Université Senghor d'Alexandrie
Université internationale de langue française
au service du développement africain
FORMATION EN MASTER A DISTANCE M2
Promotion 2008
L'EVALUATION DES PERFORMANCES PROFESSIONNELLES ET LA
MAITRISE DES « POSITIONS » ET DE LA
« DISCIPLINE » DANS LA GESTION DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES
D'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE AU CAMEROUN
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
Master Pro (M2) en Gestion des Systèmes
Educatifs,
spécialité formation des directeurs
d'établissements scolaires
Par :
OYONO Adams Daniel
Licence et DIPES II - Mathématiques
avec l'accompagnement de
Richard CHARRON
Enseignant à l'Université SENGHOR
Master in Educational Technology
Yaoundé, Octobre 2009
RÉSUMÉ
Les ressources humaines constituent l'élément
essentiel du bon fonctionnement de toute organisation. Elles sont
évidemment présentes dans le système éducatif
camerounais et les différentes compétences de leur gestion sont
distribuées du niveau central au niveau local, en passant par les
niveaux régionaux et départementaux.
Dans la perspective de l'amélioration de la
qualité de l'enseignement secondaire au Cameroun, nous nous sommes
intéressés à l'amélioration des rendements des
personnels des établissements scolaires, à travers les questions
relatives aux positions, à la discipline, à l'évaluation
des performances professionnelles et à la gestion des
carrières ; questions qui somme toute, lorsqu'elles sont mal ou peu
maîtrisées, sont sources de nombreuses pertes de ressources dans
le système éducatif. Les responsables d'établissements
scolaires au Cameroun ont intérêt à s'imprégner de
ces notions, compte tenu de ce que l'accès à cette
responsabilité n'est subordonné à aucune formation
préalable en administration scolaire, et les formations continues tant
souhaitées se tiennent peu ou prou.
Pour être davantage concret dans ce domaine, des modules
de formation, qui s'appuient sur le cadre réglementaire, ont
été développés dans le cadre de notre projet
professionnel. Ils sont destinés au renforcement des capacités
des responsables d'établissements scolaires, afin de leur permettre de
répondre efficacement aux balbutiements observés face à
ces personnels qui dérogent à leurs obligations
professionnelles.
En présentant l'ensemble de ce projet professionnel,
nous décrivons l'ingénierie pédagogique mise en place
à cet effet et faisons une présentation de la formation
réalisée.
Cent dix neuf (119) responsables d'établissements
scolaires de la Région du NORD Cameroun ont reçu ladite formation
(cf. feuille de présence en annexe). L'évaluation de cette
dernière démontre de l'intérêt de ce type d'exercice
qui vient pourvoir un vide de connaissances et outils indispensables à
une gestion efficiente des ressources humaines dans nos établissements
scolaires qui évoluent déjà dans un contexte de manque de
personnel. Toutefois, il y a lieu que l'ensemble des responsables
d'établissement bénéficient de la même formation car
ils sont soumis aux mêmes besoins. Par ailleurs, il serait opportun
d'étendre les thèmes de formations sur l'ensemble des
activités qui encadrent la gestion des établissements scolaires
au Cameroun.
Remerciements
Ce travail est le prix de l'abnégation et du courage
qui nous ont permis, en l'absence d'une décharge partielle du fait de
notre responsabilité stratégique à la Direction des
Ressources Humaines du Ministère des Enseignements du Cameroun,
d'arriver au bout de cette formation de Master pro (M2) en Gestion des
Systèmes Educatifs, spécialité formation des directeurs
d'établissements scolaires.
Aussi voulons-nous remercier toute l'équipe
pédagogique du Master pro (M2) en Gestion des Systèmes Educatifs
de l'Université SENGHOR d'Alexandrie, ainsi que le consortium
pédagogique de ladite formation, pour les enseignements captivants
qu'ils ont préparés et dispensés à notre attention.
Leur précieux accompagnement à travers le tutorat nous a
inspiré de nouvelles pratiques pédagogiques.
Nos remerciements particuliers vont à Monsieur Richard
CHARRON pour la patience et la disponibilité dont il a fait montre
à notre endroit, tout au long de la réalisation de notre projet
professionnel.
Nous ne saurions oublier Monsieur HAMADAMA DJAFAROU, le
Délégué Régional des Enseignements Secondaires du
NORD-CAMEROUN, pour l'enthousiasme accordé à la
réalisation de notre session de formation. Sa précieuse
contribution au rôle de commanditaire nous a permis de réaliser
notre formation dans la ville de GAROUA, capitale de la région du NORD
située à plus de 1080 km de YAOUNDE.
Enfin nos remerciements vont à l'endroit du Docteur
AKOULOUZE Richard et de NYANGONO Myriam mes parents, qui ne cessent de
m'encourager ; à mon épouse OYONO Elisabeth Christine pour
son amour, son assistance et les sacrifices consentis tout au long de ce
projet ; et à mes enfants, SANDRINE, DANIELLA, KARL, FRANK qui ont
su gérer mon indisponibilité tout au long de cette formation. Je
leur renouvelle toute mon affection.
TABLE DES MATIERES
Résumé.......
2
Remerciements
3
Acronymes et abréviations
5
Introduction générale
6
Chapitre I : APERÇU DU
SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS
9
I.1- PRESENTATION DU SYSTEME EDUCATIF
CAMEROUNAIS
10
I.1.1- Organisation Administrative et Structure
du Système
10
I.1.2- Quelques Données
12
I.2- LE MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS
SECONDAIRES :
13
I.3- DROITS ET OBLIGATIONS DES ENSEIGNANTES ET
ENSEIGNANTS
13
I.3.1- Des Droits
13
I.3.2- Des Obligations
14
Chapitre II : APERCU DE LA GESTION
DES RESSOURCES HUMAINES DANS LE SYSTEMES EDUCATIF CAMEROUNAIS
16
II.1- GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
17
II.1.1- Historique
17
II.1.2- La Gestion des Ressources Humaines
17
II.1.3- Les Outils de Gestion des Ressources
Humaines
18
II.2- STRUCTURES DE GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES DANS LE SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS (Enseignement Secondaire)
19
II.2.1- Aperçu de la Gestion des
Ressources Humaines dans la Fonction Publique au Cameroun
19
II.2.2- La Gestion des Ressources Humaines dans
de Secteur de l'Education
20
II.2.3- Les Structures et les Competences de
Gestion des Ressources Humaines
20
Chapitre III : PRESENTATION DU
PROJET PROFESSIONNEL
24
III.1- LES BESOINS DE FORMATION
25
III.1.1- Vision du Projet Professionnel -
Groupe Cible- Cahiers de Charges
25
III.1.2- Analyse du Contexte de la Formation
27
III.1.3- Analyse des Besoins de Formation
29
III.2- LIENS ENTRE LE THEME DE FORMATION ET
LES AUTRES MODULES DU PROGRAMME
30
III.3- L'INGENIERIE PEDAGOGIQUE
32
III.3.1- Processus, Buts et Objectifs
32
III.3.2- La Strategie Pédagogique et
l'Organisation du Projet,
34
III.3.3- Decoupage du Cours, Elaboration des
Activités de Formation,
36
III.3.4- Préparation de l'Evaluation et
de la Logistique de l'Activité de Formation
37
III.4- DESCRIPTION DE L'ACTIVITE DE FORMATION
REALISEE
38
III.4.1- La Cérémonie
d'Ouverture :
39
III.4.2- L'exposé Introductif :
39
III.4.3- Les Trois Exposés Relatifs
à Chacun des Thèmes :
39
III.4.4- Les Travaux en Atelier.
39
III.4.5- La Conclusion :
40
Chapitre IV : PRESENTATION,
ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
41
IV.1 - PRESENTATION DES RESULTATS
42
IV.3 - LIMITES DE L'ETUDE ET RETOMBEES DES
RESULTATS DE L'INTERVENTION
48
IV.4 - LES PERSPECTIVES
48
Conclusion Générale
50
LISTE DES REFERENCES :
51
ANNEXES...
55
ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS
DRES
|
: Délégation Régionale des Enseignements
Secondaires
|
GRH
|
: Gestion des ressources humaines
|
GSE
|
: Gestion des systèmes éducatifs
|
M2
|
: Master 2
|
MINEDUB
|
: Ministère de l'Education de Base
|
MINESEC
|
: Ministère des Enseignements Secondaires
|
MINESUP
|
: Ministère de l'Enseignement Supérieur
|
MINFOPRA
|
: Ministère de la fonction publique et de la
réforme administrative
|
OCDE
|
: Organisation de coopération et de
développement économique
|
PASE
|
: Programme d'Appui au Système Éducatif
|
PPTE
|
: Pays pauvres très endettés
|
SIGIPES
|
: Système Informatique de Gestion
Intégrée des Personnels de l'Etat et de la : Solde
|
TICE
|
: Technologies de l'Information et de la Communication pour
l'Éducation
|
UNESCO
|
: Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la
science et la culture
|
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'éducation est un défi mondial pour lequel les
nations ont pris un certains nombre d'engagements, notamment sa qualité
qui serait un préalable de l'atteinte des objectifs des systèmes
éducatifs. Des orientations mondiales ont été
fixées1(*), chaque
pays à dès lors assigné des objectifs pour son
système éducatif. Ces derniers tournent autour des principes
d'accès d'équité, de citoyenneté.
Au Cameroun comme partout ailleurs, les institutions
éducatives (dont les établissements scolaires) subissent des
pressions de plus en plus fortes pour une plus grande efficacité et une
formation de qualité, ceci dans un contexte ou les ressources ne sont
pas toujours disponibles. Face à ces interpellations, notre
système d'éducation se doit de développer des politiques,
pour mobiliser des fonctions pédagogiques, stratégiques et
opérationnelles pouvant rallier tous les intervenants autour d'une
définition commune de la qualité. Des ressources
matérielles, financières et humaines se doivent donc d'être
mises à sa disposition. Seulement, à l'image de bon nombre de
pays d'Afrique subsaharienne, le Cameroun évolue dans un contexte de
pauvreté (PPTE) qui ne garantit pas la disponibilité de ces
ressources tant qualitativement que quantitativement2(*).
Comment dès lors atteindre l'objectif de qualité
lorsqu'il est observé dans le système éducatif un manque
criard d'enseignants3(*),
doublé d'une gestion artisanale de la ressource humaine existante ?
Dans notre contexte de présence fictive et/ou d'absence au poste de
certains enseignants, nous nous sommes interrogés sur le type de
stratégie à adopter par un responsable d'établissement
scolaire, pour mettre le maximum de personnel sous sa responsabilité au
travail, et partant améliorer leur rendement, donc le taux de couverture
des enseignements.
Ceci passerait par la formation et l'information.
D'après le Dictionnaire Universel (Edicef/Hâtier,
1995), le rendement est le « rapport entre le temps que quelqu'un
passe à faire un travail, l'effort qu'il fournit et le résultat
obtenu ». Tenant compte du fait que dans les exigences de la
profession enseignante, les objectifs sont définis à l'avance
(programme par période pédagogique : séquence -
trimestre - année...) et que des minima sont exigés, nous
appréhendons le rendement comme étant le rapport entre les
résultats obtenus et les minima exigés. Pris alors dans cette
acception, le rendement d'un agent peut être corrélé
à sa présence effective au poste de travail.
L'occasion de la conception de notre projet professionnel dans
le cadre du Master Pro (M2) en gestion des systèmes éducatifs
nous a suggéré de proposer une formation des responsables
d'établissements scolaires du Cameroun à la gestion de ces
structures éducatives. Dans un premier temps, seul l'aspect de la
gestion des ressources humaines y est abordé, tant il vrai que les
ressources humaines constituent à n'en point douter les intrants les
plus importants de toutes les organisations. Mieux, les fonctions liées
à la gestion des ressources humaines en éducation influencent
substantiellement le rendement interne du système, notamment la
qualité de l'enseignement et de l'apprentissage, et par ricochet la
réussite des élèves. La formation a alors eu pour
thème : « Gestion des Ressources Humaines
dans les services déconcentrés : cas des
établissements d'enseignement secondaire du
Cameroun».
Ici, la formation reste indispensable car, il n'existe pas un
corps d'administrateur scolaire4(*) au CAMEROUN. La formation initiale servie dans les
écoles de formation des enseignants n'accorde que peu de place à
l'administration scolaire. Les responsables d'établissements scolaires
se forment alors dans le tas. Ce qui peu induire la méconnaissance ou
alors des difficultés de maîtrise des textes régissant leur
fonction. Cet état des choses, combiné au contexte social et
politique leur commande aussi une retenue qui les rend hésitants face
à certaines situations de gestion des ressources humaines, notamment
l'accueil, le suivi, la gestion des carrières des personnes sous leur
responsabilité et la gestion des conflits. Sont alors très
souvent observées de nombreuses escapades dans le système qui
amenuisent5(*)
impunément l'effectif des personnels opérationnels des
établissements scolaires, induisant de fait une mauvaise couverture des
enseignements et par ricochet les difficultés d'apprentissage chez les
élèves.
Pour pallier ce manque de formation des responsables
d'établissement scolaire, les structures centrales en charge de la
gestion des établissements ont élaboré un certain nombre
d'outils dont un `' Guide du chef d'établissement'' qui en fait est
un recueil de textes, non mis à jour, et qui s'intéresse beaucoup
plus aux procédures de la gestion financière. A coté, on a
le décret n° 2001/041 du 19 Février 2001 portant
organisation des établissements scolaires publics et attributions des
responsables de l'administration scolaire qui, bien que révolutionnaire
en ce sens qu'il précise que « les établissements
scolaires... sont administrés par un le conseil
d'école », ne fixe pas les modalités de cette
administration. Il faudrait encore se référer au statut
général de la fonction publique.
Notre travail mémoire présente l'ensemble de
notre projet professionnel. Nous avons souhaité décrire le
contexte de travail, aussi comporte-t-il 4 chapitres. Le premier donne, dans le
cadre théorique, un aperçu du système éducatif
camerounais. Le second fait une esquisse de la gestion des ressources humaines
dans le système éducatif camerounais, le troisième rentre
dans le cadre méthodologique pour faire une description du projet
professionnel réalisé et la présentation, l'analyse et
l'interprétation des résultats de cette intervention. Notre
travail se termine par des recommandations et des perspectives.
CHAPITRE I : APERÇU DU SYSTEME EDUCATIF
CAMEROUNAIS
Introduction :
Ce chapitre fait une présentation sommaire du
système éducatif camerounais à travers sa structure, et
insiste sur l'organisation du Ministère des Enseignements secondaires du
Cameroun, dont les établissements feront l'objet de notre étude.
Il fait aussi un tour des droits et obligations des personnels des corps de
l'éducation nationale, afin de nous permettre de mieux
appréhender les responsabilités de gestion des ressources
humaines dans les établissements scolaires.
I.1- PRESENTATION DU SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS
I.1.1- ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET STRUCTURE DU SYSTEME
La République du Cameroun est un Etat unitaire en voie
de décentralisation, avec l'anglais et le français comme langues
officielles.
Administrativement, le Cameroun comporte 10
Régions6(*) :
l'ADAMAOUA, le CENTRE, l'EST, l'EXTREME-NORD, le LITTORAL, le NORD, le
NORD-OUEST (anglophone), l'OUEST, le SUD, le SUD-OUEST (anglophone). Son
bilinguisme est garanti par la constitution. Par ailleurs, ici
l'éducation a été définie comme une grande
priorité nationale. Au sens de la loi N°98/004 du 4 avril 1998
d'orientation de l'éducation au Cameroun, l'Etat doit assurer à
l'enfant le droit à l'éducation et garantir à tous
l'égalité de chances d'accès à l'éducation
sans discrimination de sexe, d'opinions politiques, philosophiques et
religieuses, d'origine sociale, culturelle, linguistique ou
géographique. C'est dans ce sens que le système éducatif
camerounais a été organisé et structuré.
Il se compose des secteurs formel, non formel et informel.
Le secteur formel est placé sous la
responsabilité de trois départements ministériels :
le Ministère de l'Education de Base (MINEDUB), le Ministère des
Enseignements Secondaires (MINESEC) et le Ministère de l'Enseignement
Supérieur (MINESUP).
Il comprend l'enseignement maternel et primaire,
l'enseignement secondaire général, technique et professionnel,
l'enseignement supérieur ou post universitaire et les écoles de
formation.
Le système éducatif formel camerounais comprend
deux sous-systèmes : le sous-système francophone et le
sous-système anglophone. En plus de l'enseignement supérieur, qui
est commun, chaque sous-système se compose de cinq niveaux
d'enseignement :
- le préscolaire (maternel : 4-5 ans),
- le primaire (6 ans ; 6-11/ 6-12 ans),
- le post- primaire,
- le secondaire et le normal (16-18/ 18-19 ans),
- Le post secondaire ou supérieur.
Le Graphique ci-dessus en fait la synthèse.
Graphique 1 :
SYSTEME EDUCATIF FORMEL DU CAMEROUN (Rapport d'analyse des données
2003-2004)
Globalement, dans le système éducatif
camerounais, on distingue six niveaux d'enseignement, dont celui de
l'enseignement secondaire, auquel notre étude se limitera. Ce niveau est
divisé en deux groupes ; l'enseignement secondaire
général et l'enseignement secondaire technique.
