CHAPITRE IV : Analyse et interprétation des
données quantitatives et qualitatives
4.1 Analyse des contenus des discours
Nous exposons ici les propos extrait du guide d'entretien
à l'intention des éducateurs du centre de Caritas-Mali et de le
personnel de la DNPFEF.
Sujet 1 :
Nom et prénom : S-C
Sexe : masculin
Profession : éducateur
Stratégie d'intervention
« Notre stratégie d'intervention dans la
localisation des enfants de la rue est très simple. Tout d'abord pendant
la journée on fait une descente dans les rues de Bamako, une fois sur le
terrain on essaye de faire une analyse là où il est plus facile
de les retrouver regroupés. Donc la nuit on se donne un objectif, aller
à leur rencontre. Tout d'abord on cause avec eux pour nous familiariser
avec eux, en leur disant que c'est seulement leur bien qu'on veut. Alors on
leur parle de `'A.E.T'', après l'explication ils sont libres de venir au
centre par leur volonté. »
· Analyse du discours
Dans ce discours nous constatons que l'éducateur fait
d'abord un descente dans les rues pendant la journée, il observe les
mouvements des enfants et regarde là où ils peuvent se rassembler
pour dormir ou faire autre choses. Donc après avoir fait la
localisation, la nuit il va à leur rencontre en essayant de les
sensibiliser d'abord de quitter la rue. Ils leurs propose de venir au centre,
là il va leur parler de ce que le centre fait comme action en faveur des
enfants de la rue. Et l'enfant est libre de les accompagner au centre.
Sujet 2 :
Nom et prénom : A-D
Sexe : masculin
Profession : éducateur
Les activités
socioéducatives
« Je fais des activités d'animation
socioéducatives, cela permet l'épanouissement des enfants
à partir des moyens artistiques (musique, danses, théâtre,
etc.). Elles éveillent chez l'enfant l'instinct, permettant aussi de
rétablir la confiance, la stabilité.
C'est dans ce cadre que nous réalisions ces
activités, souvent certains enfants aiment faire la musique, le
théâtre. Nous essayons de les aider pour qu'ils puissent
réaliser leurs rêves. Nous rencontrons des difficultés
(manque de moyen, de matériels, etc.) »
· Analyse du discours n°2
A-D veut nous faire comprendre que les activités
artistiques permettent à l'enfant d'avoir l'amour pour la chose. Et cela
crée plus de confiance chez l'enfant de s'y a donner, souvent ces
enfants rêvent de devenir chanteur, danseur ou comédien. Et
là c'est une façon de les aider, mais pour que le travail puisse
être bien fait il faut des matériels et avoir les moyens
nécessaires. Alors ceux-ci leur manque et donc il se contente du peu
qu'ils ont pour mener leurs activités. Et aussi il faut mentionner
l'instabilité des `'enfants de la rue''.
Sujet 3 :
Nom et prénom : F-S
Sexe : masculin
Profession : éducateur
La réinsertion
socioéconomique
« La réinsertion sociale et
socioéconomique est l'objectif principal de `'A.E.T''. Elle se fait
à travers le retour en famille, la formation professionnelle et
l'installation des jeunes formés. En moyenne une cinquantaine d'enfants
sont retournés en famille. Quant aux jeunes installés, environs
48 jeunes ruraux ayant suivi une formation agricole pendant deux ans. Ils ont
bénéficié d'appui financier et matériel à
leur retour en famille.
13 jeunes dont 5 garçons et 7 filles ont des
installations à leur compte dans différent corps de métier
(menuiserie bois, métallique, coutures, teinture), durant les trois
dernières années 2007-2009. Une quinzaine d'enfants sont en
formation au foyer et au centre. 7 jeunes ruraux sont également en
formation au foyer de Moribabougou »
· Analyse du discours
L'apport de Caritas-Mali dans l'insertion des `'enfants de la
rue'' est salutaire, parce qu'en trois ans ils ont pu insérer 48 jeunes
ruraux et 13 jeunes dans d'autres activités. Ceux-ci sont suivis et
appuyés financièrement. Cela leur permet d'ouvrir leur propre
atelier, même si souvent d'autres abandonnent.
Sujet 4 :
Nom et prénom : M-K
Sexe : féminin
Profession : chef du centre des filles
Formation et encadrement
« Notre travail consiste à faire une
formation à vocation. Qui s'étend sur deux modules (la couture,
la teinture et le tricotage). Nous recevons ces filles de divers lieux ou
souvent elles viennent des familles en situation difficile. On leur apprend
à faire la teinture et la couture, la formation dure 2 ans pour la
couture et 1 an pour la teinture. Après la formation on les envoie faire
un stage de perfectionnement dans un atelier du quartier en collaboration avec
le centre. Un éducateur les accompagne et les suit durant leur stage de
perfectionnement, et après on demandera un financement au niveau de
Jeunesse et Développement. Après l'obtention du prêt on lui
installe un atelier dont l'argent est remboursable durant un an ou deux
ans »
· Analyse du discours
Dans le discours de M-K, les activités permettent
d'insérer les enfants socio professionnellement dans un métier
qu'elle a appris au centre. Mais elle sera d'abord suivie pendant une
année, et si elle tient bien alors on lui cherche un financement pour
l'installer un atelier. En ce temps elle sera son propre chef.
