Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la
Recherche Scientifique et de la Technologie
Université de la Manouba
École Supérieure de Commerce de Tunis
Mémoire de fin d'études pour l'obtention
de la maitrise en gestion hôtelière et touristique
ÉTUDE DE LA SATISFACTION DES TOURISTES À
L'ÉGARD DU PRODUIT TOURISTIQUE SPORTIF TUNISIEN
Élaboré
par :
Sami Ben Ali Brahim et Anwar Gharbaoui
Sous la direction de
Monsieur :
Emir Ben Salah
Année universitaire
2009/ 2010
REMERCIEMENTS
Nous tenons tout d'abord à remercier notre encadreur
Monsieur Emir Ben Salah pour avoir accepté de nous diriger
tout au long de ce mémoire, avec beaucoup d'attention,
d'intérêt de disponibilité et dévouement. Ainsi que
pour son aide précieuse.
Nous lui serons toujours reconnaissants d'avoir guidé
nos premiers pas de recherche.
Nous tenons également à remercier Monsieur
Lotfi Bourguiba pour sa gentillesse sa disponibilité et son aide
précieuse.
Enfin nous ne saurons passer sous silence les nombreux amis
et professionnels du tourisme, qui de près ou de loin, nous ont
Apportés leur assistance.
Que tous vous retrouviez ici l'expression de notre
sincère gratitude.
DÉDICACES ANOUAR
Aux êtres les plus chers à mon coeur
Ma Mère Dalila, Mon père
Ahmed :
Vous m'avez tant donné : Amour Affection
soutien.... Je ne saurai citer, ni trouver les mots pour vous remercier.
À Mes chères adorables soeurs Emira et
Molka pour leurs encouragements continus, leurs gentillesses et leurs
conseils judicieux.
À La petite Linouche et au petit Hamouda !
À Toute la famille Gharbaoui Ouerghi , À
l'Ame de Mes grands parents et à toutes mes tantes, mes oncles, mes
cousins et cousines.
Veuillez retrouver dans ce travail mon profond
respect et ma reconnaissance infinie.
À l'être le plus cher à mon coeur qui n'a
jamais cessé de m'encourager, de me motiver et de croire en moi.
À Milina
À tous mes amis (Mouna Oussema zied marwen kayes Aymen
Hichem Imed Ahmed Katy Aya Emna Anissa sameh Salma Henda Meriem Asma
Marwa)
DÉDICACES SAMI
Je dédie cette recherche, en guise d'amour et de
respect :
À Mon cher père « Brahim «
pour ses encouragements et son soutien continu.
À ma mère « Barbara Lore »
pour son amour ; son affection et ses sacrifices consentis durant ma
scolarité et pour lesquels je serais toujours redevable.
Rien ne pourrait vous gratifier.
À Mes deux soeurs Sonia et Meriem qui m'ont
aidées et soutenues sans limites et m'ont encouragées sans
partage.
À Ma tante Ajmia
À Mes oncles Habib, Salem et à la mémoire
de mon oncle Ajmi.
À Mes grands-parents Edmund et Margreht
À Mes trois Amis Malik, Wassim et Yessine et surtout
à la mémoire de mon cher ami Radhi Bouchéréb Qu'ils
trouvent dans ce travail l'expression de mes sentiments les plus profonds.
SOMMAIRE
Remerciements
2
Dédicaces Anouar
3
Dédicaces Sami
4
Introduction générale
7
Chapitre premier : Le tourisme
sportif : évolution et essais de définitions
11
Introduction
11
Section 1 : L'évolution du
sport et des loisirs sportifs
13
I. Débat historiographique
14
II. La conversion du sport
16
III. La place du sport dans les loisirs
18
IV. L'économie de sports de
loisirs
19
Section 2 : Le tourisme :
définition et évolution
22
I. Histoire du tourisme
22
II. Définition
24
III. Évolution du tourisme
26
Section 3 : Le tourisme sportif :
Une identification encours
31
I. Le tourisme sportif : besoin d'une
définition
34
II. Les figures du tourisme sportif
37
Conclusion
39
Chapitre deuxième : Cadre
théorique de l'étude du comportement des consommateurs du
tourisme sportif et analyse de la satisfaction
40
Introduction
40
Section 1 : Les modèles
courants d'analyse des consommateurs de tourisme sportif
41
I. L'historique des modèles d'analyse
des touristes
41
II. Les modèles d'étude «
comportemental » de la demande touristique
49
Section 2 : La satisfaction de la
clientèle
58
I. Le concept de satisfaction :
définition et distinctions
59
II. Les déterminants de la
satisfaction
61
III. Les réactions
émotionnelles comme antécédents à la
satisfaction
62
IV. Les conséquences de la
satisfaction et de l'insatisfaction
63
Conclusion
66
Chapitre troisième :
Dépouillement du questionnaire et interprétation des
résultats
67
Introduction
67
Section 1 : Cadre
méthodologique de la recherche
68
I. Les orientations de la recherche :
délimitation de la problématique, fixation des objectifs et
formulation des hypothèses
68
II. La méthodologie de la
recherche
69
Section 2 : Résultats &
analyses des caractéristiques des touristes sportifs ayant choisi la
destination Tunisie pour la pratique du sport
73
I. Analyse des caractéristiques
sociodémographiques de l'échantillon
74
II. Analyse des caractéristiques du
touriste sportif
76
III. Analyse des éléments de
la satisfaction
82
Section 4: La validation des
hypothèses
95
Conclusion
96
Conclusion générale
97
Limites de la recherche
100
Voies futures de recherche
100
Bibliographie
101
Table des illustrations
104
Liste des tableaux
104
Liste des figures
104
Annexes
106
Questionnaire rédigé en
français
106
Questionnaire rédigé en
anglais
110
Questionnaire rédigé en
allemand
114
Résultats SPSS
119
Tableaux des fréquences
119
Tableaux croisés
125
Table des matières
128
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
"Le Tourisme figure manifestement parmi les
phénomènes économiques et sociaux les plus remarquables du
siècle qui s'achève. Il ne fait aucun doute qu'il conservera
cette place dans le siècle qui vient. (...) Dans la plupart des pays, le
Tourisme fait désormais partie des secteurs de l'économie les
plus dynamiques et dont la progression est la plus rapide".1(*)
"(...) D'ici à 2020 le nombre d'arrivées de
touristes internationaux dans le Monde s'élèvera à 1561
millions, les dépenses correspondantes atteignant plus de 2000
milliards d'euros. Ces chiffres représentent une croissance
moyenne annuelle respectivement de 4,1 et 6,7 %, soit une progression
très supérieure au taux de croissance mondial prévu (3
pour cent par an maximum). L'importance considérable de ces
chiffres ne doit pas nous empêcher de voir que le tourisme
international présente encore un fort potentiel. (...) la part de la
population mondiale engagée dans le Tourisme est estimée
à tout juste 3,5 pour cent (...). Autrement dit, l'industrie en
est encore à ses débuts "2(*).
Secteur pleinement globalisé, le tourisme
représente, après le trafic d'armes, la principale
activité à l'échelle internationale, supérieure
à l'industrie automobile ou pétrolière, avec 11 % du PIB
mondial. À cet égard, entre 1950 et 2003, le nombre de voyages
à caractère touristique a été multiplié par
vingt-sept. En 2003 également, le montant des recettes touristiques
représentait 210 fois celui de 1950. En outre, les prévisions de
l'organisation Mondiale du Tourisme annoncent un nombre de voyageurs
supérieur à un milliard en 2010, chiffre qui devrait
s'élever jusqu'à 1,6 milliard en 2020. Dans de nombreux pays en
développement ou en transition, le tourisme est devenu une source
essentielle de richesse et de croissance. Selon l'Organisation Mondiale du
Tourisme (2004), dans ces pays, l'activité touristique a
doublé entre 1995 et 2005. Le tourisme est ainsi devenu le premier
secteur exportateur pour plusieurs pays de petite ou moyenne dimension
géographique ou démographique. En outre, cette activité
est devenue la principale source de devises pour les 50 pays les moins
développés, si l'on exclut toutefois l'industrie
pétrolière3(*).
Le secteur du tourisme en Tunisie, était une
opportunité de développement durant les années 60, puis
est devenu un choix de croissance économique durant les années 70
et 80, est aujourd'hui une nécessité pour l'avenir
économique de la Tunisie.
L'industrie tunisienne du tourisme a connu une croissance
rapide au cours des dernières décennies,
bénéficiant d'un soutien direct et indirect du gouvernement
(infrastructure, financement, incitations fiscales et financières) qui a
largement stimulé l'investissement privé. Cette politique a
donné des résultats positifs : un élargissement de l'offre
qui a permis d'attirer une part plus importante de la clientèle
internationale. Le nombre d'hôtels a triplé entre 1975 et 2006,
atteignant 825 unités, le nombre de touristes est passé de 1
million à 6,5 millions et les recettes ont augmenté de
manière significative, passant d'un montant très faible de 0,1
Mrd TND à 2,8 Mrd TND. La stratégie de croissance tous azimuts
qui a prévalu pendant des décennies a abouti à une
surcapacité d'offre non diversifiée, cette offre étant
presqu'exclusivement basée sur le tourisme balnéaire. Ce manque
de diversification du produit touristique tunisien a été
évoqué à maintes reprises dans les différentes
études réalisées sur le tourisme tunisien (J.I.C.A 2001)
et dans les différents rapports rédigés sur le tourisme
tunisien par des organismes nationaux et internationaux indépendants
(Fitch Ratings 2005).
Cette dépendance du tourisme balnéaire, a fait
perdre à la Tunisie des parts de marché assez importantes, qui
ont été récupérées par ses concurrents
directs (Turquie et Maroc). Si la Tunisie peut se valoir d'avoir un nombre de
visiteurs en nette augmentation chaque année, elle ne doit pas occulter
la baisse de ces recettes touristiques et du nombre de nuitées.
La diversification de l'offre touristique tunisienne, reste
pour plusieurs spécialistes, la solution idoine pour relancer le
tourisme tunisien, et le placer loin de ses concurrents.
Parmi les produits touristiques envisagés, le tourisme
sportif.
La réflexion sur les relations entre le sport et le
tourisme a démarré en 1971 dans le cadre des activités
(séminaire, congrès) de l'International Council for Sport Science
and Physical Education (ICSSPE). La première manifestation scientifique
menée sur le tourisme sportif s'est tenue dans les territoires
palestiniens occupés en 1986, organisée conjointement par
l'ICSSPE et l'International Council for Health, Physical Education and
Recreation (ICHPER)4(*).
L'intérêt porté aux relations entre sport
et tourisme s'est accru dès lors qu'un rapprochement des sphères
du tourisme et du sport s'est objectivement produit. Sportivisation de la
société (place culturelle et économique du sport),
expansion et renouvellement des formes sportives (accroissement du nombre de
sports et diversification des usages des techniques sportives), approche
hédoniste des pratiques corporelles (privilégiant
l'expérience du plaisir sur l'apprentissage du geste), appel de la
nature et souci du corps concourent à développer des
représentations positives vis-à-vis du sport et du loisir sportif
et du corps (Rauch, 1988).
L'évolution quantitative du temps libre, au cours de
l'existence des individus comme dans leur vie quotidienne, offre à
chacun des possibilités chaque jour plus grandes: la croissance du temps
vacant introduit des besoins et des demandes nouvelles que la mise en
désir de la société de consommation convoite et essaie
à la fois d'orienter et de satisfaire. Cette convergence de
phénomènes et à la base, au niveau individuel, d'un
attrait croissant pour cette catégorie de pratiques emblématiques
d'une « société ludique » et, au plan collectif d'un
engouement pour ce nouvel eldorado. Les stratèges et les
économistes du tourisme misent sur cette opportunité pour
développer, dynamiser ou revitaliser un secteur à la recherche
d'un nouveau souffle.
Le tourisme sportif existe en Tunisie. Mais, en l'absence de
stratégie claire et bien définie, reste tributaire des actions
isolées et ne pourrait connaitre son envol que grâce à son
intégration dans une stratégie globale de
développement.
Ce mémoire se propose d'étudier la satisfaction
des touristes à l'égard du produit touristique sportif tunisien.
Pour ce faire ce mémoire sera scindé en trois chapitres. Il sera
question, tout d'abord, de présenter le cadre théorique du
tourisme sportif, à travers la définition des concepts qui le
caractérisent (sport et tourisme). L'objectif est de présenter
les différentes approches théoriques qui se sont attelées
à le définir et l'analyser (Chapitre premier). Il sera ensuite
question d'étudier le comportement du consommateur sportif à
travers les différentes approches théoriques qui l'ont
étudié. L'étude du consommateur sportif, ne peut se faire
sans l'étude de la satisfaction des consommateurs (Chapitre
Deuxième). Et pour finir, l'étude de la satisfaction du touriste
sportif tunisien sera débattue après le dépouillement et
l'analyse des résultats dégagés de l'enquête
(Chapitre troisième).
CHAPITRE PREMIER : LE TOURISME SPORTIF :
ÉVOLUTION ET ESSAIS DE DÉFINITIONS
Introduction
Le tourisme est le fait de quitter son domicile,
pour des raisons personnelles, pour une durée supérieure à
24 heures. Ce qui implique la consommation d'une nuitée auprès
d'un hôtelier et éventuellement la réservation de titre de
transport.
Initialement uniquement rattaché
aux loisirs et à la santé, le tourisme englobe
désormais également l'ensemble des activités
économiques auxquelles la personne fait appel lors d'un
déplacement inhabituel (transports, hôtels, restaurants, etc.).
Il peut s'agir, par exemple, d'un voyage
d'affaires (on parle alors de « tourisme d'affaires »)
ou d'un pèlerinage religieux (« tourisme
culturel »). On peut également se faire soigner dans un autre
pays que celui dans lequel on réside, on parle alors de tourisme
médical, ou bien pratiquer des activités physiques et sportives,
on parle alors de tourisme sportif, cette nouvelle forme de tourisme qui
commence à s'imposer comme produit touristique à part
entière.
Pratiquer le tourisme permet en outre de marquer des pauses
dans son emploi du temps utilitaire imposé par la
nécessité de gagner sa vie.
Le touriste s'intéresse généralement
à la culture ou aux paysages qu'il visite. Cette pratique a
été longtemps l'apanage de gens fortunés qui pouvaient se
permettre de voyager, pour voir des constructions remarquables, des oeuvres
d'art ou goûter d'autres cuisines.
Le tourisme a donné naissance à une
véritable industrie lorsque les classes moyennes des pays occidentaux
(Europe et d'Amérique du Nord) ont pu commencer à voyager.
C'est l'amélioration générale du niveau de vie qui a
permis aux gens de se consacrer davantage à leurs loisirs, et notamment
au tourisme, sans oublier les progrès considérables en
matière de transports (transport maritime, ferroviaire mais surtout
aérien).
L'association sport-tourisme ou activité physique et
sportive-tourisme reste souvent ambigüe et mal définie.
Ce premier chapitre présentera le développement
et l'évolution du sport, ainsi que la mutation des loisirs sportifs.
Après une présentation de l'évolution de la notion de
sport (jeux, sport, pratique sportive), ainsi qu'une discussion sur la
définition du terme, nous présenterons la place du sport dans les
loisirs. Puis, consommation, besoins et demandes de sport de loisirs seront
étudiés. Une fois ces notions exposées, il sera question
au cours de ce chapitre d'étudier le tourisme sportif, notamment son
évolution, ainsi que les différentes approches et essais quant
à l'élaboration d'un cadre théorique.
Section 1 : L'évolution
du sport et des loisirs sportifs
« Les activités physiques et
sportives constituent un élément important de
l'éducation, de la culture, de l'intégration et de
la vie sociale. Elles contribuent notamment à la lutte contre
l'échec scolaire et à la réduction
des inégalités sociales et culturelles, ainsi qu'à
la santé. La promotion et le développement des
activités physiques et sportives pour tous, notamment pour
les personnes handicapées, sont d'intérêt
général». (Article
L100-1 du Code du sport français).
Le terme de « sport » a pour
racine le mot de vieux français desport qui
signifie divertissement, plaisir physique ou de l'esprit5(*). En traversant la
Manche, desport se mue en « sport » et
évacue de son champ la notion générale de loisirs pour se
concentrer sur les seules activités physiques. La langue allemande admet
le terme « sport » et sa définition anglaise en
1831 ; la France en fait usage pour la première fois dès
18286(*). Le sport,
contrairement au terme desport, exclut les jeux de
société ou jeux de l'esprit qui faisaient la joie d'un
Garganuta7(*). La
frontière entre jeux et sports n'est pourtant pas très claire. La
Fédération française des échecs fondée en
1921reçoit ainsi un agrément sportif du Ministère
français de la jeunesse et des sports en 2000, mais uniquement parce
qu'elle était une fédération
« associée » au CNOSF8(*). Certaines pratiques
traditionnelles posent également problème : sport ou
jeu ? La question reste encore ouverte.
Le sport moderne se définit par quatre
éléments indispensables :
· Un effort physique (ce doit être une
activité de force, d'adresse, etc.)
· Une pratique orientée vers la compétition
(l'existence de compétitions est obligatoire)
· Une activité institutionnalisée, ses
règles tendent à être identiques pour l'ensemble de la
planète
· Une pratique fédérée (sous la
tutelle d'une fédération)
Ces piliers qui mettent surtout en avant l'organisation des
différentes disciplines sportives n'excluent nullement les pratiques
comme le sport-loisir, le sport-santé, le sport scolaire ou
l'éducation physique et sportive. Si la compétition est
importante, il existe en effet d'autres formes de pratique mettant plutôt
en avant le plaisir, la santé, l'éducation ou
l'épanouissement.
Au cours de cette section nous exposerons les
différentes étapes qui ont caractérisées
l'évolution du sport pour être assimilé aujourd'hui
à une activité de bien-être et de loisir.
I. Débat
historiographique
La question de l'histoire du sport bute sur un débat
qui oppose deux thèses.
Pour un courant de pensée, le sport est un
phénomène universel, qui a toujours existé et partout sous
des formes très diverses. Ce serait un « invariant
culturel » (selon les termes de Frédéric Baillette,
enseignant et directeur de la revue Quasimodo). Cette
thèse est notamment soutenue en 1991 par le médecin
français Jean-Paul Escande (Les avatars du sport
moderne, in Ardoino, Brohm, Anthropologie du sport,
Perspectives critiques, 1991)8(*).
Cette thèse est implicitement soutenue par ceux qui
parlent de « sport antique », de « sport
médiéval », etc. Le médiéviste
américain Charles Homer Haskins est le premier historien
à utiliser le terme de « sport » dans le cadre d'une
étude portant sur le Moyen Âge dans son livre The Latin
Litterature of Sport (1927). Au début du
XXIe siècle, Wolfgang Decker (Institut
d'Histoire du Sport de l'École Supérieure du Sport de Cologne)
et Jean-Paul Thuillier (directeur du Département des Sciences
de l'Antiquité à l'École normale supérieure)
estiment que : « contrairement à ce que l'on estime
souvent, le sport n'est pas né à Olympie, pas plus qu'il ne
s'est éteint dans l'Attique ou le Péloponnèse.
L'Égypte nous offre de nombreuses scènes sportives, entre
autres de lutte, dès le 3e millénaire avant notre
ère, et les Romains, héritiers des Étrusques sur
bien des points et en particulier dans ce domaine, ont peut-être
créé le sport moderne, avec ses spectacles de masse, ses clubs
puissants et ses enjeux financiers colossaux9(*). »
Pour un autre courant de pensée, le sport est un
phénomène apparu à un moment précis de
l'histoire et dans un contexte particulier : au sein de
l'élite sociale de l'Angleterre industrielle
du XIXe siècle. Cette thèse est notamment
développée en 1921 par l'écrivain allemand Heinz
Risse (Soziologie des Sports, Berlin, 1921 et Sociologie
du sport, Presses universitaires de Rennes, 1991) qui estime
qu'« il est erroné de regarder le passé avec nos modes
de pensée actuels et d'imaginer que les pratiques qui ressemblent
à celles que nous connaissons peuvent se rapporter à cette
appellation "sport" »10(*).
Cette thèse est notamment soutenue par l'historien
français Roger Chartier et par les sociologues Norbert
Elias et Pierre Bourdieu. En 2000, l'historien du sport Philippe
Lyotard (université de Montpellier) juge qu'« il y a une
coupure très nette entre le sport moderne et le sport antique :
c'est la notion de record (et donc de performance). Le record et la
performance expriment une vision du monde qui est profondément
différente entre les Grecs et les modernes. La culture du corps est
différente. Pour les Grecs, cette culture est rituelle, culturelle,
d'inspiration religieuse, pour les modernes, le corps est une machine de
rendement».
Une façon de résoudre la question est de forger
la notion de « sport moderne » pour distinguer ce
phénomène d'autres pratiques historiquement attestées.
Dans une étude, une équipe de l'UFR-Stap de l'université
de Bourgogne estime ainsi en 2004 que « Le sport moderne, (..)
renvoie à l'idéologie de Coubertin,
caractérisée par la compétition, la performance,
l'entraînement dans des structures institutionnelles
(fédérales et scolaires) afin de lutter contre l'oisiveté
et les risques de dégénérescence psychologique et
physiologique de l'homme »11(*). Cette notion de « sport
moderne » est exposée par l'historien
américain Allen Guttmann dans From Ritual To Record,
The Nature of Modern Sports (1978). Auteur notamment
de Sports: The First Five Millennia, Guttmann ne renonce pas
à l'emploi du mot « sport » de l'Antiquité
à nos jours.
II. La
conversion du sport
Les historiens admettent avec Norbert Elias que les origines
du sport viennent de l'Angleterre parlementaire au cours du XVIIIe
siècle. En France, le Larousse du XIXe siècle
donnait la définition suivante : « Sport : mot anglais tiré
de l'ancien français de sport, plaisir, divertissement. »
Le terme désigne ainsi une « série d'exercices et de simples
plaisirs », ensemble qui inclut « les courses de chevaux, le
canotage, la chasse à courre, à tir, la pêche, le tir
à l'arc, la gymnastique, l'escrime, le jeu de paume, le cricket,
l'équitation, le patinage, la natation, en un mot tous les
divertissements qui mettent à l'épreuve les aptitudes diverses de
l'homme, le courage, l'agilité, l'adresse, la souplesse ».
Le concept de sport, associé aux passe-temps de
l'aristocratie anglaise, se diffuse entre 1850 et 1950 dans un grand nombre de
pays où les élites nationales correspondantes
l'adoptèrent. Durant cette période, Pierre de Coubertin (1922)
poursuit un objectif proprement pédagogique, celui de réformer
l'éducation des adolescents, et fait une place de choix à «
une gymnastique utilitaire » dans son plan d'éducation. Dans ces
conditions, il y a peu de chances de voir s'énoncer une
définition bien distinctive du sport.
La Première Guerre mondiale marque la fin de cette
tendance. C'est dans les années 1920-1930 que le sport va affirmer son
identité et gagner en spécificité quand il va se
dégager des autres pratiques, tel les loisirs distingués (le
croquet, le volant...), l'éducation physique scolaire (gymnastique) ou
la préparation militaire. La perspective d'établir le sport comme
genre autonome par rapport à la formation scolaire et militaire
(gymnastiques), et trouvant en lui-même les ressources nécessaires
à son développement, n'était pas envisagé au
début de l'action de Pierre de Coubertin, mais elle se dessine avec le
succès grandissant des compétitions et des spectacles sportifs,
tels que les Jeux olympiques.