I.1.2- QUELQUES DONNEES
Estimé à plus de 16,4 millions (2005) avec un
taux de croissance démographique situé autour de 2,33% selon les
Nations Unis, la population du Cameroun reste relativement jeune et
inégalement répartie sur ce territoire de 475440 km². En
2002, on estimait la densité moyenne nationale autour de 32,8
habitants/Km²7(*).
Le tableau ci après donne une estimation de la
population théorique scolarisable de l'enseignement primaire. Ces
données impactent nécessairement sur les effectifs de
l'enseignement secondaire.
Tableau 1 : Evolution de la population d'âge
scolaire (en milliers)
Année
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
% dans la population
|
Total
|
15-64 ans
|
1995
|
1104
|
1092
|
2196
|
16,7
|
30,6
|
2000
|
1248
|
1253
|
2521
|
16,7
|
30,6
|
2005
|
1462
|
1442
|
2904
|
17,5
|
31,3
|
2010
|
1622
|
1599
|
3221
|
17,9
|
31,9
|
2015
|
1706
|
1680
|
3386
|
17,1
|
29,5
|
Source : Projections des Nations Unies
Bien que éligible à l'initiative PPTE, le
Cameroun qui, après la dévaluation du franc CFA survenu en
janvier 1994, induisant une chute drastique de la croissance, s'est
relevé. Le Rapport d'analyse des données 2003-2004 de la carte
scolaire du Cameroun montre qu'au regard des statistiques, il ressort que
« les dépenses d'éducation ont pratiquement
doublé entre 1990 et 2002...si on les compare aux recettes de l'Etat
».
Principal organisateur du système éducatif
camerounais par ses orientations et ses décisions, l'Etat influence
l'offre et la demande d'éducation. C'est ainsi qu'il a
décidé de la création et de l'ouverture de l'Ecole Normale
Supérieure de MAROUA le 9 août 2009 et dont près 4000
élèves professeurs sont attendus en 2012 ; ce qui sera un
accroissement substantiel de l'effectif des personnels des corps de
l'éducation.
I.2- LE MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES :
A l'image des autres ministères en charge de
l'éducation, le Ministère des Enseignements Secondaires dispose
des services centraux et des services déconcentrés.
Le décret n° 2005/134 du 25 avril 2005 qui
l'organise montre qu'il dispose :
- de trois (3) Conseillers Techniques,
- d'une Inspection Générale des
Services ;
- d'une Inspection Générale des
Enseignements ;
- d'une administration centrale (un secrétariat
général et 5 Directions) ;
- de services déconcentrés (10
délégations régionales, 58 délégations
départementales) ;
- des Etablissements Secondaires ;
- d'organismes consultatifs, en ce qui concerne ces types et
niveau d'enseignement.
Dans le cadre de ses missions, il est responsable entre
autre :
- de la gestion et de la formation continue des personnels
enseignants sous réserve des attributions dévolues aux autres
chefs de départements ministériels ;
- du suivi et du contrôle de la gestion administrative
et pédagogique des structures d'enseignement publiques et
privées ;
- de l'élaboration des normes et du
contrôle de leur application ;
- de l'orientation et de la planification scolaires ;
L'opération d'assainissement du fichier solde et
personnels de l'Etat (2005) nous a permis de dénombrer un effectif de
27055 personnels qui émargent au budget du Ministère des
Enseignements Secondaires.
I.3- DROITS ET OBLIGATIONS DES ENSEIGNANTES ET ENSEIGNANTS
Les droits et obligations des personnels du système
éducatif camerounais sont calqués sur le statut
général de la fonction publique8(*).
I.3.1- DES DROITS
Globalement, les enseignantes et enseignants disposent du
droit à la protection, à la rémunération, à
pension, à la santé, à la formation permanente, au
congé, à la participation.
Spécifiquement, tout fonctionnaire a droit,
après service fait, à une rémunération comprenant
un traitement indiciaire, des prestations familiales obligatoires et,
éventuellement, des indemnités et prime diverses. Et
d'après le statut général de la fonction publique du
Cameroun, l'absence de service fait pour une fraction quelconque de la
journée, donne lieu à une retenue. Ce statut précis qu'il
n'y a pas de service fait :
a) lorsque le fonctionnaire s'abstient d'effectuer tout ou une
partie de ses heures de service ;
b) lorsque le fonctionnaire, bien qu'effectuant ses heures de
service, n'exécute pas tout ou partie des obligations de service qui
s'attachent à son poste de travail telle qu'elles sont définies
dans leur nature et leurs modalités par l'autorité
compétente, dans le cadre des lois et règlements.
I.3.2- DES OBLIGATIONS
A coté de ces droits, les enseignantes et enseignants
sont astreints à des obligations. Le cadre réglementaire leur
exige l'obligation, de désintéressement, d'obéissance, de
réserve, de discrétion professionnelle. Il est tenu d'assurer
personnellement le service public à lui confier et de s'y consacrer en
toute circonstance avec diligence, probité, respect de la chose publique
et sens de responsabilité.
Les fonctionnaires des corps de l'Education Nationale dans
l'exercice de leurs fonctions sont tenus de se comporter conformément
à l'éthique de l'enseignant : le respect des bonnes moeurs,
du principe de la laïcité de l'Etat, l'abstention de toute
manifestation ou réunion politique dans l'enceinte d'un
établissement scolaire, le service partout ou besoin sera.
De manière spécifique, la loi d'orientation
de l'éducation au Cameroun et le statut particulier des personnels des
corps d'Enseignement leur commande l'obligation de présence à
l'école à l'effet de dispenser les enseignements, le souci de
participation à la rénovation pédagogique, la
préparation des cours et leur adaptation à l'évolution des
connaissances, le contrôle permanent des connaissances des
élèves.
Un service hebdomadaire d'enseignement et /ou de
prestation fixé ainsi qu'il suit leur est exigé (article 66
alinéa 1 du décret 2000/359 du 05 décembre 2000 portant
statut particulier des personnels des corps de l'éducation nationale)
:
- Professeurs d'Ecoles Normales d'Instituteurs : 14
heures auxquelles s'ajoutent les heures d'encadrement des stagiaires
-Instituteurs Principaux d'Enseignement Maternel et
Primaire : 32 heures
-Professeurs des Lycées d'Enseignement Secondaire
Général : 18 heures
-Professeurs des Collèges d'Enseignement Secondaire
Général : 20 heures
-Professeurs des lycées d'Enseignement Technique et
Professionnel : 18 heures
-Professeurs des Collèges d'Enseignement Technique et
Professionnel : 20 heures
-Instituteurs Principaux de l'Enseignement Technique et
Professionnel : 32 heures
-Instituteurs de l'Enseignement Technique et
Professionnel : 32 heures
Le statut général de la fonction publique
précise que tout manquement aux obligations sus-énoncées
entraîne automatiquement des sanctions telles la suppression partielle ou
totale des primes ou alors la suspension du salaire conformément
à la réglementation en vigueur.
Pour conclure, nous dirons que l'ensemble des
éléments sus cités constitue un levier qui peut guider la
gestion administrative des personnels par un responsable d'établissement
scolaire.
CHAPITRE II : APERCU
DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DANS LE SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS
Introduction :
Pour reprendre WRIGHT et McMAHAN (1992), « la
gestion des ressources humaines est un ensemble d'activités et de
déploiements des personnels dans le but de permettre au système
éducatif d'atteindre ses objectifs ». MILLER (1989), la
voit comme toutes « les décisions et actions relatives au management des personnels, à
tous les niveaux du système, et dirigées vers l'atteinte de ses
objectifs ». Ainsi, la gestion des ressources humaines tient
aussi de la structure de l'organisation et le contexte dans lequel elles
évoluent.
Pour mieux appréhender les responsabilités de
gestion des ressources humaines, nous nous proposons dans ce chapitre de faire
une revue sommaire de la littérature en GRH, suivi d'une
présentation sommaire de ses composantes qui établit un lien
entre éducation et GRH. Il se termine par la présentation des
outils gestion des ressources humaines.
II.1- GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
II.1.1- HISTORIQUE
La gestion des ressources humaines a été
marquée par quelques courants de pensée. On distingue dans les
années 1910 l'école classique avec pour têtes de proue
TAYLOR et FAYOL, qui considère l'homme comme un simple facteur de
production subordonné aux contraintes de la production, avec une
productivité elle même fonction de l'organisation du travail.
Dès 1930 émerge l'école des relations
humaines qui accorde une importance au facteur humain, en soutenant notamment
que la productivité dépendait aussi des conditions de travail
selon MAYO, de la motivation d'après MASLOW, de la satisfaction de
l'individu du point de vu de Mac GREGOR, de l'importance du
développement personnel pour Mac GREGOR et HERTZBERG, et de la dynamique
des groupes selon LEWIN.
A partir des années 1960, l'on assiste à
l'émergence des approches systémique et stratégique des
organisations (CROZIER et FRIEDBERG) qui mettent l'accent sur les marges de
liberté des individus et l'environnement dans lequel est plongé
le salarié. Les années 1970 voient la naissance des approches
contractuelles qui intègrent les relations de travail, les conflits et
négociations, ainsi que le phénomène syndical. Les
années 80 vont voir naître la gestion stratégique des
ressources humaines. De nos jours, avec les politiques
néolibérales on parle plus de la stratégie des ressources
humaines et managériales qui renvoie au repositionnement de la fonction
stratégique des ressources humaines et à une vision plus
valorisante des facteurs humains.
II.1.2- LA GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES
Selon Jean-Joseph MOISSET (2003), il est observé
aujourd'hui que « la fonction de gestion des ressources humaines
comporte un ensemble d'activités inter reliées, orientées
vers des buts spécifiques mais concourant à la mission de
l'organisation ». Ces activités sont
généralement regroupées en trois catégories :
l'acquisition des ressources humaines, la conservation des ressources humaines
et le développement des ressources humaines.
L'acquisition renvoie au recrutement, à la
sélection et à l'accueil, les préalables étant la
planification des ressources humaines, dont l'objet est de faire les
prévisions à court, à moyen et à long terme des
besoins en ressources humaines de l'organisation. L'analyse des postes
quant à elle vise à décrire et à spécifier
les caractéristiques des fonctions et tâches des divers postes
à combler ainsi que leurs exigences respectives.
Une fois acquise cette ressource humaine qui répond aux
attentes de l'organisation doit pouvoir être maintenue au service de
cette organisation ; d'où la conservation. Elle est alors souvent
liée aux activités portant non seulement sur les conditions de
travail des employés, notamment leur rémunération et leurs
avantages sociaux, mais aussi aux possibilités et aux conditions de leur
cheminement de carrière en particulier, l'appréciation de leur
rendement et l'attribution des promotions et récompenses ; des
activités qui somme toute influencent la satisfaction et la motivation
au travail des employés et leur sentiment d'appartenance à
l'organisation.
Les activités de développement des ressources
humaines concernent le développement personnel et professionnel des
personnes au service de l'organisation. Il y a lieu d'envisager que les agents
évoluent dans des conditions idoines de travail, et permettre
« l'adéquation la plus parfaite entre les qualités et
les attentes de l'organisation, les caractéristiques et les aspirations
des employés à son service »9(*) condition `' sine qua non''
pour la réalisation des finalités et missions de l'organisation.
J.J. MOISSET identifie deux éléments dans cette composante : la
formation/perfectionnement du personnel et son cheminement/plan de
carrière.
C'est ainsi que la responsabilité des gestionnaires des
organisations et des ressources humaines en éducation est d'autant plus
accrue dans l'organisation scolaire car l'humain dans toutes ses composantes
constitue « l'objet » à transformer.
Pour mieux le faire le gestionnaire doit disposer d'un minimum
d'outil de gestion.
II.1.3- LES OUTILS DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Ces outils se rapportent à l'analyse des
différentes composantes de la GRH notamment l'acquisition, la
conservation et le développement. BATAL (1997) distingue trois
catégories d'outils d'analyse : les outils d'analyse des besoins, les
outils d'analyse des ressources humaines et outils généraux.
Les outils d'analyse des besoins en ressources
humaines vont permettre d'établir les besoins quantitatifs et
qualitatifs en ressources humaines d'une entreprise. Pour ce, l'on peut
décrire les situations de travail et les profils, donc les
référentiels de compétences et d'aptitudes. Ce qui induit
des cartes d'emplois et des compétences, sans oublier les outils de
prévision des besoins futurs.
Les outils d'analyse des ressources humaines
permettent de définir leurs caractéristiques quantitatives et
qualitatives. L'on retrouve alors les fichiers et bases de données, les
outils d'évaluation, les pyramides des âges globale et
spécifique.
Les outils généraux ne sont pas
réservés à la gestion des ressources humaines, mais ils
ont intégrés ici du fait de leur utilité. On distingue
- les outils d'étude et de diagnostic : méthodes
d'analyse de situation, méthodes de résolution de
problèmes, méthode de prise de décision ;
- les outils de gestion de projets : tableaux de bord ;
- les outils de communication.
II.2- STRUCTURES DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DANS LE
SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS (Enseignement Secondaire)
La vie professionnelle des agents de la fonction publique est
rythmée par leur recrutement et/ou leur intégration, la gestion
de leur carrière, leur mobilité interne et externe, la formation
continue et la gestion des postes.
II.2.1- APERCU DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DANS LA
FONCTION PUBLIQUE AU CAMEROUN
Au Cameroun la fonction publique de l'Etat gère les
agents relavant du code du travail (
Loi
n°92-007 du 14 août 1992), et les fonctionnaires,
régies par le
décret
n° 94/199 du 07 octobre 1994 portant Statut Général de la
Fonction Publique de l'Etat, modifié et complété par le
décret n° 2000/287 du 12 octobre 2000 et ses textes
subséquents, qui définissent les droits et les obligations des
fonctionnaires, l'organisation et le fonctionnement de la fonction publique.
Ici, le Ministère de la fonction Publique et de la
Réforme Administrative est le patron des personnels de l'Etat. Il
s'occupe du recrutement, de la conservation et du développement des
ressources humaines, procède à leur affectation dans les
différents départements ministériels.
Jusqu'à un passé récent, la gestion de la
carrière de l'ensemble des agents publics -tous départements
ministériels confondus- relevait la compétence exclusive du
MINFOPRA10(*), bien que
les actes de promotion et de position administratives soient pris par les
ministres utilisateurs. A la faveur de la déconcentration de la gestion
des personnels de l'état et de la solde, certaines de ces
prérogatives ont été déconcentrées. Dans le
cadre de la déconcentration horizontale (transfert des
compétences du MINFOPRA vers l'administration centrale des autres
départements ministériels -dont ceux en charge de
l'éducation et donc le Ministère des Enseignements Secondaires-),
les domaines ci-après ont été
déconcentrés : La gestion des
carrières dont les positions (telle l'activité, le
détachement, la disponibilité), les promotions, les liquidations
des droits, la prise des sanctions de premier degré, et la
gestion de la solde notamment des droits et accessoires de
solde (cf. arrêté conjoint n° 009145/MINFOPRA/ MINFI du 10
décembre 2001 portant lancement de l'exploitation de l'application du
SIGIPES, dans certains ministères).
Comment ces compétences de gestions se
distribuent-elles dans le système éducatif, notamment au
Ministère des Enseignements Secondaires ?
II.2.2- LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DANS LE SECTEUR DE
L'EDUCATION
L'éducation n'échappe pas au principe de
coordination des efforts des personnes pour les orienter vers la
réalisation de ses missions, buts, et objectifs. Elle s'adosse alors
elle aussi sur la gestion des ressources humaines.
Selon HDDIGUI (2006), la gestion administrative des personnels
du secteur éducatif reste lourde et complexe, du fait de la
multiplicité des intervenants dans la GRH, de la masse importante des
personnels, de la diversité des corps et des grades, et de la
spécialisation des enseignants aggravée par le recours de plus en
plus fréquent, aux auxiliaires, contractuels et personnels vacataires
pour répondre aux besoins pressants de l'éducation pour tous.
Elle exige par ailleurs le déploiement d'un charisme
personnel et l'exercice du leadership, car il s'agit des hommes à
gérer.
II.2.3- LES STRUCTURES ET LES COMPETENCES DE GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES
Pour s'acquitter de ses missions le Ministère des
Enseignements Secondaires à opéré en son sein, une
déconcentration verticale des compétences. L'administration
centrale a transféré aux services déconcentrés
certaines compétences reçues du MINFOPRA. Il s'agit notamment de
la gestion des affectations et mutations des personnels, de la gestion
pédagogique, administrative et financière, de
l'élaboration des plans de formation et de l'évaluation des
personnels.
