II.9. La structure des
dépenses publiques.
La
nomenclature du FMI regroupe toutes les dépenses de l'Etat dans le poste
qu'on nomme souvent les dépenses et les prêts moins les
recouvrement. Dans cette rubrique on se basera sur les dépenses
effectuées par l'Etat qui sont divisées en deux parties :
une partie financée par les ressources internes c'est a dire sur les
recettes propres de l'Etat et sur les crédits intérieurs et une
autre partie financée par les ressources externes (sur les
crédits, aides et les dons).
Tableau 4: Situation de
dépenses de l'Etat de 1985 à 1990 (en millions de frw)
Année
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
Dépenses totales
|
23475
|
25551
|
29889
|
30455
|
26696
|
36025
|
Dépenses courantes
|
17491
|
19657
|
24107
|
24303
|
21889
|
31313
|
Dépenses en capital
|
5984
|
5894
|
5782
|
6152
|
4807
|
4712
|
Source : - MINIPLAN : Rapport
annuel 1990.
Graphique 1: Evolution de
dépenses de l'Etat de 1985 à 1990 en millions de francs
rwandais.
Source : élaboré par nous
- même à partir du tableau 4.
Le tableau et le graphique ci- dessus montrent que les
dépenses courantes ont largement augmenté durant la
période de 1985 suite aux traitements des salaires, les autres achats
des biens et services se sont accrus d'une façon régulière
jusqu'en 1988. Ils ont chuté vers des années 1989 à cause
des mesures de redressement économique adoptées durant cette
même année. Toute fois ils sont atteint un niveau
élevé en 1990 (ceci peut être a cause des achats des
équipements militaires occasionnés par la guerre d'octobre 1990)
et par conséquent on peut considérer ces achats comme les
dépenses prioritaires de l'Etat. Ainsi les versements des
intérêts s'est apparu augmenté par rapport aux autres
dépenses ce qui provient de l'évolution de l'endettement de
l'Etat. Vu la stagnation, voire la diminution des dépenses en capital
financées par les ressources nationales, il est évident que les
moyens de l'extérieur ont joué un rôle toujours croissant
dans la formation brute de capital fixe de l'Etat. Donc on peut confirmer qu'il
y a une évolution des investissements financés par des
crédits et dons de l'étranger d'ou cela nous amante à
dire que les interventions étrangères jouent un rôle non
négligeable dans la FBCF de l'Etat. Il est de préciser que les
dépenses courantes financées par l'extérieur comprennent
des salaires des expatriés financés par l'assistance technique.
Elles sont suivies des fluctuations marquées entre 1980 et 1990.
Tableau 5: Structure des
dépenses (1991-1994) en milliards de Frw
Désignation
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
Dépenses totales
|
52.7
|
65.8
|
67.1
|
26.6
|
Dépenses courantes
|
35.9
|
45.8
|
43.5
|
22.2
|
Dépenses en capital
|
16.8
|
20.0
|
23.6
|
4.4
|
Source : - BNR, bulletin statistique no 16,
juillet ,1997.
Graphique 2: Evolution de
dépenses de l'Etat de 1991 à 1994 en Millions de
Frw
Source : élaboré par nous
- même à partir du tableau 5
En nous referant sur le tableau 5 et le graphique 2, nous
remarquons que, vers les années 1991 à 1992, il y a une
évolution croissante des dépenses totales de l'Etat avec une
proportion plus grande des dépenses courantes par rapport aux
dépenses en capital. C'est donc l'inverse qui constitue notre souhait
ardent de promouvoir les investissements dans les pays et par voie de
conséquence la croissance économique en
générale.
