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L'apport de caritas-mali dans l'insertion des enfants de la rue en commune du district de Bamako au Mali.

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par Sababou CISSE
Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines- Bamako -Mali - Maitrise en sciences de l'éducation  2009
  

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CHAPITRE IV : Analyse et interprétation des données quantitatives et qualitatives

4.1 Analyse des contenus des discours

Nous exposons ici les propos extrait du guide d'entretien à l'intention des éducateurs du centre de Caritas-Mali et de le personnel de la DNPFEF.

Sujet 1 :

Nom et prénom : S-C

Sexe : masculin

Profession : éducateur

Stratégie d'intervention

« Notre stratégie d'intervention dans la localisation des enfants de la rue est très simple. Tout d'abord pendant la journée on fait une descente dans les rues de Bamako, une fois sur le terrain on essaye de faire une analyse là où il est plus facile de les retrouver regroupés. Donc la nuit on se donne un objectif, aller à leur rencontre. Tout d'abord on cause avec eux pour nous familiariser avec eux, en leur disant que c'est seulement leur bien qu'on veut. Alors on leur parle de `'A.E.T'', après l'explication ils sont libres de venir au centre par leur volonté. »

· Analyse du discours

Dans ce discours nous constatons que l'éducateur fait d'abord un descente dans les rues pendant la journée, il observe les mouvements des enfants et regarde là où ils peuvent se rassembler pour dormir ou faire autre choses. Donc après avoir fait la localisation, la nuit il va à leur rencontre en essayant de les sensibiliser d'abord de quitter la rue. Ils leurs propose de venir au centre, là il va leur parler de ce que le centre fait comme action en faveur des enfants de la rue. Et l'enfant est libre de les accompagner au centre.

Sujet 2 :

Nom et prénom : A-D

Sexe : masculin

Profession : éducateur

Les activités socioéducatives

« Je fais des activités d'animation socioéducatives, cela permet l'épanouissement des enfants à partir des moyens artistiques (musique, danses, théâtre, etc.). Elles éveillent chez l'enfant l'instinct, permettant aussi de rétablir la confiance, la stabilité.

C'est dans ce cadre que nous réalisions ces activités, souvent certains enfants aiment faire la musique, le théâtre. Nous essayons de les aider pour qu'ils puissent réaliser leurs rêves. Nous rencontrons des difficultés (manque de moyen, de matériels, etc.) »

· Analyse du discours n°2

A-D veut nous faire comprendre que les activités artistiques permettent à l'enfant d'avoir l'amour pour la chose. Et cela crée plus de confiance chez l'enfant de s'y a donner, souvent ces enfants rêvent de devenir chanteur, danseur ou comédien. Et là c'est une façon de les aider, mais pour que le travail puisse être bien fait il faut des matériels et avoir les moyens nécessaires. Alors ceux-ci leur manque et donc il se contente du peu qu'ils ont pour mener leurs activités. Et aussi il faut mentionner l'instabilité des `'enfants de la rue''.

Sujet 3 :

Nom et prénom : F-S

Sexe : masculin

Profession : éducateur

La réinsertion socioéconomique

« La réinsertion sociale et socioéconomique est l'objectif principal de `'A.E.T''. Elle se fait à travers le retour en famille, la formation professionnelle et l'installation des jeunes formés. En moyenne une cinquantaine d'enfants sont retournés en famille. Quant aux jeunes installés, environs 48 jeunes ruraux ayant suivi une formation agricole pendant deux ans. Ils ont bénéficié d'appui financier et matériel à leur retour en famille.

13 jeunes dont 5 garçons et 7 filles ont des installations à leur compte dans différent corps de métier (menuiserie bois, métallique, coutures, teinture), durant les trois dernières années 2007-2009. Une quinzaine d'enfants sont en formation au foyer et au centre. 7 jeunes ruraux sont également en formation au foyer de Moribabougou »

· Analyse du discours

L'apport de Caritas-Mali dans l'insertion des `'enfants de la rue'' est salutaire, parce qu'en trois ans ils ont pu insérer 48 jeunes ruraux et 13 jeunes dans d'autres activités. Ceux-ci sont suivis et appuyés financièrement. Cela leur permet d'ouvrir leur propre atelier, même si souvent d'autres abandonnent.

Sujet 4 :

Nom et prénom : M-K

Sexe : féminin

Profession : chef du centre des filles

Formation et encadrement

« Notre travail consiste à faire une formation à vocation. Qui s'étend sur deux modules (la couture, la teinture et le tricotage). Nous recevons ces filles de divers lieux ou souvent elles viennent des familles en situation difficile. On leur apprend à faire la teinture et la couture, la formation dure 2 ans pour la couture et 1 an pour la teinture. Après la formation on les envoie faire un stage de perfectionnement dans un atelier du quartier en collaboration avec le centre. Un éducateur les accompagne et les suit durant leur stage de perfectionnement, et après on demandera un financement au niveau de Jeunesse et Développement. Après l'obtention du prêt on lui installe un atelier dont l'argent est remboursable durant un an ou deux ans »

· Analyse du discours

Dans le discours de M-K, les activités permettent d'insérer les enfants socio professionnellement dans un métier qu'elle a appris au centre. Mais elle sera d'abord suivie pendant une année, et si elle tient bien alors on lui cherche un financement pour l'installer un atelier. En ce temps elle sera son propre chef.