II.2.3.1- Le niveau central
Il est chargé :
- du suivi de l'application de la politique de l'Etat en
matière de formation des personnels relevant du
Ministère ;
- du suivi du recrutement des personnels enseignants et de
leur formation, en liaison avec les services compétents des
Ministères chargés de la Fonction Publique et de l'Enseignement
Supérieur, les directions techniques concernées et l'Inspection
Générale des Enseignements ;
- de la coordination de l'élaboration des plans de
formation des personnels du Ministère ;
- de la conception et de la mise en oeuvre de la politique de
gestion des ressources humaines nécessaires au bon fonctionnement du
Ministère ;
- de la gestion prévisionnelle des effectifs et des
compétences ;
- de l'évaluation des systèmes de gestion des
ressources humaines en vigueur ;
- du suivi de l'amélioration des conditions de travail
des personnels en service au Ministère ;
- de la préparation des actes administratifs
liés à la gestion des personnels ;
- de la mise à la disposition des
Délégations Régionales du Ministère, des personnels
en cours de recrutement ou en fin de formation pour emploi ;
- de l'application des textes législatifs et
réglementaires relatifs aux dépenses de personnel ;
- de la saisie et du traitement de la solde et accessoires de
solde des personnels en service au Ministère ;
- du contentieux de la solde ;
- de la mise à jour du fichier du personnel en service
au Ministère ;
- des questions concernant la discipline des agents publics
relevant du Ministère ;
- du suivi de la maintenance de l'application SIGIPES, en
liaison avec les ministères chargés de la Fonction Publique et
des Finances.
Il est à remarquer dans les évolutions de la
gestion du personnel, que le Ministre (niveau Central) n'affecte plus les
enseignants directement dans les établissements scolaires (cf. lettre
circulaire n° 39/06/LC/MINESEC/SG du 20 septembre 2006 portant gestion
déconcentrée des personnels). Il les met, en proportion des
besoins et du disponible, à la disposition des
Délégués Régionaux, plus proches de la
réalité des établissements scolaires, pour
déploiement rationnel.
II.2.3.2- Les services déconcentrés
Ici les fonctions à remplir relèvent, le plus
souvent, du domaine de l'exécution. Dans le cadre du
développement des ressources humaines, il est exigé à
toutes les structures déconcentrées (donc les
établissements scolaires), une évaluation
annuelle de leurs personnels. Cette évaluation repose sur la notation
pédagogique et/ou les performances professionnelles, et est l'un des
piliers de la promotion d'échelon ou de grade qui sont fonctions de
l'ancienneté (2 ans dans la position actuelle) et d'une
évaluation favorable (performances professionnelles supérieures
ou égales à 12 sur 20).
Notons que cette promotion donne lieu à une
augmentation de la rémunération mensuelle et constitue de fait
l'un des facteurs de motivation et d'amélioration du rendement des
personnels.
Dans la perspective d'assurer la couverture des enseignements,
la gestion de certaines positions réfère au niveau local. C'est
ainsi que la fonction de régularisation de la situation administrative
et financière des personnels se fait concomitamment avec les
autorités administratives, qui peuvent prendre les mesures
conservatoires.
Cette déconcentration des tâches, et non des
responsabilités, est un prélude à la
décentralisation cadrée par la loi n° 2004/019 du 22 juillet
2004 fixant les règles applicables aux communes et aux régions
qui participeront désormais à la gestion des
établissements scolaires. En fait, la décentralisation va imposer
aux ministères en charge de l'éducation un nouveau partage des
responsabilités entre les services centraux et les collectivités
locales décentralisées. Les établissements vont pouvoir
alors jouer leur rôle en matière de recrutement des personnels
d'appui et d'appoint prévu dans le décret du 19 février
2001. Pour l'heure, l'essentiel des actes majeurs de la GRH sont pris au niveau
central, sur la base des propositions des services
déconcentrés.
II.2.3.3- Les autres acteurs de la GRH :
A coté de cette gestion classique des ressources
humaines, d'autres intervenants importants dans ce domaine existent tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur du MINESEC. On
distingue :
- La Direction de la Planification, de la Coopération
et de l'Orientation Scolaire, qui définit les besoins en ressources
humaines ;
- la Direction des Ressources Financières et
Matérielles, en charge de la gestion des postes budgétaires ;
- la Division des Affaires Juridiques, qui élabore les
projets de statut et les textes réglementaires qui
régissent la GRH ;
- les commissions administratives paritaires, qui participent
à la GRH.
Les partenaires extérieurs sont constitués du
ministère de la fonction publique et de celui des finances.
En définitive, la gestion des situations
administratives implique différents acteurs à divers niveaux,
selon des procédures bien établies et une répartition des
tâches entre les unités d'intervention, variable en fonction du
degré de décentralisation et/ou de déconcentration des
services de gestion.
Hormis le recrutement des personnels d'appui et d'appoint, il
se dégage de l'architecture sus-présentée, qu'en
matière de gestion des ressources humaines, les établissements
scolaires ont principalement la charge de la maîtrise des postes de
travail et l'évaluation des performances professionnelles des agents.
Ces deux points ont fait l'objet de la formation que nous avons organisé
dans le cadre de notre projet professionnel. Une description en est faite au
chapitre ci-après.
CHAPITRE III : PRESENTATION DU PROJET
PROFESSIONNEL
Introduction :
Dans la perspective de l'atteinte de l'objectif de
qualité du système éducatif, nous nous sommes
intéressés à la gestion des établissements
scolaires dans l'enseignement secondaire au Cameroun. Notre projet
professionnel a été influencé par notre position de
gestionnaire des ressources humaines au niveau central du système
éducatif et certains modules du programme de Master pro (M2) Gestion des
Systèmes Educatifs, aussi a-t-il porté sur le thème
« Gestion des ressources humaines dans les services
déconcentrés du MINESEC : cas des établissements
scolaires ». Ce chapitre présente les
activités que nous avons développées en coulisses pour le
réaliser. Il s'agit de la confection des cahiers de charges, l'analyse
des besoins, l'ingénierie pédagogique, le développement
des documents de formation, l'expérimentation et l'évaluation.
III.1- LES BESOINS DE FORMATION
Une formation est utile au système éducatif si
elle est en lien avec ses objectifs de développement ou ses
problèmes de fonctionnement. Lors du choix des besoins d'une formation,
il faudrait veiller à ce que ces derniers concordent avec ce postulat.
Pour répondre à cette exigence, nous nous sommes
parti d'une vision de notre projet professionnel pour ensuite identifier un
groupe cible dans le système, qui allait nous permettre de circonscrire
les besoins. Ces besoins `'bruts'' ont alors été analysés
pour identifier ceux devraient alors être en adéquation avec les
objectifs du système éducatif, et permettraient de juguler
quelques-uns de ses problèmes de fonctionnement.
La stratégie a alors consisté à
l'identification du groupe cible, puis l'élaboration des cahiers de
charges, l'analyse de la situation de formation et l'analyse des besoins de
formation.
III.1.1- VISION DU PROJET PROFESSIONNEL - GROUPE CIBLE-
CAHIERS DE CHARGES
L'exercice quotidien de nos fonctions de Sous Directeur des
Personnels au MINESEC nous a laissé entrevoir que les responsables
d'établissements scolaires éprouvaient des difficultés
face à certaines situations de gestion des établissements
scolaires. Cette suggestion a contribué la vision de notre projet
professionnel.
Ayant fait partie des exposants qui ont encadré les
responsables des services déconcentrés
(délégués régionaux et départementaux du
MINEDUB et du MINESEC) à la gestion déconcentrée, dans le
cadre des activités de la Sous Composante 1.2 Renforcement des
capacités de gestion du personnel du Programme d'Appui au
Système Éducatif (PASE), l'occasion nous était
donnée pour atteindre cette cible plus locale : les responsables
d'établissements scolaires. Notre ambition de départ était
alors que notre projet professionnel soit une contribution à la
dynamique de déconcentration dans laquelle est engagé le Cameroun
(cf. : constitution, lois n° 2004/017, n° 2004/018 et, n°
2004/019 du 22 juillet 2004, sur les collectivités locales
décentralisées, et fixant les règles applicables aux
communes et aux régions, décret N°2005/139 du 25 avril 2005
portant organisation du Ministère des Enseignements Secondaires du
Cameroun). Au demeurant, nous voudrions qu'il soit de nature à
véritablement bousculer les habitudes afin de faire rentrer les
responsables d'établissements scolaires dans la gestion
déconcentrée. Cette ambition devait alors croiser les besoins de
formation exprimés par ces derniers.
Il s'est alors agi dans un premier temps de susciter
auprès d'une autorité locale du système un désir de
formation et par ricochet une demande de formation. Un contact est alors pris
avec le Délégué Régional du Ministère des
Enseignements Secondaires (DRES) du SUD, qui nous a transmis son cahier de
charges en tant que COMMANDITAIRE. Ce dernier qui faisait office de demande est
venu clarifier le mandat de formation. Il exprimait des besoins de formation en
TICE et éducation, en gestion administrative et financière, en
gestion des biens matériels, de la sécurité et en gestion
des ressources humaines, avec comme échéance de
réalisation, Mars-Avril 2009, pour un public plus large constitué
des responsables d'établissements scolaires et des personnels
enseignants désireux de se former.
A la lumière de ce document, nous avons
rédigé une offre de services, sous la forme d'un cahier de
charges du PRESTATAIRE dans lequel nous nous sommes présentés,
puis nous avons rappelé la commande et précisé notre offre
de formation qui invitait le COMMANDITAIRE de poser son avis sur 3 points afin
de nous permettre de mieux circonscrire le besoin. Il s'agissait des points
sur :
1) l'analyse du contexte de la formation : nous
proposions un travail asynchrone par mail avec les personnes retenues pour la
formation, et présentiel de 3 jours au chef lieu de la région,
2) l'analyse des besoins de formation :
l'hypothèse d'administration d'un questionnaire était
évoquée,
3) une discussion avec le DRES, sur les objectifs de la
formation, à la lumière de l'analyse des besoins.
L'avis sollicité, `ailleurs favorables, allait nous
permettre :
- De faire une prévision de la création des
outils d'apprentissage (objectifs, outils didactiques, méthodes
d'évaluation, etc.),
- d'élaborer un calendrier prévisionnel des
étapes du projet de formation,
- d'identifier les éléments essentiels de
l'organisation de l'action de formation (lieux, conditions d'accueil, dates
proposées...),
- de prévoir les coûts éventuels de la
formation et leur financement.
On est alors passé à l'analyse du contexte de la
formation afin de nous assurer que la formation à proposer serait utile
à notre système éducatif.
Notons que la réalisation de cette étape s'est
effectuée avec de nombreuses difficultés car la DRES-SUD a
brillé par des absences aux rendez-vous. Elle nous a d'ailleurs
semblé retirée du projet. C'est ainsi que nous avons
activé de nouveaux contacts et lors d'un entretien à l'occasion
d'une réunion des responsables des services centraux et
extérieurs, la puce de la préparation de notre projet de
formation est tombée dans les oreilles du Délégué
Régional des Enseignements secondaires pour le NORD qui, une fois
imprégné de la situation s'est reconnu dans la commande, aussi
a-t-il validé le cahier de charges et s'est mis à notre
disposition pour la suite du projet professionnel.
III.1.2- ANALYSE DU CONTEXTE DE LA FORMATION
Ici, il importait pour nous de mieux connaitre l'institution,
ses ambitions et ses défis, ses processus efficaces ou
déficients, et enfin la vision de son développement.
Des entrevues ont alors été organisées
avec quelques responsables d'établissements scolaires de cette
région. Une description de la situation actuelle de l'institution a
alors été effectuée. L'analyse de cette description a
été effectuée.
III.1.2.1- sur le plan de la vision stratégique
de l'institution
L'analyse a révélé que les
différents établissements scolaires de son ressort ont
élaboré des projets d'établissement ; les principales
orientations de la vision prospective montrent que les constructions et le
recrutement/paiement du personnel vacataire et d'appui, constituent les seuls
éléments se rapportant à la gestion. A coté, il est
sommairement évoqué la question de la couverture
pédagogique.
III.1.2.2- sur l'aspect du plan de
développement
On a observé que des objectifs étaient
définis à court terme, avec des étapes mal ou peu
déterminées ; le grand défi étant de pouvoir
se trouver du personnel plus ou moins qualifié, pour dispenser les
cours ; un enjeu à régler avant, et au pire, pendant les
rentrées scolaires.
III.1.2.3- sur les défis d'adaptation et de
développement
Le manque criant en personnel enseignant de qualité,
doublé de la non implication des responsables d'établissements
scolaires dans l'acquisition des infrastructures, sont les difficultés
majeures rencontrées ici. Une opacité entoure l'affectation des
ressources ; certains établissements scolaires reçoivent un
personnel et des infrastructures superflus, alors même que d'autres sont
en déficit.
Par ailleurs la coopération avec les
collectivités locales décentralisées semble à
redéfinir dans le sens de permettre une implication plus significative
de ces dernières tout en restant conforme aux dispositions
légales.
La maîtrise de la gestion des personnels est à
améliorer. Une exploitation des outils de gestion à leur
disposition s'impose.
III.1.2.4- des Insatisfactions
Des insatisfactions ont été relevées.
Elles sont globales et contradictoires dans le principe, du simple fait que les
aspirations vont au delà les compétences des différents
responsables.
Dans le domaine de la gestion, elles sont
fréquemment soulevées par :
1- Les gestionnaires au sujet de :
- la contribution exigible (frais d'inscription des
élèves) qui d'office, est gérée dans des
dépenses sous rubriques, mais est le plus souvent sollicitée par
la hiérarchie pour des dépenses non définies dans le
budget des établissements, telles participation à l'organisation
d'une réunion sectorielle au niveau départemental ou
régional, l'arrivée d'une autorité hiérarchique.
- l'immixtion intempestive des autorités
administratives et municipales dans la gestion des établissements
scolaires, alors que dans le même temps, elles n'y apportent aucune
ressource matérielle, aucun projet.
- L'insuffisance des ressources matérielles induit une
faible gestion de la notion de projet d'établissement.
- Les lacunes dans la gestion des ressources humaines,
2- La clientèle scolaire ou de l'institution
au sujet de l'insuffisance de l'offre d'éducation
(Enseignants et salles de classe insuffisants et salles
spécialisées non disponibles) qui constitue un véritable
cauchemar pour les parents.
3- Les employés qui se sentent
stigmatisés et peu impliqués dans la gestion des
établissements scolaires, encore moins dans la prise de décision.
Ils sont simplement relégués à leurs tâches
d'enseignement.
III.1.2.5- des améliorations
souhaitées
L'analyse du contexte nous a permis de déceler des
situations à améliorer dans le système. A partir des
renseignements concernant l'institution et ses objectifs d'amélioration,
il est revenu que notre formation devra pouvoir agir sur la gestion
déconcentrée, la gestion des ressources humaines, le pilotage
partagé, la coopération et le leadership communicationnel,
identifiant ainsi les situations à améliorer.
Il s'en est alors suivi l'élaboration d'une
stratégie pour l'analyse de ces besoins de formation, en indiquant
quelles méthodes et quels outils seront utilisés.
III.1.3- ANALYSE DES BESOINS DE FORMATION
Après avoir identifié les enjeux de
l'institution et les domaines de gestion à améliorer, il nous est
apparu opportun d'évaluer plus précisément les
insuffisances qui empêchent les responsables d'établissements
scolaires d'atteindre les objectifs fixés. Il s'est alors agi de
préciser l'écart entre les compétences nécessaires,
au regard des objectifs actuels ou futurs de l'institution, et les
compétences actuelles des personnels de gestion.
La stratégie d'analyse des besoins
élaborée a consisté en un processus qui a tenu en cinq
phases. La première a consisté à préciser
situations à améliorer, la seconde à les analyser, la
troisième à définir les compétences à
développer et les actions à réaliser, la quatrième
à valider les compétences cernées, et la cinquième
à formuler les résultats attendus.
Des entrevues avec le Sous Directeur des Affaires
Générales de la DRES-NORD ainsi que des rencontres individuelles
avec 5 responsables d'établissements scolaires du groupe cible ont
été organisées. Les discussions portaient sur les
situations à améliorer présentées plus haut. Les
compétences visées ont alors été soumises au
Délégué Régional du NORD.
Certains problèmes de gestion ne pouvant être
résolus par notre formation n'ont pas été retenus. Il
s'agit notamment des questions de gestion pédagogique.
Trois situations à améliorer
ont alors été identifiées :
- La mauvaise maîtrise des textes de gestion des
personnels,
- Le problème de pilotage et de leadership dans la
gestion de l'établissement scolaire,
- Le manque de cohérence de la gestion
financière dans l'établissement scolaire.
Compte tenu des contraintes de temps, seule la première
situation a été retenue dans le cadre de notre projet
professionnel. Un examen approfondi a montré que cette dernière
était tributaire de trois principales causes :
- L'ignorance pure et simple de l'existence des textes
- une faible exploitation et/ou la non disponibilité
des textes de gestion des personnels,
- une gestion empirique des ressources humaines,
Trois compétences à
développer ont alors pu être dégagées
à savoir :
- la maîtrise qualitative et quantitative du personnel,
- la recherche, la collecte et l'exploitation des textes de
gestion des ressources humaines,
- et la maîtrise des mécanismes de gestion
déconcentrée,
avec pour actions à réaliser,
l'élaboration d'un fichier des personnels, la définition des
charges individuelles par poste de travail, le contrôle de l'application
de la réglementation pour chacun des cas de gestion et la mise à
disposition des responsables d'établissements scolaires de l'essentiel
des textes (avec commentaires).
