Introduction générale
Dans les pays en développement en
générale et au bénin en particulier, la réduction
de la pauvreté et le développement socio-économique et
durable sont des objectifs qui ne peuvent pas être atteints sans le
développement de la micro entreprise à travers la création
de la valeur ajoutée.
Le créateur d'une micro entreprise ou l'entrepreneur
fait généralement face à un besoin de financement
lié au fait qu'il doit payer les facteurs de production en début
de période. Il nécessite ainsi l'existence des institutions
financières pour financer ces entrepreneurs. Ces institutions sont
nées suite à la crise économique grave des années
70 et 80 qui a débouché sur un programme d'ajustement structurel
aux conséquences sociales douloureuses d'un côté ; de
l'autre côté :
- au ralentissement des opérations des banques et leur
faillite dans les années 80 dû au non respect des ratios
prudentiels ;
- à l'impossibilité des systèmes de
financement formels à couvrir tous les besoins des agents
socio-économique ;
- à l'inadéquation des conditions de
crédits bancaires avec les populations majoritairement pauvres.
Par ailleurs, du côté des populations plusieurs
arguments justifient la demande de cette intermédiation : le souci
de ne pas gaspiller, d'épargner, l'envie de constituer un capital pour
le commerce, de réaliser un projet social et/ou économique.
Ainsi, en 1987, les caisses nationales de crédits
agricoles (CNCA) qui étaient étatiques ont cédé la
place au réseau FECECAM (Fédération des Caisses d'Epargne
et de Crédits Agricole Mutuel) non étatique qui est
répartie dans les départements du Bénin sous
l »appellation de URCLCAM (Union Régionale des Caisses Locales
de Crédits Agricole Mutuel) et dans les communes sous l'appellation de
CLCAM (Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel). Ces caisses ont pour
mission de recueillir l'épargne et de la canaliser à des fins
productives dans le milieu à travers l'octroi de crédits,
favoriser l'implication et la responsabilité des ressources du milieu
comme condition du développement économique et durable. En
conséquence, dans un contexte de lutte contre la pauvreté et de
développement durable ; l'activité des caisses locales est
dominée par l'octroi des crédits aux populations rurales et
périurbaines. Dans cette perspective l'accès aux crédits
de ces caisses dépend fortement des conditions non financières.
Ces caisses sont ainsi soumises dans l'exercice de leurs activités
à des risques et à des difficultés liés à la
nature même de l'activité de crédit qui peut influencer
leur pérennité. Ainsi l'activité de financement des
microcrédits présente donc un risque très
élevé surtout dans un environnement d'information imparfaite et
asymétrique. Il est donc important pour les institutions de micro
finance en générale et les CLCAM en particulier d'utiliser les
instruments efficaces pour gérer ce risque. C'est ce qui nous
amène à orienter nos recherches dans ce sens à travers le
thème « la gestion du risque de financement dans les
institutions de micro finance : cas de la CLCAM de Cobly ».
La présente recherche va suivre une démarche qui
va s'articuler autour des points suivants :
· dans un premier chapitre, nous exposerons le cadre
d'étude et la méthodologie de la recherche ;
· dans un deuxième chapitre nous
présenterons le cadre règlementaire, l'organisation et le
fonctionnement de la CLCAM de Cobly ;
· enfin dans le troisième chapitre, nous
analyserons les résultats de manière à vérifier nos
hypothèses et à formuler les suggestions pour une bonne gestion
efficace et efficiente du risque de financement dans les IMF.
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