Les entretiens dans Le Point De Droit s'opèrent
après des délais de rendez-vous et de briefing assez couts (a),
avec l'usage de moyens technologiques susceptibles de déstabiliser les
invités (b), et requiert de ceux-ci d'intenses efforts de
mémorisation (c).
a- Délais de rendez-vous et de briefing assez
courts.
Au cours de l'entretien que nous a accordé le
concepteur-présentateur du Point De Droit, M. Guy Roger EBA'A le
vendredi 19 février 2010 dans son bureau, répondant à la
question de savoir comment se déroulaient les entretiens, il nous a
déclaré : « Je prends d'abord rendez-vous au moins
deux jours avant. Par exemple, ce rendez-vous que j'ai pris aujourd'hui, c'est
pour lundi. J'en ai déjà pris un, maintenant, je vais
devoir chercher un avocat, pour qu'on parle des relations entre les bailleurs
et les locataires. Donc, j'appelle vendredi au plus tard, pour aviser la
personne qu'on va faire un enregistrement lundi.»
Ainsi invité juste deux jours avant la date de
l'entretien, il se peut que le spécialiste n'ait pas le temps suffisant
pour préparer minutieusement son sujet, au-delà de ses multiples
autres occupations (professionnelles, familiales, sociales, etc.), afin
d'éviter la commettre des erreurs juridiques lors de l'enregistrement de
l'édition du Point De Droit à laquelle il est invité.
Toujours au cours de dudit entretien avec M. Guy
Roger EBA'A, il poursuivit en déclarant qu' « on arrive,
j'ai un briefing : on s'entend un peu sur le contenu ».
Autrement dit, l'invité est briefé
sur-le- champ, juste quelques instants avant le début du tournage de
l'édition du Point De Droit à laquelle il participe.
L'invité commettrait sans doute moins d'erreurs juridiques s'il
était briefé, si sa mise en condition psychologique s'effectuait
bien longtemps avant le jour de l'enregistrement de l'édition du Point
De Droit à laquelle il participe.
b- Moyens technologiques de production
déstabilisants.
Les juristes invités du Point De Droit
(avocats, huissiers de Justice, magistrats, enseignants de Droit, etc.) ne sont
pas des journalistes ni des animateurs de radio ou de télévision,
habitués à s'exprimer avec aisance devant des micros ou des
caméras.
L'usage de ces moyens technologiques qui happent tous
leurs propos sans leur laisser le temps de les remâcher, capturent leurs
faits et gestes sans qu'ils puissent s'y soustraire, le fait de s'imaginer
qu'ils seront vus et entendus, appréciés ou critiqués par
des milliers d'amis ou d'ennemis, de parents, de confrères ou
d'inconnus, pourraient provoquer chez certains desdits invités des
appréhensions propices à la commission d'erreurs juridiques au
cours de l'enregistrement de l'édition du Point De Droit à
laquelle il participe.
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