République Démocratique du
Congo
Ministère de l'Enseignement Supérieur
et Universitaire
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES
MEDICALES
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ISTM -
SECTION : NUTRITION - DIETETIQUE
B.P. 774 KINSHASA XI
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Ignace BALOW'A KALONJI KAMUNA
MÉMOIRE
PRÉSENTÉ ET DÉFENDU EN VUE DE L'OBTENTION DE
TITRE DE LICENCIÉ EN NUTRITION ET SANTÉ PUBLIQUE
DIRECTEUR : PROF. DR BANEA
MAYAMBU
Année académique 2001 - 2002
DEDICACE
A toi Dieu Eternel Tout Puissant, gloire et louange
à toi Seigneur pour ne nous avoir pas abandonné durant nos
études et pour l'abondance de tes bénédictions
malgré nos faiblesses, ,
A mon épouse KAYOWA Jeanne, pour tant d'amours et
des sacrifices tout au long de notre mariage, que ce mémoire soit le
fruit de nos efforts.
A mon fils BALOWA MPATU, que ce Mémoire suscite en
toi le sens de responsabilité et d'émulation
A mes filles BALOWA NGALULA Godelive -Nathalie,
TSHIBUABUA Clémence et BALOWA Ignacette, que ce mémoire vous
serve de modèle, toujours mieux faire.
Je dédie ce Mémoire.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre deuxième cycle en Nutrition et
Santé publique à l'Institut Supérieur des Techniques
Médicales (I.S.T.M.) de Kinshasa, il est utile pour nous de s'acquitter
d'un agréable devoir, celui de remercier tous ceux qui nous ont
assisté sur le plan académique et à la réalisation
de ce mémoire.
Ainsi, nous saisissons cette occasion pour présenter
nos vifs remerciements à tous nos enquêtés de la Commune de
Selembao, car c'est grâce à eux que ce travail a été
rendu possible.
Nous remercions sincèrement le Professeur Docteur BANEA
MAYAMBU, pour avoir accepté de diriger ce travail et qui en dépit
de ses multiples occupations s'est rendu plus proche de nous en nous accordant
une oreille attentive.
Nous exprimons notre gratitude à Monsieur NAHIMANA
GITEBO pour ses Conseils, ses remarques et suggestions très
pertinents.
Nous remercions de tout coeur la famille BUKASA Julien, la
famille LUYAMBI Robert et la famille KAYEMBE Charles pour tout ce qu'ils ont
fait pour nous , que le Seigneur leurs rende au centuple .
Nous remercions les autorités académiques de
l'ISTM et les professeurs de la section
Nutrition-Diététique pour la formation dont nous sommes
bénéficiaires.
A tous nos amis de lutte, Messieurs MBIKAYI , MALAMBA ,
MUTINSUMU, YUMBA ,TUPATCHU, ZIHIRWE, KINTOKI, KWILU, TIMI-TIMI, PHABU et
DIKATULUAKILA nous leur témoignons notre sympathie.
Ignace BALOW'A KALONJI
KAMUNA
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
AVANT - PROPOS
ii
LISTE DES TABLEAUX
ii
ABREVIATIONS
ii
RESUME
ii
INTRODUCTION
2
1. PROBLEMATIQUE
2
2. OBJECTIFS
2
3. INTERET DU SUJET
2
4. HYPOTHESE
2
5. DELIMITATION DU SUJET
2
IèrePARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
2
CHAPITRE I :GENERALITES SUR LA VITAMINE A
2
1.1. DEFINITION
2
1.2. PROPRIETES
2
1.3. FORMES CHIMIQUES
2
1.4. METABOLISME
2
1.5. STOCKAGE ORGANIQUE
2
1.6. VALEURS DE REFERENCE ET APPORTS JOURNALIERS
2
APPORTS RECOMMANDES EN VITAMINE A
2
1.7. FONCTIONS BIOLOGIQUES
2
1.8. SOURCES ALIMENTAIRES
2
1.9. INFLUENCE DE LA CONSERVATION, DE LA CUISSON ET DU SECHAGE
2
1.10. LA CARENCE EN ViTAMINE A
2
1.11. PREVENTION
2
1.12. TRAITEMENT
2
1.13. EFFET DE L'HYPER VITAMINOSE A
2
CHAPITRE II : METHODES D'EVALUATION DU STATUT DE LA VITAMINE
A
2
2.1. METHODE CLINIQUE
2
2.2. METHODE BIOCHIMIQUE
2
2.3. METHODE ALIMENTAIRE D'EVALUATION DE LA CARENCE EN VITAMINE A
OU LA METHODE HELEN KELLER INTERNATIONAL (HKI)
2
IIème PARTIE : EXPERIMENTALE
2
CHAPITRE III :MATERIEL ET METHODES
2
1. MATERIEL
2
2. METHODES
2
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION
2
4.1. RESULTATS
2
4. 2. DISCUSSION
2
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
2
BIBLIOGRAPHIE
2
ANNEXES
2
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Equivalence des valeurs de reference
entre Vitamine A et -carotene (1).
2
Tableau n°2: Apports alimentaires recommandes de Vitamine A
en ug ER/jour en1988 par la FAO/OMS
2
TABLEAU N° 3 :Teneur en Vitamine A, ug de
Retinol /100gr de matiere seche des quelques Aliments
2
Tableau n°4 : Signes cliniques de xerophtalmie et
seuils de prevalence signalant un probleme de santé publique
2
Tableau n°5 : Schema prophylactique de la carence en
vitamine A
2
Tableau n°6 : Schema thérapeutique de la carence
en vitamine A
2
Tableau n° 7: Repartition des enfants enquetes selon le sexe
et selon la tranche d'age
2
Tableau n°8: Repartition des meres selon leurs
caracteristiques socio-demographiques
2
Tableau n° 9: Repartition des moyennes des frequences de
consommation de source animale et de source ponderee riches en Vitamine A par
quartier.
2
Tableau n°10: Repartition des aliments riches en Vitamine A
selon leur frequence de consommation hebdomadaire
2
Tableau n°11: Repartition des aliments de faible teneur en
Vitamine A selon leurs frequences de consommation hebdomadaire
2
Tableau n°12: Repartition des aliments riches en Vitamine A
selon leur consommation par sexe
2
Tableau n°13 : Repartition des aliments riches en Vitamine A
selon leur consommation par tranche d'age des enfants
2
Tableau n°14 : Répartition des aliments à
faible teneur en Vitamine A selon leurs consommations par sexe
2
Tableau n°15 : Repartition des aliments a faible teneur en
Vitamine A selon leurs consommation par tranche d'age des enfants
2
Tableau n° 16 : Repartition des aliments riches en Vitamine
A selon leurs consommation par tranche d'age des meres
2
Tableau n°17 : Repartition des aliments riches en Vitamine A
selon leurs consommation par niveau d'instruction des meres
2
Tableau n°18 : Repartition des aliments riches en Vitamine
A selon leurs consommation par profession des meres
2
Tableau n°19 : Repartition des aliments a faible teneur en
Vitamine selon leur consommation par tranches d'age des meres
2
Tableau n°20 : Repartition des aliments a faible teneur en
Vitamine A selon leur consommation par niveau d'instruction des mères
2
Tableau n°21 : Repartition des aliments a faible teneur en
Vitamine A selon leur consommation par profession des mères
2
ABREVIATIONS
· ACF : Action contre la faim
· BN-TDCI : Bureau National des Troubles dues à
la carence en Iode
· C.A.P. : Comportement Attitude et Pratique
· C.V.A. : Carence en Vitamine A
· CEPLANUT : Centre de Planification Nutritionnelle
· CPS : Consultation Prénatale
· E.R. : Equivalent - rétinol
· EPI-INFO : Epidemiologic Information
· H.K.I. Helen Keller International
· ICNND : United States International Committee on
Nutrition, National Defense .
· M.P.E. : Malnutrition
protéino-énergétique
· O.M.S. : Organisation Mondiale de la Santé
· PRONANUT : Programme National de Nutrition
· R.B.P. : Retinol Binding Protein
· R.D.C. : République Démocratique du
Congo
· SPSS : Statistic Package Social Science
· TRPA : Pré Albumine Riche en Tryptophane
· U.I. : Unité Internationale
· UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
· ug : Microgramme
RESUME
La vitamine A est une substance liposoluble qui est
emmagasinée dans les organes du corps et principalement dans le foie.
Elle est un des micro nutriments indispensables pour les
mammifères qui ne peuvent la synthétiser. La carence en cette
vitamine affecte la croissance, la vision et la résistance aux
infections. Dans les pays en voie de développement, la C.V.A. ne se
présente pas comme un problème isolé, mais elle
s'accompagne presque toujours d'une M.P.E.
En R.D.C l'enquête sur la prévalence de la
carence en vitamine A, menée en 1998 auprès des enfants de 6
à 36 mois, a établi que 61.1% des enfants examinés ont un
taux de rétinolémie inférieure à 0.7 umol/l. Ce
taux de prévalence, supérieur au seuil de
sévérité fixe à 20%, dénote une situation
grave et place la R.D.C parmi les pays les plus affectés par la carence
en vitamine A en Afrique .
Quelques études antérieures ont montré
que la CVA constitue un problème de santé publique dans tout le
pays, y compris la ville de Kinshasa, et que la commune de Selembao se place
parmi les communes les plus touchées par la Malnutrition
protéino-energétique et logiquement par la CVA.
C'est ainsi que nous nous proposons d'évaluer, par la
méthode HKI, la CVA dans la commune de Selembao, qui regorge 12,2% des
cas de malnutrition aiguë globale.
L'objectif poursuivi est de vérifier si la C.V.A.,
à l'heure actuelle, reste toujours un problème de santé
publique dans cette commune et de là à Kinshasa.
Nous avons mené une enquête transversale par
sondage en grappe à 4 degrés chez les enfants âgés
de 12 à 71 mois, selon un échantillon de 15 grappes de 50 enfants
de la population locale vivant dans la commune de Selembao.
La méthode HKI se propose d'évaluer la CVA ainsi
que son ampleur en tant que problème de santé publique dans une
communauté en se basant sur la fréquence de consommation
hebdomadaire des aliments riches en Vitamine A. La CVA dans une
communauté est établie lorsque l'une ou l'ensemble de ces deux
conditions sont réunies :
1°. La fréquence moyenne de consommation des
sources animales riches en Vitamine A 4 jours
2°. Fréquence moyenne de consommation des sources
pondérées (c'est-à-dire ensemble des sources animale et
végétale riches en Vitamine A) 6 jours.
Si au moins les 70% des quartiers enquêtés ont un
problème de CVA, la déficience est un problème de
santé publique dans l'entièreté de la
communauté.
Les résultats obtenus dans la commune de Selembao
montrent qu'en considérant les moyennes de fréquence de
consommation de source animale riche en Vitamine A, 3 quartiers sur 15, soit
20% des quartiers enquêtés ont une fréquence de
consommation inférieure à 4 jours. Il s'agit des quartiers :
Lubudi, Nkombe et Nkulu.
En considérant les moyennes des fréquences de
source pondérée riches en Vitamine A, 4 quartiers sur 15, soit
27% des quartiers enquêtés ont une fréquence de
consommation inférieure à 6 jours. Il s'agit des quartiers :
Lubudi, , Nkombe, Nkulu et Madiata
L'analyse de nos résultats sur la consommation des
aliments riches en Vitamine A démontre que seuls trois aliments sur 15,
à savoir : l'huile de palme, les légumes à feuilles vert
foncé et le poisson sont les plus consommés à raison
respectivement de 97,5%, 91,2% et 80,5%. Le niveau d'instruction et la
profession de la mère influencent la consommation de certains aliments
riches en Vitamine A tels que : la papaye, l'épinard; le beurre, l'oeuf
et l'aliment de sevrage.
Par ailleurs, l'interprétation de ces résultats
selon la méthode HKI nous amène à conclure que la CVA ne
constitue pas un problème de santé publique dans la commune de
Selembao.
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
En nutrition humaine, on distingue les macro nutriments et les
micro nutriments. Les macro nutriments sont composés de glucides de
graisses et de protides, assurent la couverture des besoins en énergie
pour la croissance, le métabolisme et l'activité physique. Les
micro nutriments comprennent les vitamines et les sels minéraux et sont
indispensables pour la production des enzymes, hormones et autres substances
nécessaires à la régulation des processus biologiques qui
conditionnent la croissance, l'activité, le développement et le
fonctionnement adéquat des systèmes immunitaires et
reproductifs.
La vitamine A est un des micro nutriments indispensable pour
les mammifères qui ne peuvent la synthétiser. La carence en cette
vitamine affecte la croissance, la vision et la résistance aux
infections ; elle constitue un important facteur de la mortalité
infanto-juvenile (1)
La carence en vitamine A compte au nombre des troubles
nutritionnels les plus répandus et les plus sérieux qui frappent
l'humanité (2). L'UNICEF estime que plus de 100 millions d'enfants dans
le monde souffrent de la CVA, déficience qui affaiblit le système
immunitaire de l'enfant (3).
En R.D.C l'enquête sur la prévalence de la
carence en vitamine A, menée en 1998 par le Ministère de la
santé auprès des enfants de 6 à 36 mois, a établi
que 61.1% des enfants examinés ont un taux de rétinolémie
inférieure à 0.7 umol/l. Ce taux de prévalence,
supérieur au seuil de sévérité fixé à
20%, dénote une situation grave et place la R.D.C parmi les pays les
plus affectés par la carence en vitamine A en Afrique .
