II.4.2.2. Diagramme de Schoeller-Berkaloff
Le diagramme semi-logarithmique de Schoeller-Berkaloff permet
de représenter le faciès chimique de plusieurs
échantillons d'eaux (Gouaidia, 2008). Chaque échantillon est
représenté par une ligne brisée. La concentration de
chaque élément chimique est figurée par une ligne
verticale en échelle logarithmique. La ligne brisée est
formée en reliant tous les points qui représentent les
différents éléments chimiques. L'allure du graphique
obtenu permet de visualiser le faciès de l'eau et facilite sa
comparaison (Yao et al., 2010 , Kouassi et al., 2012) Un
groupe d'eau de minéralisation variable mais dont les proportions sont
les mêmes pour les éléments dissous, donnera une famille de
lignes brisées parallèles entre elles. Lorsque les lignes se
croisent, un changement de faciès chimique est mis en évidence.
Il est ainsi possible de visualiser à la fois le faciès chimique,
comme pour le diagramme de Piper, mais aussi la minéralisation de l'eau
(sa charge dissoute), ce qui est appréciable (Gouaidia, 2008).
II.4.2.3. Indice d'échange de base (IEB)
L'indice d'échange de base (IEB) définit par H.
Schoeller en 1934 in Bouziane et Labadi (2009), est le rapport entre
les ions échangés et les ions de même nature primitivement
existant dans l'eau. Il est donné par l'expression suivante:
Cet indice définit le sens d'échanges ioniques
entre l'eau et les terrains encaissants.
Si :
· IEB = 0, pas d'échanges
· IEB < 0, Ca2+ et Mg2+ sont
échangés par Na+ et K+
· IEB > 0, Na+ et K+ sont
échangés par Ca2+ et Mg2+
II.4.2.4. Indices de saturation
L'indice de saturation permet d'étudier
l'évolution chimique de l'eau en fonction de son état
d'équilibre (ou de déséquilibre) vis-à-vis des
minéraux primaires et néoformés de la
roche-réservoir (Maliki, 1993). Nous étudierons ici les indices
de saturation de l'eau par rapport aux carbonates (calcite,
dolomite). Selon Oga et al., (2009), le diagramme ISD/ISC en
coordonnées cartésiennes avec ISC en abscisse et
ISD en ordonnée donne des informations sur l'âge relatif des eaux
(temps de séjour), la perméabilité des
aquifères et la vitesse de circulation de l'eau. Les valeurs des indices
de saturation par rapport à la calcite (ISC) et la
dolomite (ISD) ont été calculées à l'aide du
programme « Diagramme 2 ». Compte tenu de
l'imprécision des mesures de pH sur le terrain, Paces (1972) in
Maliki (1993) propose de considérer comme saturée une eau
ayant un indice de saturation compris dans l'intervalle +/- 0,5.
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