Chapitre I : Cadre de l'étude et
méthodologie de la recherche
Section 1 : le cadre théorique de
l'étude
Paragraphe 1 : contexte et problématique
A-contexte
De nos jours, l'accès aux services
financiers et le développement de la micro entreprise sont des grands
piliers du développement économique et durable.
Dans les pays en développement en général
et au Bénin en particulier les populations sont majoritairement rurales
et agricoles et de ce fait sont oubliées des institutions
financières et des banques car elles sont sans revenus fixes et sans
propriétés. De ce fait pour lutter contre la pauvreté et
permettre aux populations pauvres d'avoir accès aux services financiers,
les institutions de micro finance ont été créées
pour ou par les populations à la base dans le but d'assurer leur auto
promotion économique et sociale.
Il est à noter que pendant longtemps, le financement
des activités économiques a été assuré par
les banques, les Caisses Nationales d'Epargne(CNE), le Centre des
Chèques Postaux(CCP), la Caisse Nationale de Crédit
Agricole(CNCA) devenu aujourd'hui réseau(FECECAM) et les
établissements financiers publics. Ces institutions n'offrent que des
services d'épargne et du transfert de fonds ; services qui ne
touchent pas le monde rural. Les banques classiques quant à elles
proposent des conditions financières fortes qui écartent le monde
rural. La Caisse Nationale de Crédit Agricole supposée financer
le monde agricole n'a pas véritablement joué son rôle, son
financement était beaucoup plus tourné vers les fonctionnaires.
Ainsi, avec la nouvelle orientation de l'aide publique au
développement des partenaires du Nord qui ont désormais leur
attention tournée vers le financement des Petites et Moyennes
Entreprises du secteur informel, et pour palier les insuffisances des banques
classiques et établissements financiers beaucoup d'institutions de micro
finance ont été créées.
Au nombre des IMF, opérant au Bénin, nous
pouvons citer le réseau FECECAM qui à travers les CLCAM a permis
un temps soit peu de résoudre les problèmes de financement des
activités paysannes, de l'exploitation des paysans par les usuriers et
d'assurer une proximité effective des services financiers aux
populations rurales.
B-problématique
Au regard de la multitude des institutions de micro finance et
de la concurrence qui en découle d'une part ; de leur vocation de
lutte contre la pauvreté d'autre part les IMF en générale
et les CLCAM en particulier offrent des conditions non financières aux
populations rurales pour leur permettre d'avoir accès au crédit.
Ces pratiques ont conduit la FECECAM à enregistrer de fort taux
d'impayés. D'un montant de 23,5 millions de francs CFA en 1993, les
impayés ont été multipliés par plus de 90 pour
atteindre 2 118,9 millions de francs CFA en 1998 pour l'ensemble du
réseau et d'un taux d'impayé de 18% en 1999 (PNUD- Bénin,
2000) : rapport sur le développement humain au Bénin.
Mise à part la difficulté de réalisation
du gaga, une autre justification des fort taux d'impayés était la
conception de « l'argent froid » développé
par certains emprunteurs et/ou membres de conseils d'administration dans les
caisses qui reçoivent les lignes de crédits extérieurs.
Ces fonds extérieurs appartiendraient au « Blanc
mort ». Il n'ya donc aucune obligation de remboursement.
Depuis plus de cinq années, l'environnement des
institutions de micro finance est dominé par deux concepts : pour
certains, les IMF appauvrissent plus les populations ; pour d'autres,
elles contribuent fortement à la réduction de la pauvreté
et au développement économique (banque de données sur les
systèmes de financement décentralisés).
Face à cette situation, les IMF en
générale et les CLCAM en particulier sont exposées
à plusieurs risques parmi les quels nous avons :
- les risques institutionnels ;
- les risques opérationnels ;
- les risques de gestion financières ; et
- les risques externes.
Dans notre étude, nous allons nous intéresser
aux risques opérationnels notamment le risque de financement dans les
IMF. La grande question est de savoir quels sont les instruments qui
participent efficacement à la gestion du risque de financement ?
Pour répondre à cette question, nous allons nous
fixé des objectifs formuler les hypothèses de recherche.
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