Pour Kinshasa, les données de cette même
enquête pour les zones de santé de Kimbaseke, Kisenso et Mont-Amba
ont révélé que 50% des enfants de 6 à 36 mois sont
carencés en Vitamine A.
Par ailleurs, une enquête de consommation
réalisée en 1995 par la CEPLANUT dans la zone de santé de
Walungu, Province du Sud-Kivu, en utilisant la méthode HKI, avait
établi que l'alimentation de la population de cette zone était
très pauvre en vitamine A (4).
L'on sait depuis longtemps que la carence en vitamine A ne se
présente pas comme problème isolé, mais qu'elle
s'accompagne presque toujours d'une malnutrition
protéino-énergétique et d'infections (2)
A Kinshasa, l'enquête nutritionnelle menée
à l'aube de 2001 par l'ACF et CEPLANUT dans quelques communes de
Kinshasa, révèle une malnutrition aiguë globale de 12.2%
dans les communes de Kimbaseke et de Selembao (5). Ce taux de malnutrition est
extrêmement élevé et montre une urgence nutritionnelle si
on se réfère au seuil fixé par l'OMS (5% de malnutrition
aiguë globale).
Les études antérieures ci haut citées ont
montré que la CVA constitue un problème de santé publique
dans tout le pays, y compris la ville de Kinshasa, et que la commune de
Selembao se place parmi les communes les plus touchées par la
Malnutrition protéino-energétique et par analogie, nous pensons
qu'elle l'est aussi pour la CVA.
C'est ainsi que nous nous proposons d'évaluer la CVA
dans cette commune en utilisant la méthode HKI, une méthode
basée sur la fréquence de consommation des aliments riches en
Vitamine A.
2. OBJECTIFS
L'objectif général de cette étude est de
vérifier si la CVA à l'heure actuelle reste toujours un
problème de santé publique à Kinshasa.
De manière spécifique, elle vise d'abord
à identifier les ménages ayant les enfants dont l'âge est
compris entre 12 à 71 mois, ensuite à déterminer la
fréquence de consommation des sources animales et
pondérées riches en Vitamine A à déterminer
l'influence des caractéristiques socio-démographiques des
enquêtés sur la consommation des aliments sources de Vitamine A.
3. INTÉRÊT DU
SUJET
L'étude sur l'évaluation de la C.V.A par la
méthode H.K.I, trouve son intérêt dans l'orientation des
planificateurs, sur la promotion et l'encouragement de la consommation des
aliments riches en vitamine A et d'autre part met à la disposition des
chercheurs les données plus récentes sur la consommation des
aliments riches la vitamine A dans la population cible.
4. HYPOTHESE
Étant donné le taux élevé de la
malnutrition aiguë globale trouvé par les études
antérieures, l'hypothèse de notre étude est que dans la
commune de Selembao, il y a une carence en Vitamine A et que cette
dernière constitue un problème de santé publique.
5. DELIMITATION DU SUJET
Le présent travail est subdivisé en deux
parties : la première concerne la revue de la littérature et
la seconde présente les données expérimentales et nous
terminerons par une conclusion et quelques suggestions.
PREMIÈRE PARTIE :
REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE I: GENERALITES SUR LA VITAMINE A
1.1. DÉFINITION
La vitamine A est une substance liposoluble qui est
emmagasinée dans les organes du corps et principalement dans le foie.
Suivant les besoins, elle est libérée dans la circulation
sanguine à partir de laquelle elle est disponible pour être
utilisée par les cellules de l'ensemble de l'organisme et notamment
celles des yeux (6)
Le terme vitamine A couvre donc non seulement le
rétinol mais aussi ses dérivés naturels, le rétinal
(aldéhyde), l'acide rétinoïque et les
caroténoïdes qui sont ses précurseurs végétaux
biologiquement actifs.
1.2. PROPRIETES
La vitamine A ou rétinol est soluble dans les graisses,
mais insoluble dans l'eau. Sous sa forme cristalline pure, elle est d'une
couleur jaune vert très pâle. Les carotènes, provitamines
ou précurseurs de la vitamine A sont des substances jaunes dont les
plantes sont largement pourvues. Cette couleur jaune des carotènes peut
être masquée dans certaines aliments par le vert de la
chlorophylle, pigment végétal qui lui est souvent
associé(7). Le carotène est un agent colorant sans danger. Il
est souvent utilisé par l'industrie alimentaire comme additif dans les
produits alimentaires tels que la margarine, les gâteaux et les
limonades.
1.3. FORMES CHIMIQUES
Le rétinol, est un alcool isoprénoïde
insaturé liposoluble (C20H30O ) possédant
cinq doubles liaisons conjuguées toutes en trans. Les isomères
Cis sont moins actifs que tous les isomères tout-trans(10).
Les formes commerciales les plus utilisées sont
l'acétate et le palmitate de vitamine A, qui sont vendues en solution
huileuse, sous forme des poudres stabilisées ou émulsions
aqueuses.
Le représentant le plus important du groupe des
provitamines A est le -carotène
(C40H56). Ces provitamines ont acquis
également une certaine importance pratique (11). La structure chimique
de la vitamine A (rétinol) et du -carotène fut
déterminée par KARRER en 1930 et une synthèse
économiquement intéressante de la vitamine A fut
réalisée par ISLER en 1947 (20).
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Figure 1 : Structure chimique de rétinol et de
-carotène
1.4. METABOLISME
RETINAL
RETINOL
( RETINOL+ ESTER)
RBP RETINOL
RBP RETINOL : TRANSTHYRETINE
RETINOL PALMITATE DE RETINYL BETA-CAROTENE
Hydrolase
( suc pancréatique)
Dioxygénase
(muqueuse
Intestinale)
Métabolisme et
Absorption au
Niveau de l'intestin Aldéhyde-réductase
Emulsification et absorption
Réestérification avec l'acide
palmitique
Stockage
Hépatique
Transport
Sanguin
Utilisation Cellules Autres
cellules
Périphérique épithéliales
cibles Photorécepteurs
Figure. 2. Métabolisme de la Vitamine A ( 25 ).
La vitamine A et les caroténoïdes sont
absorbés avec les lipides de l'alimentation, au niveau de la partie
supérieure de l'intestin grêle. La vitamine A absorbée et
incorporée dans les chylomicrons, est captée surtout par le foie
et y est mise en réserve sous forme de rétinyl ester.
Du fait de son hydrophobicité, le rétinol doit
se lier dans le sérum à une protéine d'origine
hépatique, la RBP qui le protège de l'oxydation et le transporte
jusqu'aux sites récepteurs spécifiques de la surface des cellules
cibles ( 8). Le rétinol et la RBP existent normalement en
concentrations approximativement équimoléculaires dans le plasma,
où leur complexe est en grande partie associé avec une
protéine acide appelée TRPA (10).
1.5. STOCKAGE ORGANIQUE
Pour ce qui est du stockage organique de la vitamine A,
plusieurs auteurs entre autres :H.DELISTE, A.VALYASEVI et coll, PAUL P.
GLASZIOU et coll convergent en affirmant que la vitamine A est
entreposée dans le foie, en grande partie sous forme de palmitate de
rétinol, elle représente 90% des réserves corporelles de
la vitamine (1). Des petites quantités de vitamine A sont
stockées dans les reins, la zone fasciculaire du cortex surrénal
et l'épithélium pigmentaire de la rétine.
La demi-vie moyenne de la vitamine A dans l'organisme, chez
l'adulte, est d'environ 140 jours (13). Le -carotène est stocké
lui aussi dans le foie et dans d'autres tissus, notamment les tissus adipeux,
mais en plus faible quantité (8).
1.6. VALEURS DE REFERENCE ET
APPORTS JOURNALIERS
Jusqu'en 1967, la teneur en vitamine A était
exprimée en UI de vitamine A ou de -carotène, par rapport
à des standards internationaux. Par la suite l'OMS a recommandé
d'exprimer la teneur vitaminique en poids (Equivalents-Rétinol ou ER),
le rétinol d'un haut degré de pureté étant devenu
disponible comme standard de référence (voir tableau n°1).
Le système de UI continue malgré tout à être
utilisé, ce qui est selon OLSON source de confusion et d'erreur (1)
Ce système repose sur la mesure chez le rat de
l'activité vitaminique A d'un échantillon impur de
-carotène ( 8).
Encadré 1 : Equivalence des valeurs de
référence entre Vitamine A et -carotène (1).
1 Equivalent - Rétinol
|
= 0,3 ug rétinol ou 0,0035 umol
= 6 ug de -carotène
= 12 ug d'autres caroténoïdes
= 3,33 UI de rétinol
= 10 UI de -carotène
|
1 UI de vitamine A
|
= 0,3 ug rétinol (0,55 ug de retinyl palimate)
= 3,3 UI de -carotène
|
1 UI de -carotène
|
= 0,6 ug de -carotène
= 1,2 ug d'autres caroténoïdes
|
Source : L'enfant en milieu tropical, Vitamine A,
Stratégie préventive, n°222/223, 1996
APPORTS RECOMMANDES EN VITAMINE A
Les apports recommandés sont variables d'une partie
à l'autre du monde. Ces recommandations sont souvent
considérées à tort comme des besoins. En fait, elles sont
fixées à des niveaux supérieurs à ce que l'on croit
être les besoins pour tenir de la variabilité individuelle; ce qui
explique les différences d'apports selon les pays, telles que
données dans le tableau n°2 ci-dessous (8).
Encadré 2: Apports alimentaires
recommandés de Vitamine A en ug ER/jour en1988 par la FAO/OMS
1
GROUPES CIBLES
|
AGE EN (annee)
|
ug DE RETINOL
|
Enfant
|
<1
1 - 6
6 - 10
10 - 12
12 - 15
|
350
400
400
500
600
|
Adolescents
- garçon
- fille
|
15+
15+
|
600
500
|
Femmes enceintes
Femmes allaitantes
|
|
600
850
|
Source : Vitamine A, in
Annales Nestlé, Paul P et coll. 1995
1.7. FONCTIONS BIOLOGIQUES
La vitamine A accomplit plusieurs fonctions dans l'organisme
notamment :
1. au niveau de la vision, elle entre dans la composition du
pourpre rétinien, et est de ce fait essentiel pour la vision nocturne.
Elle participe aussi à la formation d'autres pigments pour la vision
diurne ( couleur rouge, verte, bleue ).
2. au niveau immunologique, elle renforce la protection
contre les infections, et sa carence est associée à
différentes maladies infectieuses telles que la diarrhée, la
rougeole, les infesctions des voies respiratoires inférieures, le
paludisme, la tuberulose ..).
3. au niveau de cellules épithéliales, elle
joue un rôle important dans la différentiation des tisus
épithéliaux. Elle protège l'intégrité des
muqueuses et de l'épithélium de l'oeil, des voies respiratoire et
digestive, ainsi que de l'épiderme.
4. au niveau de croissance, elle intervient dans la
synthèse protéique et stimule ainsi la croissance
5. au niveau de la reproduction, elle intervient dans la
synthèse des hormones de reproduction chez l'hommee (
spermatogenèse ), et chez la femme dans le maintien du foetus.
6. La vitamine A jouerait également un rôle dans
la protection contre le cancer. Il est probable que les rétinoïdes
agissent comme les hormones steroïdes au niveau du noyau, surtout en
modifiant l'expression des genes impliqués dans la
différentiation et la mutiplication cellulaire.
Le bêta-carotène semble également jouer le
rôle d'anti-oxydant lipidique qui pourrait être physiologiquement
important.
1.8. SOURCES ALIMENTAIRES
La vitamine A a une caracteristique particulière : elle
est concentrée dans un nombre limité d'aliments; H. DELISLE fait
remarquer que la vitamine A n'est présente à l'état
préformée (rétinol) que dans les aliments d'origine
animale, alors que les caroténoïdes se retrouvent principalement
dans les végétaux. Le rétinol se trouve en grande
quantité dans le foie et certains organes tels que : le coeur et les
reins.
Elle se trouve également dans de nombreux poissons dont
le hareng, la sardine et le thon. Les sources qui en sont les plus riches sont:
l'huile de foie de morue et des mammifères marins ainsi que la margarine
à laquelle, elle est systématiquement ajoutée par le
fabriquant. Le lait et ses dérvés et le jaune d'oeuf en
contiennent également. La vitamine A du foie des animaux domestiques
comme le boeuf, le porc et le poulet dépend de l'alimentation de ces
derniers.
Le -carotène se trouve surtout dans les fruits de
couleur orange foncée et les légumes comme les carottes, la
patate douce, la mangue, le papaye et les légumes à feuilles
vertes. Les fruits tels que les oranges en contiennent de bonnes
quantités, mais les tomates en contiennent relativement peu (8).
Le maïs jaune, contrairement au maïs blanc
répandu dans certaines régions d'Afrique, contient des
caroténoïdes.
Dans les pays tropicaux la source qui en est, de loin , la
plus riche est l'huile de palme rouge et le fruit du palmier buriti.
HELEN KELLER INTERNATIONAL admet comme principale source
d'aliments riches en vitamine, tout aliment contenant au moins 100 ER par 100
grammes. Selon VALYASEVI et Coll, 1 Equivalent rétinol est égal
à 1 micro gramme de rétinol (1ug) (13).
