Liste des annexes
Annexe 1 : Questionnaire d'enquête adressé
aux producteurs de riz du département des
Collines
Annexe 2 : Questionnaire d'enquête
adressé aux IMF intervenant dans le département des
Collines
Annexe 3 : Résultats des tests de
comparaison de deux proportions
Annexe 4 : Analyse de la corrélation
entre les variables explicatives du modèle
Annexe 5 : Résultats de la
régression logistique multinomiale
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Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Chapitre 1 : Introduction générale
1.1. Introduction
L'agriculture représente plus de la moitié du
Produit Intérieur Brut et emploie près de 70% de la population
active dans la majorité des pays africains (Ewoudou et al,
2007). Cependant, l'Afrique continue d'être le continent au monde
où l'on enregistre les plus mauvaises performances dans le secteur
agricole, comparativement à d'autres régions en
développement comme l'Amérique Latine, l'Asie du Sud Est, les
Caraïbes et la région pacifique. Selon FAO (2000), du fait du non
accès aux structures formelles de financement, les habitants pauvres des
campagnes appliquent des stratégies sub-optimales de gestion des risques
et de consommation, et doivent recourir à des sources informelles de
crédit souvent coûteuses. Pour répondre à cette
préoccupation, la micro- finance a émergé dans les
années 80 dans un contexte de libéralisation économique,
suite à l'échec des modes de financement antérieurs par
les banques agricoles publiques, les banques de développement et les
projets de développement (Wampfler, 2001). Cependant, dans la plupart
des pays d'Afrique de l'Ouest, une large part du crédit à
l'agriculture était jusque là allouée aux grandes
filières agricoles coton, café, cacao..., et les IMF qui
financent l'agriculture de manière significative FECECAM au
Bénin, Kafojiginew au Mali... sont elles-mêmes fortement
liées à ces filières. Leur libéralisation pose avec
une acuité nouvelle, la question du financement de l'agriculture
(Wampfler, 2000).
Pourtant, il existe une demande non négligeable de
financement dans ce secteur. L'une des activités agricoles ayant besoin
de financement est la riziculture. Le riz constitue l'aliment de base pour les
habitants des zones urbaines et rurales de l'Afrique de l'Ouest et du Centre,
où la demande en riz augmente à un taux de 6% par an, plus
rapidement que partout ailleurs dans le monde (ADRAO, 2005). La consommation
totale de riz en Afrique subsaharienne a augmenté de 5,3 % sur la
période allant de 1995 à 2001, tandis que le taux de croissance
démographique pendant la même période était
seulement d'environ 2 % (ADRAO, 2005).
Au Bénin, le riz est devenu une denrée de grande
consommation dans toutes les régions du pays. Sa consommation est si
importante que la production nationale est loin de couvrir les
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Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
besoins. On assiste donc à des importations massives de
cette denrée alimentaire. Par exemple, en 2001, il a été
enregistré au Bénin une importation de riz de l'ordre de 72000
tonnes (Midingoyi, 2003). Pour pallier cette situation, plusieurs travaux ont
été entrepris par la recherche et des variétés
performantes de semences de riz, des engrais spécifiques au riz, des
expérimentations d'itinéraires techniques innovants, des
matériels de transformation sont rendus disponibles au Bénin.
Dans le même temps, le taux d'adoption de ces technologies demeure
très faible (CCR, 2005). Comme mentionné plus haut, les IMF
constituent une solution à la question de financement des populations
pauvres et représentent une source d'incitation pouvant permettre donc
aux populations, de s'investir dans l'augmentation de la production agricole
à travers l'adoption de technologies rentables. En effet, l'agriculture
en Afrique a besoin d'être intensifiée, de se moderniser par un
financement approprié de l'innovation technique, organisationnelle
(Wampfler, 2000).
C'est dans cette dynamique et vu la place substantielle
qu'occupe le riz dans la structure de consommation des ménages
béninois, que nous nous proposons d'évaluer la contribution de la
micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques dans le
cadre de la production rizicole. Cette étude s'inscrit bien dans la
mission de la plupart des partenaires au développement qui est de
contribuer à la sécurité alimentaire et à
l'éradication de la pauvreté des populations rurales et urbaines
démunies, particulièrement en Afrique de l'Ouest et du Centre,
grâce à la recherche, au partenariat, au renforcement de la
capacité et à l'appui aux politiques en faveur des
systèmes à base du riz, de manière à promouvoir un
développement agricole durable.
La thèse est structurée en sept (07) chapitres.
Le chapitre 1 pose la problématique de la recherche, les objectifs
fixés et les hypothèses de recherche. Le chapitre 2
présente la revue de littérature sur les innovations, l'adoption
et la diffusion des technologies et sur la micro-finance. Le chapitre 3
décrit brièvement la zone d'étude ainsi que les
institutions de micro-finance qui y opèrent. Le chapitre 4
présente les méthodes utilisées pour la collecte, le
traitement et l'analyse des données. Le chapitre 5 quant à lui,
caractérise les unités de
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Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
production du riz enquêtées. Le chapitre 6 fait
une analyse des facteurs qui influencent l'adoption des technologies de
production de riz dans la zone d'étude et du rôle du crédit
dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques. Le chapitre 7 fait une
analyse de l'adaptabilité des termes de crédit offerts par les
IMF et dégage les besoins financiers des riziculteurs dans l'adoption de
nouveaux paquets technologiques de production du riz.
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