Chapitre II : La zone d'étude et
Méthodologie
Le présent chapitre traite des aspects physiques de la
zone d'étude dont l'intérêt est de comprendre le contexte
géographique et socio-économique dans lequel se produit le
phénomène d'insécurité alimentaire, objet de cette
étude. La méthodologie de recherche ainsi que les
difficultés rencontrées au cours de cette recherche ont
été également développées au cours de ce
chapitre.
2.1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
2.1.1 : Milieu physique
2.1.1.1 Situation géographique
La commune rurale de Dogonkiria d'une superficie de 2886
km2 est localisée dans l'extrême Nord du
département de Dogondoutchi. Ses bornes géographiques sont : au
Nord entre les latitudes 13°56'30» et 14°36'50» et à
l'Est entre les longitudes 4°9'40»et 4°18' (Figure 2)
Sur le plan administratif, cette commune est limitée au
Nord par les communes rurales de Bagaroua et de Sanam, au sud par la commune
rurale de Matankari, à l'Est par les communes rurales de Dankassari et
d'Alléla et à l'Ouest par la commune rurale de Soukoukoutane.
La commune rurale de Dogonkiria est l'une des plus importantes
(superficie) du département de Dogondoutchi et regroupe 45 villages
administratifs, 6 tribus peulhs et 5 campements touaregs (Bouzou).
2.1.1.2 : Paramètres climatiques 2.1.1.2.1: Les
précipitations
Les caractéristiques géographiques de la zone la
placent dans un climat Nord sahélien, situé entre les
isohyètes 300-450mm (DDDA, 2004 cité par Yagi, 2010). C'est une
zone proche de la limite Nord des cultures. Cependant, les
précipitations enregistrées ne sont pas partout homogènes
au sein de cette commune. En effet, la répartition spatio-temporelle de
la pluviométrie est irrégulière et les variations
interannuelles des quantités de pluies enregistrées sont
significatives du Nord au Sud (tableau1)
Tableau 1 : variations des précipitations
annuelles à Kiria de 1998 à 2007
Année
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Cumul (mm)
|
345,9
|
501,6
|
316
|
333,5
|
352,5
|
444,6
|
328,5
|
476,7
|
285,5
|
375,7
|
Nbre jr de
pluie
|
28
|
37
|
17
|
24
|
32
|
22
|
22
|
30
|
11
|
15
|
Source : DMN cité par Sabo, 2008
L'analyse de ce tableau, montre que de 1998 à 2007, la
moyenne pluviométrique est de 376,05 mm, une moyenne qui dissimule en
réalité de grandes irrégularités. Ainsi, il a
été observé que l'année 1999 avec un
excédent de 125,55 mm en 37 jours reste l'année qui a
25
enregistré la plus forte pluviométrie. Par
contre, l'année 2006 avec un déficit de 90,55 en 11 jours a
été la plus mauvaise. Ce tableau montre également une
moyenne de nombre de jours de pluie au cours de cette même période
de l'ordre de 24 jours et variant de 11jours à 37 jours.
2.1.1.2.2: Les températures
L'espace étudié enregistre de fortes
températures surtout en saison sèche. Ainsi, les
températures maximales enregistrées sont de l'ordre de 47°
en Avril et celles minimales de 15° en janvier-février (Sabo,
2008). Ces fortes chaleurs ne sont pas sans conséquences sur le
développement des cultures notamment concernant la floraison. L'ETP
quant à elle, peut dépasser 4000 mm.
2.1.1.2.3: Les vents
Comme partout au Niger, cette zone est parcourue par deux
principales masses d'air : l'harmattan et la mousson. Il s'agit de deux masses
d'air de caractéristiques différentes et soufflant à deux
périodes différentes : l'un chaud et sec et l'autre chaud et
humide. Les vents sont également très violents en début
des saisons de pluies (Mai/Juin), ce qui ensevelit les jeunes semis et en fin
de saison (Septembre/Octobre), ce qui brise les tiges des
céréales avant la récolte. Pour ce qui est de cette zone,
la vitesse moyenne est de 3 m/s.
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