TABLEAU
N° 2 :Teneur en Vitamine A, ug de Rétinol /100gr de
matière sèche des quelques Aliments
ORIGINE
|
ALIMENTS
|
ug de RETINOL/100g de M.S
|
ANIMALE
|
Huile de foie de morue
Foie de mouton
Foie de chèvre
Langue de boeuf
Foie de boeuf
Graisse animales
Lait de femme
Rein de boeuf
Lait de vache
OEufs
Crustacés
Coeur de boeuf......
|
14.500
4.585
4.587
3.049
840
730
420
300
40-300
200
100
42
|
VEGETALE
|
Huile de palme
Carottes séchées
Feuille de manioc
Feuille d'amarante
Feuille haricot
Chaire de mangue mure
Gombo
Patates douces jaune/ orange
Citron et orange
Avocat
Patates incolores
Haricots frais
|
13.000
600-1500
800
450
450
400
350
300
120
90
50
20
|
Source : Module BN-TDCI-2000
1.9. INFLUENCE DE LA CONSERVATION,
DE LA CUISSON ET DU SÉCHAGE
La conservation et la cuisson peuvent sensiblement affecter la
teneur des aliments en caroténoïdes, car ceux-ci sont sensibles
à la lumière, à l'oxydation et à la chaleur. Mais
en règle générale la cuisson par ébullition dans
une grande quantité d'eau et à découvert
entraînerait la plus grande déperdition d'activité
vitaminique.
Le séchage des fruits et des légumes au soleil,
pratique très répandue en Afrique, peut entraîner une
destruction considérable de vitamines et des
caroténoïdes.
1.10. LA CARENCE EN ViTAMINE A
1.10.1. Prévalence
La carence en Vitamine A accroît la
vulnérabilité des enfants aux infections et augmente la
gravité de beaucoup d'entre elles. On estime que la
supplémentation en Vitamine A abaisse d'environ 23% le risque de
décès chez l'enfant. Cette carence est par ailleurs la cause
individuelle la plus importante de cécité chez les enfants des
pays en développement. (15)
La prévalence de la carence en vitamine A varie
beaucoup parmi les pays moins développés. Elle est
endémique notamment en Inde, en Indonésie, au Bangladesh et aux
Philippines, alors que dans d'autres pays les manifestations cliniques n'en
sont reconnues qu'occasionnellement. Quoiqu'il en soit, on estime à 124
millions le nombre d'enfants d'âge préscolaire qui souffrent d'une
telle carence à travers le monde (8)
En RDC, une enquête de prévalence de la CVA,
menée auprès des enfants de 6 à 36 mois, en 1998, montre
que 61,1% des enfants examinés sont carencés en vitamine A. Ce
taux de prévalence supérieure au seuil de
sévérité fixe à 20% confirme une situation grave.
Cette prévalence place la RDC parmi les pays les plus affectés
par la CVA en Afrique étant donné que la moyenne sur notre
continent se situe entre 30 et 40% (19). La carence en vitamine survient
presque exclusivement dans un contexte de pauvreté extrême, des
conditions socio-économiques basses, de bas niveau
d'alphabétisation et de soins de santé, bref de grande
insécurité alimentaire chronique (18 ).
1.10.2. Vitamine A et interactions avec les nutriments
Une carence en protéine diminue l'absorption
intestinale, la libération à partir du foie et le transport de la
vitamine A dans le sang. Chez les enfants souffrant de malnutrition
sévère, les concentrations sériques de vitamine A sont
souvent basses. En outre, les graisses du régime et la vitamine E
favorisent l'absorption et l'utilisation à la fois de la vitamine A et
des caroténoïdes.
De ce que l' on sait des interactions entre la vitamine A et
les autres nutriments tels que : le fer, l'iode, les vitamines C, D et K,
le calcium, le cuivre, VALYASEVI et Coll. affirment qu'elles sont l'objet de
controverses et d'autres recherches dans ce domaine sont
nécessaires.(13) OLSON le confirme en soulignant qu'il faudra encore
beaucoup de travaux pour approfondir les interactions de la vitamine A avec les
autres nutriments et constituants alimentaires au niveau intestinal (1).
1.10.3. Conséquences de la carence en Vitamine A
Les symptômes les plus importants de la carence en
vitamine A sont trouvés au niveau des yeux et sont regroupés
sous le terme de xérophtalmie, et les plus
précoces marquant ce déficit est l'héméralopie ou
la cécité crépusculaire.
A un stade ultérieur, la carence en vitamine A provoque
une xérosis ou la sécheresse de la conjonctive et ensuite de la
cornée, responsable d'ulcérations et de cicatrices, avec pour
conséquence une cécité.
MURRAY et Coll., signalent que les signes de la carence en
vitamine A sont plus précoces et plus graves lorsque le régime
contient des graisses saturées que s'il contient des graisses
insaturées que renferme l'huile de table (19).
L'OMS, en 1982, a proposé une classification
normalisée des signes de carence en vitamine A et des critères ou
seuils de prévalence permettant de juger de la gravité du
problème à l'échelle de population (1). Le tableau
n°4 ci-après résume les différents signes cliniques
de la xérophtalmie.
Tableau
n°3 : Signes cliniques de xérophtalmie et seuils de
prévalence signalant un problème de santé publique
STADE
|
SIGNES CLINIQUES
|
PRÉVALENCE SIGNALANT UN PROBLÈME DE
SANTÉ PUBLIQUE
|
XN
|
Héméralopie ou la cécité
|
>1,0%
|
X1A
|
Xérosis conjonctival
|
|
X1B
|
Tâche de Bitot avec Xérosis
Conjonctival
|
>0,5%
|
X2
|
Xérosis cornéen
|
|
X3A
|
Ulcération cornéenne
(1/3 de la surface)
|
>0,01%
|
X3B
|
Ulcération cornéenne
( de la surface ) ou kératomalacie
|
|
XF
|
Fond d'oeil xérophtalmique
|
|
XS
|
Cicatrice cornéenne ou leucomes
|
>0,05%
|
Source : L'enfant en milieu tropical, Vitamine A,
Stratégie préventive n°222-223, 1996
1.11. PREVENTION
La prévention de la carence en vitamine A consiste
essentiellement en l'administration périodique de la vitamine A à
haute dose aux populations à risque suivant un schéma
prophylactique bien défini. Cette supplémentation est
adoptée comme mesure à court terme d'une efficacité
immédiate tandis que s'élaborent des stratégies à
long terme (12).
Néanmoins on fait remarquer que la distribution des
capsules de vitamine A ne saurait constituer une solution à long terme
pour résoudre le problème de carence en vitamine A. Ce qu'il faut
c'est, satisfaire les besoins de l'organisme en vitamine A en adoptant un
régime alimentaire approprié et encourager les gens à
cultiver un jardin potager (9).
La solution la plus permanente et qui offre le plus
d'avantages consiste en des modifications des habitudes alimentaires, les
améliorations diététiques par l'éducation et la
promotion de la politique alimentaire (8).
En République Démocratique du Congo, le PRONANUT
adopte, comme mode de prévention, l'administration périodique de
la vitamine A à haute dose aux populations à risque suivant le
schéma prophylactique repris dans le tableau n°5
ci-dessous :
Tableau
n°4 : Schéma prophylactique de la carence en vitamine A
Sujet
|
Dose par voie orale
|
Calendrier
|
Enfant de <1an
|
100.000 UI
|
Chaque 6mois
|
Enfant de >1an
|
200.000 UI
|
Chaque 6mois
|
Femmes allaitantes
|
200.000 UI
|
Dans les 28 jours
après accouchement
|
Source : Supplément en
Vitamine A, OMS, Genève, 1998
1.12. TRAITEMENT
1.12.1. TRAITEMENT CURATIF
Il s'agit d'un traitement urgent, qui consiste en
l'administration immédiate de doses massives de vitamine A par voie
orale conformément au schéma thérapeutique ci-dessous.
L'OMS attire l'attention du praticien en soulignant que les
solutions huileuses de vitamine A ne doivent jamais être injectées
par voie musculaire parce qu'elles sont relativement inefficaces, la vitamine
A n'étant pas libérée, ou du moins extrêmement
lentement, à partir du point d'injection (10).
Tableau
n°5 : Schéma thérapeutique de la carence en vitamine
A
Calendrier
|
Age
|
Posologie
|
Au moment du diagnostic
|
< 6 mois
6-12 mois ou Enfant pesant< de 8 Kg
|
50.000 UI
100.000 UI
|
|
Enfant de >1 an
|
200.000 UI
|
Un jour après le diagnostic
|
< 6 mois
6-12 mois, Poids < de 8 Kg
|
50.000 UI
100.000 UI
|
|
Enfant de > 1 an
|
200.000 UI
|
2 semaines plus tard
|
< 6 mois
6-12 mois, Poids < de 8 Kg
|
50.000 UI
100.000 UI
|
|
Enfant de > 1 an
|
200.000 UI
|
Pendant 4 semaines
|
Femmes en âge de procréer (enceintes ou non)
|
5-10.000 UI
|
Source : Supplément en Vitamine A, OMS,
Genève, 1998
Pour les femmes enceintes, indépendamment de leur
statut vitaminique, la dose quotidienne maximale recommandée en
supplémentation pendant toute la durée de la grossesse est de
10.000 UI (16).
1.12.2. TRATEMENT ADJUVANT
Une alimentation équilibrée, couvrant les
besoins en calories et en protéines, ainsi qu'une prise en charge
correcte des cas de diarrhée, rougeole, infections respiratoires
aiguës et malnutrition protéino-énergétique,
constituent le traitement adjuvant de la carence en vitamine A
1.13. EFFET DE L'HYPER VITAMINOSE A
L'intoxication à la Vitamine A est la
conséquence d'un apport excessif et supérieur à ce que le
sujet peut métaboliser, apport unique ou apports
répétés pendant un laps de temps. La sensibilité
à la Vitamine A varie d'un sujet à l'autre (13).
1.13.1. HYPERVITAMINOSE
AIGUË
L'intoxication aiguë peut survenir, surtout, chez
l'enfant, après l'administration de plus de 50.000-100.000 ER/jour
pendant plusieurs jours ou semaines. Elle se manifeste par des signes
d'hypertension intra crânienne (céphalée, nausée,
vomissements), des signes muco-cutanés (peau sèche et
desquamente, dermatite prurigineuse, perte de cheveux) et des signes
généraux(asthénie, anorexie, amaigrissement, retard de
croissance, douleurs osseuses, crampes musculaires) (18).
VALYASEVI et Coll. signalent qu'un apport excessif des
caroténoïdes n'est pas à l'origine d'une hypervitaminose A
.
Quelques rares cas d'apport excessif des carotènes ont
été décrits et étaient accompagnés d'une
coloration jaunâtre de la peau, coloration par ailleurs,
réversible (13).
1.13.2. HYPERVITAMINOSE
CHRONIQUE
L'intoxication chronique se manifeste par l'anorexie, une
perte de poids, une peau sèche et démangeante, une
alopécie et des malaises. L'injection quotidienne de 400.000 - 1.000.000
UI chez l'adulte et 2.500-80.000 UI/Kg chez l'enfant peut entraîner
l'apparition de ces signes dans un délai de 1 à 36 mois (13).
CHAPITRE II : METHODES
D'EVALUATION DU STATUT DE LA VITAMINE A
Pour évaluer l'état vitaminique A, on dispose
à l'heure actuelle de trois méthodes :
· clinique,
· biochimique,
· alimentaire.
Notre travail étant basé sur la méthode
alimentaire, nous nous permettons de présenter un bref aperçu sur
les deux premières.
2.1. METHODE CLINIQUE
Cette méthode cherche à apprécier la
signification de l'apparition des signes liés à la carence en
vitamine A.
Ces signes sont plutôt descriptifs que
diagnostiques ; tous les signes observés au moment de l'examen sont
notés.
En général les signes primaires sont
classés par ordre de gravité croissante. La classification peut
être utilisée tant pour les enquêtes sur terrain que pour
l'enregistrement systématique des signes relevés chez les
patients des hôpitaux et polycliniques ou dispensaires dans le classement
par fréquence de ces signes, chaque enfant ne doit figurer qu'une seule
fois sous le signe le plus grave.
Seules les taches de Bitot accompagnées de
xérosis conjonctival, généralement dans le groupe
d'âge de 0 à 5 ans, indiquent une carence en vitamine A.
En somme, il s'agit d'une classification de la
xérophtalmie permettant de rendre compte plus clairement des diverses
modifications oculaires que l'on s'accorde à considérer comme
caractéristique de la carence en vitamine A (10).
2.1.1
Description clinique des signes oculaires de la CVA
Tache de Bitot : se présente
généralement comme une petite plaque de teinte gris argent
offrant une surface spumeuse, elle est tout à fait superficielle et se
trouve au-dessus du niveau général de la conjonctivite (10).
Xérosis conjonctival : Il s'agit de la
sécheresse de l'oeil, on l'apprécie par la disparition de la
brillance normale de la conjonctive bulbaire.
Xérosis cornéen : Il fait
habituellement suite au xérosis conjonctival. La surface
cornéenne présente un aspect rugueux, finement
« caillouteux » et manque de brillance.
Ulcération cornéenne avec
xérosis : C'est la première modification comportant un
élément irréversible ; il restera
inévitablement un défaut et la vision sera atteinte. Elle se
caractérise par une perte de substance d'une partie ou de la
totalité de l'épaisseur de la cornée (13).
Kératomalacie : Elle consiste en un
ramollissement caractéristique (nécrose colliquative) de
l'épaisseur entière d'une partie ou plus souvent de l'ensemble de
la cornée, conduisant invariablement à une déformation et
à une destruction du globe (10).
Héméralopie : lorsque
l'approvisionnement de la vitamine A des bâtonnets de la rétine
diminue, la fonction d'adaptation à l'obscurité est
altérée, l'héméralopie est un trouble fonctionnelle
de l'oeil caractérisé cliniquement par la diminution de la vision
crépusculaire (12).
