3.2.2-Le climat
Située dans le Domaine
Sahélien du Sénégal, la zone de Gandiol est soumise aux
balancements saisonniers du Front Inter Tropical (FIT) et des anticyclones (des
Açores, de Libye et de Saint-Héléne) qui y influencent.
Le climat constitue un facteur principal de la dynamique
morphologique du littoral car les vents et les pluies interviennent directement
sur l'évolution du modelé de côte (Nonn, 1974)
Notre analyse du climat se focalisera essentiellement sur les
données de la station de Saint-Louis durant la décennie
(1991-2000). Son climat est caractérisé par deux saisons
distinctes : une saison sèche qui dure d'octobre à juin et une
saison pluvieuse de juillet à septembre qui coïncide avec
l'arrivée ou le retrait du FIT dans la région. L'analyse des
paramètres climatiques permet de mieux comprendre le climat de la zone.
a) Les vents
Il s'agit de trois (03) masses d'air que sont :
· l'alizé maritime
Il est issu de l'anticyclone des
Açores et est de direction nord- ouest. Son parcours océanique
lui donne de la fraîcheur et de l'humidité. Il apporte du
brouillard, de la rosée et occasionnellement des pluies dites de
« heug » . Mais l'influence de ses effets ne se fait sentir
que jusqu'à 15 km à l'intérieur du continent, car
au-delà, il se continentalise peu à peu et acquiert
progressivement les caractéristiques de l'harmattan (Leroux, 1983) .
Son influence dans le PNLB est donc très importante.
· l'harmattan ou alizé continental
C'est un vent véhiculé par
la cellule libyenne d'origine thermique. Il s'agit d'un flux
d'air chaud et sec de secteur Nord à Est qui souffle de
novembre en mai. Dans sa migration australe l'harmattan voit son succès
s'amoindrir par l'effet des précipitations sous forme d'orages, de
tempêtes violentes et de pluies continuelles (Leroux, 1983). La
présence dans nos régions de ce flux dirigé vers le
Nord-est correspond à une migration du FIT vers le Nord.
En nous fondant sur les données de la moyenne
décennale 1991-2000,obtenues à la station de Saint-Louis, on peut
affirmer que la dynamique éolienne est très active dans le
secteur de la langue. En effet, les vents y ont une vitesse toujours
supérieure à 4,5 m /s sauf entre les mois d'août et de
décembre où ils tournent autour de 3,7m/s. Cette variation de la
vitesse des vents est attribuable à la présence d'un couvert
végétal d'hivernage. Ces vents viennent du nord-est de novembre
en mars et du nord- ouest d'avril en septembre, ce qui dénote une
prépondérance alternée entre les alizés
continentaux et maritimes au cours de l'année.
Tableau 1 : Vitesse et
direction des vents à Saint-Louis de 1991-2000
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Vitesse
(m/s)
|
4.2
|
4.3
|
4.9
|
5.6
|
5.3
|
5.1
|
4.8
|
3.7
|
3.6
|
3.7
|
3.6
|
3.8
|
Direction
|
N.E
|
N.E
|
N.E
|
NNW
|
NNW
|
NW
|
WNW
|
WNW
|
WNW
|
NW
|
NE
|
NE
|
Source : Direction de la
Météorologie Nationale
· La mousson
Issue de l'anticyclone de Saint-héléne
dans l'atlantique sud, cette masse d'air chaud et humide apporte des
précipitations sous forme d'orages, de tempêtes violentes et de
pluies continuelles (Leroux, 1983).
La présence dans nos régions de ce flux
dirigé vers le nord-est correspond à une migration vers le
FIT.
b) Les températures
Dans la zone d'étude les
températures sont très largement influencées par les vents
et la proximité de la mer eue égard à la position
géographique du site.
mois
Température (°)

Figure 1 : Evolution des températures moyennes
à Saint-Louis de 1991-2000
Source: Direction de la
Météorologie Nationale ( juin 2003)
Les températures représentées par la
figure 1 montrent de faible valeur dépassant rarement 27° C. Les
mois de décembre et février sont les plus frais avec des
températures moyennes d'environ 23°C, tandis que les mois les plus
chauds sont ceux de l'hivernage entre juillet et octobre, période
présentant des températures qui tournent autour de 27° C.
c) L'humidité relative et
l'évaporation
En raison de la proximité de la mer,
les valeurs de ce paramètre sont très élevées. En
effet, durant la décennie 1991-2000, les valeurs relatives oscillent
entre 41% en janvier et 72% en août. Cette humidité souvent
déposée sous forme de rosée atténue les effets de
l'évaporation.
Cette évaporation est maximale en février/mars,
au moment ou l'harmattan se fait le plus sentir et très faible en
hivernage entre août et septembre.
d) Les précipitations
La zone de Saint-louis est
caractérisée par une irrégularité des
précipitations au cours de l'année comme c'est le cas dans toute
la région sahélienne.
Ainsi, les mois les plus arrosés sont août et
septembre . Cette période correspond à la montée vers
le nord du front intertropical. Le reste de l'année est marqué
par des précipitations occultes appelées « pluies
de mangue » entre le mois de décembre et de février. La
zone est souvent balayée par les alizés maritimes constitue un
facteur limitant pour le déclenchement des précipitations. On
note en 2003, un cumul des précipitations de 500mm.
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