La conjoncture de l'après-guerre 1914-1918 est
favorable à l'affirmation de l'institution sportive. En affirmant ses
objectifs propres, le sport s'écarte de la gymnastique qui n'est plus
chargée que de préparer l'athlète pour l'amener à
un état de forme. Des « entraînements sportifs »
scientifiques prennent place.
Juste après l'effervescence suscitée par les
Jeux olympiques de 1924 organisés à Paris, Hebert, l'auteur d'une
méthode d'éducation physique dite « naturelle», propose
d'appeler «sport, tout genre d'exercice ou d'activité physique
ayant pour but la réalisation d'une performance et dont
l'exécution repose essentiellement sur l'idée d'une lutte contre
un élément défini : une distance, une durée, un
obstacle, une difficulté matérielle, un danger, un animal, un
adversaire et, par extension, soi-même».
L'évolution des activités physiques et sportives
et surtout leurs diversifications hors des institutions, conduisent à
lui préférer une approche plus large et ainsi à prendre en
compte l'ensemble des activités à caractère sportif
(situation psychomotrice qui se rapproche des gestes codifiés, avec ou
non l'utilisation d'engins). Defrance12(*) (1987) donne une définition du sport moderne
qui renvoie à deux éthiques : une éthique du sport
compétitif orientée vers le résultat et une éthique
du sport de loisir jubilatoire.
La clarification du terme « sport » est toutefois
nécessaire aussi bien pour les chercheurs que pour les organisations
privées et publiques. Pociello13(*)(1995) distingue quatre fonctions principales du sport
dans le champ sportif français : une fonction intégrative et
fédérale, une fonction éducative et scolaire, une fonction
spectaculaire et médiatique, une fonction ludique et transgressive. Il a
bien souligné les contradictions du sport : « Terme
polysémique, il prend toutes les allures d'un paradoxe. Connu de tous et
sujet de conversations ordinaires, les meilleurs experts ne parviennent pas
à le définir précisément » (Pociello,
1995).
Quelle définition du sport retenir aujourd'hui? Par
sport, il est possible de comprendre « toutes formes d'activité
physique qui, à travers une participation organisée ou non, ont
pour objectif l'expression ou l'amélioration de la condition physique ou
psychique, le développement des relations sociales ou l'obtention de
résultats en compétition de tous niveaux » (Charte
européenne du sport). Une fois défini plutôt
institutionnellement le terme de sport, il est important de voir la place qu'il
occupe dans les loisirs.
III. La place du sport dans les
loisirs
Le sport est aussi une activité de temps libre
consommatrice de temps et d'argent. Comme les activités de loisirs en
général, il peut être considéré comme un
indicateur de niveau de vie. Le sport s'est développé au sein de
la population européenne, à partir des années 1970, parce
que les exigences de subsistance étaient satisfaites et que les
individus disposaient de plus en plus de temps libre. Le sport apparaît
comme un des loisirs des sociétés avancées.
1) La part des activités sportives dans les loisirs
quotidiens : Cas de la France14(*)
L'enquête emploi du temps de l'INSEE (1998-1999),
réalisée avant la loi française sur les 35 heures, montre
que pour la population urbaine des 18-64 ans, les loisirs augmentent entre 1974
et 1998 de près d'une heure par jour : ils passent de 23h 06 par semaine
à 29h42. L'évolution n'a cependant pas la même ampleur au
cours des deux périodes de douze ans. L'augmentation de la durée
des loisirs est deux fois plus forte entre 1974 et 1986 qu'entre 1986 et 1998.
Cet accroissement est en grande partie lié à l'évolution
du temps de travail professionnel.
Parmi les pratiques de loisirs qui relèvent nettement
de l'environnement quotidien, selon le critère retenu
précédemment, cinq apparaissent liées à l'espace
domestique : farniente, télévision, lecture, radio et hi-fi,
semi-loisirs.
2) L'évolution du sport et des loisirs sportifs
Ces activités, qui peuvent être
fractionnées et se combiner à d'autres pratiques, comme c'est
nettement le cas pour la télévision, ne nécessitent ni
mise en condition particulière, ni dépenses de temps
associées (temps de transport en particulier), et elles s'intercalent
entre les autres temps sociaux. Si certaines d'entre elles requièrent
des coûts d'équipement non négligeables
(télévision, hi-fi), il s'agit de loisirs dont les coûts
marginaux sont faibles ou nuls.
L'enrichissement des sociétés occidentales sur
le plan matériel, mais également culturel se traduit par un
développement des loisirs actifs. Il permet à une population
toujours plus nombreuse d'accéder à des activités
variées, qu'elles soient sportives, culturelles ou sociales. Cette
intensification alimente un sentiment permanent de manque de temps. « Nous
avons le sentiment de manquer de temps, non pas que généralement
nous travaillions plus qu'autrefois, mais parce que nous trouvons maintenant le
temps de faire encore plus de choses dans nos temps libres et que nous sommes
plus exigeants sur la qualité et la diversité de nos
activités de loisirs » (Pronovost, 1995).
IV. L'économie de sports de
loisirs
Les Français ne sont pas considérés comme
de gros consommateurs de produits sportifs en Europe car ils ont, en outre, la
réputation de préférer les pratiques « sauvages
» aux pratiques réglementées (19 % des Français ont
adhéré à des associations sportives en 1986, contre 32 %
d'Allemands) et de bouder les équipements publics comme les stades et
les piscines (Halba, 1997). Selon que le critère du CREDOC (pratique
même occasionnelle) ou celui de l'institut BVA (pratique assez
régulière) est retenu, on obtient une population de sportifs
variant entre 25 et 40 millions en France : plutôt des jeunes (même
si la pratique concerne des catégories de plus en plus
âgées), des hommes (bien qu'il y ait féminisation),
appartenant à des catégories sociales élevées.
La consommation de services sportifs s'étant fortement
développée et transformée, l'offre a dû s'adapter.
D'une offre largement dominée par le « mouvement sportif
» des années 1960, les français sont passés à
une offre plurielle au sein de laquelle les collectivités locales ont
dû progressivement pallier le désengagement de l'État, et
où les associations sportives se sont professionnalisées sous
l'effet de la concurrence des entreprises du secteur marchand.
En effet, il apparaît que l'usager d'un service public
municipal ou l'adhérent d'un club sportif, sont aussi des consommateurs
qui vont exiger de l'offre non- marchande la qualité de service à
laquelle ils sont habitués dans le secteur commercial, et davantage
parfois (l'éthique en sus). En termes de besoins, Defrance15(*) (1987) a fait la distinction
entre les deux logiques de pratiques :
1. Le besoin de sport d'affrontement,
de se livrer à une forme de violence pacifiée (Elias, 1994), au
prix d'efforts physiques intenses et de sacrifices, est un besoin qui s'adresse
principalement à l'offre institutionnelle du mouvement sportif
fédéral ;
2. Le besoin de se faire plaisir en pratiquant des
loisirs sportifs, échappe en grande partie à l'offre
fédérale car, d'une part, d'autres prestataires y
répondent (association non affiliée, secteurs publics,
prestataires commerciaux) et, d'autre part, les pratiquants peuvent les
autoproduire (randonnée pédestre, loisir nautique...).
Les motivations pour faire du sport sont essentiellement
axées sur la santé et la forme, le plaisir et la détente.
Selon l'enquête du CREDOC16(*) (1994), un sport peut à la fois correspondre
à une demande de défoulement, à une demande de
santé, mais aussi à un moyen d'affirmer une identité, de
posséder des objets prestigieux et d'épanouir sa
personnalité.
À partir des chiffres de l'enquête BVA de 1997,
Tribou17(*) (2000) a
identifié quatre formes de demandes de services sportifs :
1. Une demande de sport de
compétition : elle est relativement marginale car elle
n'arrive qu'en 10e position des motivations pour le sport;
2. Une demande de sport de loisirs :
elle est difficile à cerner étant donné que pour neuf
pratiquants sur dix, les motivations des sportifs sont la santé, la
détente et le plaisir (plaisir du sport et plaisir de se retrouver entre
amis ou en famille) ;
3. Une demande de spectacles sportifs
: elle réunit à la fois des sportifs pratiquants (c'est le cas
des spectateurs du volley-ball) et non pratiquants amateurs de sport (c'est le
cas des spectateurs de football ou de Formule 1) ;
4. Une demande captive de sport
éducatif : il s'agit davantage de la demande des
éducateurs (enseignants d'éducation physique et sportive,
animateurs sportifs des municipalités) que de la demande des jeunes
pratiquants à qui on impose le sport en tant que moyen de parfaire leur
socialisation au nom de l'intérêt général.
La demande de sport de loisirs rencontre une offre au sein de
laquelle le secteur marchand tend à se développer au gré
des opportunités de profit. C'est le cas des activités de pleine
nature et, plus récemment, d'activités indoor comme
l'escalade avec la floraison de salles (SAE) à vocation commerciale.
Pour qu'une entreprise marchande décide du lancement d'un service de
loisir sportif, il faut que deux conditions soient réunies : une
condition de rentabilité (produire la prestation à un coût
permettant de dégager une marge tout en restant compétitif) et
une condition marketing (pouvoir s'appuyer sur une demande suffisante).
Section 2 : Le
tourisme : définition et évolution
À l'instar du sport, le tourisme est passé par
diverses étapes au cours de son histoire.
I. Histoire du tourisme
Les
termes tourisme et touriste furent
utilisés officiellement pour la première fois par
la Société des Nations pour dénommer les gens
qui voyageaient à l'étranger pour des périodes de plus de
24 heures. Mais l'industrie du tourisme est bien plus ancienne que cela.
Pour qu'il y ait tourisme18(*), quatre paramètres essentiels doivent
être réunis :
1. Le goût de l'exotisme, de la découverte
d'autres cultures ;
2. De l'argent disponible pour des activités
non-essentielles ;
3. Du temps libre ;
4. Des infrastructures et moyens de communication
sécurisants et facilitant le voyage et le séjour.
Le terme de tour devint populaire
en Grande-Bretagne au XVIIe siècle quand
le « Grand Tour of Europe » (Grand Tour de
l'Europe) devint une part de l'éducation des jeunes et riches
gentilshommes britanniques. Pour parachever leur éducation et fuir le
mauvais temps de leur île natale, nombre de jeunes gens allaient partout
en Europe, mais surtout en des lieux d'intérêt culturel et
esthétique comme Rome, la Toscane ou les Alpes, et
les capitales européennes.
Nombre d'artistes britanniques et européens dès
le XVIe siècle faisaient le « voyage en
Italie » comme par exemple Claude Lorrain.
Si Rome, Naples et Florence attiraient depuis
longtemps les visiteurs étrangers, c'est l'influence des poètes
romantiques comme Lord Byron et William Blake qui rendirent
la campagne, les Alpes, les torrents et les gorges de montagnes, populaires.
Les aristocrates britanniques
du XVIIIe siècle raffolaient
particulièrement du « Grand Tour », profitant de
l'occasion pour découvrir les richesses artistiques et
archéologiques de l'Italie en particulier, et accumuler des
trésors artistiques de toute l'Europe. Ils jouèrent un rôle
prépondérant dans la naissance de l'archéologie, avec la
découverte de Pompéi et Herculanum, notamment. Ils
ont ramené ainsi des oeuvres d'art dans des quantités jamais
égalées ailleurs en Europe, c'est ce qui explique la
richesse actuelle de nombreuses collections tant publiques que privées
britanniques. Le tourisme de cette époque était fondamentalement
élitiste, voyage d'agrément et de formation qui permettait de
rencontrer ses homologues dans toute l'Europe19(*).
Le tourisme au sens moderne ne s'est pas
développé avant le
XIXe siècle ; il représente de nos
jours la majeure partie de l'industrie touristique.
Le début de l'industrialisation du tourisme fut une
invention britannique au XIXe siècle, avec
notamment la création de la première agence de voyage
par Thomas Cook. Cela répondait aux besoins croissants de
déplacement, pour toutes sortes de motifs,
des Britanniques dont le pays fut le premier pays européen
à s'industrialiser. Dans un premier temps, seuls les
propriétaires des moyens de production, des usines, les
commerçants et la nouvelle classe moyenne
bénéficièrent de temps libre, mais aussi d'envies accrues
de voyages, par exemple visiter les expositions universelles (la
première exposition universelle a lieu
à Londres en 1851 et draine plusieurs millions de
visiteurs).
Le tourisme se diversifie au cours
du XIXe siècle : voyage d'agrément,
voyage d'affaire, thermalisme, recherche du soleil à la froide
saison, notamment pour soigner la tuberculose, fléau de
l'époque.
L'origine britannique de cette nouvelle industrie est
attestée par de nombreux noms20(*) :
· À Nice, la longue esplanade le long de la
mer est encore connue comme la promenade des Anglais ;
· Dans de nombreuses stations touristiques de l'Europe
continentale, les palaces ont des noms comme Hôtel
Bristol, Hôtel Carlton ou Hôtel
Majestic.
Ce sont également des touristes britanniques qui
inventèrent les sports d'hiver en Suisse dans le
village de Zermatt. Avant l'arrivée des premiers touristes, les
villageois de Zermatt considéraient simplement que leur long hiver
enneigé était une période pendant laquelle la meilleure
chose à faire était de rester à l'abri du froid et de
fabriquer des horloges à coucou ou d'autres objets mécaniques.
II.
Définition
Le tourisme comprend les activités
déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs
séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement
habituel à des fins de loisirs, pour affaires ou autres motifs21(*).
La définition de l'environnement habituel peut
différer selon les pays. Elle consiste à adapter, au contexte
national, les recommandations de l'organisation Mondiale du Tourisme (OMT) qui
prennent en compte le lieu ou la distance parcourue. Ces recommandations sont
destinées à ne pas considérer tous les déplacements
comme des déplacements touristiques : comme les déplacements
quotidiens du domicile vers le travail par exemple.
Cependant, conventionnellement, la traversée d'une
frontière induit que l'on quitte son environnement habituel, de la
même façon les résidences secondaires sont
considérées systématiquement hors de l'environnement
habituel. La durée du séjour permet de distinguer deux
catégories de visiteurs : les touristes qui passent au moins une
nuit (et au plus un an) hors de leur environnement habituel, et les
excursionnistes, qui n'en passent aucune.
On distingue trois formes de base du tourisme22(*) :
· Le tourisme interne, ou les
résidents d'un pays se déplacent dans leur propre pays.
· Le tourisme récepteur,
qui correspond au tourisme des non-résidents.
· Le tourisme émetteur,
qui correspond au tourisme des habitants d'un pays dans un autre.
Le tourisme est une activité ancienne, qui a pris au
20e siècle une dimension planétaire.
Il constitue désormais un secteur économique
fondamental dans de nombreux pays développés comme dans des pays
en développement, qui en font un facteur essentiel de leur
développement.
D'après l'O.M.T, les voyages internationaux se situent
à la troisième place dans le classement des «
Grands » secteurs du commerce mondial. Le chiffre d'affaire du
tourisme n'est précédé que par ceux des industries du
pétrole et de l'automobile. Mais aujourd'hui le tourisme
représente la première industrie de service dans le monde. C'est
l'or blanc du troisième millénaire. Il favorise l'ouverture des
grands chantiers d'avenir d'une nation.
Nul ne peut ignorer de nos jours ; le rôle capital
que le tourisme peut jouer en tant que secteur moteur de développement
économique et social des pays. Ce secteur est la principale source de
création d'emplois dans un grand nombre de pays non seulement dans
l'industrie touristique elle- même mais aussi, par effet d'entrainement,
dans d'autres secteurs.
L'impact économique du tourisme et des voyages est
également considérable puisqu'ils sont à l'origine de la
croissance de l'investissement en infrastructure et qu'ils constituent une
source de devises d'une grande importance non soumises à des obligations
d'achat et à des paiements déterminés. De même
à cause de sa nature diversifiée, le tourisme touche pratiquement
tous les domaines de l'activité économique, il exerce une grande
influence sur les autres secteurs tels que l'agriculture, la construction,
l'artisanat, le commerce et surtout les services de transport.
Le secteur touristique est le principal consommateur des
produits de l'artisanat local, rural et urbain ainsi que pour le mobilier et
l'équipement de base.
L'effet de tourisme ne s'arrête pas ici, aussi, il
touche la société. Car il est un moyen de communication et
d'échange culturel entre les peuples surtout dans les pays de
séjour plus spécialement dans le tourisme de masse. Par
conséquent ; les régions touristique connaissant des
mutations plus profondes qu'il n'y parait. Elles s'ouvrent sur
l'extérieur ; ce qui ne peut qu'élargir les champs du
dialogue entre les cultures et ouvrir de nouvelles perspectives à la
coopération entre les hommes. En somme, le tourisme s'impose comme un
phénomène majeur de la fin de ce siècle. Les flux
touristiques ne cessent de croitre.
III. Évolution du
tourisme
La démocratisation du tourisme est due à une
rapide croissance économique durant les Trente Glorieuses. La hausse du
pouvoir d'achat favorise l'accession au tourisme de nouvelles catégories
sociales. Le temps libre augmente à la faveur de la croissance des
générations de retraités et de l'extension de la
durée des congés payés pour les plus jeunes.
L'urbanisation croissante entraine, aussi, un essor du
désir d'ovation, en raison des contraintes spécifiques de la
ville. Les facteurs technologiques ont également une grande importance.
La seconde révolution des transports joue à cet égard un
rôle essentiel. Ces facteurs ont facilité l'accès au
tourisme à toutes les catégories sociales. Ce qui traduit la
transition d'un tourisme délite à un tourisme de masse.
1) Du tourisme élitiste au tourisme de masse
(1800-1950)
Dès les premiers voyages organisés et
jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, le tourisme était
avant tout un phénomène de minorité qui profitaient de
leur temps et de leur argent dans des régions bénéficiant
des apports de l'histoire ou du climat comme l'Italie ou la Côte d'azure.
Il s'agissait d'un tourisme éclectique ou l'on recherchait
l'évasion et la curiosité, assorties d'une bonne dose de
snobisme. L'achat par les classes relativement aisées dans des pays les
plus développés du produit touristique comme n'importe quel
autre, réduit fortement le risque du voyage, sa préparation et le
contacte avec l'autochtone, auparavant véritable motivation du voyageur.
Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle et au début du XXe
siècle, par imitation du modèle aristocratique, que la
bourgeoisie accède au tourisme à travers l'alternance
tourisme-travail. Le développement de la photographie et la
démocratisation du cinéma devaient ensuite permettre de voir
l'image à distance.
Le voyage de saut dans l'inconnu se transforme en une
confirmation plus ou moins exacte de l'image prévue. On ne cherche plus
nécessairement l'impression mais la sécurité
associée à l'accès, à une réalité
correspond bien à l'image que l'on en avait. L'essence même du
tourisme se transforme. La production en masse d'automobiles, puis d'avions,
l'accès à l'image pour de larges couches de populations par
l'intermédiaire de la télévision d'un côté,
l'augmentation et la relative redistribution des revenus associés
à des gains de productivité et aux revendications salariales de
l'autre vont donner naissance au tourisme de masse. Cette consommation de masse
du produit touristique constitue dans doute l'une des grandes
révolutions du siècle, ce produit représente, à
certains égard, l'accès démocratique à un
privilège des classes dominantes. Il est la conséquence et le
corollaire du travail dans une société urbanisée et
bureaucratique pour la première fois dans l'histoire. Mentalités,
argent et temps allaient se rejoindre, et se combiner pour permettre
l'apparition du tourisme de masse.
2) Le tourisme de masse
Les changements scientifiques, techniques, politiques,
économiques et culturels qui ont eu lieu durant ces quarante
dernières années ont transformés tous les secteurs de la
vie humaine.
L'harmonie de l'immuable a disparu. La recherche d'un nouvel
équilibre et d'une harmonie dynamique s'est produite dans un nouveau
phénomène : le tourisme. C'est pendant cette période
qu'il a cessé d'être un mouvement d'élite pour se convertir
en une activité de masse qui peut être conceptualisé au
travers du modèle des 4S (Sun, Sea, Sand and Sex) : C'est un sigle
fréquemment utilisé dans les analyses sur le tourisme. Ce
modèle d'aménagement et de développement du tourisme qui
s'est développé au cours de ces dernières décennies
autour du bassin méditerranéen.
Ce modèle qui met en avant un produit touristique peut
être élaboré (prestations de base) à un cout de
production relativement bas et donc accessible à tous. Ce même
produit touristique est le plus souvent de type mono-activité
(balnéaire par exemple). Dans l'optique de rentabilité et de
fonctionnalité, ce schéma tend à concentrer et à
juxtaposer, dans un espace limité, les unités
d'hébergement, les services associés et les équipements de
loisir destinés aux séjours des touristes.
En effet, tous les besoins des touristes peuvent être
satisfaits sur place faisant souvent du lieu un complexe touristique clos
vivant sur lui-même, qui draine la quasi-totalité des
dépenses touristiques.
À partir des années 1970, on a constaté
un essoufflement du tourisme de masse en faveur du tourisme durable.
3) Le tourisme durable
La plupart des tentatives des définitions du tourisme
durable débouche sur une vision plutôt large et
imprégnée d'une éthique humaniste, que l'on peut ainsi
résumer : « un tourisme soucieux de respecter
l'environnement, répondant aux besoins des loisirs humains, tout en
protégeant et en conservant les milieux d'accueil, sans pour autant les
nécessités économiques et socioculturelles de tous les
acteurs concernés par les activités touristiques ».
Le touriste n'est plus seulement « toute personne
en déplacement hors de son environnement habituel pour une durée
d'au moins une nuitée et d'un an au plus » c'est un ensemble
beaucoup plus vaste d'activités, de pratique extrêmes
variées.
Quelques tendances lourdes émergent ces
dernières années. Tout d'abord, on observe un émiettement
de la durée des vacances, avec pour corollaire un étalement de la
« saison ». Cette tendance à l'émiettement
contribue aussi à développer un tourisme de proximité. On
observe également un gout plus prononcé pour
l'itinérance : la mobilité s'accroit en fonction de la
météo, des besoins familiaux, des envies du moment, des
fêtes ou événements divers. Cette diversité des
gouts et des pratiques contribue également au développement des
séjours à thèmes.
Ces facteurs impliquent une bonne connaissance des flux
touristiques. Ces dernières années, en raison d'une diminution du
temps de travail offrant à chacun plus de temps de loisirs mais aussi en
fonction du cout de la vie, en augmentation constante, limite les
dépenses, s'est créé le « tourisme d'un
jour » qui prend de plus en plus d'extension.
4) Évolutions récentes
Le touriste n'est plus seulement « toute personne en
déplacement hors de son environnement habituel pour une durée
d'au moins une nuitée et d'un an au plus23(*)». C'est un ensemble beaucoup plus vaste
d'activités, de pratiques extrêmement variées. Si jusqu'en
1936 ils étaient l'apanage de classes sociales aisées, avec
l'instauration des congés payés, il a connu un essor tout
autre ; la masse des travailleurs et de leurs familles pouvant ainsi enfin
se déplacer pour leur agrément. Cependant, à bien des
égards, le tourisme (en tant que voyage) reste un luxe seulement
accessible aux classes aisées et moyennes de la population des pays
développés.