Ces besoins ont été validés par le
Délégué Régional des Enseignements Secondaires du
NORD avec comme résultats attendus, la possibilité pour les
responsables d'établissements scolaires d'élaborer donc de
disposer d'un fichier (physique et numérique) du personnel à
jour, la mise à disposition des responsables d'établissements
scolaires d'un recueil des textes de gestion du personnel, d'un manuel de
procédure de gestion du personnel, avec en sus la capacité de
maîtriser la gestion administrative des personnels sous leur
responsabilité. Il en est ressorti le thème de notre
formation : « Gestion des ressources humaines dans
les services déconcentrés du MINESEC : cas des
établissements scolaires ».
Ce thème trouve des liens avec certains modules du
programme Master pro (M2) en Gestion des Systèmes Educatifs. La section
ci-dessus essaye d'en dégager quelques.
III.2- LIENS ENTRE LE THEME DE FORMATION ET LES AUTRES MODULES
DU PROGRAMME
Etant donné qu'en éducation, la gestion des
ressources humaines induit la considération des orientations du
système, la place des différents acteurs, le contexte, l'aspect
financier du fait de la prise en compte de leur solde et accessoires de soldes,
l'aspect des relations interpersonnelles donc le leadership et la
communication, et le développement professionnel, les liens de notre
thème de formation avec certains modules suivis dans le programme de
Master pro (M2) en Gestion des Systèmes Educatifs de l'Université
SENGHOR d'Alexandrie concernent notamment:
- Les modules a de l'UE2 : Structure et
fonctionnement du système éducatif, b de l'UE2 :
Les acteurs de la gestion du système
éducatif, et c de l'UE2 : Orientations du
système et réussite scolaire. La gestion des ressources
dans le système éducatif se situe à plusieurs niveaux et
vise des objectifs précis. Il est bon que les responsables
d'établissements scolaires soient imprégnés de la
structure et du fonctionnement du système, maîtrisent les
orientations afin de mieux mobiliser les compétences et ressources
humaines mises à leur disposition. Le responsable d'établissement
scolaire doit également pouvoir situer son rôle et celui des
autres acteurs au niveau de l'établissement et dans l'ensemble de
l'organisation du système éducatif.
- Le module e de l'UE2 : Gestion des
établissements scolaires : Approche comparée. Ce
module permet de comprendre que le rôle administratif du responsable
d'établissement « a évolué, depuis l'enseignant
chargé de tâches techniques et administratives
supplémentaires au directeur à plein-temps et au responsable du
développement des ressources humaines, matérielles et
financières. » (OCDE, 2001b, pp. 20 & 24). Ainsi l'on peut
s'interroger sur les innovations en matière de gestion des ressources
humaines qui soient praticables dans le système éducatif.
- Le module f de l'UE2 : Economie et
Education. L'éducation a un coût11(*). Le but de fournir
l'accès équitable à l'éducation est
« inextricablement lié aux questions du financement de
l'éducation »12(*). Seulement, comme le dit l'analyse de l'OCDE (2002)
beaucoup des pays rencontrent des obstacles pour mobiliser des ressources
publiques et privées supplémentaires afin de faire face au
coût de l'éducation. La maîtrise des positions dans les
établissements scolaires peut alors permettre de faire de meilleures
projections sur les dépenses des personnels. Par ailleurs, les mesures
conservatoires prises à l'encontre des personnels en position d'absence
irrégulière peuvent permettre d'engranger des économies
substantielles qui pourraient être réinvesties dans le
système, pour l'améliorer de sa qualité.
- le module b de l'UE3 : Gestion Administrative.
La ressource humaine est l'une des ressources de
l'établissement scolaire. Or, « administrer, c'est tout
simplement la mise en place et l'organisation efficiente de toutes les
ressources nécessaires à l'atteinte des
objectifs »13(*). Le responsable d'établissement scolaire,
gestionnaire des ressources humaines, se doit alors de pouvoir maîtriser
« toutes les composantes qui constituent son champ de pratique pour
en intégrer les éléments qui lui sont nécessaires
dans son acte professionnel de prise de décision. »
- le module e de l'UE3 : Gestion des Ressources
Humaines, qui d'ailleurs fait l'objet de la première partie de
ce mémoire,
- du module a de l'UE4 sur le leadership, le pouvoir
et l'autorité : En effet, dans un contexte de
décentralisation, les responsables des structures administratives des
systèmes scolaires se doivent, dans la gestion des ressources humaines,
d'exercer un leadership qui selon Antonakis J., & House R. J. (2004) est
« la capacité d'un individu à influencer, à
motiver, et à rendre les autres capables de contribuer à
l'efficacité et au succès de l'organisation ». L'exercice des responsabilités des chefs
d'établissements scolaires nécessite l'usage de psychologie des
groupes restreints et la maîtrise de la gestion des conflits. Le chef
d'établissement se doit, au delà du cadre législatif et
réglementaire essentiellement directif voire répressif, de
conduire son équipe vers l'atteinte des objectifs définis, bref
de gérer des hommes14(*)
- Le module c de l'UE4. Communication et
animation : Dans la stratégie de management de ses
personnels, il est bon que la communication soit possible dans les deux sens.
L'accueil trouve alors ici un terrain favorable ; le personnel
nouvellement arrivé est au parfum du fonctionnement de la structure et
de ce qui lui est demandé. En fait l'implication des personnels
constitue une clé de réussite15(*) Le module e de l'UE4. Développement
Professionnel : vu le champ de responsabilités des chefs
d'établissements scolaires, une professionnalisation s'impose, et des
formations adéquates mises à la disposition de ces derniers dans
la perspective d'une meilleure gestion des ressources humaines dans les
établissements scolaires. Une place doit aussi être
réservée aux échanges d'expériences pour
enrichir les types de réponses aux problèmes qui se posent aux
responsables d'établissements scolaires.
Ces éléments ont contribué au
développement de notre ingénierie pédagogique.
III.3- L'INGENIERIE PEDAGOGIQUE
Selon Gilbert PAQUETTE (2002) « l'ingénierie
pédagogique est l'ensemble des procédures et tâches
permettant de définir le contenu d'une formation. Cela implique
d'identifier les connaissances et compétences visées, de
réaliser une scénarisation pédagogique des
activités d'un cours, et de définir les infrastructures, les
ressources et les services nécessaires à la diffusion des cours
et au maintien de leur qualité ». Notre ingénierie
pédagogique a ainsi tourné autour de 5 principaux axes :
- Les processus, buts et objectifs,
- La stratégie pédagogique et l'organisation du
projet,
- Le découpage du cours,
- L'élaboration des activités de formation,
- la préparation de l'évaluation et de la
logistique de l'activité de formation.
III.3.1- PROCESSUS, BUTS ET OBJECTIFS
Dans un premier temps, nous nous proposions dans une double
dialectique présentielle et distancielle, d'améliorer les
situations ci-après chez certains responsables d'établissements
scolaires de la région du NORD :
1- Mauvaise maîtrise des textes de gestion des
personnels,
2- Problème de pilotage et de leadership dans la
gestion de l'établissement scolaire,
3- Manque de cohérence de la gestion financière
dans l'établissement scolaire.
L'intention générale de notre formation
était alors de développer les compétences
suivantes chez les responsables d'établissements
scolaires :
Pour la situation 1 relative à la mauvaise
maîtrise des textes de gestion des personnels,
1-a Maîtrise qualitative et quantitative du personnel
1-b Recherche, collecte et exploitation des textes de gestion
des personnels
1-c Maîtrise des mécanismes de gestion
déconcentrée.
Pour la situation 2 relative au problème de
pilotage et de leadership dans la gestion de l'établissement scolaire,
2-a Élaboration d'une stratégie de coordination
des activités dans un établissement scolaire,
2-b Planification et gestion du temps
2-c Organisation de l'information dans l'établissement
scolaire.
Pour la situation 3 relative au Manque de cohérence
de la gestion financière dans l'établissement scolaire.
3-a Élaboration d'un projet d'établissement
précis,
3-b Coopération étroite avec la
communauté (Collectivités locales décentralisées,
ONG, Clergé,...) qui, face aux capacités réduites de
l'Etat à financer les activités du secteur éducatif,
injecte d'importantes ressources à l'école,
3-c Maîtrise des canons de gestion financière et
matérielle.
Comme signalé plus haut, les contraintes de temps et
d'autres raisons pratiques, nous ont imposé forme présentielle et
ont réduit l'ambition de nos objectifs sur la maîtrise de
la gestion administrative des personnels dans les établissements
scolaires.
Une attention particulière allait alors être
portée à la définition des objectifs qui devraient
découler des compétences à développer.
L'identification de ces objectifs avait pour intérêt de rendre
explicites les buts de la formation et de définir les critères de
succès au commanditaire, de nous faciliter la
rédaction du contenu pour une optimisation de la qualité de la
formation, de donner du sens à l'apprentissage, de faciliter sa
compréhension et son contenu par les apprenants et leur permettre de
s'auto-évaluer.
Deux types d'objectifs ont alors été
identifiés : ceux basés sur l'acquisition de connaissances
(information) et ceux visant l'acquisition d'un savoir-faire ou de principes
d'action (performance, ou compétence).
Nous avons alors visé comme finalités la
capacité des responsables formés de :
a- identifier et définir les différentes positions
d'activités d'un personnel,
b- initier un dossier d'avancement d'un agent,
c- constater et valider une absence irrégulière
d'un personnel.
S'inspirant de la classification des niveaux de savoir de BLOOM
(1956), ces objectifs tiennent respectivement des savoirs, savoir
théorique, savoir procédural et savoir pratique.
L'on est ensuite passé à l'examen de
l'environnement de la formation, pour identifier les ressources et les
contraintes dans la mise en place de la formation, d'où une
stratégie pédagogique.
III.3.2- LA STRATEGIE PEDAGOGIQUE ET L'ORGANISATION DU
PROJET,
Selon Jean-Claude MAURIN (2000), « une
stratégie pédagogique est un ensemble de méthodes et de
démarches, qui vont déterminer des choix de techniques, de
matériels et de situations pédagogiques, par rapport à
l'objet, au but de l'apprentissage ».
Pour atteindre nos objectifs de formation, nous avons
examiné les déterminants de la stratégie, donc les
facteurs de motivation, les caractéristiques de la population, les
contraintes techniques et budgétaires, les contraintes d'organisation
ainsi que les compétences possédées par les apprenants
face aux compétences nouvelles.
III.3.2.1- Les Facteurs de
motivation.
Les objectifs choisis ont constitué l'un des premiers
facteurs de motivation. En effet comme nous l'avons déjà dit, ici
au Cameroun l'accès au poste de responsable d'établissement
scolaire n'est subordonné à aucune formation encore moins
à un stage probatoire. Tout s'apprend sur le tas : d'où les
différents écarts dans la gestion des établissements
scolaires. Aussi, toute formation est-elle la bienvenue pour ce personnel
administratif en charge de la gestion des établissements scolaires.
L'annonce de la proposition de formation dans ces trois
domaines a donc suscité un réel enthousiasme chez les
responsables de la Délégation Régionale des Enseignements
Secondaires du NORD, ce d'autant que les thèmes proposés
étaient, pour les chefs d'établissements scolaires, de nature
à alléger et améliorer leur mode de gestion. On a alors
observé un engagement et une implication personnelle qui voilaient mal
l'intérêt porté à cette formation.
Cet engouement qui contraste nettement avec le manque
d'entrain du responsable en chef de la région du SUD, a suscité
une interrogation : le SUD n'est-il pas sujet à des obstacles
épistémologiques16(*) qui entreverraient tout perfectionnement/rupture
méthodologique sur le plan managérial ? Notre ambition de
bousculer les habitudes, qui sont peut-être devenus ici une seconde
nature, se trouve alors justifiée. Il s'agit de secouer cet esprit qui,
comme le dit Bernard DANTIER (2004)17(*) reprenant M. BERGSON, « a une
irrésistible tendance à considérer comme plus claire
l'idée qui lui sert le plus souvent », d'où le
refus d'innover.
III.3.2.2- Caractéristiques de la population,
niveau initial des apprenants, aptitude a gérer leur apprentissage
La population cible identifiée était assez
homogène au niveau de la culture et de la formation initiale (des
professeurs des Lycées et des Professeurs de collèges, tant dans
les disciplines scientifiques que littéraires). Elle était par
ailleurs constituée de responsables dont l'expérience est assez
disparate au niveau de l'ancienneté au poste.
Compte tenu de leur dissémination entre les zones
rurales, non alimentées en énergie électrique, et la zone
urbaine, ces responsables ont des attitudes diverses face à l'outil
informatique. Toutefois, outre la maîtrise de l'outil informatique qui
s'avérait être un handicap pour certain, leur autonomie face
à l'acte d'apprentissage était avérée.
De par leur niveau de formation initiale, les apprenants nous
ont semblé aptes à gérer leur apprentissage de
façon autonome.
Outre la maîtrise des logiciels et outils informatiques,
les apprenants disposent de toutes les capacités permettant
d'acquérir les compétences visées par notre formation.
Les compétences déjà acquises
étant empiriques, nous les avons utilisés comme ferment pour les
compétences à acquérir ; La rigueur scientifique, la
dialectique législative et réglementaire servant à
éclairer cet empirisme.
III.3.2.3- Contraintes
techniques et budgétaires
Afin de rendre la formation uniforme, nous nous sommes
proposé de distribuer aux participants des supports physiques, ainsi
qu'une version numérique des textes de gestions à notre
disposition. Des liens et lectures suggérés devraient être
mis à leur disposition.
Dans ce contexte les activités en lignes se proposaient
être réduites à des recherches documentaires, alors que la
partie présentielle concernerait essentiellement l'évaluation des
savoirs et présentée sous forme de séminaire faisant le
tour des objectifs sus-cités. Le feedback des activités
proposées était attendu.
D'autre part, les contraintes budgétaires ont
été allégées grâce à la
délégation régionale des Enseignements Secondaires du NORD
qui a pris la charge de toute la logistique apparentée à la
formation.
III.3.2.4- Contraintes d'organisation et style
d'apprentissage
Tenant compte des contraintes budgétaires, du temps
imparti pour la réalisation du projet professionnel, et de la
disponibilité des futurs participants, la formule retenue pour la
session de formation a été celle d'un regroupement en cours
d'emploi, avec comme style d'apprentissage le modèle autorisant une
libre découverte des contenus et avec méthode expositive.
III.3.3- DECOUPAGE DU COURS, ELABORATION DES ACTIVITES DE
FORMATION,
D'après CHARRON Richard (2008) Un cours est
composé d'unités d'enseignement, qui contiennent des
activités présentées sur des écrans (dans le cas
d'une formation en ligne) ou sur des pages (dans le cas d'une formation
présentielle ou à distance), et une unité d'enseignement
doit avoir un objectif pédagogique, un type dominant et une courte
durée.
Notre cours a été découpé en cinq
unités d'enseignement :
1- une introduction, pour présenter les objectifs et la
démarche du cours,
2- une unité d'enseignement formative de type concept
pour identifier et définir les différentes positions
d'activité d'un agent public,
3- une unité d'enseignement formative de type
procédure visant à ce que les responsables
d'établissements scolaires soient capables d'initier les dossiers
d'avancement des personnels sous leur responsabilité,
4- une unité d'enseignement de type principes pour
examiner les constats d'abandon de poste,
5- une unité d'enseignement d'évaluation, pour
faire la synthèse des savoir acquis, et une conclusion.
Chacune de ces unités d'enseignement contient un
système d'entrée, un système d'apprentissage et un
système de sortie.
Toutes les activités de formation ont alors
été élaborées (voir annexe) de même que les
outils d'évaluation ont été apprêtés (voir
questionnaire), et la logistique confiée au Délégué
Régional des Enseignements Secondaires pour le NORD.
La session formation programmée, les invitations
ventilées par le DRES-NORD, on s'est alors préparé pour la
réalisation de l'activité.
III.3.4- PREPARATION DE L'EVALUATION ET DE LA LOGISTIQUE DE
L'ACTIVITE DE FORMATION
Dans le cadre de la préparation de l'évaluation
et de la logistique de l'activité de formation, la vérification
de la logistique a occupé la première place. Il s'est agi de
vérifier si les éléments d'organisation étaient
réalisés à bonne date ; ce qui globalement
était fait.
La signature de l'entente, l'élaboration de la liste
des participants, la constitution des groupes, l'élaboration du budget,
l'élaboration du calendrier, l'annonce de la tenue de
l'activité, le contact pour s'assurer de la disponibilité des
participants, la vérification des équipements disponibles, le
choix et réservation des lieux, le choix et réservation des
équipements requis, l'organisation des repas, l'organisation des pauses,
la convocation des participants, l'accueil des participants, ont
été passés au peigne fin et assurés par la DRES
NORD.
`'In fine'', trois niveaux d'évaluation ont
été retenus :
- la satisfaction des participants,
- l'apprentissage et transferts des apprentissages,
- l'impact sur l'organisation,
avec comme objectifs :
- vérifier l'adéquation entre les attentes et
les contenus servis,
- qualifier notre prestation ainsi que les conditions de
travail
- vérifier de l'acquisition des connaissances et
l'appropriation des connaissances,
- mesurer les transformations (plus value) sur
l'organisation,
- et recueillir quelques recommandations.
Deux principaux outils ont été utilisés
pour évaluer notre projet professionnel : le questionnaire et les
rapports périodiques exigés aux responsables
d'établissements scolaires.
