3. La sensibilité des plantes au
stress salin :
3.1. Classification des plantes selon leur tolérance
à la salinité :
Graphique 1 : Production de
biomasse de différents groupes de plantes suivant la salinité
La résistance d'une plante à la salinité
s'exprime par sa capacité à survivre et à produire dans
desconditions de stress salin.Cependant, les plantes ne sont pas égales
face au stress salinSuivant leur production de biomasse en présence de
sel, quatre grandes tendances ont étédiscernées.
Le graphique 1, est adapté par HAGEMEYER
(1996), présente la production de biomasse de différents
groupes de plantes suivant la salinité.
A. Les Halophytes vraies, dont la production de biomasse est
stimulée par la présence de sel. Ces plantes présentent
des adaptations poussées et sont naturellement favorisées par ces
conditions : Salicornea europaea, Suada maritima...
B. Les Halophytes facultatives, montrant une
légère augmentation de la biomasse à des teneurs faibles
en sel : Plantago maritima, Aster tripolium...
C. Les Non-Halophytes résistantes, supportant de
faibles concentrations en sel : Hordeum sp. ...
D. Les Glycophytes ou Halophobes, sensibles à la
présence de sel : Phaseolus vulgaris, Glycine max
ALLAOUI A. (2006)a montré que la
grande majorité de stress salins est provoquée par des sels de
Na, particulièrement le NaCl.De ce fait, les termes halophytes et
glycophytes font essentiellement référence aux
stressprovoqués par un excès de Na+ (plus exactement, on devrait
parler de plantes natrophyles ounatrophobes). Une plante halophyle obligatoire
ne peut pas se développer sans un excès de selalors qu'une plante
halophyle facultative se développera normalement dans des conditions
nonstressantes. À l'inverse, une plante glycophyle obligatoire ne se
développera jamais enprésence d'un excès de sels
(LEVITT, 1980). Les plantes peuvent être
regroupées dans des classesde tolérance tel que décrit
dans BRADY et WEIL (2002) : dans chaque classe,
désignée par unniveau de tolérance (sensibles à
tolérantes) et de salinité (CE de 2 à 12 dS
m-1) sontregroupées les espèces dont la croissance est
réduite de moins de 10%.
Ainsi, il a été démontré que les
plantes supérieures, incluant glyco- et halophytes, n'ont pas
unmétabolisme tolérant aux excès de sel même si
certains organismes montrent une bonnecroissance dans l'eau de mer
(FLOWERS 1972, GREENWAY ET OSMOND 1972). L'avantageessentiel
des halophytes sur les glycophytes réside dans la gestion des ions en
excès dansl'organisme.
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