4.1.2.3.1 : La nuptialité annuelle
A ce niveau, c'est le taux de mariage annuel qui porte une
signification pour les paysans. En effet, à la fin de chaque campagne
agricole, les paysans profitent de leurs récoltes pour marier leurs
enfants. Or, chaque mariage a un coût car il nécessite beaucoup de
dépenses. C'est pourquoi, les paysans pensent que lorsqu'on enregistre
un taux de mariage important cela est annonceur d'une année difficile
car les mariages provoquent l'érosion des moyens de productions. Faut-il
le rappeler que dans cette zone, les jeunes ont la tradition de se marier
toujours avec la vente des productions agricoles.
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4.1.2.3.2 : La fécondité annuelle
A l'instar des mariages, les cérémonies de
baptême engendrent également un coût. En milieu rural,
chaque cérémonie vous affecte directement ou indirectement et
nécessite une contribution (financière ou en nature).
L'accumulation des baptêmes réduit les capacités
d'anticipation, accroit la vulnérabilité et ébranle les
moyens de production. Or, lorsqu'un paysan est dépourvu de ses moyens de
production, les capacités de cultiver des superficies importantes sont
réduites et du coup l'insécurité alimentaire devient la
règle.
4.1.2.3.3 : La cherté de la main d'oeuvre
agricole
La productivité de chaque campagne agricole (en plus
des autres paramètres) dépend de la disponibilité de la
main d'oeuvre agricole. C'est pourquoi, la cherté de cette
dernière a un impact négatif sur le bilan céréalier
annuel. Car les pauvres ne peuvent s'en servir et les nantis pas assez. Cette
situation est due à la rareté de cette ressource et peut
être comme synonyme d'une mauvaise campagne. C'est le cas illustratif de
l'année 2011 où le salariat agricole journalier a couté
entre 2500 et 3000 Fcfa par personne. Ce qui a découragé beaucoup
de paysans occasionnant un déficit sur les superficies totales
emblavées.
Il faut noter que tous ces indices sont des
éléments matériels qui orientent les actions du paysan.
C'est pourquoi en période d'insécurité alimentaire les
ménages qui soufrent le plus sont ceux qui n'ont pas pu anticiper leurs
actions. Ainsi, plus les ménages prennent en compte ces indicateurs
moins ils sont vulnérables à l'insécurité
alimentaire. Néanmoins, même si les paysans reconnaissent
l'utilité de ces indicateurs beaucoup pensent que, personne (en dehors
de Dieu) ne peut prévoir avec certitude ce que sera une campagne
agricole.
Il faut noter que les indicateurs d'alerte ont
été définis à l'échelle communale c'est
pourquoi, il n'a pas été procédé à une
répartition par zone.
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