2.2. METHODE BIOCHIMIQUE
Le processus de CVA dans l'organisme a été
beaucoup étudié à la fois chez l'animal et chez l'homme
dans des conditions expérimentales contrôlées.
Les signes de carence apparaissent plus rapidement chez les
sujets jeunes, dont les réserves initiales sont plus faibles et les
besoins plus grands que chez l'adulte.
Les modifications biochimiques précèdent les
modifications cliniques, et c'est dans l'espoir de parvenir à un
dépistage précoce de la CVA que l'on s'est engagé dans
cette voie. A l'heure actuelle plusieurs méthodes sont utilisées
mais on ne peut dire d'aucune d'entre elles qu'elle soit à la fois
simple et sensible et toutes sont sujettes à des interférences
dues à la présence d'autres substances dans le sang et le
foie.
Dans toutes ces méthodes, les étapes initiales
sont fondamentalement les mêmes. Le plasma ou le sérum est
séparé d'un échantillon de sang et la vitamine A
après avoir été libérée de sa
protéine de transport, généralement par traitement
à l'éthanol, est extraite au moyen d'un solvant des graisses tel
que l'éther de pétrole.
La teneur en Vitamine A est déterminée par l'une
des trois méthodes suivantes : 1) Spectrophotométrie
d'absorption dans l'ultra violet ; 2) fluorimétrie ; 3)
Colorimétrie.
D'autres méthodes (spectrométrie infra rouge ou
RMN : Raisonnance Magnétique Nucléaire) ont été
décrites mais ne sont pas universellement admises.
En 1963, l'United States International Committee on Nutrition
for National Defense ( ICNND), a recommandé l'interprétation
suivante des taux plasmatiques
Taux ug de Vitamines A/ 100 ml
Élevé plus de 50
Normal 20 à 50
Faible 10 à 20
Insuffisant moins de 10
L'état de carence, soit moins de 10 ug/ 100 ml tend
à être universellement associé à la fois avec des
réserves hépatiques faibles de vitamines A et une
prévalence accrue des signes cliniques de carence.
L'OMS considère que la carence subclinique en vitamine
A est aussi un problème important de santé publique lorsque 20 %
des enfants d'un an ou plus présentent une rétinolémie
inférieure à 0,7ug/l, c'est un problème
modérée lorsque 10 à 20 % de la population enfantine
présente ces faibles concentration de rétinol plasmatique (
1).
2.3. METHODE ALIMENTAIRE
D'EVALUATION DE LA CARENCE EN VITAMINE A OU LA METHODE HELEN KELLER
INTERNATIONAL (HKI)
2.3.1. Définition
La méthode H.K.I. est un instrument utilisé pour
évaluer la Carence en Vitamine A en se basant sur la fréquence de
consommation des aliments riches en Vitamine A. Elle cherche à rendre le
processus d'évaluation accessible aux organisations s'occupant de la
santé, de l'agriculture ou du programme de développement au
niveau de la communauté.
La méthode H.K.I montre la fréquence de
consommation de certains aliments au cours d'une période. Elle est
utilisée pour déterminer si une déficience nutritionnelle
peut constituer un problème de santé publique au sein de la
population ; elle sert à rassembler les données
nécessaires au planning des interventions soutenables basées sur
les aliments pour contrôler la Carence en Vitamine A.
2.3.2. Usage de la méthode
La méthode est basée essentiellement sur
l'étude d'une question se rapportant à la fréquence de
consommation alimentaire.
Pour que la méthode HKI puisse déterminer si la
CVA constitue un problème de santé publique, il est
recommandé d'enquêter de façon aléatoire sur 50
ménages dans 15 différentes communautés. Il faut
interroger systématiquement les mamans ou les personnes ayant la charge
de l'alimentation des enfants de moins de 5 ans.
2.3.3. Principe de la méthode
La méthode est essentiellement basée sur les
résultats des réponses à la question de savoir
« combien de jours, dans les 7 jours passés, l'enfant a
mangé tel aliment ». Cette question est posée pour 28
aliments identifiés pour être riches en vitamine A.
Ces aliments peuvent être subdivisés en quatre
groupes comprenant :
Une nourriture de base, qui est consommée par plus
d'enfants sur une base journalière. La question de fréquence
alimentaire est posée d'abord en ce qui concerne la nourriture de base
la plus consommée, laquelle question peut mettre le répondant
à l'aise et à mesure de donner une réponse positive.
Une nourriture qui n'est pas comestible par les jeunes dans
un environnement. La question de fréquence alimentaire est posée
en ce qui concerne une épice, piment piquant mûre ou vert ou tout
piment piquant qui dans la plupart des cultures peut élucider une
attitude de réponse négative. Poser la question en ce qui
concerne telle nourriture pousse l'individu à pouvoir affirmer qu'il n'a
jamais donné pareille nourriture aux enfants, c'est-à-dire met
l'individu à l'aise pour répondre positivement et
négativement à propos d'aliments sans essayer de plaire à
l'enquêteur.
Les principales sources de vitamine A, il s'agit des
nourritures qui contiennent au moins 100 ER/100g de la nourriture. A cette
concentration ce qui est servi peut contribuer à une complète
consommation diététique en vitamine A et peut être
considéré comme une principale source d'aliment nutritif.
Les principales sources de graisses, huile et
protéines : une consommation adéquate de ces nourritures est
nécessaire pour l'absorption et l'utilisation de vitamine A par
l'organisme.
Le questionnaire de fréquence alimentaire est toujours
adapté aux pratiques alimentaires et diètes locales. En pratique,
la plupart d'aliments riches en vitamine A sont déjà sur le
questionnaire, peu d'éléments de remplacement ou de substitution
peuvent être pris en compte.
2. 3.
4. Expression des résultats
Les données du questionnaire de la méthode HKI
de la fréquence alimentaire sont analysées pour identifier s'il y
a un problème de la Carence en Vitamine A et voir si cette
dernière constitue un problème de santé publique dans la
communauté enquêtée.
Le problème de Carence en Vitamine A peut être
déterminé par l'une de deux valeurs de
références :
v une fréquence moyenne de consommation de source
animale riche en vitamine A 4 jours par semaine.
v Une fréquence moyenne de consommation totale de
source animale et végétale riche en Vitamine A 6 jours par
semaine.
Si l'une ou toutes les deux valeurs de référence
se retrouvent présentes dans au moins 70% des communautés
enquêtées, la déficience est probablement liée au
problème de santé publique dans l'entièreté du
milieu.
2. 3.
5. Planification des étapes de la méthode HKI
Afin d'arriver au résultat escompté, plusieurs
étapes sont nécessaires à la réalisation de la
méthode HKI.
2. 3. 5. 1. Définir ou circonscrire la zone
d'enquête
Il s'agit ici de choisir les lieux où l'enquête
doit se dérouler ; c'est à dire les communautés
concernées par l'étude.
2. 3. 5. 2. Choisir la saison et le moment de la
journée
La deuxième étape est d'identifier les meilleurs
moments de l'année pour mener l'enquête. La prédominance de
la CVA dans une communauté peut varier d'une saison à l'autre. Le
risque est plus élevé quand la disponibilité en aliment, y
compris les aliments riches en vitamine A, est basse et quand le taux de
maladies infectieuses et parasitaires (incidence) est élevé.
2. 3. 5. 2.
1. L'importance du choix de la saison
Il conviendrait de noter que :
Si l'enquête est dirigée pendant une saison d'une
grande disponibilité d'aliments riches en vitamine A, le résultat
peut indiquer qu'il n y a pas de problème de CVA quand bien même
cela peut exister. Le contraire est aussi vrai au cas où l'enquête
est faite pendant des saisons maigres en éléments riches en
Vitamine A.
Pour besoin d'évaluation, une enquête
transversale et longitudinale pendant une saison dite «maigre» peut
déterminer si une intervention a changé la consommation
d'aliments riches en vitamine A durant la saison où la grande
consommation en vitamine A est souhaitée.
Le choix d'une saison appropriée guidera le jugement
pour décider sur la consommation de ces aliments est adéquate
pendant la plus importante période en vue d'interrompre la distribution
de supplément de dose de vitamine A.
2. 3. 5. 2. 2. L'importance du moment de la
journée
Le moment de la journée que les enquêteurs
passent dans des communautés est très important. Chaque enfant
(chaque maman) doit avoir la chance égale d'être inclus dans
l'échantillon.
2. 3. 5. 3. Sélectionner les ménages
Dans chacun de quartier sélectionné, choisir au
hasard un certain nombre des ménages ayant au moins un enfant
d'âge compris entre 12 à 71 mois. Pour un large quartier, il est
recommandé de le diviser en section avec approximativement le même
nombre de ménages chacun c'est-à-dire un nombre égal des
ménages sélectionnés à partir d'un centre
géographique.
2. 3. 5. 4. Identifier les aliments fortifiés en
vitamine A
Une étude de provision sert à identifier
l'aliment disponible localement qui peut être fortifié avec la
vitamine A.
Les exemples des tels aliments comprennent les aliments de
sevrage, mélange lacté de nourrisson, les éléments
de substitution de lait maternel, le lait en poudre, la margarine ou le
remplaçant de beurre.
Un ou deux enquêteurs dans l'équipe peuvent
entreprendre cette tâche.
Dans la commune enquêtée, visiter plusieurs
boutiques, magasins, marchés, pharmacies et d'autres vendeurs qui
commercialisent les produits alimentaires, vérifier l'étiquette
du contenu de n'importe quel produit alimentaire qui peut être
fortifié en vitamine A.
Pour ces aliments fortifiés avec vitamine A, il faut en
faire la liste, déterminer la quantité de vitamine A par gramme
de matière sèche et le prix par gramme afin d'estimer la charge
due à la population.
2. 3. 5. 5. Modifier le questionnaire de la fréquence
alimentaire
Il est important d'adapter le questionnaire de la
fréquence alimentaire aux pratiques diététiques
locales.
Tous les aliments sur la liste préliminaire doivent
rester sur le questionnaire de fréquence d'aliments, même s'ils ne
sont pas disponibles.
Un aliment peut être remplacé par un autre
disponible localement.
Donc, remplacer certains aliments ou ajouter certaines
questions se rapportant aux objectifs spécifiques de l'étude sont
les uniques changements permis au questionnaire de fréquence
alimentaire.
2. 3. 5. 6. Choisir et former les enquêteurs
Les enquêteurs choisis doivent suivre une formation
adaptée aux objectifs et à la méthode de travail. Les
procédures, le calendrier d'étude, les attentes, les arrangements
logistiques et financières, la pratique d'entretien avec son prochain et
le critique de l'entretien sont autant d'éléments qui entrent en
ligne de compte. Dans cette étude on va aussi définir les
responsabilités du superviseur d'enquête.
2. 3. 5. 7. Traduire le questionnaire
Il est recommandé de traduire le questionnaire de la
fréquence alimentaire dans la langue ou dialecte utilisé dans la
contrée d'enquête.
La vérification de la traduction est une étape
critique : elle consiste en un essai de retraduction dans le langage
original par un individu ne faisant pas partie de l'enquête.
En cas des traductions similaires, la traduction en langue
locale mérite d'être retenue pour l'enquête.
2. 3. 5. 8. Récolter les données
La récolte des données se fera suivant les
principes définis par la méthode HKI, de façon
aléatoire et en fonction du nombre précis des ménages
exigés.
2. 3. 5. 9. Analyser les données
On procède à l'exploitation des données
provenant du questionnaire complet de fréquence alimentaire pour
identifier si la carence en vitamine A est un problème de santé
publique dans chacun des quartiers enquêtés.
2. 3. 5. 9. 1. Calcul de score animal et de score total en
fonction des données du questionnaire
Le questionnaire de fréquence alimentaire est
conçu pour faciliter l'arrangement des données. Pour chaque
aliment riche en vitamine A provenant d'une source animale, le questionnaire
comporte un cercle où l'enquêteur va rapporter le nombre des jours
que l'aliment est consommé. L'aliment fortifié comporte
également le cercle.
Pour ce qui est d'aliment riche en vitamine A provenant d'une
source végétale, le questionnaire a un carré.
Les aliments d'exception individuelle sont assimilés
selon leurs origines.
2. 3. 5. 9. 1. 1. Calcul de score
Pour chaque questionnaire :
1° Additionner le nombre de jours écrits dans la
case codifiée A (a). (a) est la consommation totale de source animale
riche en Vitamine A ;
2° Additionner le nombre de jours écrits dans la
case codifiée V (b). (b) est la consommation totale de source
végétale riche en vitamine A ;
3° Diviser (b) par 6 (c).
(c) est la consommation ajustée de source
végétale ;
4° Additionner (a) et (c) pour trouver la consommation
totale pondérée (d).
2. 3. 5. 9. 1. 2. Expression mathématique de score
X=
Y=
ou
Z= 
A =
+ 
A= x + z
Légende
Xi = Nombre des jours de consommation de source
animale par unité statistique
Yi = Nombre des jours de consommation de source
végétale par unité statistique
X = consommation totale de source animale de
l'échantillon
Y = consommation totale de source végétale de
l'échantillon
Z = consommation totale ajustée de source
végétale
A = consommation totale des aliments riches en vitamine A.
2. 3. 5. 9. 2. Calcul de score moyen pour chaque quartier
1° Additionner les scores animal (a)
2° Diviser le total de score animal par le nombre total
des questionnaires. Le résultat obtenu est la moyenne ou la
fréquence moyenne de consommation de source animale riche en vitamine
A
3° Additionner les scores totaux ajustés
4° Diviser ce total par le nombre total des
questionnaires. Le résultat obtenu est la moyenne ou la fréquence
moyenne de consommation totale de source animale et de source
végétale riches en vitamine A ou de source
pondérée.