III.3.4.1- LE QUESTIONNAIRE
Le questionnaire est un instrument de collecte de
données très utilisé en sciences sociales. Il consiste en
une sorte de questionnement dont les réponses tendent à fournir
les informations sur les différentes variables qui constituent le
thème de recherche.
Notre choix a porté sur cet outil de travail du fait
qu'il est particulièrement adapté à la collecte de
données multivariées.
Notre questionnaire (voir annexe) comporte vingt-et-une (21)
questions dont vingt (20) ouvertes (qui laissent la latitude à la
personne enquêtée de donner des réponses qui correspondent
à son opinion) et une (01) fermée (qui n'offre qu'une seule
modalité de réponse).
Nous ne nous sommes pas intéressés aux variables
signalétiques car la cible était bien définie. Aussi notre
questionnaire s'est-il réduit en 5 groupes de questions :
Le premier est relatif aux objectifs, au contenu et à
la méthodologie de la formation (Questions 1 à 7), le second
évalue la performance du formateur (Questions 8 à 12), le
troisième traite des conditions d'encadrement lors de la session de
formation (Questions 13 à 17), le quatrième groupe examine
l'apprentissage et le transfert des apprentissages (Questions 18 à 20),
et le cinquième recueille les commentaires et recommandations,
informations utiles dans la perspective de l'amélioration de la gestion
de ce type de projet (Questions 21).
III.3.4.2- LES DOCUMENTS PERIODIQUES
Dans le domaine de la gestion des ressources humaines, les
documents périodiques sont représentés par les mises en
place et les fichiers des personnels pour l'année en cours, les constats
d'abandons, les bulletins d'évaluation professionnels, les dossiers de
demande d'avancement, de congé maladie, de mise en disponibilité
et bien d'autres.
Ces documents sont généralement transmis dans
les services centraux.
Au moment de la rédaction de ce travail, seuls les deux
premiers types d'évaluation ont été effectués,
à travers un questionnaire élaboré et distribué
séance tenante aux participants (voir en annexe). La troisième
activité sera évaluée avec la transmission des documents
périodiques par la Délégation Régionale du Nord.
III.4- DESCRIPTION DE L'ACTIVITE DE FORMATION REALISEE
Intitulé « Gestion des Ressources
Humaines dans les services déconcentrés du MINESEC :
cas des établissements scolaire», la session de
formation que nous avons organisé, s'est tenu les 2 et 3 septembre 2009
dans la salle polyvalente du Lycée Technique de GAROUA (Chef-lieu
de la Région du NORD CAMEROUN). Le public était constitué
de 119 personnes dont :
- 54 responsables d'établissements scolaires : 21
Proviseurs, 33 directeurs de collège (dont 5 d'établissements
scolaires privés)
- 2 surveillants généraux
- 2 censeurs
- Un enseignant du Lycée de FIGUIL
- 4 Conseillers d'Orientation scolaire
- 4 Délégués Départementaux
- 25 Inspecteurs Pédagogiques Régionaux
- 15 chefs de service des Délégations
Départementales et régionale.
En somme une cible locale assez diverse. Ce qui
constituait déjà une plus value pour nous car ayant
désormais des ambassadeurs dans toutes les couches
Trois (3) thèmes ont été
abordés :
a- La maîtrise des positions et le respect de la
discipline (d'où la maîtrise du fichier),
b- L'évaluation des performances professionnelles
c- La procédure d'automatisation des avancements.
Cinq temps forts ont ponctué
ce séminaire de formation.
III.4.1- La cérémonie d'ouverture :
L'ouverture solennelle a été ponctuée par
le discours du Gouverneur de la Région du NORD, suivi de celui de
Monsieur le Délégué Régional, qui sont tous revenus
sur l'importance de la maîtrise de la gestion des ressources humaines
dans le système éducatif et ont loué l'initiative de ce
renforcement de capacité.
III.4.2- L'exposé introductif :
Il a permis d'introduire les objectifs et faire connaissances
les uns les autres.
III.4.3- Les trois exposés relatifs à chacun des
thèmes :
Ils ont permis de dérouler le contenu des thèmes
(voir en annexes).
III.4.4- Les travaux en atelier.
Ils étaient organisés autour des cas pratiques,
présentés par les participants. De nombreuses questions sont
venues éclairer les participants. Le travail mené dans une
approche interactive a porté sur deux points principaux : la
synthèse des exposés présentés et les interventions
des participants.
S'agissant du premier point, nous sommes revenus sur les
concepts clés de la question des ressources humaines
présentés.
- Les positions (3 types : activité,
disponibilité, détachement),
- La gestion de la discipline avec la nécessité
de sanctionner des collaborateurs en absences irrégulières,
- La tenue d'un fichier des personnels,
- l'évaluation des performances des personnels dans le
cadre de la notation administrative, l'automatisation en perspective des
avancements.
Quant au deuxième point, les questions ont globalement
porté sur des difficultés rencontrées par les chefs de
structures dans le management de leur personnel. Entre autres
préoccupations, l'on peut relever :
- Les cas des enseignants affectés et/ou mutés,
sans que notification soit faite aux responsables des établissements
scolaires concernés,
- L'automatisation des avancements,
- Les cas de gestion des personnels d'EPS quelque fois
difficile à maîtriser,
- Le quota horaire hebdomadaire de cours des professeurs
contractuels,
- La gestion des permissions d'absence.
A chacune des ces préoccupations, des clarifications
ont été apportées. Des pistes ont été
suggérées pour un meilleur management des ressources
humaines : fermeté, rigueur, mais aussi tact, car comme nous
l'avons déjà dit, il s'agit des hommes à gérer.
Bien que conscients du caractère discrétionnaire
qui entoure les promotions aux postes de responsabilités, les
participants ont tenu à suggérer au niveau central, un certain
respect de l'ancienneté dans les nominations car il est de plus en plus
observé le phénomène inverse qui, malheureusement, est
source de découragement et de désinvolture chez certains
personnel. Il a également été suggéré
l'amélioration du système d'information. Les services
déconcentrés fonctionnent en l'absence d'information en temps
réel.
III.4.5- La conclusion :
Au moment de conclure la session de formation, nous avons
veillé à ce que notre cahier de charges ait été
rempli. Nous avons ainsi complété nos exposés par des
liens et lectures suggérés. Une version électronique des
textes de gestion a été mise à la disposition des
participants. Le questionnaire d'évaluation a été
distribué. Il nous a permis de recueillir les données
ci-après soumises à l'analyse et à l'interprétation
dans la perspective de l'évaluation de notre projet professionnel.
Ces différentes étapes étaient
projetées à l'aide d'un vidéo projecteur mis à
notre disposition par le Délégué Régional des
Enseignements secondaires du NORD. Des pauses-café étaient
également offertes par ce dernier.
CHAPITRE IV :
PRÉSENTATION, ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
Introduction :
L'activité de formation effectuée, il
était question pour nous de faire une évaluation d'impact
à travers le questionnaire qui a été distribué. Le
présent chapitre en présente et discute les résultats de
cette enquête, aborde les limites de l'étude et les
retombées des résultats de l'intervention. Il s'achève par
les perspectives concernant la formation des chefs d'établissement
scolaire.
IV.1 - PRESENTATION DES RESULTATS
Le questionnaire d'évaluation a été
administré à tous les participants à la fin de la
formation. L'information a été immédiatement recueillie. A
l'issue de cette phase de collecte, l'on a procédé au tri, en
éliminant ceux des questionnaires partiellement remplis. Puis l'on est
passé au dépouillement, à la saisie, puis au traitement
des données sur un tableur.
Les données issues du questionnaire ont subi un tri
à plat qui a permis d'observer les résultats ci-dessous. Notons
que les opinions ont été traduites en modalité selon
l'échelle suivante :
1 = En désaccord avec l'énoncé
2 = plus ou moins d'accord
3 = plutôt d'accord
4 = tout à fait d'accord
S/O = Sans objet
Les résultats ci après ont été
obtenus.
A- Questions relatives aux
objectifs, contenu et méthodologie
Tableau n° 2 : les
objectifs de l'activité de formation étaient clairs et
précis
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
3
|
33.33
|
33.33
|
4
|
66.67
|
100
|
S/O
|
0
|
100
|
Tableau n° 3 : Le
contenu répondait bien aux besoins du participant
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
0
|
0.00
|
2
|
33.33
|
33.33
|
3
|
40
|
70.33
|
4
|
20
|
90.33
|
S/O
|
6.67
|
100
|
Tableau n° 4 :
Il y avait un bon équilibre entre la théorie et la
pratique
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
6.66
|
6.66
|
2
|
46.66
|
53.32
|
3
|
26.68
|
80.00
|
4
|
20
|
100.00
|
S/O
|
0
|
100
|
Tableau n° 5 : Le nombre
d'heures de formation était suffisant
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
0
|
0
|
2
|
26.66
|
26.66
|
3
|
26.68
|
53.34
|
4
|
26.66
|
80.00
|
S/O
|
20
|
100.00
|
Tableau n° 6 : Les objectifs
ont été atteints
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
6.66
|
6.66
|
2
|
33.34
|
40.00
|
3
|
33.33
|
73.33
|
4
|
26.67
|
100.00
|
S/O
|
0
|
100.00
|
Tableau n° 7 : La documentation
fournie était utile
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
6.66
|
6.66
|
2
|
13.34
|
20.00
|
3
|
26.66
|
46.66
|
4
|
46.66
|
93.32
|
S/O
|
6.68
|
100.00
|
Tableau n° 8 : La
méthodologie et les techniques utilisées facilitaient
l'apprentissage de l'apprenant
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
6.66
|
6.66
|
2
|
6.67
|
13.33
|
3
|
66.67
|
80.00
|
4
|
20
|
100.00
|
S/O
|
0
|
100.00
|
B- Questions relatives à la personne
ressources (le formateur) :
Tableau n° 9 : Le formateur
était familier avec le contenu
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
6.66
|
6.66
|
2
|
0
|
6.66
|
3
|
33.34
|
40.00
|
4
|
53.33
|
93.33
|
S/O
|
6.67
|
100.00
|
Tableau n° 10 : Le formateur a
bien présenté le contenu
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
0
|
0
|
2
|
13.33
|
13.33
|
3
|
46.67
|
60.00
|
4
|
40
|
100.00
|
S/O
|
0
|
100.00
|
Tableau n° 11 : Le formateur
respectait le rythme d'apprentissage de chacun
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
6.66
|
6.66
|
2
|
66.68
|
73.37
|
3
|
20
|
93.34
|
4
|
6.66
|
100.00
|
S/O
|
0
|
100.00
|
Tableau n° 12 : Le formateur a
échangé avec le groupe sur le plan de cours
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
20
|
20
|
2
|
20
|
40
|
3
|
33.33
|
73.33
|
4
|
20
|
93.33
|
S/O
|
6.67
|
100.00
|
Tableau n° 13 : Le formateur a
suscité l'intérêt de l'apprenant pour l'activité de
formation
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
13.33
|
13.33
|
2
|
0
|
13.33
|
3
|
40
|
53.33
|
4
|
40
|
93.33
|
S/O
|
6.67
|
100.00
|
C-Questions relative à l'encadrement des
participants :
Tableau n° 14 : Le local et
l'aménagement étaient adéquats
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
33.33
|
33.33
|
2
|
13.34
|
46.67
|
3
|
33.33
|
80.00
|
4
|
20
|
100.00
|
S/O
|
0
|
100.00
|
Tableau n° 15 : Les
équipements étaient adéquats et en quantité
suffisante
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
26.66
|
26.66
|
2
|
26.68
|
53.34
|
3
|
20
|
73.34
|
4
|
20
|
93.34
|
S/O
|
6.66
|
100.00
|
Tableau n° 16 : L'horaire de la
session était approprié
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
20
|
20
|
2
|
20
|
40
|
3
|
46.66
|
86.66
|
4
|
6.67
|
93.33
|
S/O
|
6.67
|
100.00
|
Tableau n° 17 : L'organisation
des cours (pause, déplacements, déroulement) convenait au type
d'activité de formation, et l'horaire personnel des participants
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
20
|
20
|
2
|
33.33
|
53.33
|
3
|
33.34
|
86.67
|
4
|
6.66
|
93.33
|
S/O
|
6.67
|
100.00
|
Tableau n° 18 : Il était
assez facile au participant de concilier de formation, le travail et ses autres
activités de formation
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
26.66
|
26.66
|
2
|
33.34
|
60.00
|
3
|
26.66
|
86.66
|
4
|
6.67
|
93.33
|
S/O
|
6.67
|
100.00
|
D- Questions relatives à l'apprentissage et le
transfert des apprentissages
Tableau n° 19 : Le participant
a l'impression d'avoir compris et intégré la majorité du
contenu de l'activité de formation
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
6.66
|
6.66
|
2
|
6.67
|
13.33
|
3
|
40
|
53.33
|
4
|
46.67
|
100.00
|
S/O
|
0
|
100.00
|
Tableau n° 20 : Le participant
pense que la formation reçue peut être directement
appliquée dans mon travail
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
6.66
|
6.66
|
2
|
13.34
|
13.33
|
3
|
20
|
46.66
|
4
|
60
|
100.00
|
S/O
|
0
|
100.00
|
Tableau n° 21 : Le participant
a pense pouvoir avoir l'occasion, pendant ou dès de la formation,
d'utiliser les nouvelles connaissances et habiletés acquises dans
l'exécution de son travail
Modalité
|
pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
6.66
|
6.66
|
2
|
6.67
|
13.33
|
3
|
33.33
|
46.66
|
4
|
53.34
|
100.00
|
S/O
|
0
|
100.00
|
E- Commentaires et
recommandations
Cette vingt-unième question ouverte a permis de recueillir
des avis qui ont tournés autour des thèmes
ci-après :
- Le type de session de formation : Il est indiqué
pour la formation des responsables d'établissements scolaires, seulement
les présentations et divers documents devraient aussi être
distribués à tous,
- L'organisation des travaux en atelier : Elle permet la
participation effective de tous,
- Le respect des horaires et du timing,
- La longueur des exposés : Succincts, pour plus de
pratique en atelier
IV.2 - ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
L'analyse des observations ci-dessus montre que :
Sur l'aspect des objectifs, du contenu et de la
méthodologie,
- les objectifs de l'activité formation étaient
clairs et précis,
- le contenu répondait aux besoins des participants,
- les objectifs étaient assez bien atteints,
- la documentation fournie était utile et la
méthodologie et les techniques utilisées facilitaient
apprentissage de la majorité des participants.
- Par contre, quelques-uns estiment qu'on peut établir un
équilibre entre la théorie et la pratique. Cette faible
adhésion peut s'expliquer par le fait que certains ont maille à
se départir de certaines habitudes de gestion, commandées par la
contexte social et politique comme énoncé dans notre
introduction.
- Notons aussi que les participants souhaitent bien que le nombre
d'heures de formation soit amélioré.
Sur l'aspect de la personne ressource (le formateur),
- Le formateur était familier avec le contenu de la
formation,
- sa présentation du contenu était satisfaisante,
et suscité l'intérêt des participants pour
l'activité de formation.
Seulement, il lui a été reproché de ne pas
respecter le rythme d'apprentissage de chacun et son plan du cours a
été passablement appréhendé.
Sur l'aspect l'encadrement,
- Le local et l'aménagement ont été
moyennement appréciés,
- les équipements étaient peu adéquats et en
quantité insuffisante,
- l'horaire de la session n'était satisfaisant,
l'organisation des cours (pause, déplacements, déroulement)
convenait peu au type d'activité de formation, et l'horaire personnel
des participants.
Ces remarques peuvent avoir une amplification due au fait que la
session de formation s'est tenue pendant le jeune du ramadan, et dans une
région fortement islamisée.
- D'autre part, il n'était pas facile pour les
participants de concilier la formation, le travail et leurs autres
activités de formation.
Sur l'aspect de l'apprentissage et transfert des
apprentissages :
- La quasi totalité des participants a l'impression
d'avoir compris et intégré la majorité du contenu de
l'activité de formation. Ils ont presque tous l'impression que cette
formation reçue peut être directement appliquée dans leur
travail, et pensent pouvoir avoir l'occasion, pendant ou dès de la
formation, d'utiliser les nouvelles connaissances et habiletés dans
l'exécution de leur travail.
Il reste alors que ces bonnes impressions sur notre
activité de formation soient transformées en convictions.
IV.3 - LIMITES DE L'ETUDE ET RETOMBEES DES RESULTATS DE
L'INTERVENTION
Comme indiqué dans le choix des objectifs, on aurait
bien voulu balayer un champ plus large de la gestion des ressources humaines
dans les établissements scolaires, mais les contraintes de temps nous
ont limités aux aspects de positions, de discipline et
d'évaluation des performances. Il conviendrait alors que les modules mis
de coté, notamment celui sur le de pilotage et de leadership dans la
gestion de l'établissement scolaire, et celui sur la cohérence de
la gestion financière d'un établissement scolaire soient
développés.
Sur le plan méthodologique, notre formation a
été certes servie à la quasi-totalité des
responsables de la région du NORD, seulement, cet échantillon
n'est pas assez significatif sur le plan national, pour espérer apporter
à court terme la plus value escomptée.
Par ailleurs un suivi pour une telle activité serait
nécessaire : des chronogrammes d'évaluation devraient
être élaborés et les structures centrales
intégrées dans le processus.
