6.2.2. Variables déterminantes du modèle
L'adoption du paquet technologique 1 est influencée
positivement par le sexe de l'exploitant (SEXE*), le nombre de personnes
travaillant avec l'exploitant au champ (TRAV***) et négativement par le
nombre de personnes nourries par l'exploitant (NBRNOR**).
La taille du ménage (TAIL**) de l'exploitant rizicole
et le statut social (STATSO*) de l'enquêté influencent
positivement l'adoption du paquet technologique 2 tandis que le sexe de
l'exploitant (SEXE**), la taille du ménage de l'exploitant (TAIL**) et
le statut social (STATSO***) influencent positivement l'adoption du paquet
technologique 3. Par ailleurs, l'adoption du paquet technologique 3 est
influencé négativement par le nombre de personnes nourries par
l'exploitant (NBRNOR*).
Quant à l'adoption du paquet technologique 4, elle est
influencée positivement par le sexe (SEXE***), le statut social
STATSO***, l'accès au crédit (ACCES**), la taille du
ménage de l'enquêté (TAIL***), et négativement par
le nombre de personnes travaillant avec l'exploitant au champ (TRAV**) et le
nombre de personnes nourries par l'exploitant (NBRNOR*).
6.2.3. Analyse et discussion des résultats
La régression logistique a permis l'obtention de
résultats ci-dessus dont l'analyse et l'interprétation
s'avèrent indispensables.
6.2.3.1. Le sexe de l'exploitant
Le sexe de l'exploitant a une influence positive et
significative au seuil de 10%, 5 % et 1% respectivement sur l'adoption des
paquets technologiques 1, 3 et 4. Ceci suppose que les hommes adoptent plus les
nouveaux paquets technologiques que les femmes. Ces résultats
s'expliquent, car les femmes constituent une catégorie dont
l'accès et le droit aux institutions et aux ressources productives
peuvent être rendus précaires et moins établies (Boserup,
1983 cité par Nouhohéfin, 2001). Elles n'ont donc pas toutes les
ressources nécessaires afin d'adopter des technologies rentables. Par
ailleurs, ces résultats viennent compléter ceux de
Houéyissan (2006) relatifs aux déterminants de la volonté
de payer les semences améliorées de riz. En effet,
Houéyissan (2006) montre que les femmes ont plus de volonté
à payer les
87
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
semences améliorées de riz que les hommes. Cela
signifie que les femmes intéressées par les
propriétés culinaires des différentes
variétés de riz dans le milieu ont la volonté de payer les
semences améliorées, mais elles sont limitées par les
moyens financiers dont elles disposent ; ce qui fait que le nombre d'adoptants
de sexe masculin est supérieur à celui des adoptants de sexe
féminin.
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