Quelques tendances lourdes émergent ces
dernières années. Tout d'abord, on observe un émiettement
de la durée des vacances, avec pour corollaire un étalement de la
« saison ». Cette tendance à l'émiettement
contribue aussi à développer un tourisme de proximité. On
observe également un goût plus prononcé pour
l'itinérance : la mobilité s'accroît en fonction de la
météo, des besoins familiaux, des envies du moment, des
fêtes ou événements divers. Cette diversité des
goûts et des pratiques contribue également au développement
des séjours à thèmes. Ces facteurs impliquent une bonne
connaissance des flux touristiques.
Ces dernières années, en raison d'une diminution
du temps de travail offrant à chacun plus de temps de loisirs mais aussi
en fonction du coût de la vie qui, en augmentation constante, limite les
dépenses, s'est créé le « tourisme d'un
jour » qui prend de plus en plus d'extension. Une nouvelle forme de
tourisme se développe depuis quelques années: le tourisme
créatif qui offre aux visiteurs une participation active à la
culture d'un pays ou d'une région. L'UNESCO reconnaît cette
nouvelle orientation et le nombre des villes créatives qui
présentent ce type de tourisme s'accroît.
Le tourisme est également lié au monde du
travail par le biais du tourisme d'affaires et par celui des
pratiques appelées en anglais
« incentive ». Le premier concerne toute l'offre
touristique (divertissement, découverte) qui entoure les voyages
d'affaires, les congrès, les séminaires, les salons - et la
France est encore pour quelques années la première destination
mondiale des salons et congrès. Le second
(« incentive ») consiste en des voyages
organisés pour le personnel d'une entreprise (en français :
voyage de stimulation). Il peut comprendre des épreuves sportives ou
ludiques, mais aussi des activités culturelles, en complément de
séminaires ou de réunions.
On observe que les pratiques se diversifient, s'entrecroisent,
créant autant de niches pour les producteurs du tourisme. Une
clientèle ne se définit plus par une pratique unique, une
pratique ne définit plus un seul profil de clientèle.
En République populaire de Chine, le tourisme et
la consommation touristique ont fortement augmenté : en 2003,
on estime que plus de 100 millions de Chinois ont parcouru et visité
leur pays, en dehors des voyages pour motif familial. Ce nombre a atteint 130
millions en 2008, alors que 46 millions de Chinois sont allés à
l'étranger.
Section 3 : Le tourisme
sportif : Une identification encours
Le tourisme sportif constitue un ensemble de productions
originales qui rendent compte d'un double métissage des pratiques
habituelles du tourisme et du sport mais également des activités
sportives et touristiques. Voyager est une réponse à des
aspirations caractérisées plus qu'une quête
indéfinie. En privilégiant la destination sur le voyage, le
tourisme sportif instrumente le déplacement en le saturant de
signification. En quelque sorte, le tourisme sportif opère un
métissage entre l'expérience du voyage et la sphère des
activités sportives : combinant des lieux (de destination) et des
activités motrices, ludiques et culturelles en filiation avec celles de
l'univers sportif. La multiplication et la diversification des
possibilités de découverte et de voyage rendent le touriste de
moins en moins captif de représentations génériques et de
pratiques de tourisme établies.
La réflexion sur le tourisme sportif a donné
lieu à des propositions ou des contributions pour le définir.
Plus ou moins élaborés, ces travaux ont eu le mérite
d'ouvrir le chantier. Les contributions retenues dans cette synthèse
sont celles qui sont apparues les plus significatives dans la
littérature sur ce sujet.
Tableau 1 : Contribution à la
définition du tourisme sportif
Définitions à partir de l'observation des
usages
|
De Knop (1987)
|
Une personne qui, en vacances, pratique une activité
sportive
|
Redmond (1990, 1991)
|
3 types d'usages :
3. Spectateur d'événements sportifs;
4. Participation active dans l'activité sportive ;
5. Visiteur d'éléments de la culture sportive
(musée, monument, installation, célébration de la
mémoire du sport).
|
De Knop (1990)
|
3 types de participation sportive pendant les vacances :
- Une activité sportive ou ludosportive (« the
pure sport holiday ») ;
- Participer à des activités sportives ou
ludosportives en utilisant des possibilités offertes (installations,
services) sur le lieu de vacances ;
- Participer occasionnellement à des activités
sportives ou ludosportives non-organisées sur le lieu de vacances.
|
Hall(1992a)
|
2 types d'usage :
- Déplacement pour regarder ;
- Déplacement pour participer dans un cadre sportif ou
Ludo sportif.
|
Nogawa et al. (1996)
|
3 types d'usage :
- Voyager pour prendre part à un
événement sportif;
- Voyage pour assister à un spectacle sportif;
- Voyager pour participer à des activités
sportives auto-organisées.
|
Définitions à partir de l'observation
des productions caractéristiques du tourisme sportif
|
Kurtzman (1996)
|
5 catégories de produits principaux :
1) Le tourisme sportif ciblé sur l'utilisation des
attractions sportives (musées sportifs, congrès,
conférences sportives, exhibitions et démonstrations sportives,
parcs sportifs [aquatiques en particulier], zones de rafting, golfs, pistes et
aménagements pour le ski, stades, patinoires...) ;
2) Les séjours de tourisme sportif dans des
centres, des stations ou des camps de loisir ou d'entraînement
sportif;
3) Les croisières à objectif sportif dont
l'objet est un sport, la rencontre de sportifs, les visites de lieux
sportifs... ;
4) Les voyages de tourisme sportif pour l'exercice de la
pratique d'une activité sportive : golf, tennis, randonnée,
safari, trekking,...;
5) Le tourisme sportif. à l'occasion d'un
événement. régional, national ou international (rencontre
internationale, Jeux olympiques...).
|
Définition à partir du type
d'expériences
|
Standeven (1998)
|
Le tourisme sportif comme expérience culturelle
à deux dimensions :
· L'activité physique ;
· Le lieu de réalisation.
|
Source : Pigeassou, 2004, p
42-43
Ces contributions appellent deux commentaires. D'une part,
elles ont pour point de départ une approche empirique basée sur
la répétition d'observations. D'autre part, les faits
observés sont basés sur des catégories distinctes : les
usages, les produits ou la nature de l'expérience. On retiendra de ces
travaux la prééminence de l'implication sportive sous l'angle de
l'investissement et sous celui du type d'expérience culturelle. Ce qui
est en jeu dans ce souci de l'implication, c'est la difficulté à
considérer que peuvent être qualifiées de sportives des
activités non directement et essentiellement motrices mais relevant de
l'univers culturel du sport.
La prise de conscience du sport comme un vecteur des produits
touristiques a fait son chemin sans toutefois s'inscrire dans une
réflexion systématique articulée sur l'essence du tourisme
sportif. Si les études de motivation, l'analyse des clientèles,
l'apport des socio-styles et des typologies sont d'un intérêt
évident, il ne faut pas perdre de vue qu'ils constatent des situations
et interprètent des évolutions plus que tout autre chose.
L'utilisation des outils d'observation ne doit pas faire oublier leurs
limites.
I. Le tourisme sportif : besoin
d'une définition
Quatre contributions offrent une approche plus
élaborée et visent à définir le tourisme sportif en
tant qu'objet d'étude. Elles se différencient à partir du
principe organisateur qui est privilégié24(*).
· La définition proposée par Standeven et
De Knop (1999) associe tous les usages des activités sportives
combinés à un déplacement. Il s'agit une
définition dans une perspective cumulative, Synthétique,
cette proposition doit être discutée sur quatre aspects. En
premier lieu, la distinction entre participation active et passive est trop
générique pour être opératoire. En second lieu, la
prise en compte de la dimension travail et affaire n'apporte pas un
degré supplémentaire de compréhension sur le
phénomène étudié. La troisième remarque
porte sur la notion de déplacement qui, formulée de façon
très générale, ne peut devenir un principe
opérationnel distinctif. En résumé, cette proposition de
tourisme sportif, par l'imprécision de la délimitation du
phénomène, ne peut être considérée comme une
contribution déterminante à sa définition.
· Gibson (1998, 2002) définit le tourisme sportif
en caractérisant les formes archétypales associant
déplacement et participation aux phénomènes de la culture
sportive. Cette définition est dans une perspective
classificatoire25(*).
Le tourisme sportif relève des activités de loisir par le mobile
de déplacement et les frontières de l'objet sont bornées
par l'opérationnalisation du principe de participation (agir, regarder
ou commémorer).
Cette précision introduit un principe
d'intelligibilité important pour l'analyse des productions et des
services dans le tourisme sportif. Mais demeurent quelques imprécisions.
L'une porte sur la caractérisation du déplacement dans
l'espace-temps, elle est préjudiciable au positionnement du tourisme
sportif dans les catégories traditionnellement utilisées dans la
définition du tourisme (distinction entre excursionniste et touriste).
L'autre, plus diffuse, repose sur la place des activités sportives dans
le choix de la destination. L'intentionnalité est à la base des
décisions organisatrices de comportement. De ce point de vue, choisir
une destination pour la pratique d'activités physiques et Ludo sportives
est plus sélectif que choisir une destination pour les vacances.
· Pigeassou (1997, 2002) propose une contribution qui
s'applique à identifier les opérateurs qui donnent une pertinence
à l'objet tourisme sportif en référence à une
approche fonctionnelle. Il est question d'une approche dans une perspective
fonctionnelle26(*), Il
s'agit d'abord d'une expérience personnelle distincte des autres
expériences de la vie courante. Le tourisme sportif suppose un
déplacement et un séjour en dehors du domicile, et du milieu
quotidien de vie. Un deuxième opérateur est tout aussi
incontournable pour spécifier le tourisme sportif : il s'agit des
activités qui sont à l'origine du projet de déplacement et
de séjour. S'il est difficile d'appréhender de façon
qualitative les motifs, l'observation des comportements structurant un
espace-temps permet d'inférer sur la nature du mobile et son
intensité. Les comportements retenus s'inscrivent dans le champ du sport
caractérisé par des activités ou des productions sociales
de nature variée : motrices (les plus nombreuses) et culturelles.
Pigeassou (2002) estime que l'intégration de l'objet
sportif est à la base du projet touristique et non d'un simple
élément ou adjuvant. Dans ce cadre, un séjour touristique
intégrant un volet sportif ou de découverte sportive ou de
multi-activités préalablement défini sort du champ du
tourisme sportif. Pour lui, la distinction repose sur le rôle de la
médiation sportive dans un projet touristique en opposition avec
l'élément sportif intégré dans un projet plus
global sans fonction déterminante spécifique ou comme
activité substitutive.
Bouchet et Lebrun (2003)27(*) considèrent
quant à eux que le tourisme sportif intègre les séjours
(ou circuits) qui sont agrémentés par une activité
physique et sportive :
· Séjour déterminé ou
agrémenté par la pratique d'au moins une activité physique
quelle que soit l'intensité ou le type d'activité, ce qui
intègre la participation réactive à des spectacles ou
à des événements sans passage à l'acte ;
· Séjour organisé ou non : le client est
libre de passer par un prestataire (agences de voyage, associations...) ou
d'organiser lui-même son voyage avec la pratique d'activités
physiques ;
· Hébergement fixe ou itinérant : le
séjour sportif peut s'inscrire dans le cadre d'un circuit ou le client
peut être hébergé dans un même lieu et pratiquer
à proximité, pratique d'activités physiques
encadrée ou non par des professionnels pour une découverte, du
perfectionnement, du conseil de matériels, etc.
Ainsi, nous pouvons énoncer la définition
suivante du tourisme sportif: « On parle de tourisme sportif lorsque le
choix d'un séjour touristique dans une destination est en grande partie
soit déterminé par la pratique d'une ou plusieurs
activités physiques dans un lieu naturel ou artificiel plus ou moins
aménagé, ou par la participation active ou réactive
à une manifestation ou à une expédition sportive sur
plusieurs jours, soit agrémenté par une ou plusieurs pratiques
sportives qui interviennent de façon inopinée, accidentelle ou
contingente, à un événement ou à la présence
de la famille ou d'amis sur le lieu de vacances. »
II. Les figures du tourisme
sportif
Pigeassou (2004) avait synthétisé les formes de
comportement des acteurs dans le tourisme sportif.
Figure 1: Formes archétypales de comportement
dans le tourisme sportif
Expérience de la culture sportive
Projet
Destination
Expérience du tourisme
Activiste
Visiteur
Pratiquant
Spectateur
Tourisme sportif d'activisme
Tourisme sportif de culture
Tourisme sportif d'action
Tourisme sportif de spectacle
Source : Pigeassou, 2004, p. 50
Selon Pigeassou28(*) (2004), il est possible de reprendre le concept
d'activités en relation avec des comportements comme
élément structurant d'une représentation du tourisme
sportif. L'expérience culturelle du sport se manifeste dans quatre
registres de phénomènes distinctifs : pratiques, manifestations,
traces et mémoire, activisme sportif. L'expérience de la
destination peut être adoptée pour son cadre spatio-temporel
(aspect fonctionnel) ou dans un autre contexte évalué par rapport
à son esthétique (aspect « expérientiel »). Les
phénomènes liés à l'expérience culturelle du
sport relèvent de deux approches « expérientielles »
distinctes : l'une à médiation corporelle, l'autre à
médiation cognitive et/ou esthétique. Ces registres sont plus
analytiques que ceux dénommés « actif » et «
passif » proposés par Standeven et De Knop (1999). Ils renvoient
à des niveaux d'implication qui génèrent des
activités motrices, mentales et affectives qui ne se confondent pas. En
insistant sur la place et l'importance de la destination, le déplacement
n'a pas seulement la valeur de voyage. Il est instrumenté
c'est-à-dire qu'il est au service d'une destination pour laquelle un
projet précis a été défini. C'est le projet
structurant qui est déclencheur de l'action : l'expérience
sportive est structurante dans l'expérience touristique. La destination
est le lieu d'actualisation de type de comportements
délibérément choisis en raison du potentiel «
expérientiel » de la culture sportive. Ces comportements sont
identifiés sous quatre formes.
Ces comportements, qui constituent les données
primaires donnant lieu à des pratiques, s'actualisent dans des contextes
variés (espaces, temps, milieu...) et construisent le champ
d'intervention du tourisme sportif. Ils évoluent forcément dans
le temps. Les différentes figures du tourisme sportif (action,
spectacle, visite, activisme) ont été observées dans tous
les continents, mais l'importance sociale de chacune de ces figures est en
relation étroite avec des indicateurs de développement des
sociétés : économie, culture, sportivisation. C'est dans
les sociétés européennes et nord-américaines que
s'est le plus développé le tourisme sportif. Parmi les quatre
formes de tourisme sportif, celles de culture et d'activisme apparaissent comme
peu développées et/ou très peu étudiées
spécifiquement.
Conclusion
La réflexion sur le tourisme sportif ne peut se
satisfaire de la perspective d'un prolongement ou d'une extension du sport pas
plus que d'une ouverture du tourisme à des activités nouvelles
pour suivre et accompagner des comportements de touristes plus curieux et plus
voraces d'activités. Le tourisme sportif constitue un ensemble de
productions originales qui rendent compte de décalage avec les pratiques
habituelles du tourisme et du sport mais également d'un métissage
des activités sportives et touristiques. L'originalité du
tourisme sportif réside dans l'intégration
d'éléments propres aux secteurs du sport et du tourisme pour lui
donner une configuration singulière. En première approximation,
le tourisme sportif n'emprunte aux sports que certains de ses aspects:
motricité sportive ou ludique et éléments culturels pour
les replacer hors du contexte familier créant un contexte
différent, celui du voyage. Voyager est une réponse à des
aspirations caractérisées plus qu'une quête
indéfinie. En privilégiant la destination sur le voyage, le
tourisme sportif instrumente le déplacement en le saturant de
signification.
Le tourisme sportif est né, d'une part de l'extension
du sport aux activités de loisirs sportifs et, d'autre part, de la
nécessité du tourisme de développer des produits
complémentaires aux services de base du tourisme. Ce rapprochement tend
à imbriquer plus fortement les activités touristiques et les
activités sportives. Cette situation ne facilite pas l'identification du
tourisme sportif comme produit ou service distinct du sport et du tourisme. Le
tourisme sportif est-il un produit séparable du sport et du tourisme? En
d'autres termes, le tourisme sportif est-il assez singulier pour
nécessiter une approche management et marketing particulière?
CHAPITRE DEUXIÈME :
CADRE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE DU COMPORTEMENT DES CONSOMMATEURS DU
TOURISME SPORTIF ET ANALYSE DE LA SATISFACTION
Introduction
Comment expliquer le comportement des consommateurs des
produits touristiques sportifs? Ces consommateurs se comportent-ils de
façon anodine et irréfléchie ? Ont-ils des points
communs qui expliqueraient leurs comportements ? Les modèles
d'étude du comportement du consommateur sont assez nombreux, chacun de
ces modèles prétend à l'exhaustivité et apporter
des réponses plausibles aux différentes interrogations des
observateurs et autres spécialistes. Peut-on étudier le
comportement du consommateur sans étudier la notion de satisfaction.
Pourquoi les consommateurs sont-ils satisfaits ou insatisfaits
de leurs expériences de consommation ? Les théories marketing
considèrent la satisfaction comme un processus de comparaison de la
qualité d'une expérience de consommation avec un standard de
comparaison. Cependant, il n'existe aucun consensus sur le standard qui est
supposé être utilisé par le consommateur. Pour le
modèle de la confirmation des attentes, qui est aujourd'hui le
modèle dominant en marketing, les attentes seraient le standard de
comparaison utilisé par les consommateurs. Mais, ce modèle fait
aujourd'hui l'objet de nombreuses critiques. De nombreux standards alternatifs
ont été identifiés et validés dans la
littérature. De même, nombreux modèles alternatifs ont
été proposés. Tous prétendent mieux expliquer la
satisfaction et ses conséquences. Mais, l'abondance de
définitions, de concepts et de modèles entretient des confusions
de nature à entraver l'évolution des théories.
Au cours de ce chapitre nous tenterons de répondre
à ces différentes interrogations. Nous présenterons
successivement les différentes approches théoriques explicatives
du comportement du touriste sportif et les différents courants
théoriques qui se sont attelés à étudier la
satisfaction.
Section 1 : Les
modèles courants d'analyse des consommateurs de tourisme
sportif
La France, premier pays touristique en nombre
d'entrées29(*), a
acquis ce rang en grande partie grâce à sa topographie, ses
reliefs diversifiés, sa position géographique et son
réseau de transport. Son chiffre d'affaires, par contre, est
décalé par rapport à son succès, et s'il «veut
être à la hauteur de ses voisins européens, cela suppose
une connaissance plus intime des touristes, et une meilleure
compréhension de leurs attentes ». D'autant que la progression
du temps consacré aux vacances ou aux loisirs quotidiens a
complexifié la segmentation de la clientèle moins fidèle,
plus exigeante et dont les motivations apparaissent plurielles. Bouleversement
démographique et social de la population, progrès de la
médecine, de l'hygiène et des technologies, plus grand maintien
physique et mental, perceptible notamment par la progression des pratiques de
pleine nature, ont perturbé les données classiques de l'offre
touristique.
Pour le vacancier, la destination ne fait plus
forcément partie de ses motivations prioritaires car celles-ci
dépendent d'activités qui se détachent de façon
plus ou moins prononcée de leur environnement : le tourisme de la forme,
le tourisme golfique, les croisières, le tourisme d'affaires...
De ce fait, nous exposerons, les différents travaux qui
existent dans les domaines de la géographie, de la psychosociologie et
du marketing du tourisme.
I. L'historique des modèles
d'analyse des touristes30(*)
L'étude du tourisme nécessite une analyse
pluridisciplinaire. La matrice touristique de Mitchell (1991), propose une
lecture verticale qui se base sur les trois disciplines suivantes que sont la
psychosociologie, le marketing et la géographie.
L'étude de la demande touristique sera
présentée sous deux angles : l'angle géographique surtout
centré sur la destination, et l'angle du comportement du touriste sous
l'angle de la psycho-sociologie et du marketing.
1) Les modèles d'étude «
géographique » de la demande touristique
Mitchell (1991) relève trois composantes majeures dans
le champ touristique qui sont le lieu, le temps et les activités. Deux
de ses composantes ont souvent été traités dans le domaine
de la géographie : la destination et le temps. Les activités sont
fonctions du type de tourisme étudié. Nous proposerons donc deux
grands types d'approches de la demande touristique : une approche par la
structure spatiale (lieu, destination) et une approche par les
espaces-temps.
a)
Première approche par la structure spatiale : le lieu ou la
destination
De nombreuses recherches sur le tourisme ont été
menées par les multiples branches de la géographie. Dans ces
analyses, le souci constant des chercheurs était de catégoriser,
de classifier, de hiérarchiser, les espaces et les territoires du
tourisme afin d'aider, essentiellement, les réflexions des
aménageurs et des politiciens dans ce secteur.
a-1 La classification de Pearce (1988)
À compter des années 1960, de nombreux
modèles ont commencé à traiter de divers aspects de la
structure spatiale du tourisme.
Pearce (1988) les classes en quatre catégories dont les
apports sont synthétisés dans le tableau ci-dessous.
1. Les modèles de flux
touristiques
Les modèles de flux touristiques se concentrent soit
sur les itinéraires empruntés, soit sur le volume, la nature et
la direction des flux touristiques. Ils se caractérisent par une
fonction selon laquelle les flux diminuent lorsque la distance augmente. Le
voyage peut se faire selon un itinéraire
prédéterminé entre l'origine et la destination : un
itinéraire aller, un itinéraire retour et un itinéraire
récréatif31(*), ou selon diverses compositions de déplacement
à partir d'un centre urbain32(*).
2. Les modèles
origine-destination
Les modèles origine-destination considèrent les
lieux comme étant à la fois émetteurs et récepteurs
de flux touristiques.
3. Les modèles
structuraux
Ce sont des modèles qui étudient le tourisme
international et surtout l'impact du tourisme sur les pays en voie de
développement ou les pays du Tiers Monde33(*).
Dans chaque modèle, on observe un mouvement ascendant
du niveau local au niveau national, en passant par la région, tandis que
les transferts touristiques internationaux se font entre les centres urbains
d'importance nationale des pays émetteurs et des pays récepteurs.
4. Les modèles
évolutifs
Ces modèles sont axés sur le changement, qu'il
s'agisse de l'évolution des mouvements touristiques internationaux ou du
développement des structures touristiques34(*).
Le modèle de Thurot (1973) est fondé sur
l'analyse de l'évolution des lignes aériennes. Il démontre
que les différentes destinations passent par trois phases successives :
· Découverte par des touristes fortunés et
construction d'un hôtel de classe internationale ;
· Construction d'hôtels de classe bourgeoise et
développement du trafic touristique, perte de sa valeur initiale au
profit de nouvelles destinations ;
· Avènement du tourisme des classes moyennes et du
tourisme de masse.