Sur un plan contextuel, la formation été
dispensée dans une seule des langues. Relevons aussi que la formation
s'est tenue en plein ramadan, ce qui n'a certainement pas facilité les
apprentissages dans cette région fortement islamisée.
Notre première satisfaction est que cet exercice vient
rappeler aux responsables d'établissements scolaires que la gestion des
établissements ne tient pas à l'empirisme, mais qu'elle est
encadrée par une réglementation. L'on se réjouit
également de constater que cette expérience a permis aux
responsables d'établissements scolaires, d'acquérir des
connaissances qu'ils jugent eux-même utilisables dans le quotidien de
l'exercice de leur profession. L'on retient donc que ces responsables qui
évoluaient dans la quasi méconnaissances des textes et
mécanismes de gestions, ont été informés et
formés.
L'intérêt particulier qu'a été
suscité cette l'activité de formation nous laisse croire que nos
collègues responsables dans la région du NORD ont
intégré l'essentiel des savoirs et procédures de gestion
des ressources humaines dans les établissements scolaires, et que ces
connaissances seront mises en oeuvre pour la satisfaction des personnels et
l'amélioration de la qualité du système.
IV.4 - LES PERSPECTIVES
A l'issue de notre activité de formation, la
satisfaction manifeste des responsables de la DRES-NORD nous a valu
d'être sollicité pour animer la sectorielle de rentrée de
la Délégation Départementale des Enseignements Secondaires
de la MVILA dans la région du SUD. Ce qui a été fait le 25
septembre 2009.
Au moment de présenter ce travail à notre
hiérarchie ministérielle, nous projetons d'insister sur le besoin
de formation des responsables d'établissements scolaires de notre pays.
En exposant les résultats et retombées de notre formation dans la
région du NORD, nous pensons suggérer, dans l'optique de niveler
les acquis de gestion des responsables d'établissements scolaires
d'enseignement secondaire, la prescription de ladite formation à
l'ensemble des régions du Cameroun.
Par ailleurs, les contraintes de temps ayant induit la mise de
coté d'un certains nombres de modules constituant pourtant des
réponses aux besoins identifiés, nous nous proposons de les
développer pour soumettre à l'exploitation des responsables de
notre système éducatif.
Dans le cadre de l'examen des facteurs de motivation, le
retrait tacite de la région du SUD nous a interpellés. Il
traduit, à n'en point douter, le profil psychologique de certains
gestionnaires de l'heure qui n'arrivent pas à se départir de ces
habitudes d'immobilisme et d'attentisme dont nous décrions l'ampleur
dans notre système. Aussi d'une part, souhaitons-nous solliciter une
implication forte du politique à travers des directives, pour lever les
obstacles épistémologiques entrevus. D'autre part, ce domaine
constitue un champ d'étude qui mériterait d'être
exploré, afin d'apporter une contribution substantielle à la
dynamique d'amélioration de la qualité du système
éducatif camerounais.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Véritable challenge, cet exercice du projet
professionnel nous a permis de nous aguerrir en méthodologie
d'ingénierie de formation.
L'examen des résultats de la formation proposée
nous conforte dans l'hypothèse d'offrir des formations aux responsables
d'établissements scolaires et les informer régulièrement
de l'actualité en matière de gestion des établissements,
voire de gestion du système éducatif. Cette intention amplement
recommandée, se doit d'être matérialisée à
travers le développement des modules et la tenue des sessions de
formations. Les thèmes et modules à proposer doivent tenir d'une
ingénierie pédagogie rigoureuse qui assure alors une
adéquation avec les besoins réels des systèmes.
LISTE DES REFERENCES :
Lois :
- loi n° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision
de la constitution du 02 juin 1972
- loi n° 98/004 du 14 Avril 1998 article17 d'orientation
de l'éducation au Cameroun
- loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les
règles applicables aux communes.
- loi n° 2004/019 du 22 juillet 2004 fixant les
règles applicables aux régions
Décrets :
- Décret N° 2008/376 du 12 novembre
2008 portant organisation administrative de la République du
Cameroun
- Décret N°2005/139 du 25 avril 2005 portant
organisation du Ministère des Enseignements Secondaires du CAMEROUN
- Décret n° 2005/139 du 25 avril 2005 portant
organisation du Ministère des Enseignements Secondaires,
- Décret n° 2001/108/PM du 20 mars 2001 Fixant les
modalités d'évaluation des performances professionnelles des
fonctionnaires,
- Décret n° 2001/041 du 19 Février 2001
portant organisation des établissements scolaires
publics et attributions des responsables de l'administration
scolaire,
- Décret n° 2000/359 du 05 décembre 2000
portant statut particulier des personnels des corps de l'éducation
nationale (communément appelé Statut des Enseignants)
- Décret n° 2000/697/ PM du 13 septembre 2000
fixant le régime de la formation permanente des fonctionnaires,
- Décret n° 94/199 du 07 octobre 1994 portant
Statut Général de la Fonction Publique de l'Etat Modifié
et complété par le décret n° 2000/287 du 12 octobre
2000,
Arrêté :
- Arrêté conjoint n°009145/MINFOPRA/MINFI du
10 décembre 2001 portant lancement de l'exploitation de l'application
SIGIPES dans certains ministères
Lettres Circulaires :
- Lettre circulaire n° 39/06/LC/MINESEC/SG du 20
septembre 2006 relative à la gestion déconcentrée des
personnels,
- Lettre circulaire n° S1/22/032/LC/MINFOPRA du 23 avril
2009 du Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme
Administrative, au sujet des avancements et amélioration du
système de liquidation des droits des agents publics.
Ouvrages :
- Antonakis J., & House R. J. "On instrumental
leadership: Beyond transactions and transformations". Paper presented at
the Gallup Leadership Institute Conference, University of Nebraska, 2004.
- Auduc, Jean louis, Le système
éducatif : un état des lieux, les instances et les
mécanismes, les évolutions, les enjeux, les débats.
Paris : Hachette éducation, 2005.
- Batal, C., La gestion des ressources humaines dans le
secteur public. L'analyse des métiers, des emplois et des
compétences. Paris : Les éditions d'organisation, 1997
- Bélanger L., Gestion stratégique des
ressources humaines. Montréal : Gaëtan Morin éditeur,
1988.
- Bernard Dantier, «Gaston Bachelard, Les obstacles
épistémologiques», Université du Québec,
2004
- Bill Mulford, L'évolution des fonctions de
direction en milieu scolaire et son incidence sur l'efficacité des
établissements et des enseignants, Rapport pour l'OCDE, Paris,
2003.
- Bourdon J., "Coûts et financement de
l'éducation primaire en Afrique subsaharienne", in Pilon M.,
Les défis du développement en Afrique subsaharienne,
CEPED, Paris, 2006
- De Singly François L'enquête et ses
méthodes : le questionnaire, Paris, Nathan Université, 1992,
coll. 128
- El Mostafa Hddigui, La gestion de ressources humaines
dans le secteur de l'éducation, Division des politiques et
stratégies éducatives, UNESCO, 2006.
- Ethier, Gérard. La gestion de l'excellence en
éducation. Québec : Presses de l'Université du
Québec, 1989
- Fouque, José, Diriger un établissement
scolaire : l'exigence du possible. Paris : Hachette
éducation, 2004.
- Galambaud, Bernard, Des hommes à
gérer. Paris : Entreprise Moderne d'Edition(1983). (Pages 62
et 63)
- Gaston Bachelard, La formation de l'esprit scientifique,
Paris, Librairie philosophique Vrin, 1999 (1ère édition :
1938), chapitre 1er.
- Gilbert Paquette, L'ingénierie
pédagogique, éditions PUQ, 2002
- Mace, G., Guide d'élaboration d'un projet de
recherche. Bruxelles : De Boeck Université, 2001.
- Malan, T., La planification de l'éducation comme
processus social. Paris : UNESCO/IIPE, 1986.
- Mallet, L., La gestion prévisionnelle des emplois
et des ressources Humaines. Paris : Liaisons, 1991.
- Marlaine E. et col. Comment améliorer
l'enseignement primaire dans le pays en développement : examen des
stratégies possibles. Washington DC, 1990.
- Miller, P. (1989), "Strategic human resource management:
what it is and what it isn't", Personnel Management, Vol. 10
- Mingat, A., « Quelques réflexions sur deux
questions structurelles fondamentales pour l'éducation dans
le contexte africain », 2002.
- Moisset Jean-Joseph, Plante Jean, Toussaint Pierre, La
gestion des ressources humaines pour la réussite scolaire, Presses
de l'Université du Québec, 2003.
- Page, A. « Economie de l'éducation
» in Encyclopaedia Universalis
- Paul, J.-J. (dir.), Administrer, gérer,
évaluer les systèmes éducatifs. Paris : ESF, 1999.
- Plante Jean, « l'école et les organisations
du système éducatif », dans « la gestion
des ressources humaines pour la réussite scolaire », de
J.J. Moisset, J. Plante et P. Toussaint, Presse de l'Université du
Québec 2003.
- Raynal F. et Rieunier A., Pédagogie :
dictionnaire des concepts clés, Paris, ESF, 1997
- Solaux, G., Les politiques de gestion des personnels
enseignants, 1997.
- Sylla, K., « Améliorer la gestion des
enseignants grâce aux systèmes d'information », Lettre
d'information de l'IIPE, vol. XIX, n°2, avril-juin 2001.
- Williams, P., Planification de l'offre et de la demande
d'enseignants. Paris : 1979
- Wright P. & Mahan G. Theoretical perspectives for
strategic human resource management. Journal of Management, 1992, vol 18,
n° 2, p. 295-320.
Rapports et revue :
- La carte scolaire du Cameroun, Rapport d'analyse des
données, 2003-2004
- Rapport d'Etat sur le système éducatif
national (RESEN, 2002), Yaoundé
- Le financement de l'éducation -
Investissement et rendements : Analyse des indicateurs de
l'éducation dans le monde, Edition 2002, résumé,
UNESCO - OCDE, 2002.
- L'Administration de l'éducation : quelles
compétences ? La revue des Échanges, AFIDES. No 2,
2007.
Mémoires :
- Ajountimba Louis, « Stratégies
d'amélioration de la gestion des enseignants au
Cameroun », Mémoire de Mastère en Planification et
Administration de l'Education Institut International de Planification de
l'Education (IIPE) /UNESCO, 2005
- Oyono Adams Daniel, « Une application de
l'Analyse des Correspondances Multiples à une enquête sur
certaines causes d'absence et d'abandon de poste des personnels du
Ministère de l'Education Nationale », mémoire de
DIPES II-Mathématiques, Ecole Normale Supérieure de
Yaoundé (juillet 2003)
Sites web :
-
http://books.google.com/books?id=rtba36oLxooC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=&f=false
-
http://www.poledakar.org/IMG/pdf/Synthese.pdf
-
http://siteresources.worldbank.org/INTAFRREGTOPEDUCATION/Resources/444659-1210786813450/ED_CSR_Cameroun_fr.pdf
ANNEXES
ANNEXE 1
ANNEXE 2
CAHIER DE CHARGES DU PRESTATAIRE
Master pro (M2) Gestion des systèmes
éducatifs,
spécialité formation de directeurs
d'établissements scolaires
___________________________________________________________________
Cahier de charges pour une offre de
formation1
1. Présentation du prestataire
OYONO Adams Daniel, Sous Directeur des Personnels au
Ministère des Enseignements Secondaires, Etudiant en Master pro (M2)
Gestion des Systèmes Educatifs, Spécialité formation des
Directeurs d'Etablissements Scolaires, Par ailleurs formateur au Projet d'Appui
au Système Educatif (PASE), Professeur des Lycées d'Enseignement
Secondaire Général
Le prestataire de services présente les
caractéristiques qui le rendront apte à répondre à
la demande de formation.
2. Rappel de la commande
Le Délégué des Enseignements
Secondaires de la Région du SUD-CAMEROUN nous a saisi d'une demande de
formation au bénéfice de certains chefs d'établissements
de sa Région de compétence, en Gestion Administrative, Gestion
Matérielle et Financière, et en gestion des Ressources Humaines.
Il a aussi été souhaité que cette formation soit assortie
d'une micro formation en TICE et Education.
Il s'agit d'énoncer en quelques mots la commande telle
qu'elle a été perçue. Cette reformulation permet au
commanditaire de vérifier que sa demande a bien été
comprise ou, dans le cas contraire, d'apporter les précisions
nécessaires.
3. Profil de la population concernée par l'action
de formation
Compte tenu des enjeux de cette formation dont l'un des
objectifs est de professionnaliser les personnels de gestion, les directeurs
d'établissements et responsables de formation dans le domaine
spécifique à la fonction de gestion des systèmes
éducatifs, et dans la perspective d'une démultiplication de
celle-ci, il est souhaitable d'adresser cette formation :
· aux directeurs, responsables
d'établissements scolaires (écoles, collèges,
lycées, centre de formation professionnelle, etc.) ;
· aux professeurs des Écoles Normales
chargés de la formation des personnels de l'éducation ;
· aux professeurs souhaitant s'investir dans des
projets de gestion du système éducatif de leur
établissement et souhaitant développer leurs compétences
dans ce domaine ;
· à tout professionnel souhaitant
acquérir une bonne maîtrise des outils de gestion et se doter des
compétences nécessaires aux fonctions de direction dans le
secteur de l'éducation.
Le prestataire de service doit informer le commanditaire du
profil souhaitable pour que les bénéficiaires tirent un profit
maximum de la formation proposée (c'est-à-dire les
pré-requis).
4. Offre de formation
Dans la perspective de répondre efficacement
à votre demande de formation, il me plait de vous demander de poser
votre avis sur 3 points ci-après pour nous permettre de mieux
circonscrire le besoin.
1) l'analyse du contexte de la formation : Travail
asynchrone par mail avec les personnes retenues pour la formation, et
présentiel de 3 jours au chef lieu de la région
2) une analyse des besoins de formation : Un
questionnaire pourra être administré
3) une discussion avec vous, sur les objectifs de la
formation, à la lumière de l'analyse des besoins
Ce qui nous permettra de :
- faire une prévision de la création des outils
d'apprentissage (objectifs, outils didactiques, méthodes
d'évaluation, etc.)
- élaborer un calendrier prévisionnel des
étapes du projet de formation
- d'identifier les éléments essentiels de
l'organisation de l'action de formation (lieux, conditions d'accueil, dates
proposées...)
- prévoir les coûts éventuels de la formation
et leur financement.
Signé OYONO Adams Daniel
Prestataire
ANNEXE 3
ENTRETIEN AVEC LE SOUS DIRECTEUR DES AFFAIRES
GENERALES DRES-NORD
ANNEXE 4
GSE - Projet
professionnel Stratégie d'analyse des besoins de
formation
Nom : OYONO Adams Daniel
Phases
|
En quoi elle consiste
|
Comment collecter les informations
nécessaires
|
PRÉCISER les situations à
améliorer
|
Notre analyse de la situation de formation a permis d'identifier
3 situations à améliorer :
- Mauvaise maîtrise des textes de gestion des
personnels.
- Problème de pilotage et de leadership dans la gestion de
l'établissement.
- Manque de cohérence de la gestion financière dans
l'établissement
|
· Description de la situation actuelle de
l'institution Document : PP2b_description.doc
|
ANALYSER
les situations à améliorer
|
Rencontres individuelles avec 7 personnes du groupe cible, avec
discussion sur les situations à améliorer
|
· Les groupes de discussion (PP2f_entrevues.doc)
|
DÉFINIR :
· les compétences
à développer
· les actions de gestion
à réaliser
|
Après la discussion en groupe, distribution d'un
questionnaire d'autoévaluation, puis rencontres individuelles avec les 5
personnes.
|
· Les entrevues individuelles (PP2f_entrevues.doc)
· Le questionnaire d'autoévaluation
(PP2g_autoevaluation.doc)
Ces deux textes seront adaptés à notre situation de
formation.
|
VALIDER
les compétences cernées
|
Les compétences cernées seront grâce aux
activités précédentes soumises aux membres du groupe cible
ainsi qu'au mandataire.
|
Groupes de discussion
|
FORMULER
les résultats attendus
|
Première ébauche des résultats attendus.
|
· Synthèse des besoins de formation
(PP2i_synthèse.doc)
|
|
ANNEXE 5
L'INGÉNIERIE DE FORMATION
Tableau de découpage du cours
Étudiant : ______OYONO Adams Daniel_____
Pays ___CAMEROUN_____
Cours : Gestion des ressources humaines dans
les services déconcentrées du MINESEC : cas des
établissements scolaires
U E
|
Catégorie/type
|
Objectif
|
Niveau
|
Démarche
|
Activité
|
Texte/outil
|
1
|
Introduction
|
Présenter les objectifs et la démarche du cours
|
Connaissances
|
|
1.1 Entrée : Présentation du
formateur et des participants
|
1.1 Texte de bienvenue
|
|
|
|
|
|
Apprentissage 1.2
Présentation orale et lecture du texte d'introduction au
cours
|
1.2 Syllabus du cours
|
|
|
|
|
|
Sortie
1.3 Quizz sur la présentation orale
|
1.3 Questions à poser par le tuteur
|
2
|
Formative Type : concept
|
connaître les différentes positions
d'activités des personnels
|
Connaissances
|
inductive
|
Entrée
2.1 Lecture du texte d'introduction à l'UE
|
.
|
|
|
|
|
|
Apprentissage
2.2 Travail Collectif : Recensement des positions
d'activité rencontrées.
