La responsabilité des organisations internationales pour dommages causés aux populations civiles. Cas de la force intérimaire des Nations Unies au sud Liban( Télécharger le fichier original )par Floyd- Loyf KABUYA KALOMBO Université protestante au Congo - Licence en droit international 2011 |
Paragraphe 2 : L'opération « paix en Galilée » (1982)Nous verrons ici le contexte dans lequel s'est déroulée l'opération (1) et du rôle qu'y a joué la FINUL (2). 2.1. Contexte de l'opérationEn juin 1982, à la suite d'intenses échanges de tirs dans le sud du Liban et de part et d'autre de la frontière israélo-libanaise, Israël va de nouveau envahir le Liban jusqu'aux portes de Beyrouth.166(*) Cette seconde offensive va poursuivre la logique d'engagement israélienne au Liban alors en pleine guerre civile. Alors qu'un cessez-le-feu avait été signé et respecté avec l'OLP depuis juin 1981, Menahem BEGIN, Premier ministre israélien d'alors, entendait constituer une zone de sécurité d'environ 40 Km dans l'intérieur du territoire libanais tout le long de la frontière. Mais de projet « officiellement limité », cette opération prendra des dimensions beaucoup plus importantes. Tsahal, l'armée israélienne, remontera bien plus au Nord, jusqu'aux portes de Beyrouth, la capitale libanaise. Israël va largement envahir le Liban, déjà en proie à une guerre civile meurtrière. Le Liban sera littéralement livré à la loi de la guerre et éclaté entre les zones détenues par des milices libanaises, par des armées étrangères, syriennes et israéliennes principalement.167(*) Par cette opération, Tsahal entendait mettre fin aux attaques palestiniennes sur le Nord d'Israël.L'opération permettra l'élimination de la majeure partie de l'infrastructure militaire et administrative de l'OLP dans le Sud du Liban. 2.2. Rôle de la FINUL dans le conflitDurant trois années, la FINUL est restée positionner derrière les lignes israéliennes avec un mandat se limitant à fournir, dans la mesure du possible, une protection et une assistance humanitaires à la population locale. En 1985, Israël va effectuer un retrait partiel sous l'égide de la FINUL, mais il conservera tout de même le contrôle d'une région du Sud Liban où étaient stationnées les Forces de défense israéliennes (FDI) et les forces libanaises de Facto (FDF) du dissident Haddad, aussi connues sous le nom d'Armée du Liban du Sud (ALS).168(*) Pendant des années, le C.S maintiendra son engagement à assurer l'intégrité territorial, la souveraineté et l'indépendance du Liban, alors que le Secrétaire Général poursuivait ses efforts en vue de convaincre Israël de se retirer de la zone occupée. Israël continuera d'affirmer que la zone constituait un arrangement temporaire motivé par des questions de sécurité. Bien que la FINUL n'avait pas été en mesure de s'acquitter de sa mission, l'ONU considère que la force avait néanmoins tout mis en oeuvre afin de limiter le conflit, de contribuer à la stabilité de la région et de protéger la population locale des pires effets de la résistance.169(*) * 166 Idem * 167 www.geographie-sociale.org * 168 www.onu.org * 169 Idem |
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