique. Les
forages quant à eux sont situés à environ un km au sud du
village juste à côté du grand barrage, et sont construits
par l'Etat en 1989, malheureusement ils n'ont fonctionné que pendant
trois années faute d'alimentation de la nappe phréatique. Cette
situation est très fréquente en région de socle, car
l'infiltration est faible et est limitée seulement aux endroits
où la roche dure a subi des fissures et/ou des fractures. Ainsi, les
points d'eau modernes construits sur ces fissures et fractures ont
généralement un débit faible et les réserves d'eau
emmagasinées dans les alvéoles de la roche peuvent
s'épuiser facilement.
Photo 8 forages non opérationnels Photo 9 puits
cimentés non
opérationnels
Source :notre enquête
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