3-2 / Renforcement de la compétitivité : Une
condition nécessaire
Afin de concrétiser les objectifs tracés et de
relever les défis résultant des mutations prévues au plans
national et international, l'économie tunisienne se voit dans
l'obligation de consolider sa compétitivité dans le but de
conquérir davantage de marchés extérieurs et d'affronter
la concurrence livrée par les produits étrangers sur le
marché intérieur. Cela sera rendu possible par :
C Une meilleure valorisation des avantages comparatifs dont
dispose le pays en matière de ressources humaines au niveau de
l'éducation, la formation et l'apprentissage tout au long de la vie
professionnelle en instaurant un système de formation continue,
favorisant l'amélioration des qualifications et une meilleure adaptation
aux nouveaux modes de travail et de production.
C Par l'impulsion scientifique et technologique en
créant des structures spécialisées en haute technologie,
pouvant servir de locomotive pour la dynamique de création, de recherche
& développement, appuyant par la même, l'entreprise à
développer ses capacités productives et à améliorer
sa rentabilité.
C L'intensification de la modernisation de l'infrastructure
structurante en renforçant le réseau routier,
l'aménagement des zones industrielles, la mise à niveau des ports
et des aéroports ainsi que les prestations de services s'y rattachant.
Des efforts particuliers seront déployés pour améliorer
les services de télécommunications tout en maîtrisant les
coûts y afférents, eu égard au rôle qui lui est
assigné pour conforter l'action de développement et la
création d'emploi. l'action portera sur le renforcement de la
compétitivité et l'ouverture du secteur à l'initiative
privée, et ce en parallèle avec les efforts
déployés pour moderniser le cadre législatif et
organisationnel du secteur et pour former les ressources humaines
qualifiées et exploiter les opportunités offertes par le commerce
électronique.
C L'amélioration de la qualité des services
administratifs de manière à consolider le respect des
règles de la concurrence loyale, la diffusion de l'information
économique et l'assistance à l'exploration des
opportunités d'investissement et d'exportation, tout en veillant
à réduire les autorisations administratives et à
encourager l'initiative privée
C Par la maîtrise des équilibres financiers
globaux, d'une part, et la modernisation du système bancaire, en
favorisant une plus grande concurrence entre les banques, d'autre part, ainsi
que la modernisation du marché financier dans le cadre d'un programme
visant à inciter les entreprises à recourir aux sources de
financement direct, à diversifier et développer les instruments
de mobilisation de l'épargne à long terme et à poursuivre
les opérations d'ouverture des capitaux des entreprises publiques et
d'amélioration du système d'information sur les
sociétés cotées en bourse.
Il convient de faire remarquer que l'amélioration de la
compétitivité au rythme souhaité demeure tributaire du
développement de l'initiative privée notamment en matière
d'investissement, d'exportation et de l'adoption de choix sectoriels s'appuyant
sur des créneaux novateurs de nature à faire de la Tunisie un
site régional pour l'implantation des activités à haute
valeur ajoutée.
Il est vrai que l'adoption d'une politique d'ouverture est
dictée par la nécessité d'un pays, en particulier en voie
de développement, de se mettre dans un contexte plus propice à
une croissance plus élevée et à une amélioration du
bien-être de par l'élargissement des marchés, de la
multiplication et le développement des échanges ainsi que les
délocalisations et les possibilités de transfert
technologique.
Seulement, cette stratégie n'est pas synonyme d'une
amélioration de la compétitivité laquelle
compétitivité est définie comme une condition
nécessaire voire primordiale pour profiter des perspectives prometteuses
qu'offre la mondialisation.
En effet, la théorie de la croissance endogène
nous enseigne que lorsque les facteurs structurels de
compétitivité sont insuffisamment mobilisés, l'ouverture
sur l'extérieur peut se traduire au contraire par un renforcement des
inégalités de développement pouvant mener à un
blocage du processus de croissance et de compétitivité.
Il s'agit en particulier des avantages comparatifs dont
dispose un pays en matière de ressources humaines, d'aptitude à
la maîtrise technologique et d'une infrastructure structurante.
C'est en ce sens que le Xeme Plan définit
ses politiques et orientations fondamentales en exigeant l'intensification des
efforts en vue de préserver la compétitivité - prix tout
en essayant de la hisser à des niveaux plus élevés
moyennant l'amélioration de productivité des facteurs de
production,d'accorder également un intérêt accru aux
déterminants de la compétitivité hors - prix et
l'orientation des efforts vers l'innovation , la qualité, la
flexibilité et la maîtrise des circuits d'approvisionnement et du
distribution.
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