2.2. En Méditerranée
En Méditerranée, la production artificielle
d'eau douce par dessalement d'eau de mer ou d'eau saumâtre a
débuté d'abord dans des situations d'isolement insulaire (Malte,
Baléares, Dalmatie, Chypre, Cyclades...), littorales (Libye) et
désertiques (Algérie), et essaime aujourd'hui très
rapidement tout autour de la Méditerranée (fig. 9).
L'Algérie et l'Espagne ont clairement opté pour cette option. En
effet, l'Espagne est au 4ème rang mondial.
Fig. 9: Capacité de dessalement installée
en Méditerranée (Lattemann, 2008)
A ce jour, la Méditerranée
représente environ un quart du dessalement mondial. Vers 2030,
la région pourrait approcher le chiffre du dessalement mondial actuel
(soit environ de 30 à 40 millions de m3/j) (Plan Bleue,
2010).
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Mastère SAE 2010/2011
2.3. En Tunisie
Selon le rapport des Nations Unies (Plan Bleue, 2008), le
gouvernement tunisien a envisagé, à partir des années
1980, l'option du dessalement des eaux saumâtres. Quatre principales
stations ont été installées dans les régions de
Kerkennah, de Gabès, de Djerba et de Zarzis et assurent le dessalement
de 60 000 m3/j, sur une capacité totale, de l'ordre de 100
000 m3/j. Pour des besoins futurs en eau potable, dix stations de
dessalement d'eaux saumâtres seront installées avec une
capacité cumulée de 40 000 m3/j. En parallèle,
un programme de cinq usines dessalement de l'eau de mer dans les régions
côtières est envisagé. La production, en 2009, d'eau douce
dessalée en Tunisie, par procédé et par secteur, est
donnée par les graphiques suivants (Fethi, 2010)
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Fig. 10 : Production d'eau douce en Tunisie par
procédé (Fethi, 2010)
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Fig.11 : Production d'eau douce en Tunisie par secteur
(Fethi, 2010)
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D'après ces figures, on constate que le
procédé majeur utilisé pour le dessalement des eaux est
l'osmose inverse (84%) et que l'essentiel des eaux produites est destiné
à la consommation humaine (55 %).
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