INTRODUCTION
La Langue de Barbarie est une bande de terre semblable
à une langue. Elle s'étend entre l'océan atlantique et le
fleuve Sénégal. Elle doit son nom à la
végétation de figuiers de barbarie qui la peuplaient autrefois. A
l'époque, la Langue avait une largeur d'au moins
4000 m (MBOW, 1980). De nos jours, la largeur de cette bande
de terre n'est plus que de 300 m. Malgré son exiguïté et son
caractère fragile, le Parc National de la Langue de Barbarie (PNLB)
recèle d'importantes potentialités écologiques :
tortue de mer, avifaune, grande faune, flore diversifiée. Pour
sauvegarder cette richesse et limiter les prélèvements
anthropiques, les autorités sénégalaises ont
érigé la Langue de Barbarie en parc national en 1976.
Jusqu'à ce jour, ce dernier reste mal connu du public
sénégalais.
Toutefois, la diversité biologique qu'il recèle
représente un atout pour le développement d'activités
écotouristiques dans le parc, en collaboration avec les populations
locales. C'est pour identifier les potentialités écotouristiques
dudit parc que nous y avons effectué un séjour, du 29 mars au 27
juillet 2004 dans le cadre de notre mémoire de fin d'études qui
porte sur le thème : "Contribution à la Connaissance des
Potentialités Ecotouristiques du PNLB pour un Développement Local
du Gandiol".
L'écotourisme dont il est question ici a eu son origine
au milieu des années 60 aux Etats-Unis d'Amérique. A
l'époque le terme « ecotourism » désignait
toute forme de tourisme dans des zones protégées. Le terme donne
lieu à des définitions variées et peu de gens s'entendent
sur sa signification. A ce jour, il n'existe pas une définition admise
de manière consensuelle, puisque les activités
écotouristiques sont de formes multiples. Les opérateurs
proposent un éventail de produits, pour de larges adeptes.
Notre proposition consiste à définir
l'écotourisme comme étant le tourisme écologique qui
respecte la nature, veille aux intérêts des populations locales
notamment à leur histoire, à leurs traditions, à leur
culture et assure un développement soutenable.
Ce travail pourrait favoriser la création d'emplois et
lutter efficacement contre la pauvreté dans la zone.
Ce mémoire s'articule autour de cinq parties. La
première présente la problématique et l'objectif de
l'étude ; la deuxième est consacrée à la
méthodologie. La troisième partie présente la zone
d'étude et la quatrième les résultats obtenus. La
cinquième traite de l'analyse réglementaire et institutionnelle
et des perspectives d'aménagement du PNLB.
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