2.5. Composante du Système monétaire et
Financier Sénégalais
Il est composé de la Banque centrale des Etats
de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), des banques de second rang,
d'établissements financiers spécialisés, des
établissements financiers décentralisés (institutions de
micro finance) et des sociétés d'assurance.
2.5.1. La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO)
La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(BCEAO) est un établissement public international dont le siège
est fixé à Dakar, au Sénégal. Elle est l'Institut
d'émission commun aux Etats membres de l'Union Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA). Elle a été créée le 12 mai
1962. Actuellement, les Etats membres de cette Union monétaire sont au
nombre de huit (08) : le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire,
la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le
Togo. Outre la centralisation des réserves de devises de l'Union, elle a
pour missions principales : l'émission monétaire, la gestion
de la politique monétaire, l'organisation et la surveillance de
l'activité bancaire ainsi que l'assistance aux Etats membres de
l'Union.
La BCEAO jouit du privilège exclusif de
l'émission monétaire sur l'ensemble des Etats membres de l'Union
Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Elle émet des
signes monétaires, billets et pièces de monnaie, qui ont cours
légal et pouvoir libératoire dans l'ensemble des Etats membres de
l'Union. Elle réglemente et contrôle le système bancaire
sous régional. La création, l'émission et l'annulation des
signes monétaires sont décidées par le Conseil des
Ministres de l'UEMOA. Nonobstant le développement des moyens de paiement
scripturaux, l'utilisation de billets et pièces de monnaie continue
d'occuper une place relativement importante dans les transactions des agents
économiques. Les mouvements de billets entre les Etats sont
favorisés par l'unicité des signes monétaires. En
matière d'impression, la Banque Centrale mène des recherches
permanentes relatives à l'authentification des signes monétaires,
en vue de renforcer la sécurité des billets qu'elle émet.
En revanche, elle a initié en 1999 un projet de réforme et de
modernisation des systèmes et moyens de paiement dans la sous
région Ouest Africaine, avec entre autres la mise en place de la
monétique.
2.5.2. Les Banques de second rang
Le nombre de banques et établissements
financiers est en constante progression au Sénégal. Il se compose
de 21 banques : Compagnie Bancaire de l'Afrique Occidentale (CBAO),
Société Générale de Banques au
Sénégal (SGBS), Banque Internationale pour le Commerce et
l'Industrie au Sénégal (BICIS), CITIBANK, Banque de l'Habitat du
Sénégal (BHS), ECOBANK, ATTIJARI BANK, Crédit du
Sénégal (CDS), Caisse Nationale de Crédit Agricole du
Sénégal (CNCAS), Bank Of Africa (BOA), Banque Islamique du
Sénégal (BIS), Banque Sahélo-Saharienne pour l'industrie
et le commerce (BSIC), Banque des Institutions Mutualistes de l'Afrique de
l'Ouest (BIMAO), Banque Régionale de Solidarité du
Sénégal (BRS), Banque Atlantique - Sénégal (BAS),
International Commercial Bank - Sénégal (ICB), Banque
Régionale des Marchés (BRM), Diamond Bank,
Platinun Habib Bank Sénégal (Bank PHB
Sénégal), United Bank Of Africa (UBA),
Crédit International et de 4 établissements financiers (Compagnie
Ouest Africaine de Crédit-bail (LOCAFRIQUE), Société de
Crédit et d'équipement du Sénégal (SOCRES),
Sénégal Factoring (SEN FAC), Alios Finance- Succursale de Dakar
(ALIOS-Dakar) ).
Malgré leur nombre relativement important, le
réseau bancaire reste concentré à Dakar et son
agglomération. Toutefois, il convient de noter que sur les 21 banques
qui sont par ailleurs toutes membres du GIM-UEMOA, seuls douze (12) banque sont
déjà connectées à la plate forme de paiement du
GIM-UEMOA.
v Les guichets bancaires
L'augmentation soutenue du nombre de guichets au
cours de ces cinq dernières années a un impact positif sur les
ressources collectées. La politique de banque de proximité
renforce la capacité de mobilisation de l'épargne du secteur,
offrant ainsi un potentiel d'accélération des transactions
bancaires aussi bien fiduciaire, que monétique.
Les statistiques démontrent également
que le taux de bancarisation évolue au même rythme que le nombre
de guichets en fonction. Il semblerait que la stratégie d'implantation
des banques ait plus d'impact sur le taux de bancarisation que la
réglementation de l'UEMOA qui assure le doit au compte à tout
citoyen pouvant justifier d'un revenu régulier mensuel minimum de
50 000 F CFA.
v La nature des activités
Le métier reste dominé par
l'activité de banque de détail. Récemment des banques
spécialisées sur la micro finance ont vu le jour. Auparavant il
existait deux banques d'Etat spécialisées sur le financement de
l'immobilier et de l'agriculture
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