2. 3. 5. 9. 2. 1. Expression mathématique de score par
quartier
=
=
Légende
X= consommation totale de source animale riche en
vitamine A
N= Nombre total des questionnaires
= Moyenne ou fréquence moyenne de consommation de
source animale riche en vitamine A
A= consommation totale d'aliments riches en vitamine
A
= Moyenne ou fréquence moyenne de
consommation de source animale et végétale riche en vitamine
A.
2. 3. 5. 10. Interprétation des résultats
4 jours
ou
6 jours
Si ou ou +
se retrouvent dans 70% des quartiers, soit 11 sur 15 quartiers, cela
constitue un problème de santé publique et il faut maintenant
entreprendre les activités pouvant conduire à la
résolution du problème.
IIème PARTIE :
EXPERIMENTALE
CHAPITRE III :MATERIEL ET METHODES
1. MATERIEL
Le matériel de notre travail est constitué des
ménages tirés dans les quartiers de la Commune de Selembao.
1. 1.
Description de site d'enquête
La commune de Selembao était une zone annexe qui
relevait de l'administration de Kimwenza. Ce n'est qu'en 1969 qu'elle fut
établie comme commune autonome par l'ordonnance n° 69-042 du 23
janvier 1969 à la faveur du découpage territorial.
La commune de Selembao est bâtie sur un sol
accidenté avec des pentes plus ou moins fortes à l'instar des
quartiers Inga et Nkinga. L'occupation anarchique des parcelles en l'absence
des normes urbanistiques ont très fortement
détérioré l'aspect physique de la commune, laquelle est
confrontée aux graves problèmes d'érosions qui menacent
actuellement certains quartiers et les exposent à la disparition.
D'une superficie de 12 Km², la Commune de Selembao a une
population totale estimée à 185.657 habitants répartis
dans 15 quartiers administratifs.
La commune de Selembao fait partie des communes pauvres,
néanmoins quelques quartiers tels que : Cité-Verte, Herady,
Ngafani et Badiadingi sont plus urbanisés et habités par des
personnes ayant un revenu moyen.
Elle est limitée :
- A l'Est : par la commune de Bumbu et de Makala
- A l'Ouest :par la commune de Ngaliema
- Au Nord : par la Commune de Bandalungwa et de la commune de
Bumbu au Nord-Est
- Au Sud : par la commune de Mont-Ngafula.
2. METHODES
Nous avons mené une enquête transversale, par
sondage aléatoire en grappe, à 4 degrés chez les enfants
âgés de 12 à 71 mois selon un échantillon de 15
grappes de 50 enfants de la population locale vivant dans la commune de
Selembao.
La grappe correspondait au quartier administratif et la
commune de Selembao est divisée en 15 quartiers.
Pour chaque grappe, une rue est tirée au sort au
premier degré, ensuite on détermine le nombre des parcelles
habitées dans la rue tirée, et on choisit au deuxième
degré la première parcelle ; dans la parcelle tirée
au sort, on choisit au troisième degré un ménage et dans
le ménage tirée au sort, on choisit au quatrième
degré un enfant âgé de 12 à 71 mois, enfin,
l'enquêteur se déplace de maison en maison.
2. 1.
Echantillonnage
La population étudiée dans le présent
travail est constituée de 750 enfants en raison de 50 enfants par
quartier, dans 15 quartiers de la commune de Selembao.
Seuls les ménages ayant au moins un enfant dont
l'âge est compris entre 12 et 71 mois étaient retenus selon les
prescrits de la méthode H.K.I. Le mode d'administration du questionnaire
a été indirect, c'est-à-dire l'enquêteur remplit
lui-même le questionnaire.
2. 2.
Collecte des données
Les données de notre étude ont été
collectées en trois jours pour trois quartiers, dans une période
allant du 14 mars au 20 mars 2002, par les cinq enquêteurs professionnels
et expérimentés provenant du PRONANUT.
Une formation d'un jour leur a été
dispensée et une supervision active fut réalisée.
Le questionnaire comprenait deux modules qui sont :
- l'identification des enquêtés par les
caractéristiques socio-démographiques
- l'évaluation de la fréquence de consommation
des sources animales et végétales riches en Vitamine A.
Pour faciliter la codification et le dépouillement, nos
questions étaient du type fermé. Un exemplaire du questionnaire
utilisé se trouve en annexe 1.
2. 3.
Traitement et analyse des données
L'analyse des données a été
réalisée à l'ordinateur à l'aide du logiciel
Epi-Info 6 au service informatique du PRONANUT. Les mêmes données
furent validées à l'aide du logiciel SPSS (Stastical Package for
sciences social) du laboratoire informatique du Département de
Démographie de l'Université de Kinshasa.
2. 4.
Interprétation des données selon la méthode HKI
Les données du questionnaire de la méthode HKI
sont analysées pour identifier la carence en Vitamine A et voir si cette
dernière constitue un problème de santé publique dans le
milieu d'enquête. La détermination de la fréquence de
consommation hebdomadaire des sources riches en Vitamine A nous permettra de
vérifier l'existence de la CVA. Cette vérification se base sur la
moyenne des fréquences de source animale et de source
pondérée, c'est-à-dire la somme des moyennes des
fréquences de source animale additionnée des moyennes des
fréquences de sources végétale, divisée par 6 et
après par 50, le nombre des questionnaires.
CHAPITRE IV : RESULTATS
ET DISCUSSION
4.1. RESULTATS
Les résultats de notre étude sont
présentés et commentés en deux points qui sont :
Identification des
enquêtés
Détermination de la moyenne de fréquence de
consommation hebdomadaire des sources riches en Vitamine A
4. 1.
1. Identification des enquêtés
Tableau
n° 7: Répartition des enfants enquêtés selon le sexe
et selon la tranche d'âge
Enfants enquêtés
|
Effectif (N=750 )
|
%
|
1 Sexe
|
|
|
Masculin
|
394
|
52,5%
|
Féminin
|
356
|
47,5%
|
2.Tranche d'âge( en mois)
|
|
|
12-23
|
210
|
28,0%
|
24-47
|
359
|
47,9%
|
48-59
|
108
|
14,4%
|
60-72
|
73
|
9,7%
|
Ce tableau montre que la population enquêtée est
plus constituée des enfants de sexe masculin, soit 52,5% ; le sexe
féminin ne représente que 47,5%.
Ce même tableau indique que la tranche d'âge de 24
- 47 mois constitue la majorité avec 47,9% et la moyenne d'âge est
de 42 mois.
Tableau
n°8: Répartition des mères selon leurs
caractéristiques socio-démographiques
Caractéristiques socio-démographiques
|
Effectif (N =750 )
|
%
|
1. Age (en années)
|
|
|
Moins de 20
|
35
|
4,7
|
20-29
|
401
|
53,5
|
30-39
|
248
|
33,1
|
40 et plus
|
66
|
8,8
|
2. Niveau d'instruction
|
|
|
Analphabète
|
11
|
1,5
|
Primaire
|
132
|
17,6
|
Secondaire
|
574
|
76,5
|
Supérieur/Universitaire
|
33
|
4,4
|
3. Profession
|
|
|
Ménagère
|
575
|
77
|
Vendeuse/Commerçante
|
102
|
14
|
Indépendante
|
28
|
4
|
Elève/Etudiante
|
22
|
3
|
Fonctionnaire
|
23
|
3
|
Ce tableau montre que la tranche d'âge de 20 à 29
ans constitue la majorité des mères avec 53,5%, suivie de celle
de 30 à 39 ans avec 33,1%. Ces deux tranches représentent 88,6%
des mères et la moyenne d'âge est située à 30
ans.
Pour ce qui est de niveau d'instruction, 76,5% des
mères sont de niveau secondaire, les mères analphabètes et
celles du niveau supérieur ou universitaire représentent un
faible pourcentage, soit 1,5%, et 4,4%.
Pour ce qui est de la profession, 76,7% des mères sont
ménagères ; les fonctionnaires ne constituent que 3,1% de
l'échantillon.
4. 1.
2. Détermination de la fréquence de consommation hebdomadaire des
sources riches en Vitamine A
Tableau
n° 9: Répartition des moyennes des fréquences de
consommation de source animale et de source pondérée riches en
Vitamine A par quartier.
N°
|
Quartiers
|
Moyenne des fréquences (en jours)
|
Source
animale
|
Pondérée
|
1
|
Badiadingi
|
7,6
|
9,6
|
2
|
Cité Verte
|
11,3
|
13,7
|
3
|
Herady
|
8,5
|
10,6
|
4
|
Inga
|
5,3
|
6,8
|
5
|
Kalunga
|
7,8
|
10,2
|
6
|
Nkingu
|
4,4
|
6,1
|
7
|
Konde
|
5,2
|
7,2
|
8
|
Lubudi
|
3,1
|
4,7
|
9
|
Madiata
|
4,1
|
5,9
|
10
|
Molende
|
6,3
|
7,7
|
11
|
Mwanantu
|
6,5
|
8,3
|
12
|
Ngafani
|
9,1
|
11,1
|
13
|
Nkombe
|
3,9
|
5,6
|
14
|
Nkulu
|
3,6
|
5,4
|
15
|
Pululu Mbambo
|
8,2
|
10,6
|
L'analyse des résultats du tableau ci-dessus nous
montre qu'en considérant les moyennes des fréquences de
consommation de source animale riche en Vitamine A, 3 quartiers sur 15,soit 20%
des quartiers enquêtés ont une fréquence de consommation
inférieure à 4 jours. Il s'agit des quartiers : Lubudi, Nkombe et
Nkulu.
En considérant les moyennes des fréquences de
source pondérée riches en Vitamine A, 4 quartiers sur 15, soit
27% des quartiers enquêtés ont une fréquence de
consommation inférieure à 6 jours. Il s'agit des quartiers :
Lubudi, Nkombe, Nkulu. et Madiata.
4. 1. 3. Détermination des
fréquences de consommation hebdomadaire des aliments sources de Vitamine
A
Tableau
n°10: Répartition des aliments riches en Vitamine A selon leur
fréquence de consommation hebdomadaire
N°
|
Aliments riches
en vitamine A
|
Fréquences de consommation
hebdomadaire
|
Total %
|
Faible
|
Moyenne
|
élevée
|
1à 2 jours
|
3 à4 jours
|
5 à 7 jours
|
%
|
%
|
%
|
1
|
Légumes à feuilles vert-foncé
|
27,9
|
28
|
35,3
|
91,2
|
2
|
Carotte
|
0,5
|
0,5
|
0,8
|
1,8
|
3
|
Mangue mure
|
0,4
|
0
|
0,1
|
0,5
|
4
|
Courge
|
16,4
|
0,5
|
0,8
|
17,7
|
5
|
Papaye mur
|
8,8
|
1,7
|
2,2
|
12,7
|
6
|
Patate douce jaune ou rouge
|
9,8
|
3,6
|
3,5
|
16,9
|
7
|
Epinard
|
10
|
0,4
|
0,3
|
10,7
|
8
|
Oeuf
|
19
|
6,3
|
5,7
|
31
|
9
|
Poisson
|
29,2
|
20,4
|
30,9
|
80,5
|
10
|
Foie de boeuf
|
12,8
|
2,3
|
0,5
|
15,6
|
11
|
Beurre
|
5,1
|
0,9
|
1,6
|
7,6
|
12
|
Huile de palme rouge
|
3,3
|
3,3
|
90,8
|
97,4
|
13
|
Huile de foie de Morue
|
0,1
|
0,3
|
0,7
|
1,1
|
14
|
Aliment de sevrage fortifié
|
1,2
|
0,7
|
1,4
|
3,3
|
15
|
Margarine
|
12,3
|
8
|
17,2
|
37,5
|
Ce tableau montre que l'huile de palme (90,8%), les
légumes à feuilles vert-foncé (35,3%), le poisson (30,9%)
et la margarine(17,2%)ont une fréquence de consommation
élevée de 5 à 7 jours par semaine.
Dans l'ensemble, la répartition des fréquences
de consommation hebdomadaire montre que l'huile de palme (97,4% de consommation
totale), les légumes à feuilles vert-foncé (91,2%), le
poisson (80,5%) et la margarine (37,5%) sont plus consommés.
Tableau
n°11: Répartition des aliments de faible teneur en Vitamine A selon
leurs fréquences de consommation hebdomadaire
N°
|
Aliments à faible teneur en vitamine A
|
Fréquences de consommation hebdomadaire
|
Total %
|
Faible
|
Moyenne
|
élevée
|
1à 2 jours
|
3 à4 jours
|
5 à 7 jours
|
%
|
%
|
%
|
1
|
Fufu
|
13,1
|
12,1
|
66,3
|
91,5
|
2
|
Epices/Piment
|
5,9
|
1,6
|
8,9
|
16,4
|
3
|
Lait
|
11,7
|
10,8
|
35,5
|
58
|
4
|
Gombo
|
4,9
|
0,3
|
0,1
|
5,3
|
5
|
Riz
|
25,1
|
16,9
|
38
|
80
|
6
|
Arachide
|
22,5
|
12,8
|
37,5
|
72,8
|
7
|
Poulet/Volaille
|
24,3
|
3,2
|
3
|
30,5
|
8
|
Feuilles amarantes
|
30,3
|
4,8
|
0,8
|
35,9
|
9
|
Feuilles de Patates
|
39,5
|
13,4
|
10,4
|
63,3
|
10
|
Viande de boeuf
|
16,5
|
2,4
|
0,3
|
19,2
|
11
|
Haricot
|
56
|
19,7
|
6,7
|
82,4
|
12
|
Aliments cuits dans l'huile de table
|
22,3
|
10
|
13
|
45,3
|
13
|
Huile d'arachide
|
6,1
|
1,5
|
4,9
|
12,5
|
De ce tableau, il ressort que le fufu (66,3%), le riz (38%),
l'arachide (37,5%) et le lait (35,5%) ont une fréquence de consommation
élevée de 5 à 7 jours par semaine.
