CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
Conclusion
générale
La présente étude, qui a porté sur
l'évaluation quantitative et qualitative des ressources en eau du
département de Didiévi, a abouti aux conclusions suivantes :
· L'étude du bilan hydrologique a
révélé que l'ETR calculée par la méthode de
Coutagne est de l'ordre de 789,255 mm, mobilisant environ 77% des
précipitations, et que l'infiltration (76,6 mm) ne représente que
7,47 % de ces dernières. Le ruissellement ne bénéficie que
de 15,52 % de ces précipitations.
· L'étude hydrodynamique des aquifères a
montré que les formations du département sont faiblement
transmissives. Les profondeurs hydrauliquement actives se situent entre 50 et
80 m. Environ 65% des forages ont un débit spécifique faible
c'est-à-dire une faible productivité. Cette faible
productivité est certainement due au fait qu'en zone de socle lors des
campagnes d'hydraulique villageoise, la décision d'arrêt de
foration n'est pas rationalisée car certains forages sont
précocement arrêtés dès l'obtention du débit
escompté. L'interprétation des données par la
méthode d'ACP montre que la bonne productivité observée
est liée essentiellement à la profondeur totale des ouvrages,
à l'épaisseur d'altération et au niveau de l'eau dans le
forage.
L'étude du bilan hydrologique couplée à
l'étude hydrodynamique dans le département montrent que les
aquifères du département mobilisent 135 582 000
m3 d'eau. Ce volume d'eau peut satisfaire les besoins des
populations du département si chaque habitant consomme en moyenne 20
litres d'eau par jour. Mais l'on constate une inégale répartition
de cette ressource dans le département car au moment où
certaines localités bénéficient d'eau en permanence,
d'autres assistent impuissantes au tarissement ou à l'intermittence de
leur forage. En effet, la faible altération observée sur les
formations du département semble être la principale cause de cette
intermittence car les niveaux d'eau dans les aquifères sont soumis aux
fluctuations saisonnières. Ce qui réduit fortement la
productivité de ces ouvrages.
Afin de caractériser la qualité des eaux
souterraines, nous avons réalisé une étude hydrochimique.
Cette étude nous a permis de connaitre aussi les facteurs naturels et
anthropiques pouvant influencer la qualité de ces eaux et les processus
de minéralisation mis en jeu. Les outils utilisés (diagramme,
statistique...) ont révélé l'existence de deux
faciès hydrochimiques majeurs : le faciès bicarbonaté
calcique (67% des échantillons) et le faciès bicarbonaté
sodi-potassique (30% des échantillons). Les processus de
minéralisation des eaux de notre zone d'étude sont: la
dissolution des minéraux carbonatés (calcique et dolomite), les
échanges de cations entre l'eau et le complexe absorbant et les apports
superficiels par infiltration. Les eaux du département de Didiévi
sont agressives, sous-saturés en calcite et dolomite et ont un temps de
séjour moyen dans l'aquifère c'est-à-dire une vitesse de
circulation moyenne. L'analyse factorielle a montré que la
variabilité de la qualité des eaux souterraines
étudiées dépendait de 3 facteurs : la
minéralisation liée au temps de séjour de l'eau dans le
réservoir, la géothermie et les phénomènes de
pluvio-lessivage. Ces trois facteurs représentent 75,189% de la
variabilité de la qualité des eaux souterraines
étudiées.
Au plan de la qualité des eaux souterraines
étudiées, on retient que la majeure partie des eaux est potable
à l'exception de certaines localités où les fortes
concentrations en certains ions (nitrates et fer) font craindre des cas de
pollution.
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