Tableau 2: Principaux apports des recherches des
géographes pour l'approche par la structure spatiale35(*)
Auteurs
|
Principaux apports des recherches
|
Campbell 1966
Greer et Wall, 1979
Miossec, 1976-1977
Rajotte, 1975 Ruppert, 1978 Yokeno, 1974
|
Les modèles de flux touristiques se concentrent sur les
itinéraires empruntés ou sur le volume, la nature et la direction
des flux touristiques. Ils se caractérisent par une fonction selon
laquelle les flux diminuent lorsque la distance augmente
|
Lundgren, 1982
Pearce, 1981
Rajotte, 1975
Ruppert 1978
Thurot, 1980
|
Les modèles origine-destination considèrent les
lieux comme étant à la fois émetteurs et récepteurs
de flux touristiques. Le modèle de Pearce (1981) intègre la
double fonction d'émission et de réception urbaine. Il positionne
la ville, et surtout la grande ville, comme source de tourisme, mais aussi
comme destination nationale et internationale. Chacune de ces fonctions
entraîne des flux spécifiques. La fonction la plus
étudiée concerne le rôle de la ville comme foyer
émetteur de flux touristiques (Rajotte, 1975 ; Ruppert, 1978).
|
Britton, 1980
Britton, 1982
Cazes, 1980,1989
Hills et Lundgren, 1977
|
Les modèles structuraux étudient le tourisme
international et surtout l'impact du tourisme sur les pays en voie de
développement ou les pays du Tiers Monde.
|
Gormsen, 1981
Miossec, 1976,1977 Plog, 1973
Thurot, 1973
Turner et Ash, 1975
|
Les modèles évolutifs sont axés sur le
changement, qu'il s'agisse de l'évolution des mouvements touristiques
internationaux ou du développement des structures touristiques. Le
modèle de Plog (1973) postule que le marché d'une destination
donnée évolue et qu'elle attire les différents groupes
à des époques distinctes.
|
Plus récemment, de nouvelles études examinent
les différences constitutives existant entre le tourisme et le loisir,
ce qui fait évoluer les fondements des projets d'agencements et
d'équipements du territoire.
Tableau 3: Catégorisation de la
diversité des sites et de leur inscription territoriale à partir
de
différentes échelles
Les sites touristiques isolés : leur valeur
touristique vient de leur caractère
« unique »
|
Les sites naturels
|
Les chutes d'eau : cascades, plus ou moins hautes ou
accessibles, qui se poursuivent par des fleuves en amont ou en aval
|
|
Les montagnes isolées : volcans, grands glaciers ou
massifs isolés (Kilimandjaro) suscitant la curiosité et
l'intérêt de public sportif
|
Les gorges, les gouffres et les canyons : ils offrent des
paysages spectaculaires et un cadre propice aux activités de plein
air
|
Les « ruptures naturelles » : entre le plein et le
vide, ces paysages procurent des zones de rupture « mythiques » :
fjords, falaises...
|
Les sites historiques
|
Les monuments
|
Les sites industriels ou économiques
|
Les villes touristiques
|
Les villes stations : balnéaires ou montagnardes
|
|
Les villes moyennes, les petites villes ou les villages ruraux
ou de villégiature
|
Les villes d'art, de jeux, de pèlerinage, de transit
|
Les métropoles d'affaires et les grands centres
polyvalents
|
Les régions touristiques : littorale,
montagnarde, etc.
|
Les régions polarisées : organisées autour
d'un centre majeur
|
|
Les régions multipolaires : ensemble de villes,
villages, sites
|
Source : Mesplier et Bloc-Duraffour, 1997
Tableau 4: Distinction entre les types et les formes
d'espaces touristiques sur des échelles
dimensionnelles36(*)
Les espaces touristiques polyvalents et
ouverts
|
Les types balnéaires et lacustres
|
|
Les types urbains non balnéaires
|
Les types verts et rurbains (entre tourisme et loisir)
|
Les espaces touristiques spécialisés plus
ou moins ouverts
|
Les types ouverts : balnéaire, thermal, isolât
culturel spécialisé, station de sports d'hiver
|
|
Les types enclavés plus ou moins ouverts : stations
balnéaires, thermales, de sports d'hiver
|
Les types enclavés fermés : marinas, village-
club et complexes hôteliers ; centres de loisirs et parc d'attractions;
parcs et réserves naturels (pour les safaris et les
randonnées)
|
Les types d'espaces touristiques
régionaux
|
Les espaces régionaux fortement polarisés:!
maritime ou lacustre, urbain-rural, monta-i gnard blanc ou désertique
|
|
Les espaces régionaux peu ou pas polarisés : pas
d'occupation de l'espace malgré la fréquentation
|
Les types de périphéries touristiques : les
proches et lointaines périphéries (entre tourisme et loisir) :
golf, escalade, équitation
|
Source : Lozato-Giotard, 1993
a-2 Duhamel et Sacareau (1998)
Pour Duhamel et Sacareau37(*) (1998), il s'agit davantage de définir et de
distinguer les lieux touristiques afin que les différents acteurs de
l'aménagement du territoire bénéficient d'un «
référentiel commun ». Dans un glossaire, ils distinguent les
termes suivants :
1. Comptoir touristique : lieu qui se
définit par la primauté de l'activité touristique. Il est
caractérisé par une banalisation complète de la
capacité d'accueil et il n'est pas considéré comme un lieu
de vie. Il est fréquent que ce type de lieu soit enclavé, comme
peut l'être un village de vacances ;
2. Espace touristique : espace qui
comporte un certain nombre de lieux touristiques et qui possède une
image globale profondément liée au tourisme ;
3. Itinéraire touristique :
pérégrination de lieu en lieu où l'on visite des sites,
des villes ou des stations ;
4. Parc récréatif (d'attraction ou de
loisirs) : espace clos consacré au jeu et à la
distraction, moins orienté vers les loisirs de plein air qu'une base de
loisirs et plus marqué par sa volonté commerciale ;
5. Site touristique : un lieu
caractérisé uniquement par des pratiques de passage de la part
des touristes. On ne réside pas dans un site, on le visite ;
6. Station touristique : lieu qui se
définit par la primauté de l'activité touristique. La
station se caractérise par la présence d'une population
permanente, ce qui en fait également un lieu de vie ;
7. Tourisme hors-sol : tourisme sans
relation directe avec les caractères spécifiques du lieu-support
mais dont la valeur vient alors de sa situation (aire d'attraction d'une ville)
et de la nature du produit proposé ;
8. Ville touristique :
agglomération urbaine accueillant une importante activité
touristique (pas seulement d'affaires).
a-3 Knafou (1997)
Knafou38(*) (1997) propose une classification des lieux
touristiques en faisant référence à trois grands types
d'activités dominantes (et secondaires) présentes sur ces lieux
:
1. Activités liées à
l'eau : thermalisme, thalassothérapie, baignade et
activités balnéaires, activités fluviales et de plaisance,
etc. ;
2. Activités liées au
relief : sentiers de randonnées..., remontées
mécaniques, grottes et spéléologie, escalade, ski et
alpinisme, etc. ;
3. Activités liées à
l'animation touristique et de loisirs : golf, parc de loisir,
événement, etc.
Ce dernier découpage intéresse
particulièrement les activités du tourisme sportif, mais il ne
permet pas de le distinguer du loisir sportif. Conscients de cet écueil,
de nombreux chercheurs ont tenté de différencier le tourisme et
le loisir sans jamais parvenir à des propositions définitives et
unanimes39(*).
Les apports de ces quatre approches sont
synthétisés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 5: Principaux apports des recherches des
géographes sur les découpages des territoires
touristiques40(*)
Auteurs
|
Principaux apports des recherches
|
Mesplier et Bloc-Dufour, 1997
|
Catégorisation des sites selon leur inscription
territoriale à partir de différentes échelles :
Site touristique « unique » : naturel/historique
Ville touristique : ville station/ville moyenne/ville
spécialisée/métropole Région touristique :
région polarisée ou multipolaire
|
Lozato-Giotard, 1993
|
Type et forme d'espace touristique :
Espace touristique polyvalents et ouverts;
balnéaire/urbain/rural
Espace spécialisé plus ou moins ouvert:
ouvert/enclavé +/- ouvert/enclavé fermé
Espace touristique régional fortement
polarisé/peu ou pas polarisé/périphérie
touristique
|
Duhamel et Sacareau, 1998
|
Définition des territoires : espace, itinéraire
touristique, parc récréatif comptoir, site touristique, tourisme
hors-sol station, ville touristique
|
Knafou, 1997
|
Classification selon le type d'activité dominante
présente sur les lieux : activités liées à l'eau/au
relief/à l'animation touristique
|
b)
Deuxième approche par les espaces-temps des loisirs
Comme le souligne Hazebroucq41(*) (1999), il existe une
hétérogénéité des touristes en fonction du
lieu et de la durée.
Depuis la conférence de l'ONU en 1963, on a
classifié au niveau mondial les touristes entre visiteurs (de moins de 4
mois) aux motivations liées au tourisme, et voyageurs venus pour gagner
de l'argent ou ne pas en perdre dans le pays d'accueil. Par la suite, la
définition et la classification de l'OMT identifient le touriste comme
toute personne qui se rend dans un pays autre que celui où elle a son
lieu de résidence habituelle, mais autre que celui correspondant
à son environnement habituel, pour au moins une nuit et pas plus d'une
année et dont le motif principal est autre que celui d'exercer une
activité rémunérée. Cette définition
opère une dichotomie par rapport au temps, distinguant les touristes
présents au moins une nuit ou 24 heures dans le pays d'accueil, des
excursionnistes présents quant à eux moins de 24 heures.
L'espace-temps de référence retenue est le lieu
de vie. L'espace-temps des loisirs se définit à la fois par son
inscription dans le temps du quotidien et dans l'espace local. C'est ce qui le
différencie de l'espace-temps du tourisme. La dimension de
l'espace-temps des loisirs varie selon les pratiques des habitants et, en
particulier, l'appartenance à diverses catégories sociales.
Les modèles les plus anciens des géographes du
tourisme n'étaient pas applicables à l'étude du
comportement du touriste sportif puisqu'ils étaient centrés soit
sur le tourisme international à l'échelle mondiale (modèle
structuraux et évolutifs), soit sur les flux de voyageurs, soit sur le
choix de la destination. Ils ne s'attachaient donc pas à l'étude
du comportement sur place ni à l'aspect service sportif.
Les modèles plus récents, basés sur le
découpage des territoires touristiques, permettent de catégoriser
les destinations et de distinguer les formes d'espaces
(spécialisé/polyvalent, ouvert/fermé). Ces
éléments serviront donc de soubassement à l'étude
du tourisme sportif.
L'étape suivante concernera l'étude du
comportement du touriste sportif à partir des modèles d'analyse
du consommateur basés sur les disciplines de la psychosociologie et du
marketing.
I. Les modèles d'étude
« comportemental » de la demande touristique
Nous étudierons d'abord les motivations sous l'angle
des psychosociologues, puis les modèles comportementaux des touristes et
les typologies touristiques sous l'angle marketing.
[1] L'approche du tourisme par les psychosociologues
Certains psychosociologues (Crompton, Dann, Gray, Leiper) se
sont penchés sur l'étude des motivations de la demande
touristique.
Gray42(*)
(1970) fut l'un des premiers à étudier les motivations de la
demande touristique. Il distingue deux raisons fondamentales à l'origine
des voyages d'agrément : « l'amour des voyages » et «
l'amour du soleil ».
Crompton (1979) a réalisé une étude de
motivations qui a mis en évidence qu'échapper à la routine
est la motivation fondamentale des voyages touristiques, ce qui signifie soit
être ailleurs, soit changer de contexte social dominant (milieu
professionnel ou cercle familial), soit les deux à la fois.
Dann (1977), quant à lui, distingue trois motivations
fondamentales qui sont la recherche de changement, le renforcement de l'ego et
l'imagination.
Leiper (1984) remarque que tout loisir suppose une
évasion temporaire quelconque, mais qu'un voyage de vacances permet des
changements multidimensionnels de lieu, de rythme de vie, de mode de vie, de
comportement, d'attitude. Le voyage permet à l'individu de faire une
pause et ainsi de se trouver en retrait par rapport aux situations qui
influencent sa vie quotidienne. Il établit une distinction entre le
« loisir récréatif qui restaure » et le « loisir
récréatif qui produit » quelque chose de nouveau. Les
fonctions du loisir récréatif sont le repos
(récupération de la fatigue physique ou mentale), la
détente (suppression du stress) et le divertissement (échapper
à l'ennui).
Une enquête réalisée, en 1980, par
l'Opinion Research Corporation auprès de 600 Américains ayant
entrepris un voyage sur une longue distance ou susceptibles de le faire, a
montré que le changement de cadre était le facteur le plus
important qui explique le désir de passer des vacances à
l'étranger.
Mclntosch43(*) (1977) a établi une typologie des motivations
du touriste en quatre catégories qui sont les motivations physiques
(repos, sport, etc.), les motivations culturelles (art, musique, connaissance
d'autres pays, folklore, etc.), les motivations interpersonnelles (rencontre,
sortir de la routine, etc.), les motivations relatives au statut et au prestige
(désir d'être reconnu, de paraître, etc.).
Iso-Ahola (1982) a construit un modèle dans lequel
l'élément d'évasion de son environnement quotidien
personnel et/ou relationnel est complété ou renforcé par
la composante recherche de gratifications intrinsèques personnelles ou
sociales.
Parmi ces chercheurs, il est possible de dégager un
intérêt grandissant pour l'étude de la personnalité
et de la culture des touristes dans les travaux de recherches sur les
voyages44(*). Ces
approches impliquent typiquement le recours à des enquêtes de type
AIO (Activité, Intérêt et Opinion) employées
essentiellement comme complément à l'utilisation des variables
sociodémographiques dans les études de segmentation.
Les travaux de Plog45(*) (1973) indiquent que des touristes ayant des
personnalités différentes chercheront à vivre des
expériences touristiques différentes, en choisissant des formes
de voyages et des types de destinations particuliers. Il insiste non pas sur
les classes, mais sur la personnalité des différentes
catégories de voyageurs.
Le modèle de Plog postule que le marché d'une
destination donnée évolue et qu'elle attire différents
groupes à des époques distinctes. La destination sera
découverte par les « allocentriques » puis, au fur et à
mesure de son développement touristique, elle attirera les «
semi-centriques », perdra alors la clientèle des allocentriques qui
partiront découvrir d'autres contrées.
Les apports de ces différentes approches sont
synthétisés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6: Principaux apports des recherches des
psychosociologues du tourisme sur les motivations de la demande touristique
dans le choix de la destination
Auteurs
|
Principaux apports des recherches
|
Gray, 1970
|
« L'amour des voyages » et « l'amour du soleil
».
|
Crompton, 1979
|
Motivation principale : échapper à la routine,
l'évasion d'un environnement jugé banal, la découverte et
l'évaluation de soi, la détente, le prestige, la
régression (comportement plus libre), le renforcement des liens
familiaux, la facilitation des relations sociales.
|
Dann, 1977
|
La recherche de changement, le renforcement de l'ego et
l'imagination.
|
Mayo et Jarvis, 1981 Plog, 1974, 1990
|
Variables psychographiques : longueur du processus de prise de
décision, rôle et influence de la famille, groupe de
référence, classe sociale.
|
Garrett, 1980 (au Canada) Opinion Research Corporation,
1980 (aux USA)
|
Le changement total de cadre.
|
Leiper, 1984
|
Le « loisir récréatif qui restaure »
et le « loisir récréatif qui produit » quelque chose de
nouveau. Les fonctions du loisir récréatif sont le repos
(récupération de la fatigue physique ou mentale), la
détente (suppression du stress) et le divertissement (échapper
à l'ennui).
|
Mclntosch, 1977
|
Les motivations physiques (repos, sport, etc.), les
motivations culturelles (art, musique, connaissance d'autres pays, folklore,
etc.), les motivations interpersonnelles (rencontre, sortir de la routine,
etc.), les motivations relatives au statut et au prestige (désir
d'être reconnu, de paraître, etc.).
|
Iso-Ahola, 1982
|
Évasion de son environnement quotidien personnel et/ou
relationnel complétée ou renforcée par la composante
recherche de gratifications intrinsèques personnelles ou sociales.
|
Abbey, 1979 Brumbaugh, 1983 Schewe et Calantone, 1978
Solomon et Georges, 1977
|
L'étude de la personnalité et de la culture des
touristes dans les travaux de recherches sur les voyages. Ces approches
impliquent typiquement le recours à des enquêtes de type AIO
(Activité, Intérêt et Opinion) et elles ont
été employées essentiellement comme compléments
à l'utilisation des variables sociodémographiques dans les
études de segmentation.
|
Les travaux des psychosociologues du tourisme étudient
essentiellement les motivations de la demande touristique, mais ils
n'expliquent pas la consommation sur place des services sportifs.
[2] L'approche du touriste en comportement du consommateur
Il sera question de présenter les divers modèles
de comportement du consommateur consacrés au tourisme.
a)
Les modèles de base du comportement du touriste
Trois modèles du comportement du touriste ont
été recensés46(*). Ces modèles généraux du
processus individuel de décision sont issus des travaux de recherche sur
le comportement du consommateur et ont successivement été
utilisés et modifiés par les chercheurs intéressés
par le processus du choix dans le tourisme (choix d'une destination).
Le modèle de Wahab (1976) présente le
consommateur comme déterminé et conceptualise son comportement
d'achat unique (pas de retour sur investissement tangible, achat non
spontané, les dépenses impliquent épargne et
préparation, l'importance des dépenses est fonction des revenus).
Ce modèle se base uniquement sur les étapes du processus de prise
de décision.
Le modèle de Schmoll (1977) se base sur les
modèles de comportement de consommateurs de Howard et Sheth (1969) et de
Nicosia (1966). Schmoll (1977) considère que La décision
(choix de la destination, durée du voyage, type d'hébergement,
etc.) est en fait le résultat d'un processus distinct impliquant un
certain nombre d'étapes successives47(*).
Le modèle comporte quatre champs qui exercent chacun
une influence sur la décision finale:
Champs 1 : les stimuli du voyage
sont les stimuli externes tels que les communications promotionnelles et les
recommandations personnelles ;
Champs 2 : les
déterminants personnels et sociaux déterminent les buts des
consommateurs dans les souhaits et les attentes à l'égard du
voyage et les risques objectifs et subjectifs liés aux voyages.
Champs3 : les variables externes
impliquent la confiance du consommateur dans le service proposé, l'image
de la destination, l'expérience et les contraintes de coût et de
temps ;
Champ 4 : les
caractéristiques de la destination influencent aussi la prise de
décision.
Mathieson et Wall (1982) reconnaissent que le tourisme est un
produit ou service qui est intangible, périssable et
hétérogène, ce qui affecte le processus de prise de
décision. Leur modèle inclut l'idée que le consommateur
doit être actif dans sa recherche d'informations et l'importance des
facteurs externes, mais il omet l'aspect de perception, de mémoire, de
traitement de l'information.
Le modèle se compose de quatre grandes
composantes :
· Le profil du touriste (âge, éducation,
revenu, attitude, expérience passée et motivation) ;
· La conscience du voyage (image de la destination
quines basée sur la crédibilité des sources) ;
· Les ressources et caractéristiques de la
destination (attraction et spécialités de la destination) ;
· Les caractéristiques du voyage (distance,
durée et risque perçu de la région visitée).
Les apports de ces modèles de comportement du touriste
et les différentes approches de ce domaine de recherche sont
synthétisés dans le tableau 7.
Tableau 7: Principaux apports des recherches
concernant les modèles de comportement du touriste dans le choix d'une
destination
Auteurs
|
Principaux apports des recherches
|
Cooperet al, 1993 Pearce, 1988 Tocquer et Zins,
1987
|
En s'appuyant sur les travaux de Maslow (1954), Pearce (1988)
tente de lier l'étude des motivations avec un concept nouveau qui
considère que les touristes ont une carrière de voyageurs par
paliers.
|
Wahab et al, 1976
|
Ce modèle présente le consommateur comme
déterminé et conceptualise son comportement d'achat en termes de
décision d'achat unique (pas de retour sur investissement tangible,
achat non spontané, les dépenses impliquent épargne et
préparation, l'importance des dépenses est fonction des
revenus).
|
Schmoll, 1977
|
Ce modèle se base sur les modèles de Howard et
Sheth (1969) et de Nicosia (1966). Il considère que « la
décision (choix de la destination, durée du voyage, type
d'hébergement, etc.) est en fait le résultat d'un processus
distinct impliquant un certain
|
|
nombre d'étapes successives ».
|
Mathieson et Wall, 1982
|
Leur modèle inclut l'idée que le consommateur
doit être actif dans sa recherche d'informations et l'importance des
facteurs externes, mais il omet l'aspect de perception, de mémoire, de
traitement de l'information.
|
Moutinho, 1987
|
Le modèle consiste en un Flowchart en 3 parties :
processus de prise de décision, évaluation postachat et future
prise de décision.
|
Middelton, 1988
|
Ce modèle stimulus-réponse du comportement de
l'acheteur est composé de quatre composantes dont une centrale
(caractéristique de l'acheteur et processus de prise de décision)
qui incorpore la motivation.
|
Um et Crompton, 1990 Woodside et Lysonski, 1989
|
Ces modèles s'intéressent au processus de choix
de la destination en se basant sur les éléments du marketing et
sur la psychologie cognitive et comportementale.
|
Woodside et MacDonald, 1994
|
Ce modèle permet d'expliquer comment les touristes font
leur choix d'une destination (prise de décision, interaction entre les
membres du groupe, activités ou événements pendant le
séjour).
|
Il convient de remarquer que ces modèles
généraux n'intègrent pas les travaux les plus
récents du comportement du consommateur dans le tourisme tels que la
recherche de nouveauté, l'effet de la situation, l'impact de
l'émotion, etc.
b)
Les voies de recherche en comportement du touriste
La majorité des auteurs qui ont proposé des
typologies des touristes se sont concentrés sur l'évaluation de
l'impact social et environnemental du tourisme ou sur la nature de
l'expérience du touriste.
Le sociologue Goffman (1959) suggérait que les
individus se comportent différemment dans des situations distinctes,
afin de prolonger des impressions associés à ces
différentes situations. Les participants à diverses
activités modifient leur comportement selon la nature et le contexte de
l'activité. Ainsi, les rôles individuels peuvent être
identifiés et dirigés selon les circonstances sociales.
Une des classifications les plus utilisées est celle de
Cohen (1974). Cette classification postule que le touriste combine la
curiosité et la recherche de nouvelles expériences avec le besoin
de sécurité et de rappels familiers. Cohen (1974) propose quatre
rôles de touristes basés sur le degré de recherche de
nouveauté et d'éléments familiers du touriste lors de son
voyage :
· Le touriste de masse organisé ;
· Le touriste de masse individuel ;
· L'explorateur ;
· Le « drifter » (C'est une personne
décalée par rapport à l'industrie touristique, qui s'est
intégrée à la population locale).
Des travaux postérieurs (Cohen, Mo, Howard et Havitz,
Pearce) ont montré que cette classification basée sur le concept
unidimensionnel de recherche de nouveauté, était simpliste.
Pour pallier cette faiblesse, d'autres approches se sont
développées.
Cohen (1979) avait développé des typologies de
rôles et styles de touristes.