Dans l'ensemble, la répartition des fréquences
de consommation hebdomadaire montre que le fufu (91,5% de consommation totale),
le haricot (82,4%), le riz (80%), l'arachide (72,8%), les feuilles de patate
(63,3%) et le lait (58%) sont plus consommés.
4. 1. 4. Analyse de l'influence de
sexe et de tranche d'âge des enfants sur la consommation des aliments
sources de vitamine A
Tableau
n°12: Répartition des aliments riches en Vitamine A selon leur
consommation par sexe
N°
|
Aliments riches en vitamine A
|
Sexe des enfants
|
P
|
Masculin
|
Féminin
|
Effectif (n=394)
|
%
|
Effectif (n=356)
|
%
|
1
|
Légumes à feuilles vert-foncé
|
358
|
90,8
|
326
|
91,6
|
0,832
|
2
|
Carotte
|
10
|
2,5
|
4
|
1,1
|
0,152
|
3
|
Mangue mure
|
4
|
1
|
0
|
0
|
0,160
|
4
|
Courge
|
68
|
17,3
|
65
|
18,3
|
0,720
|
5
|
Papaye mur
|
51
|
12,8
|
44
|
12,4
|
0,810
|
6
|
Patate douce jaune ou rouge
|
71
|
18
|
55
|
15,5
|
0,347
|
7
|
Epinard
|
45
|
11,4
|
35
|
9,8
|
0,492
|
8
|
Oeuf
|
125
|
31,7
|
108
|
27,4
|
0,578
|
9
|
Poisson
|
308
|
78,2
|
296
|
83,1
|
0,221
|
10
|
Foie de boeuf
|
62
|
15,7
|
55
|
15,4
|
0,913
|
11
|
Beurre
|
30
|
7,6
|
27
|
7,5
|
0,987
|
12
|
Huile de palme
|
387
|
98,2
|
344
|
96,6
|
0,165
|
13
|
Huile de foie de Morue
|
5
|
1,3
|
3
|
0,8
|
0,570
|
14
|
Aliment de sevrage fortifié
|
10
|
2,5
|
15
|
4,2
|
0,201
|
15
|
Margarine enrichie
|
143
|
36,3
|
138
|
38,7
|
0,485
|
La lecture du tableau ci-dessus montre des
légères différences de consommation des aliments riches en
Vitamine A entre les deux sexes. On note, pour les enfants de sexe
féminin, une consommation légèrement élevée
des légumes à feuilles vert-foncé (91,6%), le poisson
(83,1%), la margarine enrichie (38,7%) et la courge (18,3%) ; Alors que pour
les enfants de sexe masculin, on note une consommation légèrement
supérieure de l'huile de palme (98,2%), l'oeuf (31,7%), la patate douce
(18%) et l'épinard (11,4%).
L'application du test de Khi-carré au seuil de
signification de 5% pour voir s'il y a dépendance entre la consommation
des aliments riches en Vitamine A et le sexe des enfants donne, pour chaque
aliment pris individuellement, un Khi-carré calculé
inférieur au Khi-carré tabulaire (P0,05), c'est-à-dire que
la valeur de Khi-carré se situe dans la région d'acceptation de
l'hypothèse nulle.
Tableau
n°13 : Répartition des aliments riches en Vitamine A selon leur
consommation par tranche d'âge des enfants
N°
|
Aliments riches
en vitamine A
|
Tranche d'âge des enfants
|
P
|
12 à 23 mois
|
24 à 47 mois
|
48 à 59 mois
|
60 à 72 mois
|
Effectif (n=210)
|
%
|
Effectif (n=359)
|
%
|
Effectif (n=108)
|
%
|
Effectif (n=73)
|
%
|
1
|
Légumes à feuilles vert-foncé
|
183
|
87,1
|
332
|
92,5
|
102
|
94,4
|
67
|
91,8
|
0,044
|
2
|
Carotte
|
8
|
3,8
|
5
|
1,4
|
1
|
0,9
|
0
|
0
|
0,082
|
3
|
Mangue mure
|
1
|
0,5
|
3
|
0,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,658
|
4
|
Courge
|
31
|
14,8
|
65
|
18,1
|
21
|
19,4
|
16
|
21,9
|
0,493
|
5
|
Papaye mur
|
23
|
10,9
|
47
|
13,1
|
17
|
15,7
|
8
|
10,9
|
0,629
|
6
|
Patate douce jaune ou rouge
|
38
|
18,1
|
61
|
16,9
|
16
|
14,8
|
11
|
15,1
|
0,867
|
7
|
Epinard
|
21
|
10
|
40
|
11,1
|
12
|
11,1
|
7
|
9,6
|
0,394
|
8
|
Oeuf
|
63
|
30
|
125
|
34,8
|
23
|
21,2
|
22
|
30,1
|
0,020
|
9
|
Poisson
|
162
|
77,1
|
287
|
79,9
|
89
|
82,4
|
66
|
90,4
|
0,019
|
10
|
Foie de boeuf
|
44
|
20,9
|
44
|
12,3
|
16
|
14,8
|
13
|
17,8
|
0,047
|
11
|
Beurre
|
21
|
10
|
25
|
6,9
|
6
|
5,5
|
5
|
6,8
|
0,452
|
12
|
Huile de palme
|
201
|
95,7
|
351
|
97,7
|
107
|
99
|
72
|
98,6
|
0,233
|
13
|
Huile de foie de Morue
|
5
|
2,4
|
2
|
0,6
|
0
|
0
|
1
|
1,4
|
0,135
|
14
|
Aliment de sevrage fortifié
|
12
|
5,7
|
11
|
3,1
|
2
|
1,8
|
0
|
0
|
0,071
|
15
|
Margarine enrichie
|
70
|
33,3
|
140
|
39,9
|
42
|
38,8
|
29
|
39,7
|
0,543
|
Ce tableau révèle des légères
différences de consommation des aliments riches en Vitamine A entre les
tranches d'âge des enfants. L'observation de consommation laisse voir que
des enfants de la tranche d'âge de 12 à 23 mois consomment plus le
foie de boeuf (20,9%), la patate douce jaune ou rouge (18,1%), le beurre (10%),
l'aliment de sevrage (5,7%) et la carotte (3,8%). Dans la tranche d'âge
de 24 à 47 mois, on consomme plus la margarine (39,9%), l'oeuf (34,8%)
et l'épinard (11,1%); alors que dans la tranche d'âge de 48
à 59 mois, les enfants consomment plus les légumes à
feuilles vert-foncé (94,4%), la papaye mûre (15,7%) et
l'épinard (11,1%) et dans la tranche d'âge de 60 à 72 mois,
on consomme plus l'huile de palme (98,6%), le poisson (90,4%) et la courge
(21,9%).
L'analyse statistique des résultats sur la consommation
des aliments riches en Vitamine A selon les tranches d'âge des enfants au
moyen de test de Khi-carré au seuil de 5% donne, sauf pour les
légumes à feuilles vert-foncé, l'oeuf, le poisson et le
foie, un Khi-carré calculé inférieur au Khi-carré
tabulaire (P 0,05) pour chaque aliment pris individuellement.
Tableau
n°14 : Répartition des aliments à faible teneur en Vitamine
A selon leurs consommations par sexe
N°
|
Aliments à faible teneur en vitamine
A
|
Sexe des enfants
|
P
|
Masculin
|
Féminin
|
Effectif (n=394)
|
%
|
Effectif (n=356)
|
%
|
1
|
Fufu
|
363
|
92,1
|
323
|
90,7
|
0,492
|
2
|
Epices/Piment
|
60
|
15,2
|
63
|
17,7
|
0,361
|
3
|
Lait
|
230
|
58,3
|
205
|
57,6
|
0,887
|
4
|
Gombo
|
22
|
5,6
|
18
|
5,1
|
0,748
|
5
|
Riz
|
320
|
81,2
|
280
|
78,7
|
0,380
|
6
|
Arachide
|
280
|
71,1
|
266
|
74,7
|
0,300
|
7
|
Poulet/Volaille
|
122
|
30,9
|
107
|
30,1
|
0,787
|
8
|
Feuilles amarantes
|
140
|
35,5
|
129
|
36,2
|
0,904
|
9
|
Feuilles de Patates
|
250
|
63,5
|
225
|
63,2
|
0,612
|
10
|
Viande de boeuf
|
80
|
20,3
|
64
|
17,9
|
0,419
|
11
|
Haricot
|
322
|
81,7
|
296
|
83,1
|
0,610
|
12
|
Aliments cuits dans l'huile de table
|
180
|
45,7
|
160
|
44,9
|
0,893
|
13
|
Huile d'arachide
|
49
|
12,4
|
45
|
12,6
|
0,932
|
Ce tableau montre des légères différences
de consommation des aliments à faible teneur en Vitamine A entre les
deux sexes. Les enfants de sexe masculin consomment plus le fufu (91,8%), le
riz (81,2%), le lait (58,3%) et la viande boeuf (20,3 que ceux du sexe
féminin.
L'application du test de Khi-carré au seuil de 5% de
signification prouve qu'il n'existe pas de dépendance entre la
consommation des aliments à faible teneur en Vitamine A et les sexes
d'enfants ( P > 0,05)
Tableau
n°15 : Répartition des aliments à faible teneur en Vitamine
A selon leurs consommation par tranche d'âge des enfants
N°
|
Aliments à faible teneur en vitamine
A
|
Tranche d'âge des enfants
|
P
|
12 à 23 mois
|
24 à 47 mois
|
48 à 59 mois
|
60 à 72 mois
|
Effectif (n=210)
|
%
|
Effectif (n=359)
|
%
|
Effectif (n=108)
|
%
|
Effectif (n=73)
|
%
|
1
|
Fufu
|
184
|
87,6
|
332
|
92,5
|
98
|
90,7
|
70
|
95,3
|
0 ,071
|
2
|
Epices/Piment
|
20
|
9,5
|
49
|
13,6
|
33
|
30,5
|
21
|
28,7
|
0,000
|
3
|
Lait
|
139
|
66,2
|
195
|
54,3
|
60
|
55,5
|
41
|
56,2
|
0,044
|
4
|
Gombo
|
10
|
4,7
|
22
|
6,1
|
3
|
2,7
|
5
|
6,8
|
0,509
|
5
|
Riz
|
161
|
76,6
|
287
|
79,9
|
89
|
82,4
|
63
|
86,3
|
0,300
|
6
|
Arachide
|
151
|
71,9
|
259
|
72
|
79
|
73,1
|
57
|
78
|
0,736
|
7
|
Poulet/Volaille
|
62
|
29,5
|
109
|
30,3
|
33
|
30,5
|
25
|
34,2
|
0,900
|
8
|
Feuilles amarantes
|
87
|
41,4
|
119
|
33,1
|
39
|
36,1
|
24
|
32,8
|
0,710
|
9
|
Feuilles de Patates
|
122
|
58,1
|
229
|
63,7
|
72
|
66,6
|
52
|
71,2
|
0,547
|
10
|
Viande de boeuf
|
34
|
16,1
|
68
|
19,4
|
28
|
25,9
|
14
|
19,1
|
0,221
|
11
|
Haricot
|
169
|
80,5
|
295
|
82,1
|
95
|
87,9
|
59
|
80,8
|
0,394
|
12
|
Aliments cuits dans l'huile de table
|
106
|
50,4
|
148
|
41,2
|
54
|
50
|
32
|
43,8
|
0,117
|
13
|
Huile d'arachide
|
26
|
12,3
|
45
|
12,5
|
14
|
12,9
|
9
|
12,3
|
0,998
|
Ce tableau montre de légères différences
de consommation des aliments à faible teneur en Vitamine A entre les
tranches d'âge des enfants. On observe que les enfants de la tranche
d'âge de 12 - 23 mois consomment plus le lait (66,2%), les feuilles
amarantes (41,4%) et les aliments cuits dans l'huile de table (50,4%) ; dans la
tranche d'âge de 48 à 59 mois, les enfants consomment plus les
haricots (87,9%), les épices-piment (30,5%) et la viande de boeuf
(25,9%) ; et dans la tranche d'âge de 60 à 72 mois, on consomme
plus le fufu (95,3%), le riz (86,3%), l'arachide (78%), les feuilles de patate
(71,2%) et le poulet (34,2%).
L'analyse statistique des données sur la consommation
des aliments à faible teneur en Vitamine A selon les tranches
d'âge des enfants, au moyen de test de Khi-carré à 5%, nous
donne, à l'exception des épices-piment et le lait, un
Khi-carré inférieur (P>0,05) à celui des tables pour
chaque aliment pris individuellement.
