Philanthropie et développement local à Yaoundé. Cas des associations des quartiers Melen 4 et Melen 8 Onana Meuble( Télécharger le fichier original )par Chrysleine Chantale KAMGA KAMGA Université de Yaoundé II - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion urbaine 2008 |
SECTION 2 : ASPECTS SOCIOECONOMIQUES DE MELEN 4 ET MELEN 8 OMAvec la crise économique ambiante, la fonction publique recrute peu. Raison pour laquelle plusieurs personnes s'auto-emploient, afin de subvenir à leurs besoins de première nécessité. I- LES ACTIVITES ECONOMIQUES DE MELEN 4De nombreuses activités génératrices de revenus s'exercent dans le quartier. Elles peuvent être regroupées en deux catégories : Les activités commerciales et, les activités artisanales. 1 - LES ACTIVITES COMMERCIALESLe petit commerce est l'activité dominante dans le quartier. On part de la vendeuse des beignets au petit boutiquier en passant par la tenancière d'une gargote ou d'un call-box. Généralement leur bureau ou entreprise n'est rien d'autre qu'une petite tablette posée devant la cour ou en bordure d'une piste sur laquelle, par ailleurs, ils exposent des produits de premiers nécessité : piments, savons, tomates, pétrole, sucre, cigarettes, pain huiles, etc. Il peut également s'agir d'un sac ou plastique étalé à même le sol sans soin particulier et sur lequel sont exposées les marchandises de toutes sortes telles les vêtements, les chaussures... Les activités s'exercent de jour comme de nuit. Certaines activités sont exercées par des femmes d'autres par des hommes. Les activités de femmes, par exemple, comprennent entre autres : - La vente des beignets avec la bouillie et le haricot. Elle se fait généralement le matin ou le soir, en particulier lorsqu'il ne fait pas chaud, les femmes préfèrent le plus souvent les faire sur place, afin que les clients les mangent encore chauds. Cependant il y a des enfants qui se baladent avec des seaux de beignets sur la tête, ces enfants peuvent venir de partout. - La vente des fruits Elle se fait dans la journée. Les fruits généralement exposés sont la banane mure, la pomme, les oranges, la papaye, les avocats. - Le poisson braisé Certaines exercent cette activité, le jour d'autres la nuit. Elles se placent généralement à coté des bars ou autres endroits de forte concentration humaine afin d'accueillir beaucoup de personnes venues se rafraîchir. - La grillade de plantain, du macabo, du maïs et des prunes Ces femmes permettent à plusieurs individus de calmer leur famine en attendant un repas plus lourd. - La vente de la nourriture, etc. En fait, il s'agit d'un ensemble de petits boulots ou petites activités informelles et dont le but est d'assurer la survie de ceux qui les pratiquent. Les activités ne permettent pas forcément une accumulation, à proprement parler du capital, pouvant générer ensuite le passage à une exploitation « moderne »44(*). Dans le quartier, on retrouve beaucoup d'étudiants. Très souvent, ces derniers n'ont pas les moyens ni le temps de se faire la cuisine. Ils se rabattent donc auprès de ces mamans pour se nourrir. Ils ne sont cependant pas les seuls à s'approvisionner ainsi auprès de ces vendeuses. Puisqu'en effet, même les clients des bars voisins ont coutume de d'y servir. Les activités des hommes sont également nombreuses et permettent surtout, là encore, de survivre. On y recense, entre autres fournitures de produits et prestations comme : -La viande braisée Pendant que les femmes braisent le poisson, les hommes braisent la viande de porc ou du poulet ou autres viandes encore. Leurs clients viennent de partout et emportent souvent à domicile. -La vente des médicaments (produits pharmaceutiques) Malgré le danger que l'on court en achetant les remèdes en bordure de la route, ce commerce reste florissant, car les populations sont démunies. -La vente des produits de l'alimentation et de quincaillerie porte sur tout. Ceci concerne particulièrement les produits de premières nécessités. -La vente de boisson Melen 4 est un quartier très brouillant dans la soirée, raison pour laquelle les propriétaires des bars ne sont jamais en repos... * 44 On peut aussi voir, sur ce sujet du secteur informel, G. Nihan, E. Demol et Bodo Tabi (1979) : Le secteur non- structuré moderne de Yaoundé, OIT, Genève. Mais également G. Nihan (1980) ; le secteur non-structuré moderne : signification, aire d'extension du concept et application expérimentale, Revue Tiers-monde, n° 82, Paris. |
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