Sujet 5 :
Nom et prénom : L-C
Sexe : masculin
Profession : éducateur
Accueil, Ecoute et Orientation
« Les enfants qui arrivent ici sont accueillis avec
le maximum de traitement. Qui fait l'objet d'une écoute, qui permet de
comprendre les raisons de sa présence dans la rue. S'il désire
retourner chez ses parents, il y aurait une médiation entre la famille
et le centre. Après les démarches auprès des parents,
l'enfant est orienté vers les centres de perfectionnement pour apprendre
un métier.
Avant d'abord il doit suivre un processus
c'est-à-dire apprendre l'alphabétisation, le bricolage. Une fois
que l'enfant est stabilisé, alors il est envoyé au foyer pour
apprendre l'un des métiers (menuiserie, couture, teinture, formation
agricole, etc.) »
Sujet 6 :
Nom et prénom :
Sexe : masculin
Profession : administrateur action sociale
L'aide de l'Etat
« La relation entre Caritas-Mali et la DNPFEF
est une relation de partenariat du genre permanent et continuel. La DNPFEF
oriente souvent les enfants au centre d'écoute qui les héberges
voire les accompagne en famille si nécessaire. Quand un enfant a
été orienté ou accompagné en famille, Caritas-Mali
tout comme les autres O.N.G sont tenues de mentionner cela dans les rapports
d'activités qu'elles envoient à la DNPFEF.
Ainsi à travers les O.N.G et structures comme
Caritas-Mali la direction à un contact avec la famille des enfants. Les
structures recherchent la famille de l'enfant pour voir s'il y'a conflit,
gèrent et envoient le rapport à la DNPFEF. Et on prévoit
des visites au niveau des centres d'écoutes pour l'utilisation des
supports d'activités et travail qu'effectuent les centres de
façon générale. »
· Analyse du discours n°6
Dans ce discours nous voyons que l'aide que l'Etat apporte
à Caritas-Mali est simplement technique, car il n'y a pas de financement
que l'Etat les prévoit dans leur travail d'insertion.
· Synthèse sur l'analyse des
discours
Dans les discours nous voyons que le centre de Caritas-Mali
cherche à faire une politique d'insertion des enfants en rupture
familiale et qui viennent vivre dans la rue. D'abord ils ont une
stratégie qui leur permet de localiser les enfants vivant dans la rue,
faire en sorte que ces enfants puissent venir au centre pour donner un sens
à leur vie. Une fois arrive au centre il est soumis à une
écoute qui permet de s'avoir ce dont l'enfant à besoin
après l'écoute, s'il a envie de rester, il fera une formation
à travers les activités du centre. Ces activités vont lui
permettre de prendre goût enfin de pouvoir exerce un métier
après la formation. Il faut retenir que dans les discours on met
l'accent sur l'insertion ou la réinsertion socioéconomique ou
professionnelle des enfants dans le but de les empêcher de retourner dans
la rue. L'insertion se fait à travers un processus dont l'enfant doit
suivre durant sa formation jusqu'à son autonomie.
Et après sa formation il est place dans un atelier de
performance sous la responsabilité d'un éducateur du centre.
Durant le suivi de l'enfant s'il arrive à mieux s'adapter, on lui
cherche un financement pour l'ouvrir un atelier qu'il doit gérer et
faire tout pour rembourser le prêt. Une fois rembourse, il devient
responsable de son atelier, il a droit à un petit pourcentage sur le
prêt. Et d'autres viendront faire du stage de performance dans son
atelier. Il devient conseiller des futurs jeunes qui vont fréquenter la
rue, tout en leur montrant les côtés néfastes de la rue.
Dans leurs travaux ils font un rapport des différentes
activités réalisées pendant l'année qui sera
envoyé à la DNPFEF. Qui souvent elle leur envoie des enfants de
la rue au centre et ils suivront l'enfant jusqu'à son insertion ou son
retour en famille. Leur relation est d'une aide technique et continuel. Il
rencontre des difficultés qui sont d'autres techniques, financements ou
autres.
Ainsi nous voyons leurs craintes qui sont d'ordre
matériel, d'ordre moyen technique, d'ordre financement ou encore un
partenariat renfonce avec les autres structures.
Il prose des solution qui peuvent résoudre leurs
problèmes dans leur action d'insertion des enfants de la rue. Le premier
point il faut une aide technique et financière de la part de l'Etat,
appliquer les textes en vigueur à l'endroit des enfants. Crée une
synergie entre les autres structures oeuvrant pour la cause des enfants, que
les partenaires s'impliquent d'avantage.
Ce sont les grandes préoccupations du centre de
Caritas-Mali dans le but d'éradiquer ce fléau et enfin de mieux
insérer le plus grand nombre d'enfants de la rue.
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