4. 1. 5. Analyse de l'influence des caractéristiques
socio-démographiques des mères sur la consommation des aliments
sources de Vitamine A
Tableau
n° 16 : Répartition des aliments riches en Vitamine A selon leurs
consommation par tranche d'âge des mères
N°
|
Aliments riches en vitamine A
|
Tranche d'âge des mères
|
P
|
moins de 20 ans
|
20 à 29 ans
|
30 à 39 ans
|
40 ans et plus
|
Effectif (n=35)
|
%
|
Effectif (n=401)
|
%
|
Effectif (n=248)
|
%
|
Effectif (n=66)
|
%
|
1
|
Légumes à feuilles vert-foncé
|
34
|
97,1
|
365
|
91
|
226
|
91,1
|
59
|
89,3
|
0,571
|
2
|
Carotte
|
1
|
2,8
|
7
|
1,7
|
5
|
2
|
1
|
1,5
|
0,961
|
3
|
Mangue mure
|
0
|
0
|
2
|
7,4
|
2
|
0,8
|
0
|
0
|
0,826
|
4
|
Courge
|
8
|
22,8
|
74
|
18,4
|
40
|
16
|
11
|
16,6
|
0, 738
|
5
|
Papaye mur
|
6
|
17,1
|
54
|
13,4
|
28
|
11,2
|
7
|
10,6
|
0,672
|
6
|
Patate douce jaune ou rouge
|
5
|
14,2
|
72
|
17,9
|
37
|
14,9
|
12
|
18
|
0,739
|
7
|
Epinard
|
3
|
8,5
|
52
|
12,9
|
19
|
7,6
|
6
|
9
|
0,178
|
8
|
Oeuf
|
14
|
40
|
117
|
29,1
|
75
|
30,2
|
27
|
40,9
|
0,438
|
9
|
Poisson
|
30
|
85,7
|
320
|
79,8
|
202
|
81,4
|
52
|
78,7
|
0,081
|
10
|
Foie de boeuf
|
7
|
20
|
67
|
16,7
|
35
|
14,1
|
8
|
12
|
0,591
|
11
|
Beurre
|
3
|
8,5
|
63
|
8,9
|
15
|
6
|
3
|
4,5
|
0,414
|
12
|
Huile de palme
|
34
|
97,1
|
389
|
97
|
244
|
98,3
|
64
|
96,9
|
0,735
|
13
|
Huile de foie de Morue
|
0
|
0
|
5
|
1,2
|
3
|
1,2
|
0
|
0
|
0,739
|
14
|
Aliment de sevrage fortifié
|
2
|
5,7
|
16
|
3,9
|
7
|
2,8
|
0
|
0
|
0,304
|
15
|
Margarine enrichie
|
15
|
42,8
|
144
|
35,9
|
99
|
39,9
|
23
|
34,8
|
0,642
|
Ce tableau montre que les mères de la tranche
d'âge de moins de 20 ans donnent plus aux enfants les légumes
à feuilles vert-foncé (97,1%), la margarine (42,8%), la courge
(22,8%), la papaye mûre (17,1%) et l'aliment de sevrage (5,7%). Dans la
tranche de 20 à 29 ans, les mères donnent plus aux enfants le
poisson (79,8%), le foie (16,7%) et l'épinard (12,9%) ; alors que dans
celle de 30 à 39 ans, les mères utilisent plus l'huile de palme
(98,3%) et dans la tranche de 40 ans plus, c'est plus l'oeuf (40,9%).
L'application de test statistique de Khi-carré à
5% de signification sur la consommation des aliments riches en Vitamine A selon
les tranches d'âge des mères donne un Khi-carré
calculé inférieur (P>0,05) à celui des tables pour
chaque aliment.
Tableau
n°17 : Répartition des aliments riches en Vitamine A selon leurs
consommation par niveau d'instruction des mères
N°
|
Aliments riches en
vitamine A
|
Niveau d'instruction
des mères
|
P
|
Analphabète
|
Primaire
|
Secondaire
|
Sup/Univer.
|
Effectif (n=11)
|
%
|
Effectif (n=132)
|
%
|
Effectif (n=574)
|
%
|
Effectif (n=33)
|
%
|
1
|
Légumes à feuilles vert-foncé
|
8
|
72,7
|
126
|
95,4
|
518
|
90,2
|
32
|
96,9
|
0,075
|
2
|
Carotte
|
0
|
0
|
3
|
2,2
|
10
|
1,7
|
1
|
3
|
0,892
|
3
|
Mangue mure
|
0
|
0
|
1
|
0,7
|
3
|
0,5
|
0
|
0
|
0,948
|
4
|
Courge
|
1
|
9
|
33
|
25
|
92
|
16
|
7
|
21,2
|
0,800
|
5
|
Papaye mur
|
3
|
27,2
|
16
|
12,1
|
67
|
11,6
|
9
|
27,2
|
0,029
|
6
|
Patate douce jaune ou rouge
|
2
|
18,1
|
12
|
9
|
107
|
18,6
|
5
|
15,1
|
0,690
|
7
|
Epinard
|
4
|
36,3
|
11
|
8,3
|
59
|
10,2
|
6
|
18,1
|
0,015
|
8
|
Oeuf
|
5
|
45,4
|
28
|
21,2
|
184
|
32
|
16
|
48,4
|
0,007
|
9
|
Poisson
|
10
|
90,9
|
114
|
86,3
|
453
|
78,9
|
27
|
81,8
|
0,551
|
10
|
Foie de boeuf
|
1
|
9
|
14
|
10,6
|
96
|
16,7
|
6
|
18,1
|
0,311
|
11
|
Beurre
|
0
|
0
|
3
|
2,2
|
50
|
8,7
|
4
|
12,1
|
0,042
|
12
|
Huile de palme
|
10
|
90,9
|
130
|
98,4
|
558
|
97,2
|
33
|
100
|
0,314
|
13
|
Huile de foie de Morue
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
1,4
|
0
|
0
|
0,479
|
14
|
Aliment de sevrage fortifié
|
0
|
0
|
1
|
0,7
|
21
|
3,6
|
3
|
9
|
0,083
|
15
|
Margarine enrichie
|
4
|
36,3
|
51
|
38,6
|
208
|
36,2
|
18
|
54,5
|
0,207
|
Ce tableau montre que les mères de niveau
analphabète donnent plus à leurs enfants le poisson (90,9%),
l'épinard (36,3%) et la papaye mûre (27,2%) ; les mères de
niveau primaire donnent la courge (25%) alors que celles de niveau
supérieur et universitaire donnent plus l'huile de palme (100%) les
légumes à feuilles vert-foncé (96,9%), la margarine
(54,5%), l'oeuf (48,4%), la papaye (27,2%), le foie de boeuf (18,1%), le beurre
(12,1%) et l'aliment de sevrage (9%).
L'application du test statistique de Khi-carré au seuil
de 5% de signification sur la consommation des aliments riches en Vitamine A
selon le niveau d'instruction des mères donne, à l'exception de
papaye, l'épinard, le beurre et l'oeuf, une valeur de Khi-carré
(P>0,05) qui se situe dans la région d'acceptation de
l'hypothèse nulle pour chaque aliment .
Tableau
n°18 : Répartition des aliments riches en Vitamine A selon leurs
consommation par profession des mères
N°
|
Aliments riches en
vitamine A
|
Profession des
mères
|
P
|
Ménagère
|
Vendeuse/c
|
Indépendante
|
Elève/Etudiant
|
Fonctionnaire
|
Effectif (n=575)
|
%
|
Effectif (n=102)
|
%
|
Effectif (n=28)
|
%
|
Effectif (n=22)
|
%
|
Effectif (n=23)
|
%
|
1
|
Légumes à feuilles vert-foncé
|
528
|
91,8
|
88
|
86,2
|
26
|
92,8
|
19
|
86,3
|
20
|
86,9
|
0,368
|
2
|
Carotte
|
10
|
1,7
|
4
|
3,9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,435
|
3
|
Mangue mure
|
2
|
0,3
|
2
|
1,9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,321
|
4
|
Courge
|
98
|
17
|
16
|
15,6
|
5
|
17,8
|
6
|
27,2
|
8
|
34,7
|
0,169
|
5
|
Papaye mur
|
70
|
12,1
|
12
|
11,7
|
6
|
21,4
|
4
|
18,1
|
3
|
13
|
0,600
|
6
|
Patate douce jaune ou rouge
|
99
|
17,2
|
13
|
12,7
|
5
|
17,8
|
6
|
27,2
|
3
|
13
|
0,517
|
7
|
Epinard
|
60
|
10,4
|
9
|
8,8
|
5
|
17,8
|
4
|
18,1
|
2
|
8,6
|
0,507
|
8
|
Oeuf
|
172
|
29,9
|
29
|
28,4
|
15
|
53,5
|
11
|
50
|
6
|
26
|
0,173
|
9
|
Poisson
|
470
|
81,7
|
79
|
77,4
|
20
|
71,4
|
15
|
68
|
20
|
86,9
|
0,473
|
10
|
Foie de boeuf
|
92
|
16
|
17
|
16,6
|
2
|
7,1
|
2
|
9
|
4
|
17,3
|
0,655
|
11
|
Beurre
|
36
|
6,2
|
12
|
11,7
|
4
|
14,2
|
4
|
18
|
1
|
4,3
|
0,470
|
12
|
Huile de palme
|
562
|
97,7
|
100
|
98
|
26
|
92,8
|
20
|
90,9
|
23
|
100
|
0,798
|
13
|
Huile de foie de Morue
|
5
|
0,8
|
1
|
0,9
|
1
|
3,5
|
0
|
0
|
1
|
4,3
|
0,346
|
14
|
Aliment de sevrage fortifié
|
16
|
2,7
|
2
|
1,9
|
3
|
10,7
|
3
|
13,6
|
1
|
4,3
|
0,010
|
15
|
Margarine enrichie
|
215
|
37,3
|
32
|
31,3
|
14
|
50
|
10
|
45,4
|
10
|
43,4
|
0,642
|
Ce tableau montre que les mères exerçant la
profession indépendante donnent plus à leurs enfants les
légumes à feuilles vert-foncé (92,8%), l'oeuf (53,5%), la
margarine (50%) et la papaye mûre (21,4%). Les mères
élèves ou étudiantes donnent la patate douce (27,2%),
l'épinard (18,1%), le beurre (18%) et l'aliment de sevrage (13,6%) ;
alors que les mères fonctionnaires donnent plus à leurs enfants
l'huile de palme (100%), le poisson (86,9%), la courge (34,7%) et le foie
(17,3%).
L'application du test statistique de Khi-carré à
5% de signification sur la consommation des aliments riches en Vitamine A selon
la profession des mères donne, sauf pour l'aliment de sevrage, une
valeur de Khi-carré (P>0,05 )qui se situe dans la région
d'acceptation de l'hypothèse nulle.
Tableau
n°19 : Répartition des aliments à faible teneur en Vitamine
selon leur consommation par tranches d'âge des mères
N°
|
Aliments à faible teneur en vitamine
A
|
Tranche d'âge des mères
|
P
|
moins de 20 ans
|
20 à 29 ans
|
30 à 39 ans
|
40 ans et plus
|
Effectif (n=35)
|
%
|
Effectif (n=401)
|
%
|
Effectif (n=248)
|
%
|
Effectif (n=66)
|
%
|
1
|
Fufu
|
32
|
91,4
|
366
|
91,7
|
226
|
91,1
|
60
|
90,9
|
0,991
|
2
|
Epices/Piment
|
2
|
5,7
|
57
|
14,2
|
49
|
19,7
|
15
|
22,7
|
0,041
|
3
|
Lait
|
21
|
60,0
|
232
|
57,8
|
148
|
59,6
|
35
|
53
|
0,798
|
4
|
Gombo
|
1
|
2,8
|
25
|
6,2
|
10
|
4
|
4
|
6
|
0,579
|
5
|
Riz
|
31
|
88,0
|
324
|
80
|
193
|
77
|
52
|
78,7
|
0,464
|
6
|
Arachide
|
26
|
74,2
|
293
|
73
|
177
|
71,3
|
50
|
75,7
|
0,896
|
7
|
Poulet/Volaille
|
9
|
25,7
|
129
|
32,1
|
65
|
26,2
|
26
|
39,3
|
0,139
|
8
|
Feuilles amarantes
|
12
|
34,2
|
147
|
36,6
|
86
|
34,6
|
23
|
34,8
|
0,955
|
9
|
Feuilles de Patates
|
25
|
71,4
|
248
|
61,8
|
157
|
63,3
|
43
|
65,1
|
0,896
|
10
|
Viande de boeuf
|
6
|
17,1
|
80
|
19,9
|
47
|
18,9
|
11
|
16,6
|
0,914
|
11
|
Haricot
|
28
|
80,0
|
330
|
82,2
|
206
|
83
|
54
|
81,8
|
0,951
|
12
|
Aliments cuits dans l'huile de table
|
20
|
57,1
|
180
|
44,8
|
109
|
43,9
|
30
|
45,4
|
0,534
|
13
|
Huile d'arachide
|
9
|
25,7
|
46
|
11,4
|
30
|
12
|
9
|
13,6
|
0,108
|
Ce tableau montre que les mères de la tranche
d'âge de moins de 20 ans donnent à leurs enfants le riz (88%), les
feuilles de patate (71,4%), le lait (60%) et les aliments cuits dans l'huile de
table (57,1%) ; les mères de la tranche de 20 à 29 ans donnent le
fufu (91,7%° et le haricot (82,2%) ; alors que celles de la tranche de 40
ans plus donnent l'arachide (75,7%) et les épices-piment (22,7%).
L'analyse statistique des résultats sur la consommation
des aliments à faible teneur en Vitamine A selon les tranches
d'âge des mères, au moyen de test de Khi-carré, donne sauf
pour les épices-piment, un Khi-carré calculé
inférieur (P>0,05) au Khi-carré tabulaire.