2.3 Examen à la lumière des textes
réglementaires
2.4 Travail collectif : Recensement exhaustif
2.4 Définition et exemple.
|
2.1 Statut général de la fonction Publique de
l'État
|
|
|
|
|
|
Sortie
2.6 Synthèse générale
|
Synthèse à fournir aux étudiants
|
3
|
Formative Type : Procédures
|
Initier l'avancement automatique des personnels en
activité normale.
|
Procédures
|
Déductive
|
Entrée
3.1 Présentation du contexte juridique (droit,
compétence, conditions)
|
Textes la gestion des établissements,
Statut général, Organigramme du Ministère.
|
|
|
|
|
|
Apprentissage
3.1 Étude de cas : Pièces à
fournir pour un dossier.
Lettre circulaire du MINFOPRA (à distribuer, lire et
commenter)
3.2 De l'évaluation des personnels,
3.3 Souci de l'établissement de la liste des personnels
à proposer à l'avancement
|
Prospectus type
Lettre circulaire du MINFOPRA (à distribuer, lire et
commenter)
Fichier du personnel d'un établissement
|
|
|
|
|
|
Sortie
3.4 Synthèse
|
A fournir
|
4
|
Formative Type : Principes
|
Constater et valider une absence de personnel.
|
Compétences
|
Inductive
|
Entrée 4.1 Présentation du
contexte
|
syllabus
|
|
|
|
|
|
Apprentissage 4.2 Élaboration du
principe à la lumière des textes réglementaires.
4.3 Étude de cas : Travail collectif : Analyse
et processus de constat (attitude à adopter après la
rentrée scolaire.
|
Statut général de la fonction publique et textes
particuliers.
|
|
|
|
|
|
Sortie
4.4 Synthèse
|
|
5
|
Évaluation
|
Évaluation des savoirs et savoir faire acquis par les
apprenants
|
Compétence
|
|
Entrée :
5.1 Rappel des objectifs
|
|
|
|
|
|
|
Apprentissage :
5.2 Synthèse de ce qui a été appris
|
|
|
|
|
|
|
Sortie :
5.3 Quiz
|
Question à poser par le tuteur
|
6
|
Conclusion
|
|
Connaissances
|
|
Entrée :
6.1 : Mot d'au revoir
|
Texte d'au revoir
|
|
|
|
|
|
Apprentissage :
6.2 : Remise des textes utilisés
|
|
|
|
|
|
|
Sortie
6.3 : liste des liens et lectures suggérées
|
|
ANNEXE 6
ANNEXE n° 7
Session de formation des responsables
d'établissements scolaires de la région du NORD sur le
thème « Gestion des ressources humaines
dans les services du MINESEC : cas des établissements
scolaire».
GAROUA, les 2 et 3 septembre 2009
PRESENTATION DU FORMATEUR ET DES
PARTICIPANTS
Bonjour à toutes et à tous !
Mesdames et Messieurs les Chefs d'établissements scolaires
de la Région du NORD CAMEROUN,
Je m'appelle Monsieur OYONO Adams Daniel. Sous Directeur des
Personnels au MINESEC, Professeur des Lycées d'Enseignement Secondaire
Général (option Mathématiques), 14 années de
service qui m'ont conduit à servir au CES d'OVENG (Département de
DJA et LOBO dans la Région du SUD), CES d'EBEBDA (Département de
la LEKIE dans la Région du CENTRE), après des stages
académiques aux Lycées d'Elig-ESSONO, de NKOL-ETON, Bilingue
d'ESSOS. Arrivé dans les services centraux de l'Ex-MINEDUC depuis 10
ans, j'ai servi comme cadre d'études au Service des Personnels
Fonctionnaires, puis nommé chargé d'études Assistant
n° 1 à le Cellule de Gestion du Projet SIGIPES du MINESEC et
actuellement j'occupe la fonction de Sous Directeur des Personnels.
Sur le plan académique je suis titulaire d'une licence en
Mathématiques, d'un DIPES I et d'un DIPES II en mathématiques,
obtenus à l'université de YAOUNDE et à l'ENS de YAOUNDE.
Après avoir renforcé mes capacités en droit administratif,
je suis entrain d'achever un troisième cycle en Gestion des
Systèmes Educatifs à l'Université SENGHOR d'ALEXANDRIE,
grâce à une bourse de l'AUF (Agence Universitaire de la
Francophonie).
Très passionné de la chose éducative et de
l'enseignement, j'ai été expert et exposant au PASE (Projet
d'Appui au Système éducatif Camerounais) et j'y ai animé
plusieurs séminaires de formation des DDES et DRES à la gestion
déconcentrée des personnels.
Me voilà un peu en raccourci.
Quant à vous, je crois qu'au cours de cette session de
formation, les uns et les autres se présenteront brièvement lors
de la prise de parole. Une fiche de présence va circuler. Elle nous
permettra de disposer d'amples informations sur vous.
ANNEXE 8
Session de formation des responsables
d'établissements scolaires de la région du NORD sur le
thème « Gestion des ressources humaines
dans les services déconcentrés du MINESEC : cas des
établissements scolaire».
GAROUA, les 2 et 3 septembre 2009
TEXTE D'INTRODUCTION DU COURS
Le Ministre des Enseignements Secondaires a placé
l'année scolaire 2009/2010 sous le signe de la « Gestion
qualité et amélioration des performances scolaires à
travers la bonne gouvernance ». En tant que responsables des
différents démembrement du MINESEC, vous vous devez
répondre à cette exigence de qualité dans l'exercice
quotidien de votre travail, pour l'atteinte de cet objectif.
Répondant à une commande de formation de
Monsieur le Délégué Régional des Enseignements
Secondaires du NORD, nous avons de concert avec ce dernier, trouvé
nécessaire de vous entretenir sur certains aspects de la gestion de vos
personnels, vue l'évolution du cadre réglementaire sur la gestion
des carrières et la décentralisation/déconcentration, et
l'apathie de certains responsables d'établissements scolaires à
réagir efficacement à certaines situations de gestion.
D'où le thème de cette session de formation :
GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DANS LES SERVICES DECONCENTRES DU
MINESEC : cas des établissements
scolaires d'enseignement secondaire
Pour reprendre Wright et McMahan (1992), la gestion des
ressources humaines est un ensemble d'activité et de déploiements
des personnels dans le but de permettre au système éducatif
d'atteindre ses objectifs. Miller (1989), la voit comme de toutes les
décisions et actions relatives au management des personnels, à
tous les niveaux du système, et dirigées vers l'atteinte de ses
objectifs.
La gestion de ressources humaines est un champ assez vaste
composé de 7 principales activités (ou grands
axes) dont :
- La planification des ressources humaines,
- La dotation des ressources humaines : l'analyse de poste et
le recrutement,
- L'organisation du travail : définition des
rôles - emploi du temps,
- Le développement des Ressources Humaines (Formation
continue),
- L'évaluation du rendement des ressources humaines,
- La rémunération,
- La gestion des carrières.
Dans la présente session de formation, nous n'avons pas
la prétention de les examiner tous. Au contraire et avec votre
permission, nous allons surfer celles qui flirtent avec les compétences
de votre niveau de responsabilité. Il s'agit notamment de :
1- Organisation du travail : définition des
rôles - emploi du temps
2- Évaluation du rendement des ressources humaines
3- Rémunération,
4- Gestion des carrières,
Aussi, notre propos tournera-t-il autour des questions relatives
à la discipline, aux sanctions, aux obligations et aux droits des
agents, tout en indiquant les responsabilités induites des chefs que
vous êtes. L'on traitera des questions relatives aux positions, à
l'automatisation des avancements et aux absences irrégulières.
Le présent module de formation est principalement
constitué de 3 modules représentant les objectifs que nous
voulons atteindre.
En fait, notre souhait est qu'à l'issue de formation vous
soyez capables :
- D'identifier et de maîtriser les différentes
positions d'activités des personnels,
- D'assurer l'automatisation des avancements des personnels sous
votre responsabilité,
- De constater les absences des personnels.
Les travaux en atelier approfondiront certaines notions.
Le plan de présentation de chaque module vous sera
décliné lors des introductions élaborées pour ces
modules.
Il vous est suggéré les textes ci-après pour
encadrer votre gestion des personnels et des carrières au quotidien. Il
s'agit :
1- du décret n° 94/199 du 07 octobre 1994 portant
Statut Général de la Fonction Publique de l'Etat Modifié
et complété par le décret n° 2000/287 du 12 octobre
2000
2- du Décret n° 2000/697/ PM du 13 septembre 2000
fixant le régime de la formation permanente des fonctionnaires,
3- du Décret n° 2001/108/PM du 20 mars 2001 Fixant
les modalités d'évaluation des performances professionnelles des
fonctionnaires,
4- du décret n° 2000/359 du 05 décembre 2000
portant statut particulier des personnels des corps de l'éducation
nationale (communément appelé Statut des Enseignants)
5- du décret n° 2005/139 du 25 avril 2005 portant
organisation du Ministère des Enseignements Secondaires,
6- de la lettre circulaire n° S1/22/032/LC/MINFOPRA du 23
avril 2009 du Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme
Administrative, au sujet des avancements et amélioration du
système de liquidation des droits des agents publics.
Liens suggérés
1-
http://dossier.minfopra.gov.cm/index.php?modules=recherche_courrier,
pour le suivi des dossiers de recrutement de vos agents.
2-
http://www2.uqtr.ca/hee/site_1/index.php?no_fiche=2751, Site ressource
: La gestion des ressources humaines - Université du Québec
Certains extraits de ces textes seront mis à votre
disposition.
Chaque activité sera composée de trois
unités (Entrée, Apprentissage et sortie)
La méthode sera inductive et déductive et
s'appuiera sur des études de cas.
Votre attention est sollicitée pour garantir une meilleure
transmission des apprentissages.
ANNEXE 9
Session de formation des responsables
d'établissements scolaires de la région du NORD sur le
thème « Gestion des ressources humaines
dans les services déconcentrés du MINESEC : cas des
établissements scolaire».
GAROUA, les 2 et 3 septembre 2009
Unité d'Enseignement n° 1 :
LES DIFFERENTES POSITIONS ADMINISTRATIVES D'UN
AGENT
Introduction
Les gestionnaires des ressources humaines dans le
système éducatif camerounais rencontrent, quotidiennement dans
l'exercice de leur fonction, le cas des personnels qui, affectés dans
des structures prennent le service (dans le meilleur des cas) et se
volatilisent dans la nature en toute impunité, brouillant de fait leur
position administrative tout en continuant à percevoir des soldes et
accessoires de solde pour des services non faits. D'autres, bien que
présents dans les structures où ils exercent ne se sentent pas
l'obligation des résultats, et partant ne s'acquittent pas
convenablement de leur tâche. Conséquence, les taux de couverture
des enseignements sont de plus en plus bas malgré le recrutement d'un
personnel vacataire parfois peu qualifié.
Par ailleurs, les performances professionnelles de nombreux
personnels enseignants ne sont pas évaluées par les responsables
d'établissements scolaires, comme en témoigne les multiples
demandes de régularisation de ces évaluations, soumises au
quotidien de travail dans les structures centrales du Ministère des
Enseignements Secondaires. Il appert que seules les performances des personnels
présents et ayant soumis à l'administration leurs bulletins de
note administrative sont intégrés dans le processus de
l'évaluation des performances et dont l'aboutissement n'est pas toujours
heureux, car de nombreux bulletins s'évaporent dans les bureaux des
administrations chargées de l'arrêt de la note définitive.
Le mouvement de régularisation constitue le plus
souvent un excipient qui permet aux personnels sortis du système
(absents de leur poste de travail, ayant abandonnés leur poste et donc
percevant indûment la solde) d'user de faux pour accéder à
des droits y corrélés, et grappiller encore plus d'argent au
trésor public, car percevant déjà indûment, de par
leur position, les soldes et accessoires de solde.
Tant il est vrai au sens du Décret n° 2001/108/PM
du 20 mars 2001 fixant les modalités d'évaluation des
performances professionnelles des fonctionnaires que « le
supérieur hiérarchique compétent est tenu d'évaluer
objectivement les personnels placés sous son
autorité », et que l'évaluation en
régularisation n'est pas autorisée « sauf cas de
force majeure dûment justifié par son supérieur
hiérarchique direct », il vient que la situation
précédemment décrite est tributaire d'une absence
d'information et de formation des responsables locaux, et ouvrent droit
à un laissé aller dans les établissements scolaires et
induit une mauvaise maîtrise des positions et de la discipline.
Il a été observé que plusieurs d'entre
vous avaient des difficultés à maîtriser la gestion de la
position des personnels sous leur responsabilité. La présente
unité d'enseignements se propose de vous permettre de vous familiariser
avec les positions. A l'issue vous devez être capable de connaitre les
différentes positions d'activités des personnels.
Le plan :
Notre unité d'enseignement se décline alors en 3
activités.
1- Identification des différentes positions
(échanges interactifs),
2- Examen et définition des différentes
positions recensées à la lumière des textes
réglementaires,
3- Recensement des positions d'activité
rencontrées dans le quotidien de l'exercice de vos fonctions (avec
illustration) Activité à effectuer en travail en
atelier.
Elle se termine par une conclusion qui sera une
synthèse élaborée par vous les participants.
I- IDENTIFICATION DES DIFFÉRENTES
POSITIONS (échanges interactifs)
II- EXAMEN ET DÉFINITION DES DIFFÉRENTES
POSITIONS
La position du fonctionnaire décrit sa
situation administrative précise à un moment donné de sa
carrière par rapport à un poste de travail.
Au sens du statut général de la fonction
publique (du décret n° 94/199 du 07 octobre 1994 portant Statut
Général de la Fonction Publique de l'Etat Modifié et
complété par le décret n° 2000/287 du 12 octobre
2000), le fonctionnaire est placé dans l'une des positions suivantes
(Article 50) :
- l'activité ;
- le détachement ;
- la disponibilité.
En dehors de ces positions, l'on parle de position
d'absence.
Article 51.- (1) L'activité est la
position du fonctionnaire qui exerce effectivement ses fonctions au poste de
travail auquel il a été affecté. (Il peut alors lui
être délivré une attestation de présence effective-
une attestation au plus par trimestre)
(2) Est également considéré comme
étant en position d'activité, le fonctionnaire
ayant bénéficié d'une permission ou
d'une autorisation d'absence ;
mis en congé administratif, de maladie ou de
maternité, selon le cas ;
placé sous les drapeaux ;
soumis à un stage de formation ou de
perfection ;
bénéficiaire d'une décharge de service
pour l'exercice d'un mandat syndical.
DU DETACHEMENT
L'article 70 du même décret stipule que
- (1) Le détachement est la position du fonctionnaire
placé temporairement hors de son poste de travail pour servir
auprès :
d'une institution publique prévue par la
Constitution, la loi ou par un acte réglementaire ;
des collectivités publiques locales ou des
entreprises, organismes publics ou parapublics ;
des entreprises privées nationales ;
des organismes privés d'intérêt
général ou de caractère associatif assurant des missions
d'intérêt général. ;
des organisations internationales ou des organisations non
gouvernementales.
(2) Le fonctionnaire peut également être
détaché d'office pour exercer les fonctions de membre du
gouvernement, des fonctions publiques électives ou un mandat
syndical.
Notez que tout détachement de
fonctionnaire est prononcé par arrêté du Ministre en charge
de l'Administration d'origine du fonctionnaire concerné, après
accord de l'organisme d'accueil. Le Ministre chargé de la fonction
publique et cas échéant, le ministre utilisateur en sont
informés.
C'est dire que votre personnel qui vient vous dire qu'il a
été détaché doit vous présenter un
arrêté du Ministre pris à cet effet.
DE LA DISPONIBILITE
Aussi prononcée par arrêté du Ministre, la
disponibilité est la position du fonctionnaire qui, placé
temporairement hors de son cadre, cesse de bénéficier pour la
durée de cette position, de ses droits à la
rémunération, à l'avancement et à pension.
La mise en disponibilité sur demande du fonctionnaire peut
être accordée pour :
convenance personnelle, pour une durée
n'excédant pas deux (2) ans ;
entreprendre des activités d'ordre artistique,
culturel, social, économique et financier, pour une durée de
trois (3) ans renouvelable par tacite reconduction ;
entreprendre des études ou des recherches pour la
durée de celle-ci
C'est dire que ceux des agents qui sèchent les cours pour
les raisons sus évoquées doivent solliciter leur mise en
disponibilité, faute de quoi, ils sont en position d'absence.
III- RECENSEMENT DES POSITIONS D'ACTIVITÉ
RENCONTRÉES DANS LE QUOTIDIEN DE L'EXERCICE DE VOS FONCTIONS
(avec illustration) Activité à effectuer en travail
en atelier.
Notons qu'à cette occasion, il a été
rencontré plusieurs cas de figure qui sont des absences
irrégulières mais non déclarées, notamment :
1- Des enseignants qui se présentent pour dire qu'ils ont
été mutés ailleurs alors même qu'aucun texte
n'existe à cet effet, ils sortent ainsi du système car
n'exerçant nulle part.
2- Des enseignants qui prennent service partent et ne reviennent
qu'une année plus tard solliciter le même document.
3- Des enseignants qui pour des raisons d'études partent
des établissements scolaires et sont couverts par leur directeur (cette
question sera écorchée dans l'UE3)
CONCLUSION :
Synthèse des travaux en atelier
Notons que la maîtrise des positions permet
d'élaborer un fichier actualisé des personnels de votre
établissement scolaire et partant d'offrir une information essentielle
au système éducatif.
ANNEXE 10
Session de formation des responsables
d'établissements scolaires de la région du NORD sur le
thème « Gestion des ressources humaines
dans les services déconcentrés du MINESEC : cas des
établissements scolaire».
GAROUA, les 2 et 3 septembre 2009
Unité d'Enseignement n° 2 :
LA DISCIPLINE ET L'EVALUATION DES PERFORMANCES
PROFESSIONNELLES
Introduction
La maitrise de la position de ses personnels induit une conduite
disciplinaire, tant pour ces personnels que pour les responsables
d'établissements scolaires. Seulement beaucoup d'entre vous ne savent
pas pourquoi et comment entamer les procédures disciplinaires qui
comptent dans l'évaluation des performances professionnelles des
agents.
L'objectif de cette unité d'enseignement est de vous
amener à pouvoir constater et valider une absence de personnel et
à comprendre le sens de l'évaluation des performances
professionnelles afin qu'elle soit systématique dans vos structures.
Aussi, l'examen de ce cadre réglementaire va nous fournir
la conduite à tenir.
Le plan :
Notre unité d'enseignement se décline alors en 2
parties. Nous parlerons dans un premier temps de la discipline et dans un
second de l'évaluation des performances professionnelles.
Une synthèse viendra conclure l'UE.
I- DE LA DISCIPLINE :
C'est quoi la discipline ?
Un agent public est soumis à un ensemble de
règles et d'obligations dont la violation constitue une faute et
l'expose à une sanction disciplinaire.
Au rang des fautes, on distingue les fautes professionnelles
et les fautes extra professionnelles.
- La faute professionnelle est notamment un
manquement par action, inaction ou négligence, aux devoirs et
obligations auquel est assujetti l'agent (ou le personnel). Le statut
particulier des fonctionnaires des corps de l'éducation précise
ces devoirs et obligations.
- La faute extra professionnelle résulte
notamment d'un manquement, d'une attitude ou d'un comportement qui met en cause
l'éthique et la déontologie professionnelle ou est de nature
à porter atteinte à la moralité ou à
l'honorabilité de la fonction publique.
Que prévoient les sanctions ?
Au sens du statut général de la fonction
publique de l'Etat, le fonctionnaire dont le rendement est jugé passable
reçoit une lettre d'observation de son supérieur
hiérarchique sur sa manière de servir. Les lettres d'observation
sont des éléments constitutifs d'un dossier disciplinaire.
Lorsque l'agent ne s'amende pas des sanctions peuvent alors
être prises à son encontre.
L'article 94 du statut général les
répartit en quatre groupes :
a) sanction du premier groupe :
- l'avertissement écrit ;
- le blâme avec inscription au dossier.
b) sanction du deuxième groupe
- le retard à l'avancement pour une durée d'un
an ;
- l'abaissement d'un ou de deux (2) échelon au plus.
c) sanction du troisième groupe
- l'abaissement de classe ;
- l'abaissement de grade ;
- l'exclusion temporaire du service pour une durée
n'excédant pas six (6) mois ;
d) sanction du quatrième groupe
- la révocation.
Ces sanctions sont infligées parles hiérarchies
compétentes
Faisons remarquer que l'absence irrégulière est
une faute professionnelle.
Le statut général dispose qu'une absence
irrégulière, est tout manquement à l'obligation de
présence effective au poste de travail pour des motifs autres que ceux
prévus par ce statut, sauf cas de force majeure dûment
justifié, et il n'y a pas de service fait :
a) lorsque le fonctionnaire s'abstient d'effectuer tout ou
partie de ses heures de service ;
b) lorsque le fonctionnaire, bien qu'effectuant ses heures de
service, n'exécute pas tout ou partie des obligations de service qui
s'attachent à son poste de travail telles qu'elles sont définies
dans leur nature et leurs modalités par l'autorité
compétente, dans le cadre des lois et règlements.
L'absence irrégulière est constatée
à compter du jour où le fonctionnaire a cessé de se
présenter à son poste de travail ou n'a pas rejoint son poste
d'affectation. Le supérieur hiérarchique direct qui
s'abstient de communiquer l'absence irrégulière ou qui induit
l'autorité compétente en erreur est passible de sanction
disciplinaire. (Article 105 du statut général)
Seulement, la quasi-totalité des responsables
d'établissement affiche une attitude d'impuissance face à
l'abandon de poste ou l'absence irrégulière des personnels sous
leur responsabilité. L'on observe même qu'au lieu de constater ces
absences, les intéressés sont simplement rayés du fichier
des établissements.
Cette situation est source de nombreuses sorties du
système et d'une importance saignée financière du
trésor public ; ces personnels qui ne sont dans aucune structure
relevant de notre département ministériel, continuent à
percevoir leur solde au titre de personnels en activité normale.
Sachez que le fonctionnaire a droit, après service
fait, à une rémunération comprenant un traitement
indiciaire, des prestations familiales obligatoires et, éventuellement,
des indemnités et prime diverses. [Article 27.- (1) statut
général FP]. Donc, en l'absence de service, l'agent n'a pas droit
à la rémunération, et le constat vous revient car c'est
dans votre établissement qu'il devrait exercer.
Attitude à adopter
Vous devez décrier les absences et en faire un compte
rendu à votre hiérarchie (administrative) avec copie à
votre hiérarchie directe.
Même après 10 ans, il faut signaler les absences,
lorsqu'elles sont établies. Boucler les procédures au bout d'un
mois, sinon, il s'agira après d'une révocation.
Pour mieux apprécier les conséquences de ces
sanctions, référez vous aux articles 97 à 103 du statut
général de la fonction publique de l'Etat.
II- DE L'EVALUATION DES PERFOMANCES
PROFESSIONNELLES :
Le sens réglementaire
Les modalités d'évaluation des performances
professionnelles des fonctionnaires sont régies par le décret
n° 2001/108/PM du 20 mars 2001. Elles se situent dans le prolongement des
dispositions du statut général qui stipulent que (Article
42.- (1) le fonctionnaire fait l'objet dès la fin de l'exercice
budgétaire et au plus tard le 31 août de chaque année,
d'une évaluation de ses performances professionnelles en fonction des
objectifs qui lui sont assignés, du délai imparti pour leur
réalisation et de la qualité des résultats.
Faisons remarquer que cette évaluation conditionne
l'évolution de la carrière du fonctionnaire notamment pour sa
promotion ou son dégagement des cadres.
Le supérieur hiérarchique compétent est
tenu d'évaluer objectivement les personnels placés sous son
autorité. C'est dire que vous avez l'obligation de noter les personnels
sous votre responsabilité.
Quelles attitudes développer ?
Le fait pour vous de s'abstenir d'évaluer les
personnels placés sous votre autorité, et/ ou de les
évaluer avec légèreté constitue une faute
disciplinaire. (cf. Article 2. (2) du décret sus-cité).
Sachez donc que l'évaluation des performances
professionnelles est une obligation du chef d'établissement. Certains
parmi vous n'assurent plus cette obligation. Dans le cadre de l'automatisation
des avancements, cette attitude risque de pénaliser le personnel sous
votre responsabilité, avec les conséquences que vous pouvez
imaginer.
D'aucuns prétendent ne pas noter ceux des enseignants
irresponsables, irrévérencieux voire qui manquent à leurs
obligations professionnelles. D'autres se posent la question de savoir quels
sont alors les personnels sous leurs responsabilités qui doivent
être évalués ? En effet, vous devez évaluer
tout le personnel sous votre responsabilité, sans restrictions aucunes,
entendu que toute évaluation inférieure à 12/20 induit un
retard de l'avancement.
III- CONCLUSION DE l'UE (synthèse fournie par
les participants)
ANNEXE 11
Session de formation des responsables
d'établissements scolaires de la région du NORD sur le
thème « Gestion des ressources humaines
dans les services déconcentrés du MINESEC : cas des
établissements scolaire».
GAROUA, les 2 et 3 septembre 2009
Unité d'Enseignement n° 3 :
L'AUTOMATISATION DES AVANCEMENTS
Introduction
Cette procédure fait l'actualité en matière
de modernisation de l'administration. Elle nous interpelle à cause des
préalables qu'elle suscite.
L'objectif de cette unité d'enseignement est de vous
amener à pouvoir fournir à temps les informations
nécessaires à l'avancement des personnels relevant de votre
structure. Sachez tout de même qu'une bonne maîtrise du processus
d'avancement va permettre de circonscrire certains maux qui minent vos
établissements scolaires, notamment :
- La frustration permanente des enseignants qui n'avancent pas
pour une raison X ou Y.
- Les déplacements incessants à Yaoundé
de vos personnels pour le suivi des dossiers,
- Les absences injustifiées de plusieurs semaines voire
des mois,
dont les corollaires sont :
1- L'abandon des élèves,
2- La non-couverture intégrale des programmes,
Le plan :
De quoi s'agit-il exactement, et quelles sont les
responsabilités ou obligations des chefs d'établissements dans ce
processus ?
Après avoir brièvement élucidé le
concept d'avancement, nous présenterons l'intérêt de
l'automatisation des avancements ainsi que la procédure associée.
Vos responsabilités seront par ailleurs identifiées et
présentées.
I- DEFINITIONS
La fonction Publique de l'Etat est constituée par
l'ensemble des postes de travail correspondant à deux niveaux de
classification différente. Elle est organisée en corps, cadres,
grades et catégories.
CORPS (ensemble des fonctionnaires exerçant une
fonction spécifique dans un secteur d'activité
déterminé et régi par les mêmes dispositions
réglementaires) : ENSEIGNANTS, INGENIEURS, MEDECINS ;
CADRE (ensemble des postes de travail réservés
aux fonctionnaires recrutés à un même niveau
d'études ou de qualification professionnelle et soumis aux mêmes
conditions de carrière)
CATEGORIES: A, B, C, D;
Le GRADE définit la position du fonctionnement dans
la hiérarchie de son cadre. Il compte plusieurs classes et la classe
plusieurs échelons.
On avance donc dans un cadre. On distingue trois types
d'avancement :
- Les avancements d'échelons
L'avancement d'échelon à l'intérieur
d'une classe est fonction d'une évaluation favorable du fonctionnaire.
Il a lieu tous les deux (2) ans.
- Les avancements de classe
Les avancements de classe à l'intérieur d'un
même grade sont fonction à la fois de l'évaluation et de
l'ancienneté de service du fonctionnaire.
L'ancienneté requise pour bénéficier d'un
avancement de classe est de deux (2) ans au dernier échelon de la classe
à laquelle appartient le fonctionnaire en cas d'évaluation
favorable.
- Les avancements de grade (en fonction de
l'ancienneté)
L'avancement de grade en fonction de l'ancienneté et
d'une évaluation favorable du fonctionnaire ne peut intervenir avant
l'expiration d'une période de deux (2) années consécutives
à compter de la date à la quelle le fonctionnaire a atteint le
dernier échelon de la deuxième classe de son grade, sous
réserve qu'il soit âgé de 40 ans au moins.
L'examen de ces types d'avancements montre que l'avancement
est fonction de l'ancienneté et de l'évaluation favorable. Pour y
accéder il est de coutume de fournir un dossier constitué entre
autres de l'attestation de présence effective, les bulletins de notes
administratives, le dernier acte de carrière. Cette procédure est
lourde et contient les germes de la mauvaise gouvernance, d'où une
nécessité d'amélioration : d'où
l'automatisation.
II- AUTOMATISATION DES AVANCEMENTS
La procédure d'automatisation des avancements repose
sur les modalités et outils ci-après :
- Une information complète sur la carrière et
l'état civil des agents publics, ce qui suppose de votre part,
- Un fichier à jour de votre personnel : vous
devez transmettre le dossier de chaque enseignant, avec les informations sur
son état civil et sa carrière (ces fichiers doivent arriver au
MINESEC le 31 octobre au plus tard pour être intégré dans
la liste des personnels éligibles de l'année suivante),
- L'évaluation de tous les enseignants en
activité normale dans le mois suivant la fin de l'exercice
budgétaire, et la ventilation systématique et à bonne date
des bulletins de note, conformément à la réglementation
(tous les bulletins doivent arriver au MINESEC le 31 décembre au plus
tard).
A la lumière de ces informations (qui doivent donc
être disponibles au niveau central) le traitement des dossiers
d'avancement d'échelon et de classe sera donc initié à
échéance par les services de gestion des personnels, après
identification des personnels éligibles.
Vous constatez avec moi que l'automatisation des avancements
dépend viscéralement de votre mise à disposition des
données essentielles à cet effet. En fait, la quintessence des
textes reste (ancienneté et évaluation favorable), mais c'est la
procédure qui change : Au lieu que l'initiative soit prise par
l'agent, il est clair que c'est désormais l'administration, dans ses
différents démembrements qui doit assurer le droit de ses
agents.
A ce titre, nous résumons votre responsabilité
en disant que vous devez effectuer systématiquement l'évaluation
de vos personnels et vous assurer que les bulletins de note établis
à cet effet sont disponibles au MINESEC à bonne date (31
décembre au plus tard).
Le fichier du personnel est un outil qui vous est exigible.
Vous devez désormais le mettre régulièrement à la
disposition de votre hiérarchie, en indiquant outre les
éléments de carrière, mais aussi en mettant en exergue
ceux des personnels absents.
IV- CONCLUSION
Grosso modo, vous avez la responsabilité
désormais d'évaluer et ventiler à bonne date les bulletins
de notes au MINESEC. De même votre fichier doit être disponible.
Il n'y aura plus de dossier à fournir par les usagers.
Seuls votre fichier et les évaluations par vous transmises induiront
l'avancement automatique.
CONCLUSION
La volonté du gouvernement d'assouplir les conditions
d'accès aux droits des agents publics et l'amélioration de la
gouvernance, ont induit la refonte des procédures. C'est dans ce cadre
qu'il a été prescrit la réforme administrative et la
modernisation du système de gestion des carrières.
En votre qualité de responsable local du système
éducatif, des responsabilités vous sont dévolues. Le
succès ou l'échec de cette réforme repose sur vous.
L'évaluation des performances professionnelles, la
tenue systématique du fichier de votre personnel, le constat des
abandons et absences vous incombent.
Je vous remercie
Remise des textes utilisés
Liste des liens et lectures suggérées
Une évaluation des savoirs et savoir faire acquis par
les apprenants
ANNEXE N° 12
ANNEXE 13
FEUILLES DE PRESENCE
ANNEXE n° 14
* 1 Conférence mondiale sur
l'Education pour tous, tenue à Jomtien en Thaïlande.
* 2
Rapport
mondial sur l'éducation pour tous 2008
* 3
Rapport d'Etat du
Système éducatif Camerounais , et L'exploitation des
documents périodiques reçus au MINESEC montre une présence
quasi systématique de l'utilisation des personnels vacataires dans les
établissements publics.
* 4 Voir décret n°
2000/359 du 05 décembre 2000 portant statut particulier des personnels
des corps de l'éducation nationale.
* 5 Constats de
l'opération assainissement du fichier solde et personnels de l'Etat du
Cameroun (2005-2007).
* 6
Décret
N° 2008/376 du 12 novembre 2008 portant organisation administrative
de la République du Cameroun
* 7 La Carte Scolaire du
Cameroun- Rapport d'analyse des données 2003-2004
* 8 Décret n° 94/199
du 07 octobre 1994 portant Statut Général de la Fonction Publique
de l'Etat
* 9 Jean J. MOISSET dans
« aperçu, historique et contexte actuel », chapitre
1 du livre « Gestion des ressources humaines pour la réussite
scolaire », Presses de l'Université du Québec, 2003
* 10 Arrêté
conjoint n°009145/MINFOPRA/MINFI du 10 décembre 2001 portant
lancement de l'exploitation de l'application SIGIPES dans certains
ministères
* 11 Bourdon J., "Coûts et
financement de l'éducation primaire en Afrique subsaharienne", in Pilon
M., Les défis du développement en Afrique subsaharienne, CEPED,
Paris, 2006
* 12 Le financement de l'éducation
-Investissements et rendements : Analyse des indicateurs de l'éducation
dans le monde, Edition 2002, Résumé, UNESCO - OCDE 2002
* 13 L'Administration de
l'éducation : quelles compétences ? La revue des
Échanges, AFIDES. No 2, 2007
* 14 Galambaud, Bernard (1983).
Des hommes à gérer. Paris: Entreprise Moderne
d'Edition.
* 15 Martine BRASSEUR et Héla Janet
MZABI, Communication AGRH, 14ème Congrès, 2003
* 16 Bachelard, La formation de
l'esprit scientifique, Vrin, 1938
* 17 Bernard Dantier, «Gaston
Bachelard, Les obstacles épistémologiques»,
Université du Québec, 2004
|