Globalement, quatre types d'approches peuvent être
utilisés pour l'étude des formes de consommation de tourisme
sportif.
· L'approche comportementale se
focalise sur les activités de voyager et le niveau d'interaction avec le
groupe de touristes48(*).
· L'approche psychologique cognitive
souligne les valeurs des touristes, les attitudes, les besoins, le
comportement de prise de risque et les motivations relatives au voyage49(*).
· Combinaison des variables psychologiques et
comportementales dans les rôles qui représentent le
voyageur50(*).
Les apports de l'étude des comportements de
consommation du touriste sont synthétisés dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 8: Principaux apports des recherches en
comportement du touriste
Auteurs
|
Principaux apports des recherches
|
Graburn, 1989 Smith, 1989
|
L'approche comportementale se focalise sur les
activités de voyage et le niveau d'interaction avec les groupes de
touristes
|
Cohen, 1979 Davis et al, 1988 Gitelson et Kerstetter,
1990 Locker et Perdue, 1992 Madrigal et Kahle, 1994 Nickerson et Ellis, 1991
Roel et Fesenmaier, 1992 Snepenger, 1987 Thrane, 1997
Moscardo et al, 1996 Shoemacker, 1994 Woodside
etjacobs, 1985
|
L'approche cognitive souligne les valeurs des touristes, les
attitudes, les besoins, le comportement de prise de risque et les motivations
relatives au voyage.
Elle prend aussi en compte les avantages recherchés
lors de la prise de décision.
|
Cohen,1972; 1974 Lee et Crompton, 1992 Mo, Howard et Hovitz,
1994
Pearce, 1982 Yiannakis et Gibson, 1992
|
Une troisième approche combine les variables
psychologiques et de comportement dans les rôles qui représentent
le voyageur La première typologie est celle de Cohen (1974) basée
sur la curiosité et la recherche de nouvelles expériences avec le
besoin de sécurité de rappels familiers.
|
Bargeman et al, 2002 Bronner et De Hoog, 1985 Decrop
et Snilders, 2005 Fodness et Murrray, 1998
Hiesh et al, 1997 Reid et Crompton, 1993
|
Une approche plus récente se base sur les styles de
prise de décision.
|
Ces modèles de chercheurs en marketing du tourisme sont
centrés sur la prise de décision concernant le choix de la
destination de vacances. Ils permettent une segmentation des clientèles
en fonction des typologies proposées.
Section 2 : La satisfaction
de la clientèle
La satisfaction est le « sentiment, lors de
l'évaluation et de l'expérience, que celle-ci a été
au moins aussi bonne que ce à quoi on s'attendait»
(Hunt,1979).
Un niveau de satisfaction élevé
engendre une rétention accrue des consommateurs51(*). La fidélité
amène notamment une diminution des coûts des transactions
et un accroissement des profits. Une seule augmentation de 5 % du
taux de rétention engendre une augmentation des
résultats de l'ordre de 100 %.
Knox (1998) avance que dans les services financiers, il n'est
pas rare que l'analyse montre que 50 % (et parfois jusqu'à 85 %) des
résultats sont réalisés auprès de 10 % ou 20 % des
clients. L'explication est simple : un client satisfait est susceptible
d'intensifier sa relation avec l'entreprise en achetant plusieurs produits de
l'entreprise. C'est la raison pour laquelle plusieurs entreprises
réalisent sur une base régulière des sondages pour
mesurer l'évolution du niveau de satisfaction de leur
clientèle.
Si la satisfaction du client retient de plus en plus
l'intérêt des entreprises ayant compris que la clé
de la réussite repose sur une philosophie d'action centrée
sur le client, l'intérêt manifesté par les
chercheurs à l'égard de l'étude de la satisfaction est
aussi significatif.
La naissance de la recherche sur la satisfaction du
consommateur remonte au milieu des années 70. Depuis, le nombre
d'articles publiés ne cesse d'augmenter. Il ne s'agit plus d'un
épiphénomène mais d'une tendance qui caractérise
la recherche dans le domaine du marketing et du comportement du
consommateur.
À l'issue de sa revue de la littérature sur la
satisfaction, Évrard (1992) cite «...la satisfaction des
consommateurs apparaît clairement comme un champ majeur de la
recherche en marketing faisant l'objet à la fois de
l'intérêt de la recherche académique et des études
appliquées en entreprise ».
I. Le concept de satisfaction :
définition et distinctions
La satisfaction se définit comme un état
psychologique résultant d'une expérience d'achat et/ou de
consommation et relatif52(*). Le caractère relatif de la satisfaction
renvoie au fait que le jugement de satisfaction est le résultat de la
comparaison entre l'expérience subjective vécue par le
consommateur et un standard de comparaison. L'état psychologique
traduit le fait que la satisfaction n'est pas directement observable.
Enfin, l'évaluation porte sur une transaction particulière
(une expérience d'achat, une expérience de consommation, ou les
deux à la fois). Elle est à distinguer de la
satisfaction cumulée relative à plusieurs transactions, qui
pourrait être assimilée à une forme d'attitude.
Dans la littérature, le concept de satisfaction a
été souvent confondu à trois autres construits que
sont l'émotion, l'attitude et la qualité du service.
1) Distinction entre les construits « satisfaction »
et « émotion »
Plusieurs chercheurs considèrent que la satisfaction
est un construit cognitif distinct de l'émotion53(*). Howard et Sheth (1969)
définissent la satisfaction comme étant l'état cognitif de
l'acheteur étant adéquatement ou non récompensé
pour les sacrifices consentis.
Oliver (1981), le concepteur du modèle de
dis-confirmation (disconfirmation model), définit la
satisfaction comme une évaluation de la «surprise»
inhérente à l'acquisition d'un produit et/ou à une
expérience de consommation. C'est un résumé de
l'état psychologique rencontré lorsqu'un sentiment de
déception par rapport aux attentes se combine avec les
émotions éprouvées avant l'expérience de
consommation La satisfaction se fond dans l'attitude générale
vis-à-vis des produits, mais sans jamais l'affecter
considérablement.
D'autres chercheurs proposent que la satisfaction est
de nature purement émotionnelle. D'après Westbrook et Reilly
(1983), la satisfaction est une réaction émotionnelle.
2) Distinction entre les construits « satisfaction »
et « attitude »
L'orientation évaluative de la satisfaction a
parfois conduit des chercheurs à la considérer comme une forme
d'attitude. Czepiel et Rosenberg (1977) affirment que la satisfaction est
une attitude dans le sens qu'elle est une orientation
évaluative. La satisfaction du consommateur est un type
spécial d'attitude car, par définition, elle ne peut
exister avant l'achat ou la consommation.
La satisfaction se distingue de l'attitude en ce qu'elle est
contingente et situationnelle (transitoire) alors que l'attitude est
relativement stable.
3) Distinction entre les construits « satisfaction »
et « qualité du service »
Dans la littérature sur les services, il existe un
débat sur la distinction entre la satisfaction et la qualité du
service. La qualité du service, telle qu'elle est perçue par les
consommateurs, présente un écart entre leurs attentes et leurs
perceptions de la performance des prestataires de ce service. La distinction
entre qualité du service et satisfaction est cohérente avec
celle qui existe entre attitude et satisfaction : la qualité du service
représente un jugement global, ou attitude, qui concerne la
supériorité du service, tandis que la satisfaction est
associée à une transaction spécifique54(*).
Dans une étude récente, Sureshchandar et al.
(2002) rapportent que les deux concepts de satisfaction et de
qualité du service sont différents mais fortement
corrélés.
Pour ce qui est du lien de causalité, Bitner (1990)
ainsi que Bolton et Drew (1991) montrent que la satisfaction est un
antécédent de la qualité du service. Cronin et Taylor
(1992) trouvent, au contraire, que la qualité du service est un
antécédent de la satisfaction. D'après Bolton et Drew
(1994), les deux concepts s'influencent mutuellement. Teas (1993) croit que
ces résultats ne sont pas nécessairement contradictoires et
propose que la séquence dépend du cadre d'analyse
(transactionnel versus relationnel). Ainsi, lorsque l'analyse porte sur une
transaction spécifique, la qualité perçue se trouve
à être antécédent de la satisfaction. Par contre,
lorsque l'analyse porte sur plusieurs transactions à la fois, la
qualité perçue est fonction de la satisfaction.
II. Les déterminants de la
satisfaction
La satisfaction intègre des processus à la fois
cognitifs et affectifs. Le processus cognitif a été introduit
par Oliver (1980) et connu sous l'appellation modèle de
disconfirmation des attentes. Selon ce modèle, la satisfaction est le
résultat de la comparaison entre la performance perçue et
les attentes. Contrairement à cette approche cognitive qui a
dominé la recherche sur la satisfaction jusqu'à la fin des
années 80, de nombreuses études récentes attestent de
l'influence des réactions affectives (les réactions
émotionnelles positives et les réactions émotionnelles
négatives) sur la satisfaction.
1) Le processus cognitif
a)
Le modèle de disconfirmation des attentes
Selon Oliver (1980), la satisfaction est fonction des attentes
préalables et de l'écart entre ces attentes et la
performance du produit.
Le modèle de disconfirmation proposé par Oliver
(1980) postule que la satisfaction est le résultat de la comparaison
entre les attentes préalables et la performance perçue du
produit (ou du service).
Le modèle de dis-confirmation a fait l'objet de
plusieurs critiques qui ont porté notamment sur la nature du
standard de comparaison, la pertinence de la dis-confirmation comme
variable médiatrice, l'influence d'autres éléments
cognitifs sur la satisfaction et le rôle des réactions
émotionnelles.
b)
Les autres standards de comparaison
Le modèle de dis-confirmation se base sur la
comparaison entre la performance et les attentes (expectations).
Plusieurs chercheurs ont cependant critiqué la seule utilisation des
attentes comme standard de comparaison et ont proposé d'autres variantes
telles que les désirs, les normes basées sur les marques et sur
les produits, les valeurs et l'idéale.
III. Les réactions
émotionnelles comme antécédents à la
satisfaction
Dans le champ du comportement du consommateur, les
travaux réalisés les deux dernières décennies ont
montré que les états affectifs du consommateur ont des effets
importants, notamment sur le traitement de l'information par le consommateur,
son processus de choix et son attitude envers les messages
publicitaires55(*).
Dans le champ de la satisfaction du consommateur, la faible
valeur prédictive du modèle cognitif de disconfirmation des
attentes a incité d'autres chercheurs à s'interroger sur
l'absence de la prise en compte des dimensions affectives dans
l'évaluation de la satisfaction (Filser, 1995). Westbrook (1987) est le
premier chercheur à émettre et à valider empiriquement
l'hypothèse selon laquelle l'intégration des
réactions émotionnelles permettait d'améliorer le
pouvoir d'explication de la variance de la satisfaction. À titre de
précision, les termes « réactions émotionnelles
» renvoient ici aux réactions émotionnelles
générées par la consommation du produit ou du service.
Depuis Westbrook (1987), les chercheurs en
satisfaction ont progressivement intégré les réactions
émotionnelles dans les modèles de formation de la
satisfaction. On remarque essentiellement deux conceptions des
réactions émotionnelles dans la littérature sur
la satisfaction.
Selon la première, les chercheurs postulent des
effets parallèles et indépendants de la disconfirmation des
attentes et des réactions émotionnelles sur la
satisfaction.
Selon la seconde, les chercheurs postulent la
séquence cognition (dis-confirmation des attentes ou performance
perçue) ? réactions émotionnelles ? satisfaction.
Indépendamment de la nature des produits
étudiés (durables ou non durables, utilitaires ou
hédoniques), les recherches mettent de l'avant l'effet significatif
des réactions émotionnelles sur la satisfaction. En effet,
l'intégration des réactions émotionnelles accroît de
façon significative le pourcentage de variance expliquée de la
satisfaction.
IV. Les conséquences de la
satisfaction et de l'insatisfaction
Les consommateurs satisfaits et ceux insatisfaits peuvent
adopter plusieurs types de réactions : le rachat (ou la
fidélité), le bouche-à-oreille positif (recommandation du
fournisseur) et négatif (avertissement des amis et des membres de
la famille), le départ, le retour de l'article, et la
réclamation.
1) Le comportement de réclamation (complaint
behavior)
Le comportement de réclamation est défini
par Jacoby et Jaccard (1981) comme une action entreprise par un individu qui
entraîne la communication d'éléments négatifs
concernant un produit ou un service vers un producteur, un distributeur ou
une troisième entité .
Le comportement de réclamation ne constitue
qu'une des réponses à l'insatisfaction. En effet, dans la
littérature, les auteurs avancent plusieurs réponses à
l'insatisfaction56(*) : le
départ, le comportement de réclamation, le bouche à
oreille négatif et l'inaction.
La littérature sur le comportement de
réclamation montre que la propension du consommateur insatisfait
à s'engager dans un comportement de réclamation est
influencée par plusieurs facteurs incluant l'attribution de la cause
de l'échec du produit à satisfaire ses attentes ainsi que ses
caractéristiques psychologiques, culturelles et
démographiques.
2) La fidélité
La relation entre la satisfaction et la
fidélité a fait l'objet de nombreuses études.
Plusieurs chercheurs rapportent une relation linéaire entre la
satisfaction et la fidélité. La satisfaction se trouve ainsi
associée à une plus grande fidélité de la part
des consommateurs57(*).
Oliver (1980) rapporte que la satisfaction a un effet indirect, via
l'attitude postérieure à la consommation, sur les intentions de
rachat.
D'autres chercheurs rapportent que la relation entre la
satisfaction et la fidélité est non linéaire.
Coyne (1989) propose que la relation entre la
satisfaction et la fidélité dépend de deux seuils
critiques : la relation est forte quand la satisfaction est faible,
modérée quand la satisfaction est à un niveau
intermédiaire et très forte quand la satisfaction est à un
niveau élevé.
Oliva et al. (1992) confirment les propos de Coyne
(1989) et font remarquer que la fidélité s'accroît
rapidement lorsque le niveau de satisfaction dépasse un certain
seuil.
Ngobo (1998) soutient que la satisfaction ne devrait avoir un
effet significatif sur la fidélité qu'à partir d'un seuil
minimum de satisfaction; à partir de ce seuil, la fidélité
augmente à un taux croissant puis à un taux décroissant
lorsque la satisfaction atteint un niveau très élevé.
Enfin, d'autres études montrent que des
caractéristiques individuelles (démographiques ou
psychologiques) modulent la relation entre la satisfaction et la
fidélité. C'est le cas de Homburg et Giering (2001) qui
rapportent que l'âge, le revenu et la recherche de variété
constituent des facteurs modulateurs de cette relation.
3) Le bouche à oreille positif ou négatif
Les recherches montrent que les clients satisfaits et
insatisfaits font souvent connaître leur niveau de satisfaction d'une
manière informelle via le bouche-à-oreille.
Anderson (1998) rapporte une relation en forme de U entre la
satisfaction et le bouche à oreille. Selon cet auteur, le bouche
à oreille serait surtout le fait de clients très satisfaits ou,
au contraire, très insatisfaits.
a)
La relation entre l'insatisfaction et le bouche à oreille
négatif
Anderson (1998) préconise que les clients
insatisfaits auraient tendance à favoriser ce type de communication
plutôt que d'autres types de réponses.
Selon Richins (1983), la tendance au bouche-à-oreille
négatif dépend de la sévérité du
problème.
Singh (1990), avance l'attribution de causalité de
l'échec comme facteur d'influence sur la relation entre
l'insatisfaction et le bouche à oreille négatif. Ainsi, la
tendance des consommateurs à parler à d'autres de leur
insatisfaction est plus élevée dans le cas où la
responsabilité du problème est imputée à la firme
(une cause externe) contrairement au cas où la responsabilité du
problème est attribuée à soi-même (une cause
interne; par exemple, une mauvaise utilisation du produit).
b)
La relation entre la satisfaction et la bouche à oreille positif
Host et Knie-Andersen (2004) ainsi que Athanassopoulos,
Gounaris et Stathakopoulos (2001) rapportent une relation positive
entre le niveau de satisfaction et l'intention de recommander un
fournisseur de services.
Kraft et Martin (2001) proposent que le bouche
à oreille positif est fonction de l'enchantement (surprise
associée à une satisfaction très
élevée), des bénéfices attendus, de
l'implication dans le produit (ou service), des normes sociales, et de
facteurs personnels et situationnels.
Payne, Parry, Huff, Otto et Hunt (2001) rapportent que le
bouche à oreille positif est plus probable :
· Lorsque le consommateur s'attend à une
réponse favorable de la part du vendeur;
· Dans le cas d'une satisfaction très
élevée;
· Dans le cas où le consommateur trouve du
plaisir à complimenter et à flatter les autres.
Conclusion
La satisfaction est le fruit d'un consensus
psychologique entre les attentes et l'expérience réalisée.
Elle est le compromis psychologiquement accepté résultant de
nombreux facteurs endogènes et exogènes. Les raisons
de satisfaction et d'insatisfaction sont
liées aux écarts perçus entre les attentes des clients
(qualité attendue) et les expériences qu'ils ont de l'entreprise
(qualité perçue).
Le client cherche par définition à maximiser
sa satisfaction. Lors d'une situation d'achat ou de
réservation, « l'homo economicus » décide de sa
préférence en cherchant à maximiser son «
bénéfice consommateur ». Pour cela le
client doit pouvoir évaluer (c'est à dire rendre mesurable les
bénéfices potentiels de chacun des services en concurrence), afin
de pouvoir choisir rationnellement celui qui procure le plus de «
bénéfices perçus ». Il cherche ainsi à acheter
le maximum de satisfaction future.
Au cours de ce chapitre nous avons présenté dans
un premier lieu les différentes approches qui permettent
d'appréhender le touriste sportif. Le débat théorique sur
la définition du touriste sportif et les différentes approches
qui permettent d'appréhender son comportement et d'expliquer ses
agissements est aussi riche que varié.
L'étude du comportement du consommateur ne peut se
faire sans une étude de la satisfaction du consommateur à
l'égard des prestations fournies et de son séjour passé
sur les lieux de vacances.
CHAPITRE TROISIÈME : DÉPOUILLEMENT DU
QUESTIONNAIRE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
Introduction
Dans ce chapitre, nous allons nous focaliser sur
l'étude empirique relative à notre recherche.
Notre choix de recherche, de la méthode des
données et des outils d'investigation est conditionné par
l'objectif de cette investigation.
Tout d'abord, il faut rappeler qu'il s'agit de préciser
le degré de satisfaction des touristes par rapport à l'offre
touristique sportive tunisienne.
Dans ce qui suit, nous présenterons le plan empirique
de notre recherche ainsi que les résultats et conclusions, sachant que
l'objectif de cette recherche est plutôt managérial que
théorique.
Section 1 : Cadre méthodologique de la recherche
Cette première section est consacrée à la
détermination : en premier temps des principales orientations de la
recherche puis à bien préciser la problématique, en second
temps.
I. Les
orientations de la recherche : délimitation de la
problématique, fixation des objectifs et formulation des
hypothèses
1) Délimitation de la problématique, fixation
des objectifs
À travers cette recherche, nous aspirons sonder les
touristes sportifs quant à leurs appréciations du produit
touristique sportif tunisien. Il sera également question d'expliquer
leurs satisfactions/insatisfactions à l'égard du produit
touristique sportif tunisien.
2) La formulation des hypothèses
Après avoir passé en revue les
différentes approches théoriques sur le tourisme sportif et sur
le comportement du consommateur, nous pouvons énoncer les
hypothèses suivantes relatives à notre recherche :
Hypothèse1 : La
disponibilité de l'infrastructure sportive satisfait les touristes
sportifs
Hypothèse 2 : Les prix des
prestations touristiques sont mal perçus par les touristes
Hypothèse 3 : La satisfaction
des touristes à l'égard des équipements sportifs
disponibles dépend de l'activité sportive
pratiquée
Hypothèse 4 : Le degré
de satisfaction globale dépend positivement de la compétence du
personnel travaillant dans les lieux de la pratique sportive
Hypothèse 5 : Une information
touristique disponible et accessible influence positivement le degré de
satisfaction
Hypothèse 6 : Le degré
de satisfaction globale dépend de la nature de l'activité
sportive pratiquée
Hypothèse 7 : Le degré
de satisfaction globale positif influence positivement l'envie de revenir des
touristes
Hypothèse 8 : La
satisfaction est une variable indépendante de l'âge, du sexe et de
la nationalité
II.
La méthodologie de la recherche
Dans cette section, nous présenterons la
méthodologie de recherche adoptée.
1) Détermination de la procédure
d'échantillonnage
a) La définition de la population à
étudier
Nous avons choisi un échantillon représentatif
de la population mère, à savoir les touristes en visite en
Tunisie et qui pratiquent une (des) activités sportives et physiques
pendant leurs séjours.
b) Le choix de la méthode d'échantillonnage
Notre étude est fondée sur la méthode
aléatoire (probabiliste), il s'agit de se baser sur un tirage au sort
donnant à chaque unité de sondage de la population
étudiée une chance égale de faire partie de
l'échantillon.
c) Le choix de la taille d'échantillon
Le choix de la taille de notre échantillon est
conditionné par des éléments incontrôlables. En
effet, la période d'investigation coïncide avec la basse saison ou
saison « morte », d'où la difficulté
d'accéder à une population importante et
hétérogène.
Ainsi, la taille de notre échantillon est
composée de 100 questionnaires exploitables. (50 Français et 30
Allemands et 20 « Scandinaves »)
d) Le choix de la région de l'enquête
Notre recherche va porter sur un ensemble de villes :
Tunis Hammamet, Sousse, Monastir et particulièrement dans les
hôtels et les parcours de golf.
Le choix est basé sur deux raison :
· D'une part, les régions sont
réputées par une forte densité touristique et ou le
tourisme sportif est bien sollicité.
· D'autre part, la proximité de ces régions
de la capitale, notre lieu de résidence.
Dans le tableau suivant nous allons présenter le
détail de la phase quantitative de notre recherche.
Tableau 9: Détail de la phase
quantitative
Type de la recherche
|
Objectif
|
Échantillon
|
Taille
|
Quantitative
|
Décrire quantifier et mesurer le phénomène
étudié
|
Touristes pratiquant une activité sportive
|
100
|
Mode
|
Support
|
Période
|
Régions
|
Auto-administré
|
Questionnaire Trilingues
|
Février/Mars/Avril 2010
|
Tunis Hammamet Sousse Monastir
|
2) L'élaboration du questionnaire
Le questionnaire est une simple série de questions.
C'est un instrument de mesure à construire de façon logique et
cohérente. Sa rédaction consiste à transformer les
hypothèses de recherche en instruments de mesure applicable à
l'échantillon des personnes interrogées.
Dans le cadre de cette recherche, on a entrepris notre
enquête à l'aide d'un questionnaire directement
administré.
a) La formulation des questions
Pour élaborer notre questionnaire, nous avons retenu
diverse types de questions :
· Questions de type fermé dont les réponses
sont proposées en avance par l'enquêteur à cause de leur
simplicité et de leur commodité au niveau de dépouillement
et de l'interprétation des réponses.
· Questions de type ouvert afin de ne pas influencer
l'enquêté et lui laisser une certaine liberté au niveau de
la réponse bien que celle-ci soit variée et parfois
imprécise.