Tableau
n°20 : Répartition des aliments à faible teneur en Vitamine
A selon leur consommation par niveau d'instruction des mères
N°
|
Aliments à faible teneur
en vitamine A
|
Niveau d'instruction des mères
|
P
|
Analphabète
|
Primaire
|
Secondaire
|
Sup/Univers.
|
Effectif (n=11)
|
%
|
Effectif (n=132)
|
%
|
Effectif (n=574)
|
%
|
Effectif (n=33)
|
%
|
1
|
Fufu
|
9
|
81,8
|
124
|
93,9
|
525
|
91,4
|
28
|
84,8
|
0,241
|
2
|
Epices/Piment
|
1
|
9
|
26
|
19,6
|
94
|
16,3
|
2
|
6
|
0,256
|
3
|
Lait
|
5
|
45,4
|
65
|
49,2
|
337
|
58,7
|
29
|
87,8
|
0,001
|
4
|
Gombo
|
1
|
9
|
5
|
3,7
|
33
|
5,7
|
1
|
3
|
0,688
|
5
|
Riz
|
7
|
63,6
|
109
|
82,5
|
455
|
79,2
|
29
|
87,8
|
0,277
|
6
|
Arachide
|
7
|
63,6
|
102
|
77,2
|
415
|
72,2
|
22
|
66,6
|
0,475
|
7
|
Poulet/Volaille
|
4
|
36,3
|
38
|
28,7
|
164
|
28,5
|
23
|
69,6
|
0,000
|
8
|
Feuilles amarantes
|
3
|
27,2
|
42
|
31,8
|
200
|
34,8
|
23
|
69,6
|
0,000
|
9
|
Feuilles de Patates
|
5
|
45,4
|
96
|
72,7
|
355
|
61,8
|
17
|
51,5
|
0,159
|
10
|
Viande de boeuf
|
3
|
27,2
|
16
|
12,1
|
105
|
18,2
|
20
|
60,6
|
0,000
|
11
|
Haricot
|
9
|
81,8
|
106
|
80,3
|
473
|
82,4
|
30
|
90,9
|
0328
|
12
|
Aliments cuits dans l'huile de table
|
4
|
36,3
|
44
|
33,3
|
262
|
45,6
|
29
|
87,8
|
0,000
|
13
|
Huile d'arachide
|
2
|
18,1
|
14
|
10,6
|
67
|
11,6
|
11
|
33,3
|
0,003
|
Ce tableau révèle que les mères de niveau
primaire donnent plus à leurs enfants le fufu (93,9%), l'arachide
(77,2%), les feuilles de patate (72,7%) et les épices-piment (19,6%) ;
celles de niveau supérieur ou universitaire donnent le haricot (90,9%),
le lait (87,8%), le riz (87,8%), les aliments cuits dans l'huile de table
(87,8%)le poulet ( 69,6 %) , les feuilles amarantes ( 69,6 % ), la viande de
boeuf ( 60,6%) et l'huile d'arachide (33,3%).
L'analyse statistique des données sur la consommation
des aliments à faible teneur en Vitamine A selon le niveau d'instruction
des mères, au moyen de test de Khi-carré, donne, sauf pour le
lait, le poulet, les feuilles amarantes, la viande ,l'huile d'arachide et
l'aliment cuit dans l'huile de table, un Khi-carré
inférieur(P>0,05 ) à celui des tables. Ceci nous permet
d'accepter l'hypothèse nulle.
Tableau
n°21 : Répartition des aliments à faible teneur en Vitamine
A selon leur consommation par profession des mères
N°
|
Aliments à faible teneur
en vitamine A
|
Profession des mères
|
P
|
Ménagère
|
Vend./Comm
|
Indépendante
|
Elève/Etudiant
|
Fonctionnaire
|
Effectif (n=575)
|
%
|
Effectif (n=102)
|
%
|
Effectif (n=28)
|
%
|
Effectif (n=22)
|
%
|
Effectif (n=23)
|
%
|
1
|
Fufu
|
525
|
91,3
|
96
|
94,1
|
25
|
89,2
|
19
|
86,3
|
21
|
91,3
|
0,765
|
2
|
Epices/Piment
|
96
|
16,6
|
14
|
13,7
|
5
|
17,8
|
3
|
13,6
|
5
|
21,7
|
0,876
|
3
|
Lait
|
319
|
55,4
|
62
|
80,7
|
24
|
85,7
|
15
|
68,1
|
16
|
72,7
|
0,012
|
4
|
Gombo
|
25
|
4,3
|
5
|
4,9
|
5
|
17,8
|
3
|
13,6
|
2
|
8,6
|
0,010
|
5
|
Riz
|
465
|
80,8
|
74
|
72,5
|
23
|
82,1
|
17
|
77,2
|
21
|
91,3
|
0, 212
|
6
|
Arachide
|
438
|
76,1
|
54
|
52,9
|
21
|
75
|
14
|
63,6
|
19
|
86,3
|
0,000
|
7
|
Poulet/Volaille
|
176
|
30,6
|
21
|
20,5
|
13
|
46,4
|
9
|
40,9
|
10
|
43,4
|
0,026
|
8
|
Feuilles amarantes
|
204
|
35,4
|
32
|
31,3
|
12
|
42,8
|
7
|
31,8
|
13
|
56,5
|
0,203
|
9
|
Feuilles de Patates
|
389
|
67,6
|
50
|
49
|
14
|
50
|
9
|
40,9
|
11
|
47,8
|
0,000
|
10
|
Viande de boeuf
|
100
|
17,3
|
22
|
21,5
|
8
|
828,5
|
11
|
50
|
3
|
13
|
0,002
|
11
|
Haricot
|
485
|
84,3
|
78
|
76,4
|
21
|
75
|
14
|
63,6
|
20
|
86,9
|
0,041
|
12
|
Aliments cuits dans l'huile de table
|
246
|
42,7
|
48
|
47
|
15
|
53,5
|
15
|
68,1
|
15
|
65,2
|
0,030
|
13
|
Huile d'arachide
|
77
|
13,3
|
1
|
0,9
|
7
|
25
|
4
|
18,1
|
5
|
21,7
|
0,001
|
Ce tableau montre que les mères ménagères
donnent plus à leurs enfants les feuilles de patate (67,6%); alors que
les mères vendeuses ou commerçantes donnent le fufu (94,1%),
celles exerçant les métiers indépendants donnent le lait
(85,7%), l'huile d'arachide (25%) et les gombo (17,8%) ; les mères
fonctionnaires donnent plus le riz (91,3%), le haricot (86,9%), l'arachide
(86,3%) et les épices-piment (21,7%).
L'analyse statistique des résultats sur la consommation
des aliments à faible teneur en Vitamine A selon la profession des
mères, au moyen de test de Khi-carré, donne, sauf pour le lait,
le poulet , la viande de boeuf , le gombo, l'huile d'arachide, les aliments
cuits dans l'huile de table, l'arachide, les feuilles de patate et les
haricots, un Khi-carré (P>0,05) qui nous permet d'accepter
l'hypothèse pour chaque aliment pris individuellement.
4. 2. DISCUSSION
4. 2. 1. Identification
Les tableaux n°7 et n°8 relatifs à la
répartition des enfants et de leurs mères suivant les
caractéristiques socio-démographiques montrent que les enfants de
sexe masculin sont majoritaires (52,5%) par rapport à ceux du sexe
féminin (47,5%). L'âge moyen des enfants enquêtés est
de 42 mois. La moyenne qui est un paramètre
influencé par les données extrêmes, pour le cas de ces
tranches d'âge des enfants enquêtés, elle est plus
influencée par la tranche d'âge de 24 à 47 mois
représentant 47,9% des enfants. En outre, ces mêmes
résultats prouvent que les mères sont plus de niveau secondaire
(76,5%) et sont ménagères (76,7%). L'âge moyen est de 30
ans, il semble être plus influencé par la tranche d'âge de
20 à 30 ans représentant 53,5% des mères. Il se pourrait
que la scolarité et l'âge jeune des mères constituent des
facteurs, favorisant l'acquisition rapide des changements de comportement en
rapport avec l'influence du milieu et des mass médias.
4. 2. 2. Fréquences de
consommation
Pour ce qui concerne les résultats sur la
détermination des fréquences de consommation, le tableau n°9
nous indique que la répartition des moyennes de fréquence de
consommation des aliments riches en Vitamine A est inégale dans les
quartiers enquêtés, il l'est de même entre la source animale
et la source pondérée par quartier. L'application du test
statistique d'ANOVA (analyse de la variance) pour la comparaison des plusieurs
moyennes au seuil de 5 %(P< 0,05), nous permet de conclure qu'il y a une
différence statistique significative entre les moyennes de chaque
source. Cette différence serait plus fonction du pouvoir d'achat de la
population. L'interprétation des résultats selon la
méthode HKI montre que 27% des quartiers enquêtés ont une
fréquence moyenne de consommation de source pondérée
inférieure à 6 jours ; alors que la méthode
utilisée requiert 70% des quartiers pour diagnostiquer la CVA. Ceci nous
amène à conclure que la CVA ne constitue pas un problème
de santé publique dans la commune de Selembao.
Les tableaux n°10 et n°11 sur la répartition
des aliments riches en vitamine A et des aliments en faible teneur en vitamine
A selon leur fréquence de consommation hebdomadaire montrent
respectivement que pour les aliments riche en vitamine A, l'huile de palme, les
légumes à feuilles vert foncé, la margarine et le poisson
constituent les aliments riches en Vitamine A les plus consommés, alors
que pour les aliments en faible teneur en vitamine A le fufu, le haricot, le
riz, l'arachide, les feuilles de patate et le lait constituent les aliments les
plus consommés. Ceci nous donne la photographie du régime
alimentaire des habitants de la commune de Selembao, qui dans l'ensemble
apparaît satisfaisant et complet, étant donné la
représentativité de trois groupes d'aliments selon la
classification nutritionnelle de différents aliments. Ce mode
d'alimentation confirme nos résultats et nous permet d'encourager les
enquêtés à persévérer dans ces habitudes
alimentaires tout en y apportant les autres aliments riches en vitamine A qui
ne sont pas encore couramment consommés.
A propos de la consommation alimentaire, le professeur KEITH
WEST fait remarquer que la C.V.A. résulte d'un régime dont la
teneur en aliments comportant de la Vitamine A ou ses précurseurs comme
le foie d'animaux ou des poissons, les oeufs, le lait, le beurre, le fromage et
ceux contenant des caroténoïdes, carotte, patate douce,
légumes verts, mangue et papaye - est souvent insuffisante (22).
Les tableaux n°12, n°13 relatifs à
l'influence des caractéristiques des enfants sur la consommation des
aliments riches en Vitamine A, nous montrent que le sexe n'a pas d'influence
sur la consommation, alors que les tranches d'âge des enfants influencent
la consommation des aliments tels que les légumes à feuilles
vert foncé, l'oeuf, le poisson et le foie de boeuf. La justification
qu'on accorderait à ce fait est que ses aliments sont riches en vitamine
A et se trouvent parmi les plus conseillés lors de séance
d'éducation nutritionnelle à la CPS comme aliments de protection
contre les infections.
Les tableaux n°16 à 18 relatifs à
l'influence des caractéristiques socio-démographiques des
mères sur la consommation des aliments riches en Vitamine A, nous
révèlent que le niveau d'instruction influence la consommation
des aliments tels que : la papaye, l'épinard, le beurre et l'oeuf ;
alors que la profession influence la consommation de l'aliment de sevrage. Ceci
peut se comprendre par le fait qu'avec l'augmentation des connaissances et de
revenu salarial, l'homme apprend à diversifier son alimentation et
à prendre le dessert.
A propos de choix d'aliments, FRANCE BELLISLE fait remarquer
que l'apprentissage alimentaire devient de plus en plus complexe au cours de la
vie. C'est ainsi que l'on apprend non seulement quoi manger, en quelle
quantité, mais encore quand il est approprié de manger tel ou tel
aliment. Dans ce même ordre d'idées, ROZIN affirme que le facteur
le plus important des choix alimentaires d'une personne est la culture dans
laquelle elle vit (23).
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Le présent travail se rapportant sur
l'évaluation du statut de la Vitamine A par la méthode HKI avait
pour l'objectif général de vérifier si la CVA, à
l'heure actuelle , reste toujours un problème de santé publique
à Kinshasa.
Les résultats obtenus selon la méthode HKI
montrent que 27 % des quartiers enquêtés ont une fréquence
de consommation de source pondérée inférieure à 6
jours . Ceci nous amène à conclure que la CVA ne constitue pas
un problème de santé publique dans la commune de Selembao.
L'étude de la consommation hebdomadaire des aliments
riches en Vitamine A indique que seuls quatre aliments sur 15, à
savoir : l'huile de palme, les légumes à feuilles
vert-foncé, la margarine et le poisson sont les plus
consommés.
L'analyse de l'influence des caractéristiques
socio-démographiques des enfants et de leurs mères sur la
consommation des aliments riches en Vitamine A montre d'une part que la
consommation des légumes à feuilles vert-foncé, l'oeuf, le
poisson et le foie dépend de la tranche d'âge des enfants, et
d'autre part la consommation de papaye, l'épinard, le beurre et l'oeuf
dépend de niveau d'instruction, et celle de l'aliment de sevrage
dépend de la profession de la mère.
Au regard de tous les résultats, nous suggérons
à nos ménages la persévérance dans le maintient de
bonnes habitudes alimentaires et la diversification des aliments riches en
Vitamine A.
Une étude CAP de consommation alimentaire est
souhaitable à Selembao pour dégager les points forts et les
points faibles dans le chef des consommateurs en ce qui concerne la
consommation des aliments riches en Vitamine A. Les points forts seront
vulgarisés dans d'autres communes où la CVA se poserait.
Enfin, nous aimerions que les études ultérieures
puissent s'étendre sur d'autres communes de la capitale pour voir si la
CVA n'est plus un problème de santé publique à
Kinshasa.
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ANNEXES