1.10.2. LES DIFFERENTS PLANS D'AMENAGEMENT
1.10.2.1.- PLAN DE 1950
Avant cette date, la ville se développait sans plan
d'ensemble morceau par morceau. Ce plan est caractérisé par un
zoning très affirmé. Il oriente l'extension de la ville vers le
sud - est, décide la création d'un nouvel aéroport
à l'extérieur de la ville et propose la création des
cités satellites (N'Djili, Matete...) en relation avec le
développement industriel. Pendant cette période, la
création des cités planifiées sera l'oeuvre de l'Office
des cités Africaines qui deviendra plus tard l'Office National de
Logement « O.N.L. ». C'est au cours de cette période
que seront construites les différentes cités
planifiées : Kalamu, Kasa - Vubu, Bandalungwa, Lemba, Matete.
L'application de ce plan s'appuyait sur certaines mesures
coercitives notamment la limitation de la population par la
réglementation de l'immigration. A la veille de l'indépendance,
Kinshasa est déjà la plus grande ville d'Afrique centrale avec
près de 400 000 habitants. Cette poussée démographique va
entraîner l'occupation rapide de la plaine alluviale. Dans les
années qui ont suivi l'indépendance, elle deviendra franchement
anarchique par suite de la suppression des contrôles. En vue de
maîtriser la croissance spatiale de la ville, un nouveau plan sera
établi en 1967.
1.10.2.2.
PLAN REGIONAL DE 1967
Le plan Régional de 1967 avait pour objectifs :
1. Développer et structurer la ville dans la basse
plaine alluviale ;
2. Envisager ultérieurement une extension à
l'est sous forme des cités satellites . La structuration de la
ville devait s'appuyer sur la création d'un centre ville et des
pôles relais, la réalisation d'équipements,
d'infrastructures et des superstructures nécessaires au bon
fonctionnement de la ville notamment la réalisation d'un réseau
de voiries primaires (liaisons est - ouest intercommunales, semi -
périphériques Limete- Kintambo...), l'intégration dans le
tissu urbain des secteurs d'activités (Masina...).
Malheureusement, le développement de la ville n'a pu
être contrôlé et celle - ci a poursuivi son
développement de manière spontanée.
1.10.2.3.- SCHEMA DIRECTEUR D'AMENAGEMENT URBAIN (1975)
(Flouriot et al, 1975)
L'évolution socio - économique, le manque des
ressources et la croissance démographique et spatiale exponentielle
n'ayant pas permis de remplir les objectifs fixés dans le cadre du plan
régional de 1967, le gouvernement conscient de la
nécessité de revoir le plan régional de 1967 pour
l'adapter aux circonstances, décida l'élaboration d'un nouveau
plan dénommé Schéma Directeur d'Aménagement Urbain
« S.D.A.U. ». Le Schéma Directeur
d'Aménagement Urbain poursuivait les objectifs suivants :
1. Limitation de la croissance spatiale de la ville de
l'époque et report de l'urbanisation vers l'est ;
2. Affirmation de deux entités urbaines :la ville
ouest (ville ancienne) et la ville est (nouvelle ville) dotées l'une et
l'autre d'un certain niveau d'autonomie matérialisée par une
coupure constituée par un domaine public de l'Etat ( aéroport de
N'Djili et le terrain des Forces Armées Congolaises) ;
3. Mise en valeur de la basse plaine alluviale du Pool
à partir de ses potentialités ;
4. Mise en valeur de la zone suburbaine : agriculture,
maraîchage et élevage.
Le Schéma Directeur d'Aménagement urbain avait
défini les principes suivants pour l'aménagement de la
ville :
1. Développer un habitat basé surtout sur
l'autoconstruction et structuré par des opérations de
construction des logements le long des axes principaux et en bordure des zones
d'équipement de manière à optimiser l'utilisation des
terrains ;
2. Implanter des équipements d'infrastructures
adaptés à un habitat à caractère économique
mais dimensionnés pour le développement de la ville est ;
3. Lier la réalisation des équipements des
superstructures au développement de l'habitat afin de limiter la
dépendance de la ville est vis - à - vis du centre
existant ;
4. Equilibrer le développement de l'habitat et des
zones d'emploi afin de réduire le déficit en emploi des zones
périphériques et donner à termes une autonomie à la
ville est ;
5. Relier la ville est à l'ensemble de
l'agglomération en développant un axe de transport
privilégié.
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