· Questions aux choix multiples.
Tableau 10: Les formes des questions
Types de questions
|
Questions
|
Fermées
|
6a / 6C / 13 a / 18a / 19a
|
Ouvertes
|
6b / 16 / 18b / 19b / 22
|
Aux choix Multiples
|
1 / 2/ 3 /4 / 5 / 7 / 8 / 9 /10 /11 / 12 / 13b /14 /
15/ 17/ 20/ 21.
|
b) Le contenu du questionnaire
Le questionnaire est scindé en thèmes.
Tableau 11: Répartition des
questions
Thèmes
|
Questions
|
Les caractéristiques du touriste sportif
|
1/2/3/4/5/6b/6c/7/8/9/10/11/13b
|
La satisfaction du touriste à l'égard
De l'offre touristique
|
14/15/16/17/18a/18b/19a/19b/20/21/22
|
La fréquence des visites et le taux de retour
|
12/ 13a
|
NB : Le questionnaire
destiné aux clients comporte 22 questions et une fiche
signalétique comprenant les caractéristiques des
touristes :
Age, genre, nationalité, situation familiale,
catégorie socioprofessionnelle.
3) Administration du questionnaire
a) Le mode d'administration
En général, un questionnaire peut être
administré suivant plusieurs façons : il est soit
administré directement `face à face', il est soit
auto-administré, il peut être adressé par voie postale, ou
par téléphone ou encore via Internet (par mail).
Dans notre cas de recherche, nous avons adopté la
méthode d'administration du questionnaire : auto-administré
du fait qu'elle nous permet de gagner du temps et qu'elle nous permet aussi de
palier la contrainte liée à la langue. Toutes fois, cette
méthode présente l'inconvénient du faible taux de retour.
Sur les 120 questionnaires administrés aux différents touristes
sportifs en visite en Tunisie, uniquement 100 questionnaires ont
été retenus pour répondre à notre
problématique de recherche.
b) Test et codification du questionnaire
Un fois le questionnaire élaboré, nous avons
procédé à son prêt-test auprès de touristes
sportifs séjournant en Tunisie. Nous avons retenu le Golf de la Soukra
« Golf de Carthage », pour administrer 15
questionnaires.
L'objectif de ce pré-test est de clarifier les
questions, de corriger les éventuelles erreurs et
ambigüités.
Outre la vérification de la qualité du
questionnaire, le pré-test permet également d'en évaluer
la durée.
Parmi les remarques et suggestions des personnes, nous
citons :
· Difficulté liée à la
compréhension de la langue du questionnaire, du fait que le
pré-test a été administré dans la langue
française et qu'une bonne partie des touristes consultés ne
comprenaient pas cette langue.
Par conséquent, nous avons traduit ce dernier en
Anglais et en Allemand.
· Changement de la modalité d'une question
relative à la notation du séjour en Tunisie, en effet cette
question était dans un premier lieu sous forme de question ouverte.
En raison de la difficulté de traitement des
données issues de cette question nous avons modifié la
modalité de la réponse pour la réduire à 4 niveaux
de réponses.
Pour le reste du questionnaire, nous avons retenu les
mêmes questions pour la version finale qui comprend les parties
suivantes :
· Une introduction qui présente le cadre
général de notre recherche.
· Des questions relatives aux variables
étudiées.
· Des questions qui servent à identifier la
personne interrogée (Fiche Signalétique).
4) Les méthodes d'analyse des données
Une fois la phase d'administration est achevée nous
allons procéder aux traitements des différentes données
dérivées des questionnaires. Pour pouvoir étudier ces
informations, nous avons eu recours au logiciel d'analyse statistique SPSS
(Statistical Package of Social Sciences). Les traitements statistiques
utilisés sont au nombre de deux : les tris simples et les tris
croisés. Où nous avons utilisé le test de Khi deux.
a) Les tris simples
La méthode du tri simple consiste à donner la
répartition des réponses de chaque interrogation sous forme de
fréquences absolues et de pourcentages offrant la possibilité
d'avoir une idée sur les tendances des résultats obtenus.
b) Les tris croisés
Ce type de tri permet de croiser les questions les unes aux
autres, prise deux à deux, nous pouvons faire des associations entre
variables et caractéristiques des individus.
Cette technique a pour objectif de comprendre les
comportements, les attitudes ou encore les opinons en rapport avec la variable
étudiée, à savoir la satisfaction.
La méthode de khi deux teste le lien de
dépendance des variables deux à deux, si le test de
significativité est inferieur à 0.05, alors on conclue à
l'existence de lien entre les deux variables étudiées, par contre
si la valeur du test est supérieure à 0.05, alors on affirme
l'inexistence de liens de causalité entre les deux variables.
Section 2 : Résultats & analyses des
caractéristiques des touristes sportifs ayant choisi la destination
Tunisie pour la pratique du sport
Dans cette section, nous allons, tout d'abord,
présenter la conception de notre échantillon, ensuite, nous
ferons l'analyse du questionnaire administré auprès de
100 touristes sportifs ayant choisi la Tunisie pour pratiquer
du sport.
I.
Analyse des caractéristiques sociodémographiques de
l'échantillon
Nous présenterons, dans cette première partie,
l'analyse détaillée de l'échantillon étudié
dans le but de dégager un profil des touristes sportifs en Tunisie, sur
la base des caractéristiques sociodémographiques suivantes :
l'âge, le genre, la nationalité et la catégorie
socioprofessionnelle.
1) L'âge
Figure 2: distribution de l'échantillon
étudié selon le critère âge
Notre échantillon est composé majoritairement de
personnes d'âge mûr. En effet, ils représentent plus de 30%
de notre échantillon.
2) Le genre
Figure 3: Distribution de l'échantillon selon
le critère genre
La majorité des personnes faisant partie de cette
recherche sont des hommes : 51%.
3) La nationalité
Figure 4: Distribution de la population selon la
nationalité
Notre échantillon est composé de touristes de
nationalité française (50 personnes), de nationalité
Allemande (30personnes), et de Scandinaves (20personnes).
4) La catégorie socioprofessionnelle
Figure 5: Distribution de l'échantillon selon
la classe socioprofessionnelle
Notre échantillon est assez
hétérogène. Les personnes interviewées font partie
de la classe sociale moyenne. En effet, 36% ont une fonction
libérale, 33% sont des fonctionnaires, 25% sont retraités, mais
il y a aussi une minorité composée de 6 personnes qui sont
chômeurs.
5) Synthèse
L'échantillon objet de l'enquête se compose de 51
(soit 51%) personnes de sexe masculin, et de 49 (soit 49%) personnes de sexe
féminin, Ils sont de différentes nationalités et dont la
majorité est âgée de moins de 59 ans. En grande partie, ce
sont des personnes qui ont une fonction libérale.
II.
Analyse des caractéristiques du touriste sportif
Dans cette seconde partie, nous présenterons un
descriptif des touristes sportifs faisant partie de notre recherche.
1) Profil du touriste sportif
Figure 6: Pourcentage de touristes pratiquants le
sport
Figure 7: nature de la pratique sportive
86,9% des touristes sportifs interrogés attestent
pratiquer une activité sportive dans leur pays d'origine, contre 13,1 %
qui ne pratiquent aucune activité sportive chez eux.
Parmi ces 86,9 % pratiquants une activité sportive chez
eux, 17 % pratiquent les APS en tant que professionnels. Pour les 13.1%
restants, le sport reste pratiqué dans un cadre strictement amateur.
Le sport le plus pratiqué par les touristes
sportifs séjournant en Tunisie est le golf, suivi du Tennis, puis la
course à pieds. En 4e positionnement arrivent le cyclisme, le
ski, les sports nautiques, l'équitation, et la marche). En
dernière position nous trouvons la pêche, la plongée, la
natation et le basket-ball.
Nous constatons que les touristes sportifs sondés
pratiquent les mêmes activités sportives, à savoir le golf
et le Tennis, chez eux et lors de leur séjour sportif en Tunisie.
2) Les motivations de voyage du touriste sportif
Tableau 12: Le motif du séjour en
Tunisie
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Motifs de visite
|
La mer et la plage
|
15
|
15,0
|
Affaires
|
16
|
16,0
|
Santé
|
16
|
16,0
|
Voir des amis ou des parents
|
14
|
14,0
|
Assister à un événement
|
12
|
12,0
|
Culturel
|
0
|
0
|
Divertissement/loisir
|
12
|
12,0
|
Sport
|
13
|
13,0
|
Autres
|
2
|
2,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
D'après ce tableau, nous remarquons que mis à
part le motif étudié dans le cadre de cette recherche (motif
sportif), les touristes questionnés combinent sport avec le motif
balnéaire (15%) personnes contre 16% qui profitent de leurs
séjour sportif pour effectuer des affaires. Le pourcentage des touristes
qui préfèrent le divertissement est de 12%.
Nous constatons qu'uniquement 13% des personnes
interrogées sont présentes en Tunisie pour satisfaire leur unique
motivation sportive.
3) Activités sportives pratiquées par les
touristes
Figure 8: Activité sportive pratiquée en
Tunisie
29% des touristes interrogés pratiquent le golf pendant
leur séjour en Tunisie. Les autres sports sollicités pour
être pratiqués sont dans l'ordre décroissant : Voile,
Tennis, chasse, pêche et enfin la plongée.
4) Autres résultats
a) Les déterminants du choix de la destination
Tunisie
D'après la figure ci-dessous, les critères de
choix de la destination Tunisie en tant que destination touristique sportive
sont au nombre de cinq.
39 % des répondants ont sélectionné le
critère « proximité géographique »
comme étant un critère ayant de l'importance lors de la
sélection de la destination Tunisie pour la pratique du sport lors de
leur séjour. Par ailleurs, ces derniers, accordent de l'importance
à la disponibilité du produit sportif. Les critères
« prix » et « climat » ne sont pas
aussi pertinents dans la décision finale du choix de la destination
puisque ce sont respectivement 17% et 4% les ont évoqués. Le
dernier critère « stabilité du pays » n'est
significatif que pour 2% des touristes sportifs.
Figure 9: Critères du choix de la destination
Tunisie
b) La Tunisie face aux autres destinations touristiques
sportives
D'après les touristes interrogés, le produit
touristique sportif tunisien est face à une rude concurrence. Il y a
tout d'abord le Maroc pour 30 %, puis l'Espagne, ensuite la Turquie et enfin
l'Égypte.
Malte et la Grèce sont de loin les concurrents de la
destination Tunisie en matière de tourisme sportif.
Figure 10: Les destinations concurrentes de la Tunisie
c) Visites en Tunisie : nombre de visites et voeux de
retour
Figure 11: Fréquence de voyage en
Tunisie
74% des touristes interrogés visitent la Tunisie pour
la première fois, 22% y sont pour la deuxième fois et seulement 4
% ont visité la Tunisie plus que trois fois. Ce taux correspond aux
statistiques officielles sur le tourisme tunisien où 75% des touristes
sui viennent en Tunisie, viennent pour la première fois. Cette
statistique traduit un niveau de fidélité à l'égard
de la destination Tunisie, de seulement 25%.
Ce niveau de fidélité à l'égard de
la destination Tunisie est un niveau assez médiocre. En effet, pour que
la Tunisie puisse compter sur l'industrie touristique comme vecteur essentiel
de l'économie nationale, elle doit compter sur une clientèle
authentique, elle doit compter sur des touristes qui reviennent
régulièrement, c'est-à-dire sur des recettes certaines.
Or, actuellement ce n'est pas le cas.
Figure 12: Motif de retour en Tunisie
52% des touristes interrogés aimeraient revenir en
Tunisie une seconde fois.
Les raisons qui incitent les touristes sportifs à
revenir en Tunisie sont au nombre de deux. En effet, 52% d'entre eux envisagent
leur retour pour découvrir d'autres activités. Toutefois, 47 %
d'entre eux souhaitent revenir pour refaire les mêmes activités.
d) Réputation du tourisme sportif tunisien
D'après le graphique ci-dessous, nous constatons que la
quasi majorité des touristes répondants à ce
questionnaire, jugent le produit touristique sportif tunisien comme
étant un produit à bas prix et bas de gamme. Ce sont seulement
5% qui qualifient le produit tunisien comme étant un produit haut de
gamme avec un service de haut standing.
Figure 13: Réputation du produit touristique
sportif tunisien
III.
Analyse des éléments de la satisfaction
Les résultats dégagés à partir de
cette 4ème partie, nous serviront d'éléments
explicatifs se rapportant à l'offre et à la pratique de
l'activité sportive recherchée par nos enquêtés.
Ces explications sont d'une importance capitale lors de
l'élaboration des différentes stratégies en
général, et la stratégie marketing et commerciale en
particulier.
L'étude de la satisfaction a porté sur :
les prestations touristiques (personnel de l'hôtel, propreté et
confort des chambres, largeur et profondeur du menu proposé dans les
restaurants, disponibilité de l'information, disponibilité du
transport vers les lieux de pratique sportive et enfin la propreté des
restaurant), les prestations sportives (disponibilité
et état des installations, compétence du personnel des lieux de
pratique, les prix des prestations), les lacunes et la satisfaction globale.
1) La satisfaction des touristes à l'égard des
prestations touristiques :
Figure 14: Distribution de l'échantillon selon
le degré de satisfaction envers le personnel de
l'hôtel
D'après les répondants, le personnel de
l'hôtel est très chaleureux. 36% affirment être soit
satisfais, soit très satisfais.
Figure 15: Distribution de l'échantillon selon
le degré de satisfaction envers la propreté et le confort des
chambres d'hôtels
23% des touristes questionnés sont satisfaits de la
propreté et du confort des chambres d'hôtels et 10% sont
très satisfaits.
Figure 16: Distribution de l'échantillon selon
le degré de satisfaction envers la disponibilité de
l'information
36% touristes interrogés attestent qu'ils sont
satisfaits à l'égard de la disponibilité d'une
information touristique précise et claire. Cependant, 15%
déclarent être insatisfaits, voir même pas du tout
satisfaits de la disponibilité de l'information touristique.
Figure 17: Distribution de l'échantillon selon
le degré de satisfaction à l'égard du transport vers les
lieux de pratique
18% des touristes interrogés sont satisfaits de la
disponibilité des transports et 7% sont très satisfaits.
Par contre, 30% des touristes questionnés affirment
être peu satisfaits, et 18% déclarent n'être pas du tout
satisfaits de la disponibilité des transports.
2) La satisfaction des touristes à l'égard des
prestations touristiques sportives
a) Analyse du degré de satisfaction à
l'égard de la disponibilité des installations et
équipements sportifs
Tests de khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
56,082a
|
9
|
,000
|
Le test de Khi deux indique l'existence de lien entre les
activités sportives et le degré de satisfaction à
l'égard de la disponibilité des équipements sportifs
à raison de K²= 0,00.
En effet, les touristes qui ont déclaré avoir
une satisfaction moyenne de 50% et plus, affichent une satisfaction
élevée à l'égard de la disponibilité des
installations et autres équipements sportifs.
Figure 18: Relation entre le degré de
satisfaction et de la disponibilité des équipements
sportifs
D'une manière générale, les touristes
sont satisfaits de la disponibilité des équipements sportifs.
b) Relation entre le degré de satisfaction et
l'état des équipements sportifs
Tests de khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
49,540a
|
9
|
,000
|
Le test de Khi deux indique l'existence de lien entre les
activités sportives et le degré de satisfaction à
l'égard de l'état des équipements sportifs à raison
de K²= 0,00.
Figure 19: Relation entre la satisfaction et
l'état des équipements sportifs
L'analyse du degré de satisfaction globale quant
à l'état des équipements sportifs disponibles en Tunisie
affiche un degré global de satisfaction mitigé.
Pour 32% des personnes interrogées qui se
déclarent très satisfaites de leurs séjours en Tunisie,
l'état des équipements est assez satisfaisant.
Pour 48% des personnes interrogées qui attestent d'une
certaine approbation de leurs séjours en Tunisie, l'état des
équipements sportifs disponibles est assez acceptable.
Ainsi, le taux de satisfaction globale intègre la
satisfaction à l'égard des équipements sportifs
disponibles.
c) Relation entre le degré de satisfaction et la
compétence du personnel
Tests de khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
18,710a
|
12
|
,046
|
Figure 20: Relation entre la satisfaction et la
compétence du personnel
Le test de Khi deux indique l'inexistence de lien entre les
activités sportives et le degré de satisfaction à
l'égard de la compétence du personnel des lieux de pratique
à raison de K²= 0,096 sup à 0,05. Donc, il n'y a pas de
relation entre la satisfaction globale et la satisfaction à
l'égard du personnel en charge des lieux des pratiques. D'ailleurs, nous
constatons que les touristes interrogés ont des avis très
mêlés sur le personnel.
d) Relation entre le degré de satisfaction et les prix
des prestations sportives
Tests de khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
32,064a
|
12
|
,001
|
|
Figure 21 : Relation entre la satisfaction et
les prix des prestations sportives
Le test de Khi deux indique l'existence de lien entre les
activités sportives et le degré de satisfaction à
l'égard du prix des prestations sportives à raison de K²=
0,01.
En effet, les touristes interrogés sont globalement
insatisfaits des prix des prestations touristiques qu`ils jugent assez
élevées. Les plus insatisfaits sont les touristes qui affichent
une satisfaction globale inférieure à 50%. Nous avons ensuite
cherché une relation de causalité probable entre le prix et la
catégorie socioprofessionnelle. Pour cela, nous avons associé le
prix à la catégorie socioprofessionnelle.
Tests de khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
12,878a
|
12
|
,378
|
Le test de Khi deux indique l'inexistence de lien entre la
catégorie socioprofessionnelle et le degré de satisfaction
à l'égard des prix des prestations sportives à raison de
K²= 0,378.
Ainsi, nous pouvons conclure que l'insatisfaction
témoignée à l'égard des prix des prestations
touristiques, ne dépend pas de la catégorie socioprofessionnelle.
3) Les déterminants de la satisfaction globale
a) La relation entre le sexe et la satisfaction
Tests de khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
,627a
|
3
|
,890
|
Il n'y a pas de relation entre la satisfaction et le sexe. La
satisfaction est indépendante du sexe
b) La relation entre la CSP et la satisfaction
Tests de khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
21,072a
|
9
|
,012
|
Il n'y a pas de relation entre la satisfaction et la
catégorie socioprofessionnelle. La satisfaction est indépendante
de la socioprofessionnelle.
c) La relation entre l'âge et la satisfaction
Tests du Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
11,654a
|
9
|
,234
|
Il n'y a pas de relation entre la satisfaction et l'âge.
La satisfaction est indépendante de l'âge.
|
4) Les lacunes au niveau du produit sportif
tunisien
a) Analyse des défaillances perçues par les
touristes sportifs
Figure 22:L'existence de défaillances au niveau
de la prestation tunisienne sportive
56% des personnes interrogées notent l'existence de
défaillances au niveau du produit touristique sportif tunisien.
Nous présenterons dans ce qui suit, les
défaillances mentionnés par les touristes sportifs
interrogés.
Tests du Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
11,654a
|
9
|
,04
|
Tableau 13: Résultat de l'analyse d'association
entre les activités sportives et les principales lacunes du produit
sportif tunisien
|
Les lacunes
|
Total
|
Saisonnalité de l'offre du Pdt touristique
|
Rareté de l'offre
|
Absence d'une offre globale intégrée
|
Existence de Bcp d'intrus
|
Activités sportives pratiquées
|
Golf
|
9
|
4
|
4
|
12
|
29
|
Chasse
|
6
|
0
|
0
|
6
|
12
|
Pêche
|
5
|
1
|
0
|
4
|
10
|
Tennis
|
9
|
0
|
3
|
10
|
22
|
Voile
|
12
|
8
|
0
|
6
|
26
|
Plongée
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
42
|
13
|
7
|
38
|
100
|
Le test de Khi deux indique l'existence de lien entre les
activités sportives et les manquements mentionnés par les
touristes. K²= 0,04.
Les touristes sportifs notent comme principale lacune du
produit touristique tunisien la saisonnalité de l'offre (citée
par 42% des personnes interrogées), puis l'existence de beaucoup
d'intrus (citée par 38% des personnes interrogées).
Tableau 14: Relation entre les activités
sportives et les manquements mentionnés par les touristes
|
Activités sportives
pratiquées
|
Total
|
Tennis
|
Voile
|
Chasse
|
Golf
|
Les manquements
|
Manque d'équipements et de
matériaux
|
06
|
16
|
04
|
-
|
26
|
Manque de responsables compétents
|
10
|
18
|
-
|
15
|
43
|
Au tennis la location des terrains doit se faire par
partie non pas par heure
|
20
|
-
|
-
|
-
|
20
|
Manque d'informations
|
06
|
15
|
06
|
12
|
39
|
Total
|
42
|
49
|
10
|
27
|
128
|
Pour 43% des touristes interrogés, le manque de
responsables compétents reste la principale lacune constatée. Les
touristes les plus insatisfaits sont les touristes qui pratiquent le voile et
le tennis. Ces deux disciplines demandent un niveau de connaissance assez
spécifique. Pour le voile, c'est une pratique sportive qui n'est pas
très répandue. De ce fait les compétences ne sont pas
nombreuses. Les intrus identifiés précédemment rendent
l'environnement du tourisme sportif assez confus. En effet, les
spécialistes du tourisme et du sport sont rares. Les personnes en charge
du tourisme sportif, sont des sportifs pour la plupart, qui ne sont pas
spécialistes du management du tourisme. Ce qui rend leurs approches
approximatives et manquent d'encadrement.
b) La satisfaction globale des touristes séjournant en
Tunisie
Dans le but de connaître la satisfaction des touristes
à l'égard de l'activité sportive pratiquée en
Tunisie, le tableau 12 démontre que les pourcentages les plus choisis
sont égalitairement compris entre 50% et 75% avec 17 touristes pour
chacun.
Le test de Khi deux indique l'existence de lien entre les
activités sportives pratiquées et le degré de satisfaction
globale à l'égard de l'activité sportive à raison
de K²= 0,017.
Tests du Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
28,864a
|
15
|
,017
|
Tableau 15: Relation entre l'activité sportive
pratiquée et le degré de satisfaction
|
|
Degré de satisfaction
|
Total
|
25%
|
50%
|
75%
|
100%
|
Activités sportives
pratiquées
|
|
Golf
|
1
|
11
|
16
|
1
|
29
|
|
Chasse
|
2
|
5
|
2
|
3
|
12
|
|
Pêche
|
1
|
6
|
1
|
2
|
10
|
|
Tennis
|
0
|
13
|
5
|
4
|
22
|
|
Voile
|
2
|
19
|
5
|
0
|
26
|
|
Plongée
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Total
|
6
|
54
|
30
|
10
|
100
|
Les activités sportives pratiquées par les
touristes qui présentent un degré de satisfaction assez
élevé sont le golf et la chasse. Ce qui correspond, à
l'analyse précédente effectuée sur les manquements
déclarés et les carences constatées au niveau du produit
touristique sportif, où les plus insatisfaits des pratiquants ne sont
pas les golfeurs ou les chasseurs. Puisque, la chasse est une activité
assez `noble' qui n'est pas commune et qui est très encadrée,
d'où la satisfaction des touristes à l'égard de cette
activité. Et de même pour l'activité golfique, qui est
habituellement pratiquée par une certaine catégorie
socioprofessionnelle. Le tourisme golfique commence à s'imposer, au sein
même du produit touristique sportif, en tant que produit à part
entière et jouit d'une réputation acceptable.
