c) ASSURER UNE COLLECTE ET UN TRANSPORT SUR
Si l'on veut tirer les avantages du tri à la source, il
faudrait des systèmes sûrs internes et externes de collecte et de
transport des déchets. Si les déchets triés sur place
doivent être mélangés par les travailleurs au moment de
leur collecte, ou si un hôpital se donne beaucoup de mal pour
séparer ces déchets et qu'au niveau de la décharge
municipale, on les mélange de nouveau, le problème demeure. Les
travailleurs quant à eux sont protégés mais le mal
causé à l'environnement et qu public est toujours le même.
Il faudrait aussi que les inquiétudes des administrateurs des
hôpitaux et des officiels municipaux quant à la
réutilisation des appareils médicaux, conteneurs et autres
équipements, soient prises en compte dans tout projet de gestion des
déchets. Il suffit pour vérifier le bien fondé de ces
inquiétudes de parcourir les rues pour constater que des gants en latex
ou de cidex usagé ( un désinfectant considéré aux
USA comme pesticide), des récipients servant à retenir de l'eau
pour faire du thé, sont revendus. Alors seulement on comprendra le
risque que présentent les décharges peu sûres. Il faut
signaler aussi la pratique qui consiste à nettoyer et revendre
seringues, aiguilles, ampoules et flacons.
d)RETRAITER LES STOCKS A TRAVERS LES FORMATION ET LES
EQUIPEMENTS
La science du retraitement de l'équipement et des
matériels pour une réutilisation dans les unités
médicales est assez bien implantée dans des pays tels que l'Inde
et mérite d'être appuyée. Les associations de
professionnels de soins de santé doivent être encouragées
à soutenir fermement une réutilisation judicieuse des
matériels. Elles doivent aussi commencer à arrêter des
normes pour le retraitement. Le maintien de cet effort à
l'intérieur des hôpitaux donnera des produits de qualité et
découragera l'achat d'objets jetables.
Les produits à usage unique sont chers, ils augmentent
la production de déchets et ne contribuent pas nécessairement
à une diminution des taux d'infection dans les hôpitaux.
e) INVESTIR POUR UN TRAITEMENT EN MATIERE DE DECHETS
MEDICAUX ET DE TECHNOLOGIES DE DECHARGES
L'incinération en masse des déchets hospitaliers
ne réduira pas les risques encourus par les travailleurs. Au contraire,
la menace pour la santé publique est plus grande avec la présence
dans l'air de mercure et d'autres métaux lourds, ou encore de dioxines
et furanes provenant de la combustion de plastiques, tels que le PVC, de plus
en plus utilisés dans l'empaquetage médical.
D'autres techniques de traitement des déchets, comme
l'autoclave, les micro-ondes et la désinfection chimique,
présentent moins de risques pour le traitement des déchets.
Le choix des technologies de traitement doit être fait
en ayant une bonne connaissance du flux de déchets à gérer
et l'objectif visé à travers le traitement. Si la technologie
doit être écologiquement sûre, alors le flux des
déchets doit être traité (désinfecté) sans
générer des sous-produits dangereux. L'incinération peut
être considérée comme une technologie qui donne dans
« l'exagération ».
Des normes nationales en matière de technologies de
traitement doivent être arrêtées et il n'y a aucune raison
pour qu'un pays ait des normes moins rigoureuses que celles en vigueurs aux USA
ou en Europe.
|