Section 2 : revue de littérature et
méthodologie de la recherche
Paragraphe 1 : revue de littérature
La revue de littérature nous permettra de
définir certains concepts développés par les
différents auteurs sur le thème de recherche qui fait l'objet de
notre étude.
A-Définition de certains concepts
Dans une économie d'endettement, le risque du
prêteur est celui que l'entreprise ou l'emprunteur ne dégage pas
suffisamment de flux pour pouvoir payer les intérêts dus et
assurer le remboursement du capital.
D'après le lexique de gestion de « MARTINET,
ch. Alain » (2000), le risque est un phénomène
correspondant à une situation où le futur n'est
prévisible qu'avec des probabilités par opposition à
l'incertitude qui correspond à un futur totalement imprévisible
(échappement au calcul) et à la certitude qui permet une
prédiction, c'est-à-dire une prévision affectée
d'une probabilité égale à l'unité. A travers cette
définition nous pouvons avoir :
- le risque pur qui est un risque non maîtrisable
lié à un événement aléatoire
indépendant de la volonté des membres de l'organisation
concernée. Il peut être accidentel, politique, financier, social
ou naturel ;
- le risque moral : c'est le surcroît des
sinistres provenant du comportement de l'agent exposé au risque et
tendant à sa réalisation dans le but de se prévaloir d'une
indemnisation ;
- le risque d'immobilisation : risque encouru par l'IMF
de se trouver dans l'impossibilité de rembourser les déposants si
les crédits consentis sont difficilement mobilisables ;
- le risque de remboursement : risque encouru par l'IMF
de perdre le capital prêté ;
- financement : opération qui consiste pour une
personne appelée prêteur d'allouer des fonds à une personne
appelée emprunteur pour la satisfaction de ses besoins d'exploitation ou
d'investissements ;
- crédit : le mot crédit vient du latin
« crederé » qui signifie faire croire, faire
confiance.
Dans le « lexique d'économie »
Dalloz, paris, 1982, Ahmed silem et Jean Marie Albertini pensent que le
crédit est un acte de confiance se traduisant par un prêt en
nature ou en espèce consenti en contre partie d'une promesse de
remboursement dans un délai généralement convenu à
l'avance.
Selon Dutaillis cité par Boudinot et Frabot (1978)
faire crédit, c'est faire confiance, c'est donner librement la
disposition effective d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat contre la
promesse que le même bien ou un bien équivalent vous sera
restitué dans un délais le plus souvent avec une
rémunération de service rendu et danger couru, danger de perte
partielle ou totale que comporte la nature même de ce service. Cette
définition met l'accent non seulement sur la notion de confiance en la
solvabilité de l'emprunteur, mais également celle du risque que
la confiance doit instituer dans la production ou l'obligation d'un
résultat.
- l'asymétrie de l'information provient de
l'imperfection du marché de crédit. Dans un contexte
d'asymétrie informationnelle, le risque conduit à un rationnement
indifférencié qui ressort du domaine du hasard moral et de la
sélection adverse : il y a risque de hasard moral quand le taux
d'intérêt ou le montant du prêt proposé par le
prêteur affecte le comportement de l'emprunteur qui prend alors plus de
risque ; il y a sélection adverse lorsque cela fausse les
critères de choix, par exemple une hausse des taux
d'intérêt fait fuir les emprunteurs de bonne qualité qui
trouvent le taux trop élevé par rapport au risque qu'il
représente, alors que les mauvais emprunteurs acceptent ces
conditions ;
- portefeuille de crédit : c'est l'ensemble des
crédits octroyés par une institution au cours d'une
période donné. Il est le principal actif des IMF ;
- diversification du portefeuille de crédit :
c'est octroyer des crédits dans au moins deux secteurs
d'activités pour réduire le risque ;
- gage : contrat par le quel un débiteur remet
à son créancier un objet mobilier pour garantir
l'exécution de sa dette ;
- le cautionnement est un engagement pris par une tierce
personne (physique ou morale) de satisfaire une obligation souscrite par une
autre personne en cas de défaillance de celle-ci. La caution peut
être individuelle (simple) ou solidaire ;
- l'aval est l'acte par lequel un tiers distinct du
tiré et du tireur garantit le paiement à l'échéance
d'un effet de commerce ;
- l'hypothèque est l(affection d'un immeuble en
garantie d'une dette sans que le débiteur soit toute fois dessaisi de
cet immeuble ;
- le nantissement est un acte par le quel un débiteur
remet un bien meuble ou immeuble lui appartenant à son créancier
à un tiers en garantie de sa dette ;
- garantie : obligation d'assurer à quelqu'un la
jouissance d'une chose, d'un droit ou de lui protéger contre dommage
éventuel ;
- la gestion du risque de financement est l'ensemble des
dispositions (garanties, gage, cautions....) pris par une institution de micro
finance pour amortir partiellement ou totalement le crédit
octroyé à un client en cas de non remboursement ;
- la micro finance : c'est l'offre des services
financiers (crédits, épargne, assurance) aux populations pauvres
exclues du système financier. Cette définition s'analyse
différemment selon qu'on est législateur, praticien ou bailleurs
de fonds.
Pour le législateur, une institution de micro finance
est un groupement de personnes dotées de la personnalité morale,
sans but lucratif à capital variable fond » sur les principes
d'union de solidarité et d'entraide mutuelle et ayant principalement
pour objet de collecter de l'épargne de ses membres et de leur consentir
du crédit.
Pour le bailleur de fonds, la micro finance est une arme qui
permet de préparer les populations à faible revenu à
accéder au système bancaire.
Pour les praticiens, la micro finance est une finance de
proximité par opposition aux procédures administratives des
banques classiques. Ces trois définitions mettent l'accent sur :
· les populations à faible revenu ;
· la spécificité se la micro finance par
rapport au système bancaire ;
· le caractère outil de la micro finance.
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