Sujet 5 :

Nom et prénom : L-C

Sexe : masculin

Profession : éducateur

Accueil, Ecoute et Orientation

« Les enfants qui arrivent ici sont accueillis avec le maximum de traitement. Qui fait l'objet d'une écoute, qui permet de comprendre les raisons de sa présence dans la rue. S'il désire retourner chez ses parents, il y aurait une médiation entre la famille et le centre. Après les démarches auprès des parents, l'enfant est orienté vers les centres de perfectionnement pour apprendre un métier.

Avant d'abord il doit suivre un processus c'est-à-dire apprendre l'alphabétisation, le bricolage. Une fois que l'enfant est stabilisé, alors il est envoyé au foyer pour apprendre l'un des métiers (menuiserie, couture, teinture, formation agricole, etc.) »

Sujet 6 :

Nom et prénom :

Sexe : masculin

Profession : administrateur action sociale

L'aide de l'Etat

« La relation entre Caritas-Mali et la DNPFEF est une relation de partenariat du genre permanent et continuel. La DNPFEF oriente souvent les enfants au centre d'écoute qui les héberges voire les accompagne en famille si nécessaire. Quand un enfant a été orienté ou accompagné en famille, Caritas-Mali tout comme les autres O.N.G sont tenues de mentionner cela dans les rapports d'activités qu'elles envoient à la DNPFEF.

Ainsi à travers les O.N.G et structures comme Caritas-Mali la direction à un contact avec la famille des enfants. Les structures recherchent la famille de l'enfant pour voir s'il y'a conflit, gèrent et envoient le rapport à la DNPFEF. Et on prévoit des visites au niveau des centres d'écoutes pour l'utilisation des supports d'activités et travail qu'effectuent les centres de façon générale. »

· Analyse du discours n°6

Dans ce discours nous voyons que l'aide que l'Etat apporte à Caritas-Mali est simplement technique, car il n'y a pas de financement que l'Etat les prévoit dans leur travail d'insertion.

· Synthèse sur l'analyse des discours

Dans les discours nous voyons que le centre de Caritas-Mali cherche à faire une politique d'insertion des enfants en rupture familiale et qui viennent vivre dans la rue. D'abord ils ont une stratégie qui leur permet de localiser les enfants vivant dans la rue, faire en sorte que ces enfants puissent venir au centre pour donner un sens à leur vie. Une fois arrive au centre il est soumis à une écoute qui permet de s'avoir ce dont l'enfant à besoin après l'écoute, s'il a envie de rester, il fera une formation à travers les activités du centre. Ces activités vont lui permettre de prendre goût enfin de pouvoir exerce un métier après la formation. Il faut retenir que dans les discours on met l'accent sur l'insertion ou la réinsertion socioéconomique ou professionnelle des enfants dans le but de les empêcher de retourner dans la rue. L'insertion se fait à travers un processus dont l'enfant doit suivre durant sa formation jusqu'à son autonomie.

Et après sa formation il est place dans un atelier de performance sous la responsabilité d'un éducateur du centre. Durant le suivi de l'enfant s'il arrive à mieux s'adapter, on lui cherche un financement pour l'ouvrir un atelier qu'il doit gérer et faire tout pour rembourser le prêt. Une fois rembourse, il devient responsable de son atelier, il a droit à un petit pourcentage sur le prêt. Et d'autres viendront faire du stage de performance dans son atelier. Il devient conseiller des futurs jeunes qui vont fréquenter la rue, tout en leur montrant les côtés néfastes de la rue.

Dans leurs travaux ils font un rapport des différentes activités réalisées pendant l'année qui sera envoyé à la DNPFEF. Qui souvent elle leur envoie des enfants de la rue au centre et ils suivront l'enfant jusqu'à son insertion ou son retour en famille. Leur relation est d'une aide technique et continuel. Il rencontre des difficultés qui sont d'autres techniques, financements ou autres.

Ainsi nous voyons leurs craintes qui sont d'ordre matériel, d'ordre moyen technique, d'ordre financement ou encore un partenariat renfonce avec les autres structures.

Il prose des solution qui peuvent résoudre leurs problèmes dans leur action d'insertion des enfants de la rue. Le premier point il faut une aide technique et financière de la part de l'Etat, appliquer les textes en vigueur à l'endroit des enfants. Crée une synergie entre les autres structures oeuvrant pour la cause des enfants, que les partenaires s'impliquent d'avantage.

Ce sont les grandes préoccupations du centre de Caritas-Mali dans le but d'éradiquer ce fléau et enfin de mieux insérer le plus grand nombre d'enfants de la rue.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle