L'impact de la propagande sur les électeurs lors de la campagne pour les présidentielles de 2011. Cas des communes de Limete et de Masina en RDC( Télécharger le fichier original )par Diane NKURUNZIZA Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication RDC - Licence en sciences de l'information et de la communication 0000 |
Les différentes activités de l'après les élections sont le dépouillement des bulletins, d'examen d'éventuels litiges, la proclamation des résultats et la passation du pouvoir. C'est une période délicate pendant laquelle le peuple doit être vigilant et serein au risque de la perturbation de la paix et de la sécurité.1.2.6. Les systèmes électorauxLes systèmes électoraux sont en perpétuelle évolution10(*). L'une des raisons en est qu'aucun système ne peut satisfaire à tous les critères. Il faut encore, faire des compromis. En choisissant un système, on privilégie certaines valeurs au détriment d'autres. Ces systèmes sont : a) La représentation proportionnelle Dans les vieilles démocraties, le système électoral le plus généralement utilisé est un système conçu pour établir un lien étroit entre le proportion des suffrages recueillis par un parti et la proportion des sièges qu'il détient au parlement. Un parti qui aura recueilli, par exemple, 53% des votes obtiendra 53% des sièges. Ce système est également connu sous le nom de représentation proportionnelle, ou RP. b) Le scrutin majoritaire à un tour Dans la mesure où le système de la représentation proportionnelle est conçu pour respecter le principe d'équité, on serait fondé à penser que tous les pays démocratiques l'on adopté. Tel n'est pourtant pas le cas. Certains ont préféré des systèmes qui risquent d'accroitre très sensiblement la représentation du parti ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages. Un parti qui aura, par exemple, recueilli 53% des votes pourra obtenir 60% des sièges. Dans la variante de ce système en vigueur en Grande Bretagne et aux Etats-Unis, il y a un seul élu par circonscription, et c'est le candidat le mieux placé qui l'emporte dès le premier tour, d'où le nom de scrutin majoritaire à un tour, SMUT. (En référence aux courses de chevaux, ce système est parfois baptisé, dans les pays Anglo-saxon, système first-past-the-post, c'est-à-dire « du premier au poteau d'arrivée »11(*).) 1.2.6.1. Mérites comparés des systèmes RP et SMUT<Comme nous l'avons dit plus haut, le débat reste ouvert sur la question de savoir quelle sorte de système électoral satisfait le mieux aux exigences combinées de la liberté et de l'équité. Les détracteurs du SMUT l'accusent de ne pas respecter le critère d'équité et parfois même d'y contrevenir gravement. C'est ainsi, par exemple, que les élections de 1997 en Grande Bretagne ont donné au parti travailliste 64% des sièges à la chambre des communes - la plus large majorité dans l'histoire parlementaire moderne-, alors qu'il n'avait obtenu que 44% des suffrages exprimés. Le parti conservateur, qui avait recueilli 31% des votes, n'a obtenu que 25% des sièges et les démocrates libéraux, soutenus par 17% des électeurs, n'ont finalement hérité que de 7% des sièges !(Les candidats des autres partis, avec au total 7% des voix, ont obtenu 4% Des sièges.) Les préjugés d'origine historique en faveur du SMUT sont néanmoins confortés par des arguments plus solides et plus rationnels. Aux yeux de ses partisantes, la tendance du système à accroitre la représentation du parti majoritaire au sein des instances législatives a deux conséquences bénéfiques. * 10 Robert Dahl, De la démocratie, Paris, Nouveaux Horizons, 1998, p. 124 * 11 Robert Dahl, Op. cit. |
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