Relation entre le degré de satisfaction et la promesse
de retour
Tests du Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
13,789a
|
3
|
,003
|
Figure 23 : Satisfaction déclarée
et promesse de retour
Il existe un lien de causalité positif entre la
satisfaction déclarée par les touristes et la promesse
affichée de revisiter la Tunisie. En en effet, les touristes les plus
satisfaits comptent revenir prochainement en Tunisie. Ils comptent revenir soit
pour profiter de pratiques qu'ils n'ont pas pu faire, soit pour
redécouvrir la destination Tunisie et profiter de la découverte
de nouvelles régions et formes de tourisme jusque-là
inexplorées .
5) Recommandations
Dans cette partie de ce présent mémoire, nous
allons traiter les recommandations des touristes que nous avons
interrogés pour pouvoir étudier leur satisfaction envers le
produit touristique sportif tunisien.
Figure 24: Recommandations en vue d'améliorer
le produit touristique sportif tunisien
D'après ce graphique, 62% des répondants ont des
recommandations à faire contre 38% qui n'ont pas de propositions
concrètes à annoncer.
En effet, parmi les recommandations faites par les touristes
sportifs on cite dans l'ordre du plus cité au moins
évoqué :
· Fournir plus de matériel et
d'équipements ;
· Élargir la gamme de produits sportifs
proposée ;
· Employer un personnel compétent et
expérimenté ;
· Assurer le contrôle chez les prestataires
privés ;
· Procurer plus d'informations précises ;
· Revoir certains règlements.
Les nouvelles pratiques souhaitées sont l'escalade,
l'équitation sur la plage et enfin le canoë Kayak.
Section 4: La validation des hypothèses
Le tableau suivant résume la validation de nos
hypothèses
|
Validation
|
Oui
|
Non
|
Hypothèse 1
|
La disponibilité de l'infrastructure sportive
satisfait les touristes sportifs
|
|
|
Hypothèse 2
|
Les prix des prestations touristiques sont mal
perçus par les touristes
|
|
|
Hypothèse 3
|
La satisfaction des touristes à l'égard des
équipements sportifs disponibles dépend de l'activité
sportive pratiquée
|
|
|
Hypothèse 4
|
Le degré de satisfaction globale dépend
positivement de la compétence du personnel travaillant dans les lieux de
la pratique sportive
|
|
|
Hypothèse 5
|
Une information touristique disponible et accessible
influence positivement le degré de satisfaction
|
|
|
Hypothèse 6
|
Le degré de satisfaction globale dépend de
la nature de l'activité sportive pratiquée
|
|
|
Hypothèse 7
|
Le degré de satisfaction globale positif influence
positivement le désir de revenir des touristes
|
|
|
Hypothèse 8
|
La satisfaction est une variable indépendante de
l'âge, du sexe et de la nationalité
|
|
|
Conclusion
Au terme de ce troisième chapitre consacré
à l'étude de la satisfaction des touristes à
l'égard du produit touristique sportif tunisien, plusieurs conclusions
se dégagent :
La première des conclusions est que la Tunisie n'est
pas encore une destination touristique sportive à part entière.
Mis à part, le tourisme golfique qui commence à s'imposer
à travers une clientèle affirmée, ou le tourisme de la
chasse apanage d'une clientèle surtout moyen orientale aisée, les
autres composantes du tourisme sportif restent timides et très mal
exploitées.
La seconde constatation concerne le niveau de la satisfaction
globale déclarée par les touristes questionnés, ce niveau
est tout juste moyen, où les touristes questionnés n'ont pas
caché leurs satisfactions à l'égard des équipements
sportifs disponibles ou à l'égard du contexte
général du tourisme sportif, mais ont été
insatisfaits devant l'absence de personnels qualifiés ou le manque de
certains niveaux d'encadrement pour certaines activités. D'ailleurs les
activités sportives encadrées et affirmées à
l'instar du golf présentent un niveau de satisfaction
élevé.
La troisième constatation a trait à l'absence
d'une clientèle touristique fidèle et attachée à la
destination Tunisie. Le taux de retour n'est que de 24%. De ce fait, la
satisfaction de la clientèle s'avère être une arme
redoutable pour booster la fidélité touristique. Les touristes
qui présentent un niveau de satisfaction élevés promettent
de revenir et de promouvoir la destination Tunisie auprès de leurs amis
et connaissances. Sans cette clientèle satisfaite et fidèle le
tourisme tunisien ne saurait allait loin.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Les premières interrogations qui surgissent quand on
cherche à comprendre un phénomène portent sur sa
délimitation. Il apparaît en premier lieu que les discussions et
les débats qui traversent le champ du sport et du tourisme sont
naturellement transposés dans le tourisme sportif.
Dans le champ sportif, la question de la définition du
sport a été l'objet de nombreuses controverses. À une
définition historique (Jeu, 1977 ; 1982) faut-il substituer une
définition ouverte? Le débat en Europe et celui aux
États-Unis sont de nature différente du fait d'une terminologie
en rapport avec la culture. Les Nord-Américains distinguent le «
sport » en lui donnant un sens traditionnel et la « recréation
» plus caractéristique des loisirs sportifs (Coakley, 1990) ou
d'activités Ludo sportives. Dans ces dernières pratiques, le
caractère récréatif se matérialise par une mise
à distance des règles et des formes compétitives.
Une troisième expression « outdoor activities
» couvre les activités physiques de pleine nature ou en milieu
naturel: celles-ci sont particulièrement représentées dans
le tourisme sportif (randonnées, ski, voile, canoë...).
Le Conseil de l'Europe a adopté en 1992 une
définition du sport ouverte qui sert aujourd'hui de
référence: « toute forme d'activité physique qui
à partir d'une participation occasionnelle ou organisée vise
à développer la santé physique et le bien être
mental, à établir des relations sociales ou obtenir des
résultats dans des relations sociales ou obtenir des résultats
dans des compétitions de différentes niveaux » (cité
par Standeven, De Knop, 1999). Aujourd'hui, un large consensus s'est fait
autour d'une définition ouverte du terme sport quelle que soit la
culture sportive de référence (Sagawa, 1996).
Bien que ces questions ne soient pas essentielles dans la
définition de l'objet tourisme sportif, elles rejaillissent dessus
(Nogawa et al., 1996). Même si les définitions de l'Organisation
Mondiale du Tourisme sont discutables, l'avantage de les adopter unifie le
champ d'observation et facilite l'établissement de statistiques et de
travaux de comparaison.
La nature du voyage, son motif a constitué un sujet de
débats: doit-il être professionnel ou ludique dans le cadre du
tourisme sportif (McIntosh et al., 1995) ou simplement ludique (Yiannakis et
Gibson, 1992).
Une différence d'orientation et de sensibilité
est à souligner entre perspective européenne et
américaine. Les européens mettent davantage l'accent sur la
participation active dans le tourisme sportif (De Knop, 1987; 1990 ; Glyptis,
1991 ; Glyptis et Jackson, 1993), alors que les chercheurs américains
abordent plus spontanément le tourisme sportif sous l'angle du spectacle
et du spectateur (Redmond 1990, 1991 ; Turco et Eisenhardt, 1998). Comme le
souligne Gibson (1998, 46) cette orientation est la conséquence toute
particulière que portent aux retombées économiques des
spectacles sportifs les instances en charge du tourisme au niveau local («
community sport commissions »).
Le tourisme sportif est né, d'une part de l'extension
du sport aux activités de loisirs sportifs et, d'autre part, de la
nécessité du tourisme de développer des produits
complémentaires aux services de base du tourisme. Ce rapprochement tend
à imbriquer plus fortement les activités touristiques et les
activités sportives. Cette situation ne facilite pas l'identification du
tourisme sportif comme produit ou service distinct du sport et du tourisme. Le
tourisme sportif est-il un produit séparable du sport et du tourisme? En
d'autres termes, le tourisme sportif est-il assez singulier pour
nécessiter une approche management et marketing particulière?
Le concept de la satisfaction a connu une évolution au
cours des années 80, où les entreprises ont pris conscience de
l'importance de la satisfaction des consommateurs comme variable clé des
comportements ultérieurs (ré achat, bouche à oreille
favorable...).
La satisfaction est devenue un des thèmes majeurs de
l'étude de comportement des consommateurs tant dans le champ de la
théorie, que dans la pratique.
Les chercheurs se sont intéressés à la
conceptualisation et à la compréhension des processus de
formation de la satisfaction, tandis que les entreprises se
préoccupaient principalement de la mesure des niveaux de
satisfaction58(*).
Pour le champ de la théorie, de nombreuses
définitions du concept de la satisfaction convergent vers la
définition qui caractérise la satisfaction comme
étant : l'état d'un client résultant d'un
jugement comparant les performances d'un produit aux niveaux de ses
attentes59(*).
L'impression d'être convenablement ou non
récompensée pour les sacrifices supportés lors d'une
situation d'achat.
A partir ces définitions, on saisit la satisfaction
comme étant une fonction de différence entre la perception du
client de la qualité de produit/service rendu, avec ses attentes.
Cette revue de la littérature a permis
d'appréhender le cadre théorique de l'étude du
comportement du touriste sportif et les caractéristiques de la
satisfaction.
L'étude de la satisfaction des touristes à
l'égard du produit touristique tunisien a dévoilé
plusieurs aspects intéressants de l'activité touristique.
À la lumière des résultats obtenus, nous
pouvons conclure qu'une segmentation des éléments de la
prestation touristique ( personnel de l'hôtel, propreté et confort
des chambres, l'hygiène et la largeur du choix des menus,
disponibilité de l'information ; disponibilité du transport
vers les lieux de pratiques) et des prestations sportives (
disponibilité et état des installations, compétence du
personnel des lieux de pratique, le prix des prestations) nous a permis de
mieux apprécier le degré de satisfaction des touristes sportifs.
En effet, bien que l'analyse ait montré que la satisfaction globale
était acceptable, nous ne pouvons ignorer les touristes insatisfaits.
L'étude des causes directes et indirectes explicatives de
l'insatisfaction déclarée paraît nécessaire. Ces
touristes demandent des améliorations pouvant être accomplies par
les recommandations suivantes :
· Fournir plus de matériel et
d'équipements ;
· Élargir la gamme des produits sportifs
proposée ;
· Embaucher un personnel compétant et
expérimenté ;
· Assurer un contrôle régulier chez les
prestataires privés ;
· Communiquer davantage sur les disciplines disponibles
et sur les différentes modalités d'organisation et paiement;
· Revoir certains règlements inhérents
à l'organisation des pratiques sportives.
Limites de la recherche
À l'instar de toute recherche, cette recherche
présente certaines limites. Tout d'abord, la première limite
concerne la barrière linguistique qui a été
atténuée par la traduction du questionnaire en anglais et en
allemand, et aussi par l'aide des différents intervenants lors de la
phase d'administration du questionnaire. La seconde limite concerne la
difficulté afférente à établir le contact avec les
touristes à questionner sur les lieux de pratique de l'activité
sportive, où nous avons été confrontés à une
réticence exagérée de la part du responsable. Il y a
également la taille de l'échantillon qui peut paraitre tout juste
acceptable.
Voies futures de recherche
Notre travail pourrait ouvrir la voie à d'autres
recherches y afférentes. Il serait intéressant de travailler
à associer les profils des touristes aux activités sportives. En
se basant sur ces profils, tout operateur du tourisme sportif pourrait formuler
sa stratégie et effectuer les mises à niveaux fondamentales pour
mieux cibler les touristes, et garantir un niveau de satisfaction
élevé.
Il pourrait s'agir également d'étudier d'autres
critères de segmentation de la satisfaction des vacanciers telles que
les expériences sportives touristiques recherchées (corporelle,
spatiale et sociale) grâce à de nouveaux outils capables de
différencier les envies des publics concernés. Ces outils
apparaissent liés aux valeurs, aux seuils d'expériences sensibles
et aux finalités associés à la consommation sportive
touristique. Ainsi, nous aurons une connaissance générale sur les
spécificités de notre cible pour effectuer les actions
correctives nécessaires.
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sud Toulon-Var.
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Liste des tableaux
Tableau 1 : Contribution à la
définition du tourisme sportif
2
Tableau 2: Principaux apports des recherches des
géographes pour l'approche par la structure spatiale
44
Tableau 3: Catégorisation de la
diversité des sites et de leur inscription territoriale à partir
de
45
Tableau 4: Distinction entre les types et les
formes d'espaces touristiques sur des échelles
46
Tableau 5: Principaux apports des recherches des
géographes sur les découpages des territoires touristiques
48
Tableau 6: Principaux apports des recherches des
psychosociologues du tourisme sur les motivations de la demande touristique
dans le choix de la destination
52
Tableau 7: Principaux apports des recherches
concernant les modèles de comportement du touriste dans le choix d'une
destination
55
Tableau 8: Principaux apports des recherches en
comportement du touriste
57
Tableau 9: Détail de la phase
quantitative
70
Tableau 10: Les formes des questions
71
Tableau 11: Répartition des questions
71
Tableau 12: Le motif du séjour en
Tunisie
78
Tableau 13: Résultat de l'analyse
d'association entre les activités sportives et les principales lacunes
du produit sportif tunisien
91
Tableau 14: Relation entre les activités
sportives et les manquements mentionnés par les touristes
91
Tableau 15: Relation entre l'activité
sportive pratiquée et le degré de satisfaction
92
Liste des figures
Figure 1: Formes archétypales de
comportement dans le tourisme sportif
2
Figure 1: distribution de l'échantillon
étudié selon le critère âge
74
Figure 2: Distribution de l'échantillon
selon le critère genre
75
Figure 3: Distribution de la population selon la
nationalité
75
Figure 4: Distribution de l'échantillon
selon la classe socioprofessionnelle
76
Figure 5: Pourcentage de touristes pratiquants le
sport
77
Figure 6: nature de la pratique sportive
77
Figure 7: Activité sportive pratiquée
en Tunisie
79
Figure 8: Critères du choix de la
destination Tunisie
80
Figure 9: Les destinations concurrentes de la
Tunisie
80
Figure 10: Fréquence de voyage en
Tunisie
81
Figure 11: Motif de retour en Tunisie
82
Figure 12: Réputation du produit touristique
sportif tunisien
82
Figure 13: Distribution de l'échantillon
selon le degré de satisfaction envers le personnel de l'hôtel
83
Figure 14: Distribution de l'échantillon
selon le degré de satisfaction envers la propreté et le confort
des chambres d'hôtels
84
Figure 15: Distribution de l'échantillon
selon le degré de satisfaction envers la disponibilité de
l'information
84
Figure 16: Distribution de l'échantillon
selon le degré de satisfaction à l'égard du transport vers
les lieux de pratique
85
Figure 17: Relation entre le degré de
satisfaction et de la disponibilité des équipements sportifs
86
Figure 18: Relation entre la satisfaction et
l'état des équipements sportifs
87
Figure 19: Relation entre la satisfaction et la
compétence du personnel
87
Figure 20 : Relation entre la satisfaction et
les prix des prestations sportives
88
Figure 21:L'existence de défaillances au
niveau de la prestation tunisienne sportive
90
Figure 22 : Satisfaction
déclarée et promesse de retour
93
Figure 23: Recommandations en vue
d'améliorer le produit touristique sportif tunisien
94
ANNEXES
Questionnaire
rédigé en français
Questionnaire
1) Pour quelles raisons vous visitez la Tunisie ?
(Veuillez classez par ordre d'importance en cas de plusieurs
réponses)
( ) La mer et la plage
( ) Affaires
( ) Santé
( ) Voir des amis ou des parents
( ) Assister à un événement culturel
( ) Divertissement/loisir
( ) Sport
( ) Autres, à préciser
............................
2) Votre séjour en Tunisie entre dans le cadre
d'un :
( ) Voyage individuel
( ) Voyage organisé
( ) Voyage d'affaire
( ) Autres à préciser......................
3) Est-ce que vous voyagez seul ou
accompagné ?
( ) Seul
( ) En famille/avec des amis
4) Quel est la durée de votre séjour en
Tunisie ?
( ) Moins d'une semaine ( ) 1-2 semaines ( ) 2-3 semaines
( ) 3-4 semaines ( ) Plus de 4 semaines
5) Quel sont les activités sportives que vous
avez pratiquez en Tunisie ?
( ) Pêche ( ) Voile ( ) Chasse ( ) Plongée
( ) Golf ( ) Sport aériens ( ) Tennis ( )Sports nautiques
( ) Autres, à préciser
............................
6) Êtes-vous habitués à pratiquer
une activité sportive chez vous ?
( ) Oui ( ) Non ( ) Parfois
Si oui quel sport pratiquez-vous ?
.......................... En tant que : ( ) Amateur
( ) Professionnel
7) Vous pratiquez les activités
sportives :
( ) Seul ( ) En famille (
) Avec les amis ( ) Autres à
Préciser..................
8) Vous visitez la Tunisie :
( ) Seul ( ) En famille
( ) Avec des amis ( ) Autres à préciser
...................
9 ) Quelles sont les autres destinations que vous avez
pris en considération avant de choisir la Tunisie ?
( ) Le Maroc
( ) L'Espagne
( ) L'Egypte
( ) La Grèce
( ) Malte
( ) Le Portugal
( ) La Turquie
( ) Autres, à préciser ..........................
10) Qu'est ce qui a motivé votre choix pour la
Tunisie ?
( ) Des brochures touristiques ( ) Un guide de
tourisme
( ) Une agence de voyage ( )
Publicité écrite
( ) Une Publicité à la télévision
( ) Affichage publicitaire
( ) Des recommandations d'amis ( ) Internet
( ) Autres, à préciser ..........................
11) Quel été le ou les facteur(s)
déterminants de votre choix de la Tunisie pour votre
séjour ?
( ) Le prix ( ) La
disponibilité du produit sportif
( ) La proximité géographique ( ) La
stabilité politique
( ) Le climat ( ) Autres,
à préciser ..........................
12) Combien de fois avez-vous visité la Tunisie
(y compris cette visite) ?
( ) 1 fois ( ) 3 fois
( ) 2 fois ( ) 4 fois
et plus
13) Est-ce que vous comptez revenir en
Tunisie ?
( ) Oui ( ) Non
Si oui c'est pour :
( ) Refaire la ou les même(s) activité(s) que lors
de ce séjour
( ) Découvrir d'autres centres d'intérêts
( ) Autres à
préciser...........................
14) Le tourisme sportif Tunisien est
réputé :
( ) Prix bas et bas de gamme ( ) Prix
abordable et service Moyen
( ) Prix élevé et service moyen ( )
Prix élevé et service de haut standing
( ) Autres, à préciser ..........................
15) Donnez une note de 1 jusqu'à 5 selon votre
niveau de satisfaction sur chaque une des prestations
suivantes :
a) L'accueil a à l'hôtel
( )
b) La propreté de la chambre
( )
c) La disponibilité de l'information touristique
( )
d) La variété des menus dans les restaurants
( )
e) L'hygiène dans les restaurants
( )
f) La disponibilité des transports
( )
g) La disponibilité des équipements sportifs
( )
h) La qualité et l'entretien des équipements
sportifs
( )
i) Les compétences du personnel du lieu de pratique
sportive
( )
j) les capacités linguistiques du personnel du lieu de
pratique sportive (
)
k) Le prix des prestations sportives
( )
l) La fiabilité du service sportif par rapport à
vos attentes
( )
16) Avez-vous constaté des manquements au
niveau du produit touristique sportif tunisien ?
( ) Oui ( ) Non
Si oui
lesquels ?..........................................................................
17) Quelles sont les principales lacunes du produit
sportif Tunisien ?
( ) Saisonnalité de l'offre touristique ( )
Rareté de l'offre ( ) Absence de l'offre globale
intégrée
( ) Existence de bcp d'intrus ( ) Médiocrité
du service touristique sportif ( ) Autres à préciser.........
18) Avez-vous des recommandations à faire pour
améliorer le produit touristique sportif Tunisien ?
( ) Oui ( )
Non
Si oui
lesquelles ? ................................................................
19) Y a-t-il d'autres activités qui doivent
être introduites dans l'offre touristique sportive
Tunisienne ?
( ) Oui ( )
Non
Si oui lesquelles ?
..................................................................
20) La perception de la Tunisie a-t-elle changé
après votre visite ? Et correspond- elle à vos
attentes ?
( ) Oui ( ) Non (
) Je suis indifférent
21) Veuillez préciser votre degré de
satisfaction par rapport à l'activité sportive en
Tunisie.
( ) 25% ( ) 50%
( ) 75% ( ) 100% ( ) Autres (à
préciser)
22) Si vous donnez une note sur 20 à votre
séjour en Tunisie ?
......................................................................................................................................................................
Fiche Signalétique :
Sexe : Masculin ( ) Féminin (
)
Age : Moins de 24 ans ( )
Entre 25 et 49 ans ( )
Entre 50 et 69 ans ( )
Plus de 70 ans ( )
Nationalité .......................
Profession........................
Situation familiale : Célibataire ( )
Marié (e) ( )
Nombre d'enfants....................
Questionnaire
rédigé en anglais
This questionnaire is part of a final study thesis and deals
with the tourist's satisfaction of Tunisian touristic sporting offer.
|
1) What is the objective of your stay in
Tunisia?
( ) The sea
( ) Business
( ) Health
( ) Sport
( ) Entertainment and Leisure
( ) Visiting friends and relatives.
( ) Attending a cultural event
( ) Others.......
2) Your stay in Tunisia is part of: ( )
Individual Travel ( ) Package Tour ( ) Business stay ( ) Other
specify ... ... ... ... ... .......
3) Are you traveling alone or accompanied? (
) Alone ( ) with Family
( ) with friends 4) What is the duration of your stay
in Tunisia? ( ) Less than a week ( ) 1-2 weeks ( ) 2-3
weeks ( ) 3-4 weeks ( ) More than 4 week
5) Which sporting activity is practiced?
( ) Fishing ( ) Diving
( ) Hunting ( ) Sailing
( ) Golf ( ) Aquatic
sports
( ) Tennis ( ) Aerial
sports.
( ) Others...........
6) Do you practice sport at home?
( ) Yes ( ) No
If yes, say which sport?..................
As: ( ) Amateur ( ) a professional
7) You practice sports: ( ) Only ( )
Family ( ) With Friends ( ) Other specify ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... .. 9) What are the other destinations that you
take into consideration before choosing Tunisia? ( ) Morocco
( ) Spain ( ) Egypt ( ) Greece (
) Malta ( ) Portugal ( ) Turkey (
) specify other... ... ... ... ...
8) Do You come to Tunisia: ( ) Alone
( ) with Family ( ) With Friends ( ) Other specify ... ... ... ... ...
... ... ... .. 10) What has motivated your choice to come to
Tunisia: () Tourist Brochures () A tourism guide () A travel
agency () Written Advertising () A TV Advertising () Display advertising
() Recommendations of friends () Internet () Other, specify ... ... ...
... ... ... ... ... ..
11) Why did you choose the destination of Tunisia for
your sport stay? Please classify the following according to your
priority.
