III- PRESENTATION DE LA ZONE
D'ETUDE
3.1-SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le Gandiol se situe au nord du pays dans la
région de Saint- Louis, département de Saint-Louis,
sous-préfecture de Rao, Communauté rurale de Gandon. Il
correspond au dernier segment du delta du fleuve Sénégal au sud
de la ville de Saint-Louis. Il constitue également la limite Nord de la
région nord et de la région naturelle des Niayes.
Le Gandiol couvre une superficie de 162 km2 environ
et il est limité à l'Ouest par l'océan atlantique,
à l'Est par la Nationale N°II.
3.2- MILIEU BIOPHYSIQUE
Au plan géomorphologique, le PNLB peut
être divisé en deux grandes parties distinctes que sont la langue
de barbarie et la partie continentale. Une troisième partie,
l'îlot de reproduction des oiseaux, peut être accessoirement
considéré vu son importance écologique dans le parc.
a) La partie continentale
La zone continentale du PNLB est
constituée de deux ensembles dunaires que sont les dunes littorales et
les dunes jaunes.
- · Les dunes littorales ou dunes blanches
Ce système dunaire a été
mis en place après le retrait de la mer suite à la transgression
du Nouackchottien. Ces dunes se focalisent entre la plage sableuse et les dunes
semi-fixées. Ces dunes sont le résultat d'une déflation
éolienne recrudescente, favorisée par la rigueur du climat durant
cette période qui correspond au Sub-actuel (2000 à 400 ans). Ces
formations dunaires portent des sols sableux
appelés « sols brut d'apport », composés
d'un matériau issu d'un mélange de grains de quartz et de restes
calcaires. Leur largeur ne dépasse pas 1km et la
végétation naturelle y est pauvre voire inexistante.
· Les dunes littorales semi-fixées ou
dunes jaunes
Cet ensemble dunaire est mis en place de la
période tafolienne jusqu'à l'actuelle. Il y a une orientation
nord- sud dans le sens de la dérive littorale (KANE, 1997). Ces dunes
constituées de sols minéraux brut d'apport éolien peuvent
atteindre une hauteur de 20 à 30m. Ces dunes que la
végétation parvient à fixer par endroit sont toutefois
sujettes à l'action des vents qui les ravivent.
b) La Langue de Barbarie
La Langue de Barbarie est une flèche
sableuse d'une trentaine de km de long. Sa largeur varie entre 200 et 500m.
Elle est issue de l'action de courant nord-sud, conséquences de la
réflexion sur la côte de la houle de Nord-Ouest dont Monteillet,
(1986) (cité par Kane, 1997). Les géomorphologues la divisent en
une partie distale qui va de Gandiol à l'embouchure. C'est cette
dernière partie qui est comprise dans le PNLB. D'un point de vue
chronologique la partie distale, la plus récente, illustre le
caractère actuel de la dynamique de la Langue de Barbarie. La dynamique
marine joue un rôle primordial dans la construction et l'érosion
du cordon. En effet, environ 600.000m3 de sable sont annuellement
apportés sur l'extrémité sud de la Langue de Barbarie
(Kane, 1997).
La partie distale est formée de dunes vives blanches
dont la hauteur ne dépasse pas 2 m. Par une coupe transversale de la
Langue de Barbarie, Nicolas (1953) puis Ba et Sy (1987) ont distingué
trois (03) zones :
- · une zone maritime ou rivage externe sous l'influence de la
dynamique marine ;
- · une zone éolienne ( haute plage et dunes vives
littorales) sous l'influence du vent ;
- · une zone fluviale ou rivage interne sous la
dépendance de la dynamique fluviale et de la marée
océanique.
Les apports fluviaux façonnent le rivage interne de la
langue de barbarie par des phénomènes d'érosion surtout en
période de crue, cette érosion étant aujourd'hui plus
importante en fonction de la rétention du barrage de Diama (Kane,
1997).
c) l'îlot de reproduction des
oiseaux
Cet îlot serait la principale attraction du
PNLB. Il résulterait de la forte dynamique de l'estuaire du fleuve et
du déplacement perpétuel de la position de l'embouchure.
En effet, c'est à la suite de la création d'un
nouveau point de communication entre le fleuve et la mer que serait
formé l'îlot qui n'a été remarqué pour la
première fois qu'en 1965. Cette partie de terre émergée
à une superficie d'environ 2 ha ( 200m de long sur 100m de large). Il
aurait existé, jusqu'en 1993, deux (02) îlots, le second ayant
disparu sous la forte dynamique hydrologique de l'estuaire.
L'îlot, se compose essentiellement d'un sol
sableux de couleur blanche de nature semblable. On peut y distinguer une petite
plage sableuse alternativement submergée par les eaux et qui entourent
des marges plus en altitude. Toutefois ce profil a beaucoup
évolué à cause de la mise en place des barrages. Cette
évolution se traduit essentiellement par une érosion des berges
de l'îlot entraînant ainsi une réduction de sa superficie.
3.2.1-Les reliefs et les
sols
Le relief de la zone du Gandiol est
relativement plat avec ses 162 km2. Elle représente 28,9% de
la superficie de la communauté rurale de Gandon. Elle est exposée
aux influences maritimes et par conséquent elle reçoit plus d'eau
douce venant du fleuve durant l'année. Cela se traduit par la
salinisation des sols qui sont de texture sableuse dans les parties hautes et
argilo-sableuse au niveau des dépressions.
|