3.4.3-
La Pêche
La pêche occupe
une place très importante dans l'économie locale des populations
riveraines du PNLB. Les eaux sont accessibles à tous les acteurs
évoluant dans ce secteur. C'est pour cette raison que les
pêcheurs originaires de la zone située entre Saint- Louis et
l'embouchure sont rencontrés dans la zone. La pêche est
menée du mois de décembre en mai période durant laquelle
les poissons sont abondants.
Le matériel d'embarcation est la pirogue
Saint-Louisienne. Sa longueur est de 6 à 12m et est
généralement motorisée ( Diaw et al, 1992).
La population valide à souvent tendance à
quitter la zone pour effectuer des campagnes de pêches dans d'autres
localités du Sénégal, en Gambie et en Mauritanie. La
raison évoquée reste la destruction des pêcheries dans le
fleuve à cause de l'accroissement de la salinité et la mise en
fonction du Barrage de Diama.
La population déplore aussi la cherté des filets
et la rareté du poisson qui est dues à la petitesse des mailles
de filets.
3.4.4-
Le commerce
Le commerce est relativement
développé dans la zone d'étude. Outre le nombre important
des boutiques, les marchés hebdomadaires sont organisés dans
presque tous les villages. Cette activité commerciale se heurte
cependant à la modicité de la surface financière des
gérants, à l'étroitesse du marché local ainsi
qu'à la faiblesse du pouvoir d'achat des populations.
Dans les marchés hebdomadaires, on trouve des
légumes (oignon, carotte, gombo, navet, chou), et du poisson et quelques
fois de la viande.
3.4.5-
L'extraction de sel
Lors des grandes crues du fleuve, l'eau
est retenue dans le continent. Cette eau en se retirant laisse sur place du
sel. Ce sel est iodé avant d'être commercialisé. Au
préalable les ramasseurs de sel (les femmes) devront
bénéficier d'une permission des « jaraffs »
qui sont les maîtres du sel. Ces derniers payent des taxes au Service du
cadastre et après extraction de ce sel, ils prennent les ¾ de la
production.
Le problème fondamental est l'écoulement du sel
compte tenu de la supériorité de l'offre par rapport à la
demande.
3.4.6-
L'exploitation des produits forestiers
L'exploitation des ressources
ligneuses pour les usages courants (bois de chauffe, de service, autres) existe
bel et bien dans le Gandiol. Avec l'appauvrissement du terroir, les populations
environnantes (Mouît) s'orientent de plus en vers le parc pour la
satisfaction de leurs besoins en matériel de construction mais aussi en
pharmacopée et en produits de cueillettes divers. Les produits de
cueillette prélevés dans le parc sont les fruits de cocotier
(Cocos nucifera), le raisin de mer (Coccoloba uvifera), le
soump (Balanites aegyptiaca), le sedem(Zizyphus mauritiana),
le guerté toubab (Terminalia catappa), le khewer (Aphania
senegalensis), le sapotillier (Achras sapota),...
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