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Analyse du déséquilibre économique au Rwanda.

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par Jean Paul NIYONILINGIYE
Université libre de Kigali Rwanda - Licence en économie 2006
  

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II.9. La structure des dépenses publiques.

La nomenclature du FMI regroupe toutes les dépenses de l'Etat dans le poste qu'on nomme souvent les dépenses et les prêts moins les recouvrement. Dans cette rubrique on se basera sur les dépenses effectuées par l'Etat qui sont divisées en deux parties : une partie financée par les ressources internes c'est a dire sur les recettes propres de l'Etat et sur les crédits intérieurs et une autre partie financée par les ressources externes (sur les crédits, aides et les dons).

Tableau 4: Situation de dépenses de l'Etat de 1985 à 1990 (en millions de frw)

Année

1985

1986

1987

1988

1989

1990

Dépenses totales

23475

25551

29889

30455

26696

36025

Dépenses courantes

17491

19657

24107

24303

21889

31313

Dépenses en capital

5984

5894

5782

6152

4807

4712

Source : - MINIPLAN : Rapport annuel 1990.

Graphique 1: Evolution de dépenses de l'Etat de 1985 à 1990 en millions de francs rwandais.

Source : élaboré par nous - même à partir du tableau 4.

Le tableau et le graphique ci- dessus montrent que les dépenses courantes ont largement augmenté durant la période de 1985 suite aux traitements des salaires, les autres achats des biens et services se sont accrus d'une façon régulière jusqu'en 1988. Ils ont chuté vers des années 1989 à cause des mesures de redressement économique adoptées durant cette même année. Toute fois ils sont atteint un niveau élevé en 1990 (ceci peut être a cause des achats des équipements militaires occasionnés par la guerre d'octobre 1990) et par conséquent on peut considérer ces achats comme les dépenses prioritaires de l'Etat. Ainsi les versements des intérêts s'est apparu augmenté par rapport aux autres dépenses ce qui provient de l'évolution de l'endettement de l'Etat. Vu la stagnation, voire la diminution des dépenses en capital financées par les ressources nationales, il est évident que les moyens de l'extérieur ont joué un rôle toujours croissant dans la formation brute de capital fixe de l'Etat. Donc on peut confirmer qu'il y a une évolution des investissements financés par des crédits et dons de l'étranger d'ou cela nous amante à dire que les interventions étrangères jouent un rôle non négligeable dans la FBCF de l'Etat. Il est de préciser que les dépenses courantes financées par l'extérieur comprennent des salaires des expatriés financés par l'assistance technique. Elles sont suivies des fluctuations marquées entre 1980 et 1990.

Tableau 5: Structure des dépenses (1991-1994) en milliards de Frw

Désignation

1991

1992

1993

1994

Dépenses totales

52.7

65.8

67.1

26.6

Dépenses courantes

35.9

45.8

43.5

22.2

Dépenses en capital

16.8

20.0

23.6

4.4

Source : - BNR, bulletin statistique no 16, juillet ,1997.

Graphique 2: Evolution de dépenses de l'Etat de 1991 à 1994 en Millions de Frw

Source : élaboré par nous - même à partir du tableau 5

En nous referant sur le tableau 5 et le graphique 2, nous remarquons que, vers les années 1991 à 1992, il y a une évolution croissante des dépenses totales de l'Etat avec une proportion plus grande des dépenses courantes par rapport aux dépenses en capital. C'est donc l'inverse qui constitue notre souhait ardent de promouvoir les investissements dans les pays et par voie de conséquence la croissance économique en générale.

Tableau 6: Structure des dépenses de l'Etat (1995-2004) (en milliards de frw)

Désignation

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

Dépenses totales

70.7

91.6

109.6

117.4

127.5

133.6

11.1

192.8

212.3

253.3

En % du PIB

21.0

21.5

19.5

18.7

20.1

19.6

20.7

23.6

22.6

24.2

Dépenses courantes

42.1

55.7

64.0

75.3

87.1

89.6

108.8

134.3

161.2

163.8

En % du PIB

12.5

13. o

11.3

12.0

13.7

13.1

14.9

16.4

17.2

15.6

Dépenses en capital

28.6

35.8

46.2

42.2

40.8

43.5

41.7

57.9

51.1

89.5

En % du PIB

8.4

8.3

8.2

6.7

5.9

6.3

5.7

7.0

6.0

8.5

PIB nominal

336.5

426.2

563.4

627.3

631.7

681.4

727.8

815.8

939.7

1047 .7

Source : BNR : rapport sur évolution économique et financière 2004.

Compte tenu du tableau ci-dessus, nous remarquons une évolution des dépenses totales au budget de l'Etat, de 1995 à 1997, les dépenses en capital ont évolué positivement. Durant la période de 1995 à 1999, les dépenses du gouvernement ont augmenté rapidement pour répondre à toute sorte d'urgence du pays. En 1995, les dépenses totales étaient chiffrées à environ 21.0% du PIB, en 1996 celle-ci ont augmenté jusqu'à atteindre 21.5% du PIB. En 1997 et 1998 elles ont diminué et représentaient respectivement 19.5% et 18.7% avant de remonter à 20.1 du PIB en 1999. L'augmentation des dépenses était principalement due à la révision à la hausse du salaire des fonctionnaires. La mobilisation des ressources internes, l'apport des créditeurs bilatéraux et des agences multilatérales ont permis au gouvernement d'augmenter et de contenir des pressions inflationnistes de 1995 à 1998. Les dépenses courantes en 1998 étaient de 75.3 milliards de frw, soit un écart de 8 milliards de frw par rapport aux projections. Cet écart s'explique par le faible niveau des dépenses au niveau de la fonction publique suite à la compression de 2850 des agents non qualifiés et 3500 enseignants non qualifiés.

La politique est de maintenir les dépenses courantes a environ 13% du PIB. Mais pendant la période de 2000 et 2001, elles ont augmenté pour les programmes prioritaire s tout en maintenant les salaires à environ 5% du PIB. Les programmes de dépenses continueront également à donner une grande priorité aux dépenses relatives au secteur social et aux dépenses exceptionnels relevant du programme de transition. Tels que la réintégration des réfugies, assistance aux victimes, démobilisation, réintégration des militaires, établissement des institutions de gestion. Durant la période de 2001 on assiste à une politique d'augmentation de réduction de la pauvreté qui est basé sur les résultats de l'étude sur les dépenses du secteur social et les consultations avec les bailleurs. en 2002, la ligne des objectifs à moyen terme du gouvernement et de vision 2020, beaucoup des mesures ont été reflété comme la politique de bonne gouvernance et FRSP comme le développement rural et la transformation de l'agriculture, le développement des ressources humaines, réforme du secteur financier. En 2003, la politique économique est de diminuer la dépendance excessive des fonds des donateurs, assurer encore la maîtrise de la dette, maintenir la stabilité macroéconomique et commencer à mettre en place les conditions pour une éventuelle intégration du Rwanda dans les marchés internationaux des capitaux. Au cours de l'année 2003 le gouvernement a bien respecté le programme prévu par le FMI sur le plafond des dépenses prioritaires qui totalisent un montant de 63.2 milliards contre 60.1 milliards que prévu par le FMI. En 2004, en raison de problème énergique, l'Eta a décidé d'acheter des moteurs qui peuvent faciliter en cas de nécessite ou de pénurie électrique comme ceci a été observé et constaté durant cette période.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo