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Le déni de grossesse: revue de littérature ; essai de réflexion sur la prise en charge de patientes en déni.

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par Laure SAINTE-ROSE FANCHINE
Université de Nice Sophia Antipolis IAE - Diplôme d'état de sage-femme 2012
  

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6.3.2.2 Après le déni partiel : une vision pratique de

l'accompagnement

Une fois le déni levé, l'urgence est de cadrer cette grossesse physique jamais suivie et qui, souvent, est marquée de facteurs de risque surajoutés, dus au comportement de la mère en déni (prise de médicaments contrindiqués, pratique intensive de sport ou comportements à risque, consommation d'alcool voire de stupéfiants...). Dans cette optique de « rattraper le temps perdu », la patiente rencontre dans les heures voire les jours qui suivent une multitude de professionnels différents : sages-femmes, médecins anesthésistes, gynécologues obstétriciens, internes, pédiatres, échographistes, psychiatres, psychologues, infirmières, assistantes sociales... Autant de personnes à qui elle doit s'adapter, de gens qu'il faut à chaque fois informer - voire parfois convaincre - de la situation, ce qui très certainement surajoute au caractère déjà profondément déstabilisant de sa condition.

En pratique, pour limiter l'impression délétère de cette prise en charge nécessairement pluridisciplinaire et multi-professionnelle, il serait intéressant de prévoir dans le protocole d'urgence l'assignation d'un référent, qui accompagnerait à temps plein la patiente dans son parcours médical accéléré, au moins dans les premiers temps du lever. Ce professionnel pourrait suivre cette patiente d'un rendez-vous à un autre au sein de la structure hospitalière, constituerait ainsi un appui par sa présence récurrente et pourrait par ailleurs installer une relation de confiance complémentaire à celle créée avec le psychologue/psychiatre. En faisant le lien entre les différents intervenants, il épargnerait aussi à la patiente la difficulté d'exposer son dossier à chacun et permettrait ainsi une prise en charge moins brutale, plus adaptée, peut-être même plus rapide et efficace.

Université Nice Sophia Antipolis - École de Sages-femmes de Nice page 78/89

Après réflexion, il nous est apparu qu'une sage-femme serait le professionnel le mieux indiqué pour cette tâche, cela en raison de ses compétences générales et multiples en gynécologie-obstétrique, anesthésie-réanimation et pédiatrie, mais aussi en regard de ses connaissances en psychologie et d'une certaine empathie acquise avec l'expérience. Il serait évidemment nécessaire d'avoir préalablement formé cette sage-femme, même sommairement, à l'approche et à l'accompagnement particulier que nécessite un déni de grossesse. Elle travaillerait ainsi en collaboration avec le psychothérapeute - psychologue ou psychiatre - accompagnant la patiente, et constituerait également un lien précieux avec l'équipe de PMI et les professionnels extérieurs à la structure hospitalière.

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