1-3/ les arguments dynamiques : selon La théorie
de la croissance endogène
A l'instar de la théorie traditionnelle de
l'échange qui fonde la relation ouverture - compétitivité
sur des arguments essentiellement statiques, la nouvelle théorie de
croissance dite « endogène » dont les chefs de fil sont
Paul Romer et Robert Lucas, considère que les comportements d'agents
sont déterminants et même décisifs quant au rythme de la
croissance économique et par suite influent sur le potentiel
compétitif de l'économie.
Dans le cadre de cette théorie où la croissance
économique est conçue comme « un processus
autoentretenu » grâce non seulement à l'accumulation des
facteurs conventionnels (travail, capital) mais aussi aux activités et
variables tels que l'apprentissage, l'innovation technologique, la recherche
& développement, ainsi que le capital humain, qui secrètent
des externalités dynamiques justifiant l'existence des rendements
d'échelle croissants donnant ainsi le caractère endogène
de la croissance.
A/ l'argument des externalités liées
à l'accumulation des connaissances
Les externalités sont entendues dans ce contexte comme
des rendements d'échelle externes où l'accroissement de la taille
de l'industrie dans son ensemble ou encore du marché,
génère des effets positifs essentiellement technologiques et qui
profitent à chaque firme individuelle.
L'externalité dans ce sens, est un savoir induit hors
marché qui exerce un effet positif durable sur la productivité
des entreprises et qui apparaît alors comme une source de
compétitivité structurelle.
B/L'argument de l'apprentissage par la pratique
Le principe de cet argument découle du fait que la
seule répétition des activités engendre le
développement du savoir, approfondit les compétences et permet
d'améliorer les performances, en d'autres termes, « la
pratique est une forme de connaissance et une source de
progrès ».
La pratique apparaît donc comme facteur contribuant
à l'amélioration de l'efficience et par suite au renforcement du
potentiel compétitif.
C/ L'argument technologique
Face à la concurrence accrue qu'impose l'ouverture.
L'assimilation, l'adaptation et la maîtrise de la technologie existante
ne sont plus suffisantes.
L'entrepreneur se voit dans l'obligation de promouvoir la
recherche & développement favorisant l'innovation technologique
permettant ainsi de fabriquer de nouveaux équipements ou de produits
intermédiaires de meilleures qualités.
Les rendements d'échelle sont donc
réalisés à l'intérieur des firmes et contribuent
à l'amélioration de la productivité qui est la source de
compétitivité structurelle.
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