CONCLUSION
En terminant ce travail de recherche, nous n'avons pas
à l'esprit d'avoir tout couvert, nous nous rendons compte de l'ampleur
du travail qu'il nous reste à accomplir dans de nombreux domaines des
sciences judiciaires. Comme nous l'avions écrit dans l'introduction,
nous avons tente d'apporter notre contribution dans un domaine ou nous
travaillons depuis plus d'une décennie. Nous espérons vivement
avoir intéressé tous ceux qui sont passionnés par les
expertises en sciences judiciaires.
Les sciences judiciaires ou la criminalistique étant un
domaine tellement vaste et que par cette vastitude, personne ne peut cerner a
lui seule ce champ immense de connaissance et surtout avec l'évolution
de la technologie, on doit des mettre a jour a partir de l'apprentissage de
nouvelles découvertes scientifiques.
Ainsi, dans la première de notre recherche, au
chapitre premier, nous avons fait une vue générale sur l'origine
de notre droit pénale. Partant de la dispensation pré
colombienne avec les amérindiens, passant par la découverte par
Christophe Colomb pour le compte de la reine d'Espagne pour arriver à
nos jours. Tout en faisant état des différentes étapes et
modifications qu'il a subies.
Etant clairement constate et nous l'avons souligné tout
au début de notre recherche, la nécessité qui s'impose de
revoir et repenser le système judiciaire Haïtien qui est vieil de
deux cents ans. Sans procéder a de changements en profondeur. Car le
monde évolue et se met au diapason à l'évolution
scientifique.
Notre système judiciaire reste et demeure
inchangé et se base jusqu'aujourd'hui sur les anciennes techniques qui
consistaient seulement à appuyer sur les ouïes-dires ; sur
les témoignages des témoins ordinaires qui ne sont pas
suffisants. Ils méritent un apport scientifique associés aux
résultats d'expertises issues des méthodes scientifiques et
techniques.
Car, pour plus d'un, une bonne enquête est celle qui
aboutit à l'arrestation puis a la condamnation du criminel. Par cette
même enquête, on doit pouvoir établir l'innocence des
citoyens accusés par erreurs. En d'autres termes, il faut que
l'enquête scientifique prenne la route et l'objectif de la science qui
est la recherche de la vérité autour crime commis.
C'est en fait une lutte répressive
déclenchée contre les criminels par le pouvoir social qui ne
saurait avoir la signification, ni porter de fruits s'il n'existait pas cette
sentinelle vigilante qui est la police judiciaire
gardienne de la paix au niveau des familles.
Or, la multiplicité des phénomènes
déchaînes par le fait antisocial, les mesures prises contre les
criminels c'est-à-dire son arrestation, la recherche de l'état
des faits par les enquêteurs sont autant d'éléments
basiques du jugement rendu par la juridiction compétente au nom du droit
de punir incombant a la société. Il s'ensuit que, parfois des
erreurs se glissent et occasionnent qu'un crime soit resté non
éclairé ou impuni ou même qu'un innocent soit
condamné. Un état de chose est incompatible avec le sens et le
but visé par la répression pénale.
La science criminologique disposant des méthodes qui
réduisent au minimum ces chances d'erreurs. Il importe à tout
état moderne voulant accéder au développement voire
à la démocratie de recourir à la criminalistique dont
l'utilité sociale se manifeste sur le plan de la tactique criminelle
et de la technique de recherche et d'interrogatoire ou de l'instruction. Car,
le pouvoir social, n'a pas hésité à comprendre que
les criminels endurcis ou occasionnels, les mendiants ou/et
vagabonds ne peuvent être neutralisés que par une politique
préventives reposant sur des bases scientifiques (selon Isnardin Is.
NOEL) de nos jours, le monde étant
considéré comme un village global, aucun pays, aucune nation ne
peut accéder au développement voire à la
démocratie, s'il a un système judiciaire moribond où la
loi se trouve piétinée, si les décisions de justice ne
sont pas corroborées avec les faits équitables.
Pour ce faire, les responsables de la justice, les hommes de
loi se trouvent dans l'obligation de mettre à la disposition de la
police et de la justice des moyens technologiques adéquats. Dans le cas
contraire, nous risquerons de rester dans l'ornière du sous
développement et nous voir isoler des autres pays qui émergent
dans l'utilisation de la science, dans le domaine de la justice et de
l'enquête criminelle.
Nous pouvons nous même en témoigner de
l'intérêt et avantage dans l'interconnexion avec d'autres pays de
la planète dans la recherche des criminels par le système
Interpol et ce système se base à Lyon
et couvre presque le monde. Tous les pays membres bénéficient un
service standardisé.
Parlant du village global fait mention plus haut, l'internet
peut expliquer cette thèse, étant considéré comme
la voie prioritaire de l'information, à partir de la quelle les nations
se rapprochent les unes des autres, aucun pays ne peut pouvoir vivre dans sa
cage sans tenir du progrès et de l'évolution des pays voisins.
C'est pourquoi, il nous faut, la collaboration d'autres pays plus
avancés dans le domaine de la criminalistique. Grace à cette
collaboration, il se peut qu'un problème dans le domaine des sciences
judiciaires soit posé dans un pays de laboratoire scientifique et des
matériels technologiques adéquats, ce problème soit
résolu par un autre pays doté de laboratoire scientifique et du
matériel à la fine pointe de la technologie. Par exemple, on
sollicite souvent les services du laboratoire scientifique du FBI, du TRAKS au
Canada et d'autres laboratoires scientifiques de la France, surtout dans les
cas de catastrophe et du grand banditisme ou de crime quelconque.
Pourtant, quoique l'implantation d'une unité de police
Scientifique et technique au sein du système judiciaire en Haïti,
il importe également de réviser les textes de lois de notre code
d'instruction criminelle et de notre code pénal datant de 1835. Les
législateurs à cette époque là n'avaient pas pu
prévoir des textes de lois traitant de la police scientifique et
technique, car peut- être cette science qu'est la criminalistique
était à ses débuts et que les moyens de communication,
les informations ne pouvaient pas circuler sans trop de difficultés.
Tout compte fait, nous avons en effet démontré
tout au cours de notre recherche et à travers les recherches des
écrivains écrivant sur ce thème de recherche, l'importance
et le caractère indispensable, le rôle primordial que peut jouer
une unité de police scientifique et technique au sein de notre
système judiciaire. Il est impérieux que les responsables de
l'état notamment ceux qui travaillent dans le domaine de la justice
soutiennent une telle démarche pouvant nous tirer du puits de
l'archaïsme. Car, plusieurs articles de nos codes sont
définitivement frappés de la désuétude. Il faut
donc un remaniement en profondeur.
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