( ) Price ( ) Proximity/ Nearness ( ) Climate ( )
Security of the country
( ) Availability of the sport ( ) Others.......
12) What is the frequency of your visits?
( ) This is my first visit. ( ) This is my second visit. ( )
This is my third visit.
( ) More than 3 visits.
13) You come back to Tunisia in order to:
( ) To do again same activity as in your previous journey.
( ) Discover other interest centers.
( ) Of others, please mention...........
14) Tunisian sport tourism is known for its:
( ) Low price and bad quality ( ) Accessible price
and medium service
( ) High price and medium service ( ) High price and luxury
service.
( ) If others, mention...........
15) Mention for each proposition your satisfaction
degree:
|
Not satisfied
|
A Little satisfied
|
Neutral
|
Satisfied
|
Very satisfied
|
The hotel personnel is friendly
|
|
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|
|
The hotel room is clean and comfortable
|
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|
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|
|
I find the touristic information accurate
|
|
|
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|
At the restaurant, the choice of menus is wide
|
|
|
|
|
|
The food is clean
|
|
|
|
|
|
The transport from place of dwelling to place of my sport
activity is well assured
|
|
|
|
|
|
The sport fitting up and equipment is new and well-kept
|
|
|
|
|
|
The personnel of the sporting activity is welcoming and
competent
|
|
|
|
|
|
The price of sport prestation is attractive
|
|
|
|
|
|
The sporting service is reliable to the expectations.
|
|
|
|
|
|
16) Are there any failures at the level of the Tunisian
sporting product?
( ) yes ( ) No If yes, which
ones? ...............................................
17) What are negative sides in the Tunisian sporting
product?
( ) Seasoning (timing) of the offer of the touristic product
( ) Scarcity of the offer
( ) Absence of the whole integrated offer ( ) Existence
of many intruders
( ) Mediocrity of sporting tourism service ( ) If others,
please mention..............
18) Do you have some recommendations to improve the
Tunisian sport tourism product?
( ) Yes ( ) No
If yes, which ones?
.....................................
19) Are there other activities which must be
introduced in the Tunisian sport tourism product?
( ) Yes ( ) No If yes,
which ones?.......................................................
20) Has your perception of Tunisia changed after your
visit? And correspond to your expectations? ( ) Yes (
) No ( ) I am indifferent
21) Will you please specify your degree of
satisfaction against the sporting activity?
( ) 25% ( ) 50% ( ) 75% ( )
100% ( ) If others, mention please.......
22) If you have to give a note by 20 to your stay in
Tunisia?
.................................................................................
Signalitic card:
Age: ( ) < 24 years-old ( ) 25- 49
years-old] ( ) 50-69 years-old ( ) 70 years-old
Sex: ( ) F ( ) M
Nationality:
................................................................
Social ad occupational group:
( ) Liberal profession ( ) Senior executive/ director of
company ( ) Civil servant/ official/ middle company ( ) Student (
) Retired ( ) Unemployed person ( ) Others....
Familial situation:
( ) Married ( ) single
Number of children:
...........................................................
Questionnaire
rédigé en allemand
Fragebogen
Dieser Fragebogen ist im Rahmen einer schriftlichen Arbeit des
Studienabschlusses. Der Gegenstand dieser Studie ist, die Zufriedenheit der
Touristen im Bezug auf das für Touristen bestimmte sportliche Angebot in
Tunesien.
Wir bitten Sie herzlichst diesen anonymen Fragebogen
auszufüllen, um uns bei dieser Studie behilflich zu sein. Wir versichern
Ihnen, dass wir mit den gesammelten Informationen vertraulich umgehen.
Herzlichen Dank für Ihre
Unterstützung
1) Aus welchen Gründen bereisen Sie Tunesien? (Bei
mehreren Antworten, bitte je nach Wichtigkeit ordnen.)
( ) Strand und Meer
( ) Geschäfte
( ) Gesundheit
( ) Besuch von Verwandten oder Freunden
( ) Bildungsreise und Kultur
( ) Unterhaltung/Freizeit
( ) Sport
( ) Anderes, bitte genauer angeben
............................
2) Ihr Aufenthalt in Tunesien ist im Rahmen
einer:
( ) Individuellen Reise
( ) Organisierten Reise
( ) Geschäftsreise
3) Reisen Sie allein oder in
Begleitung ?
( ) Allein ( ) Mit der Familie /mit
Freunden
4) Ihre Aufenthaltsdauer beträgt:
( ) Weniger al seine Woche
( ) 1-2 Wochen
( ) 2-3 Wochen
( ) 3-4 Wochen
( ) Mehr als 4 Wochen
5) Welche sportlichen Aktivitäten haben Sie in
Tunesien ausgeübt?
( )Angeln ( )
Segeln
( ) Jagd (
) Sporttauchen
( ) Golf (
) Luftsport
( ) Tennis ( )
Wassersport
( ) Anderes, bitte genauer angeben
............................
6) Sind Sie es gewohnt in Ihrer Heimat Sport zu
treiben?
( ) Ja ( ) Nein ( ) Manchmal
Wenn ja, welche Sportart betreiben
Sie..........................
Als : ( ) Amateur ( )
Profi
7) Betreiben Sie Ihre sportlichen
Aktivitäten
( ) Allein ( ) mit der Familie
( ) mit Freunden
Anderes, bitte genauer
angeben.....................................
8) Bereisen Sie Tunesien
( ) Alleine
( ) mit der Familie
( ) mit Freunden
9) Welche anderen Länder standen noch als
Reiseziel zur Auswahl?
( ) Marokko ( )
Spanien
( ) Ägypten (
) Griechenland
( ) Malta ( )
Portugal
( ) Die Türkei (
) Anderes, bitte genauer angeben ................
10) Was hat Ihre Wahl beeinflusst?
( ) Touristen Broschüren ( )
Reiseleiter
( ) Das Reisebüro ( )
Schriftliche Werbung
( ) Werbung im Fernsehen ( ) Ein
Werbeplakat
( ) Die Empfehlungen Ihrer Freunde ( ) Internet
( ) Anderes, bitte genauer angeben..........................
11) Welches waren die ausschlaggebenden Faktoren für
diese Wahl?
( ) Der Preis ( )
Die Varietät an sportlichen Angeboten
( ) Die geographische Nähe ( ) Die
politische Stabilität
( ) Das Klima ( )
Anderes, bitte genauer angeben ...................
12)Wie oft haben Sie Tunesien schon bereist (diese Reise
eingeschlossen)?
( ) 1 mal (
) 3 mal
( ) 2 mal (
) 4 mal und mehr
13) Haben Sie vor Tunesien wieder zu
bereisen?
( ) Ja
( ) Nein
Wenn ja, um :
( ) die gleichen Aktivitäten zu betreiben
( ) andere Interessen zu entdecken
( ) Anderes, bitte genauer angeben.........
14) Sport Tourismus in Tunesien ist bekannt für
seine :
( ) Niedrigen Preise und schlechte Erzeugnissoortimente
( ) Wunderbaren Preise und mittelmässigen Dienstleistungen
( ) Hohen Preise und mittelmässigen Dienstleistungen
( ) Hohen Preise und sehr gute Dienstleistungen
( ) Anderes, bitte genauer erläutern
..........................
15) Bitte geben Sie eine Note von 1 bis 5, je nach dem
Niveau Ihrer Zufriedenheit in den folgenden Dienstleistungen.
|
1
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2
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3
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4
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5
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Der Empfang am Hotel
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Sauberkeit des Zimmers
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Verfügbarkeit über touristischen
Informationen
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Die Auswahl an Menüs in den Restaurants
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Hygiene in den Restaurants
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Verfügbarkeit des Verkehrsverbindungen
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Verfügbarkeit an Sportgeräten
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Die Qualität der Instandhaltung der
Sportgeräte
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Kompetenz des Personals in den
Sportaustragungsstätten
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Die Sprachkenntnisse des Personals in den
Sportaustragungsstätten
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Die Preise des sportlichen Services
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In wie fern entspricht die Sportdienstleistung Ihren
Erwartungen
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16) Welche Mängel gibt es Ihrer Meinung nach am
tunesischen Sportprodukt?
..................................................................................................................
17) was fehlt dem sportlichen Produkt in
Tunesien ?
( ) Saison bedingte Angebote fürs tourismus
Produkt
( ) Mangel an Angebote
( ) Abwesenheit der global-integrierten Angebote
( ) Existens von vielen ungebetenen
Gästen
( )Dürftigkeit der sportlichen Dienstleistungen im
Tourismus.
( ) Anderes, bitte näher
erläutern............
18) Haben Sie Empfehlungen für die Verbesserung des
sportlichen Touristen Produkts in Tunesien ?
( ) Ja (
) Nein
Wenn ja, welche ?
......................................................................................
20) Hat sich Ihre Vorstellung vom Land nach Ihrem
Aufenthalt geändert?
und entspricht diese Vorstellung Ihren
Erwartungen?
( ) Ja ( ) Nein ( ) es ist
mir gleichgültig
21) In wie fern sind mit den hier vorhandenen sportlichen
Aktivitäten zufrieden?
( ) 25 % ( )
50 % ( ) 75%
( ) 100%
Anderes, bitte genauer
angeben...................... ..
22) Welche Note von 20 würden Sie Ihren
Tunesien-Aufenthalt geben?
..................................................................................
Zivilstand :
Geschlecht : Männlich ( )
Weiblich ( )
Alter : Unter 24 Jahre ( )
Zwischen 25 und 49 Jahre ( )
Zwischen 50 et 69 Jahre ( )
Alter als 70 Jahre ( )
Nationalität .......................
Beruf................................
Familienstand: Ledig ( ) Verheiratet ( ) Geschieden (
) Verwitwet ( )
Anzahl der Kinder: .................................
Résultats SPSS
Tableaux des
fréquences
Tableaux croisés
Age * Nationalité
Age * Sexe
Âge * Degré de satisfaction
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
2
Dédicaces Anouar
3
Dédicaces Sami
4
Introduction générale
7
Chapitre premier : Le tourisme
sportif : évolution et essais de définitions
11
Introduction
11
Section 1 : L'évolution du
sport et des loisirs sportifs
13
I. Débat historiographique
14
II. La conversion du sport
16
III. La place du sport dans les loisirs
18
[1] La part des activités sportives
dans les loisirs quotidiens : Cas de la France
18
[2] L'évolution du sport et des
loisirs sportifs
19
IV. L'économie de sports de
loisirs
19
Section 2 : Le tourisme :
définition et évolution
22
I. Histoire du tourisme
22
II. Définition
24
III. Évolution du tourisme
26
[1] Du tourisme élitiste au tourisme
de masse (1800-1950)
26
[2] Le tourisme de masse
27
[3] Le tourisme durable
28
[4] Évolutions récentes
29
Section 3 : Le tourisme sportif :
Une identification encours
31
I. Le tourisme sportif : besoin d'une
définition
34
II. Les figures du tourisme sportif
37
Conclusion
39
Chapitre deuxième : Cadre
théorique de l'étude du comportement des consommateurs du
tourisme sportif et analyse de la satisfaction
40
Introduction
40
Section 1 : Les modèles
courants d'analyse des consommateurs de tourisme sportif
41
I. L'historique des modèles d'analyse
des touristes
41
[1] Les modèles d'étude «
géographique » de la demande touristique
42
a) Première approche par la structure
spatiale : le lieu ou la destination
42
b) Deuxième approche par les
espaces-temps des loisirs
48
II. Les modèles d'étude «
comportemental » de la demande touristique
49
[1] L'approche du tourisme par les
psychosociologues
50
[2] L'approche du touriste en comportement
du consommateur
53
a) Les modèles de base du
comportement du touriste
53
b) Les voies de recherche en comportement du
touriste
55
Section 2 : La satisfaction de la
clientèle
58
I. Le concept de satisfaction :
définition et distinctions
59
[1] Distinction entre les construits «
satisfaction » et « émotion »
59
[2] Distinction entre les construits «
satisfaction » et « attitude »
60
[3] Distinction entre les construits «
satisfaction » et « qualité du service »
60
II. Les déterminants de la
satisfaction
61
[1] Le processus cognitif
61
a) Le modèle de disconfirmation des
attentes
61
b) Les autres standards de comparaison
61
III. Les réactions
émotionnelles comme antécédents à la
satisfaction
62
IV. Les conséquences de la
satisfaction et de l'insatisfaction
63
[1] Le comportement de réclamation
(complaint behavior)
63
[2] La fidélité
63
[3] Le bouche à oreille positif ou
négatif
64
a) La relation entre l'insatisfaction et le
bouche à oreille négatif
64
b) La relation entre la satisfaction et la
bouche à oreille positif
65
Conclusion
66
Chapitre troisième :
Dépouillement du questionnaire et interprétation des
résultats
67
Introduction
67
Section 1 : Cadre
méthodologique de la recherche
68
I. Les orientations de la recherche :
délimitation de la problématique, fixation des objectifs et
formulation des hypothèses
68
[1] Délimitation de la
problématique, fixation des objectifs
68
[2] La formulation des hypothèses
68
II. La méthodologie de la
recherche
69
[1] Détermination de la
procédure d'échantillonnage
69
a) La définition de la population
à étudier
69
b) Le choix de la méthode
d'échantillonnage
69
c) Le choix de la taille
d'échantillon
69
d) Le choix de la région de
l'enquête
69
[2] L'élaboration du
questionnaire
70
a) La formulation des questions
70
b) Le contenu du questionnaire
71
[3] Administration du questionnaire
71
a) Le mode d'administration
71
b) Test et codification du questionnaire
72
[4] Les méthodes d'analyse des
données
73
a) Les tris simples
73
b) Les tris croisés
73
Section 2 : Résultats &
analyses des caractéristiques des touristes sportifs ayant choisi la
destination Tunisie pour la pratique du sport
73
I. Analyse des caractéristiques
sociodémographiques de l'échantillon
74
[1] L'âge
74
[2] Le genre
75
[3] La nationalité
75
[4] La catégorie
socioprofessionnelle
76
[5] Synthèse
76
II. Analyse des caractéristiques du
touriste sportif
76
[1] Profil du touriste sportif
77
[2] Les motivations de voyage du touriste
sportif
78
[3] Activités sportives
pratiquées par les touristes
79
[4] Autres résultats
79
a) Les déterminants du choix de la
destination Tunisie
79
b) La Tunisie face aux autres destinations
touristiques sportives
80
c) Visites en Tunisie : nombre de
visites et voeux de retour
81
d) Réputation du tourisme sportif
tunisien
82
III. Analyse des éléments de
la satisfaction
82
[1] La satisfaction des touristes à
l'égard des prestations touristiques :
83
[2] La satisfaction des touristes à
l'égard des prestations touristiques sportives
85
a) Analyse du degré de satisfaction
à l'égard de la disponibilité des installations et
équipements sportifs
85
b) Relation entre le degré de
satisfaction et l'état des équipements sportifs
86
c) Relation entre le degré de
satisfaction et la compétence du personnel
87
d) Relation entre le degré de
satisfaction et les prix des prestations sportives
88
[3] Les déterminants de la
satisfaction globale
89
a) La relation entre le sexe et la
satisfaction
89
b) La relation entre la CSP et la
satisfaction
89
c) La relation entre l'âge et la
satisfaction
90
[4] Les lacunes au niveau du produit sportif
tunisien
90
a) Analyse des défaillances
perçues par les touristes sportifs
90
b) La satisfaction globale des touristes
séjournant en Tunisie
92
Relation entre le degré de satisfaction et
la promesse de retour
93
[5] Recommandations
93
Section 4: La validation des
hypothèses
95
Conclusion
96
Conclusion générale
97
Limites de la recherche
100
Voies futures de recherche
100
Bibliographie
101
Table des illustrations
104
Liste des tableaux
104
Liste des figures
104
Annexes
106
Questionnaire rédigé en
français
106
Questionnaire rédigé en
anglais
110
Questionnaire rédigé en
allemand
114
Résultats SPSS
119
Tableaux des fréquences
119
Tableaux croisés
125
Table des matières
128
* 1 Organisation Mondiale du
Tourisme, 2000, Faits saillants 2000, 2ème édition,
Août 2000,
O. M. T Madrid, 28p, p 1.
* 2 Organisation Mondiale du
Tourisme, 1999, Tourisme, horizon 2020,
Résumé (édition mise à jour), Décembre
1999, 48 p, p3.
* 3 VU MANH C.,
2007, Tourisme, croissance et intégration
dans l'économie mondiale : les apports du concept de
développement durable, Thèse de Doctorat en Sciences
Économiques, Université du sud Toulon-Var.
* 4 Pigeassou C.,
2000, Le tourisme sportif : Cadre d'analyse et contexte :
L'exemple de la France, Université de Montpellier
1.
* 5 Hubscher R.,
1992, L'histoire en mouvements, Paris, Armand Colin, p.58
* 6 Dauzat A.,
1971, Nouveau dictionnaire étymologique et historique,
Paris, Larousse, p.709
* 7 Mehl J.M.,
1990, Les jeux au royaume de France du XIIIe au
début du XVIe siècle, Paris, Fayard,
recense les 218 sports et jeux pratiqués par Gargantua (p.493-495)
* 8 Lyotard P.,Histoire
du sport, cours de 1999-2000, Université de Montpellier,
chapitre 1, b.
* 9 Decker W. et
Thuillier J. P., 2004, Le sport dans l'Antiquité.
Égypte, Grèce, Rome, Éditions A&J Picard.
* 10 Lyotard P.,
Histoire du sport, cours de 1999-2000, Université de
Montpellier, chapitre 1, b.
* 11 Revue STAPS, n°65,
ISSN 0247-106X, page 97 à 109, 2003-2004.
* 12 Defrance J.,
1987, Comment interpréter l'évolution des pratiques
sportives ?, Esprit, p139-147.
* 13 Pociello C.,
1995, Les cultures sportives, pratiques, représentations et
mythes sportifs, PUF.
* 14 INSEE, Enquête
emploi du temps, Rapport, 1998-1999.
* 15 Defrance J.,
1987, Comment interpréter l'évolution des pratiques
sportives ?, Esprit, p139-147.
* 16 CREDOC, 2002,
Conditions de vie et aspirations des français, Enquête,
Paris.
* 17 Tribou G., 2000, La
demande des services sportifs : identification et segmentation, Revue
européenne de management du sport, p 8-15.
* 18 Organisation Mondiale
du Tourisme, (2000), « Faits saillants 2000 », 2ème
édition, Août 2000,
O. M. T Madrid, 28p, p 1.
* 19 Boyer M.,
1972, Le Tourisme, Le Seuil, coll. Peuples et
société, 1re édition.
* 20 Pearce D.,
1993, Géographie du Tourisme, Nathan université.
* 21 Bouchet et
Lebrun A-M, 2001, L'expérience de consommation de tourisme
sportif de pleine nature, actes du colloque l'observation des sports de
pleine nature- Quelles méthodes, quels outils, quels
résultats ?, Valence, Novembre 2001.
* 22 Pigeassou C., 1997,
Sport et tourisme : L'émergence du sport dans l'offre
touristique. Entre passion et raison, les Cahiers Espace.
* 23 Définition de
l'OMT
* 24 Bouchet et
Lebrun A-M, 2001, L'expérience de consommation de
tourisme sportif de pleine nature, actes du colloque l'observation des
sports de pleine nature- Quelles méthodes, quels outils, quels
résultats ?, Valence, Novembre 2001.
* 25 Bouchet et
Lebrun A-M, 2001, L'expérience de consommation de
tourisme sportif de pleine nature, actes du colloque l'observation des
sports de pleine nature- Quelles méthodes, quels outils, quels
résultats ?, Valence, Novembre 2001.
* 26 Pigeassou C.,
1997, Sport et tourisme : L'émergence du sport dans
l'offre touristique. Entre passion et raison, les Cahiers Espace, 52, p
15-24.
* 27 Bouchet P. et Lebrun A.
M., 2009, Management du tourisme sportif, Presses Universitaires
de Rennes.
* 28 Pigeassou C.,
2004, Le tourisme sportif : Une réalité sociale aux
contours incertains, Presses universitaires du Septentrion.
* 29 Bouchet et
Lebrun A-M, 2001, L'expérience de consommation de
tourisme sportif de pleine nature, actes du colloque l'observation des
sports de pleine nature- Quelles méthodes, quels outils, quels
résultats ?, Valence, Novembre 2001.
* 30 Op. cit.
* 31 Bouchet et
Lebrun A-M, 2001, L'expérience de consommation de
tourisme sportif de pleine nature, actes du colloque l'observation
des sports de pleine nature- Quelles méthodes, quels outils, quels
résultats ?, Valence, Novembre 2001.
* 32 Op. Cit.
* 33 Op. Cit.
* 34 Op. Cit.
* 35 Bouchet P. et Lebrun A.
M., 2009, Management du tourisme sportif, Presses Universitaires
de Rennes.
* 36 Bouchet P. et Lebrun A.
M., 2009, Management du tourisme sportif , Presses
Universitaires de Rennes.
* 37 Duhamel P. et Sacareau
I., 1998, Le tourisme dans le monde , Paris, Armand
Colin.
* 38 Knafou R.,
1997, Atlas de France, Tourisme et Loisirs Reclus , Paris,
La Documentation française.
* 39 Op. cit.
* 40 Bouchet P. et Lebrun A.
M., 2009, Management du tourisme sportif, Presses Universitaires
de Rennes.
* 41 Hazebrouck J.M.,
1999, Management des projets de tourisme et de loisirs, Québec,
Gaëtan Morin.
* 42 Gaëtan Morin,
Cité in Hazebrouck J.M., 1999, Management des projets de tourisme et
de loisirs, Québec.
* 43 OP. CIT.
* 44 Op. Cit.
* 45 Op. Cit.
* 46 Pigeassou C., 1997,
Sport et tourisme : L'émergence du sport dans l'offre
touristique. Entre passion et raison, les Cahiers Espace.
* 47 Op. Cit.
* 48 Chazaud P., 2004,
Management du tourisme et des loisirs sportifs, Presses Universitaires
du Sport, 350 pages, Voiron.
* 49 Op. Cit.
* 50 Op. Cit.
* 51 Chazaud P., 2004,
Management du tourisme et des loisirs sportifs, Presses Universitaires
du Sport, 350 pages, Voiron.
* 52 Kotler P. et Dubois B.,
1993, Satisfaire la clientèle à travers la qualité,
le service et la valeur, RFM n°144 -145.
* 53 Op. cit.
* 54 Louppe A. et Bon J.,
1980, Marketing des services publics, Edition organisation, P24.
* 55 Kotler P. et Dubois B.,
1993, Satisfaire la clientèle à travers la qualité,
le service et la valeur, RFM n°144 -145.
* 56 Vanhamme J., 2002,
la satisfaction des consommateurs spécifique à une
transaction : définition, antécédents, mesures et
modes, RAM, vol 17, n°2.
* 57 Vanhamme J., 2002,
la satisfaction des consommateurs spécifique à une
transaction : définition, antécédents, mesures et
modes, RAM, vol 17, n°2.
* 58 Bachelet
(1992), La satisfaction des consommateurs, état de recherche, RFM
n°144 -145
* 59 P. Kotler et B. Dubois,
Satisfaire la clientèle à travers la qualité, le service
et la valeur, RFM n°144 -145
|