Tableau 6: Structure des
dépenses de l'Etat (1995-2004) (en milliards de frw)
Désignation
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Dépenses totales
|
70.7
|
91.6
|
109.6
|
117.4
|
127.5
|
133.6
|
11.1
|
192.8
|
212.3
|
253.3
|
En % du PIB
|
21.0
|
21.5
|
19.5
|
18.7
|
20.1
|
19.6
|
20.7
|
23.6
|
22.6
|
24.2
|
Dépenses courantes
|
42.1
|
55.7
|
64.0
|
75.3
|
87.1
|
89.6
|
108.8
|
134.3
|
161.2
|
163.8
|
En % du PIB
|
12.5
|
13. o
|
11.3
|
12.0
|
13.7
|
13.1
|
14.9
|
16.4
|
17.2
|
15.6
|
Dépenses en capital
|
28.6
|
35.8
|
46.2
|
42.2
|
40.8
|
43.5
|
41.7
|
57.9
|
51.1
|
89.5
|
En % du PIB
|
8.4
|
8.3
|
8.2
|
6.7
|
5.9
|
6.3
|
5.7
|
7.0
|
6.0
|
8.5
|
PIB nominal
|
336.5
|
426.2
|
563.4
|
627.3
|
631.7
|
681.4
|
727.8
|
815.8
|
939.7
|
1047 .7
|
Source : BNR : rapport sur
évolution économique et financière 2004.
Compte tenu du tableau ci-dessus, nous remarquons une
évolution des dépenses totales au budget de l'Etat, de 1995
à 1997, les dépenses en capital ont évolué
positivement. Durant la période de 1995 à 1999, les
dépenses du gouvernement ont augmenté rapidement pour
répondre à toute sorte d'urgence du pays. En 1995, les
dépenses totales étaient chiffrées à environ 21.0%
du PIB, en 1996 celle-ci ont augmenté jusqu'à atteindre 21.5% du
PIB. En 1997 et 1998 elles ont diminué et représentaient
respectivement 19.5% et 18.7% avant de remonter à 20.1 du PIB en 1999.
L'augmentation des dépenses était principalement due à la
révision à la hausse du salaire des fonctionnaires. La
mobilisation des ressources internes, l'apport des créditeurs
bilatéraux et des agences multilatérales ont permis au
gouvernement d'augmenter et de contenir des pressions inflationnistes de 1995
à 1998. Les dépenses courantes en 1998 étaient de 75.3
milliards de frw, soit un écart de 8 milliards de frw par rapport aux
projections. Cet écart s'explique par le faible niveau des
dépenses au niveau de la fonction publique suite à la compression
de 2850 des agents non qualifiés et 3500 enseignants non
qualifiés.
La politique est de maintenir les dépenses courantes a
environ 13% du PIB. Mais pendant la période de 2000 et 2001, elles ont
augmenté pour les programmes prioritaire s tout en maintenant les
salaires à environ 5% du PIB. Les programmes de dépenses
continueront également à donner une grande priorité aux
dépenses relatives au secteur social et aux dépenses
exceptionnels relevant du programme de transition. Tels que la
réintégration des réfugies, assistance aux victimes,
démobilisation, réintégration des militaires,
établissement des institutions de gestion. Durant la période de
2001 on assiste à une politique d'augmentation de réduction de
la pauvreté qui est basé sur les résultats de
l'étude sur les dépenses du secteur social et les consultations
avec les bailleurs. en 2002, la ligne des objectifs à moyen terme du
gouvernement et de vision 2020, beaucoup des mesures ont été
reflété comme la politique de bonne gouvernance et FRSP comme le
développement rural et la transformation de l'agriculture, le
développement des ressources humaines, réforme du secteur
financier. En 2003, la politique économique est de diminuer la
dépendance excessive des fonds des donateurs, assurer encore la
maîtrise de la dette, maintenir la stabilité
macroéconomique et commencer à mettre en place les conditions
pour une éventuelle intégration du Rwanda dans les marchés
internationaux des capitaux. Au cours de l'année 2003 le gouvernement a
bien respecté le programme prévu par le FMI sur le plafond des
dépenses prioritaires qui totalisent un montant de 63.2 milliards contre
60.1 milliards que prévu par le FMI. En 2004, en raison de
problème énergique, l'Eta a décidé d'acheter des
moteurs qui peuvent faciliter en cas de nécessite ou de pénurie
électrique comme ceci a été observé et
constaté durant cette période.
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