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La gestion de l'environnement sur le domaine public maritime à  Dakar

( Télécharger le fichier original )
par Malick Sanokho
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master II en droit de l'environnement 2007
  

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B-1. Les insuffisances textuelles

Un nombre important d'instruments juridiques a été mis en place pour permettre d'éviter toutes pollutions et nuisances sur l'environnement côtier. Toutefois, certains de ces textes présentent une imprécision qui peut constituer un frein à une protection efficace. En plus, il y a une absence d'harmonisation de toutes les dispositions relatives au littoral contenues dans l'ensemble des textes.

Du fait de l'imprécision des textes, l'Etat et les collectivités locales ; chacun détient des prérogatives et des compétences pouvant s'appliquer dans le cadre de l'environnement et des ressources naturelles. Des conflits peuvent gérer dans la gestion de l'environnement sur le DPM, car beaucoup de conseillers manquent de capacités d'interprétation des textes. Aussi les populations ignorent le sens et le contenu des lois transférées.

Or, il faut comprendre que c'est sur une bonne partie du domaine public maritime que les activités touristiques et économiques se développent.

De prime abord, il convient de remarquer que la définition portant sur le domaine public maritime fournit par le Code du domaine de l'Etat (loi n°76-66 du 02 juillet 1976), complété par le Code de la Marine Marchande (loi n°2002-22 du 16 août 2002), stipule que le DPM se limite à 100m des rivages des hautes marées. Ainsi, le DPM faisant partie du domaine public naturel de l'Etat et désigne selon la Loi 76-66, Livre II/Titre Premier/Art. 5a : « ..., les rivages de la mer couverts et découverts lors des plus fortes marées, ainsi qu'une zone de cent mètres de large à partir de la limite atteinte par les plus fortes marées ». Or, Les lignes de côte évoluent et changent en fonction des saisons. Malgré cet effort de définition, ce texte

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Mater !!, droit de l'environnement. THEME : La gestion de l'environnement sur le Domaine Public Maritime au Sénégal : Etude

de la Grande Côte. Présenté par Malick SANOKHO

souffre d'ambiguïtés quant à la détermination des limites physiques de ce domaine, aux modalités d'occupation et d'exploitation de cette zone.

En second lieu, on peut évoquer la loi n° 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux collectivités locales. La décentralisation, à travers la régionalisation, a débouché non seulement sur l'implication des collectivités locales dans la gestion de l'environnement mais également sur un transfert de compétences en matière du foncier, d'urbanisme, de la planification et d'aménagement du territoire. Ces dernières compétences sont en lien avec la gestion environnementale. Ceci a des répercussions sur la gestion du littoral car désormais l'exercice par les dites collectivités de leurs compétences en matière de foncier, d'urbanisme et d'aménagement peut concerner le littoral. Cependant, le législateur n'est explicite sur ce point puisqu'il ne mentionne pas clairement l'étendue des compétences locales concernant le littoral, ce qui est source d'incertitude. Il faut préciser que les compétences en matière d'environnement, d'urbanisme, de planification et d'aménagement du territoire ne s'excluent pas mais sont plutôt liées pour ce qui est de la zone littorale.

De plus, il s'y ajoute le fait que le domaine d'intervention de l'Etat et des collectivités locales n'est pas clairement défini et que chacun détient des prérogatives et des compétences pouvant s'exercer dans la gestion de l'environnement.

Pour ce qui est de l'absence d'harmonisation des textes, on peut évoquer le nombre élevé de textes contenant des dispositions sur le littoral. En effet, il n'existe pas au Sénégal un texte qui traite uniquement du littoral et qui intègre tout ce qui le concerne. De cette situation découle des difficultés car il y a une dispersion des règles. On peut citer l'exemple du foncier où différents régimes s'appliquent en plus de celui régissant le domaine public maritime.

Aussi, il faut noter que le transfert de compétences de 1996 a apporté des modifications et des changements majeurs. Dès lors, il apparaît une nécessité de mettre à jour la législation relative à ces secteurs transférés qui peuvent concerner l'environnement côtier lorsque nous savons que la plupart des lois sont antérieures au transfert de compétences (on peut donner l'exemple de l'urbanisme, de la gestion domaniale entre autres).

Espérons que le nouveau projet de loi littorale en cours d'élaboration pour le vote du législateur prendrai en compte toutes ses imprécisions textuelles et tachera d'harmoniser les dispositions juridiques qui régissent la protection du littoral.

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de la Grande Côte. Présenté par Malick SANOKHO

Au niveau des contraintes d'ordre textuel, les difficultés ne sont pas uniquement spécifiques à la nature des textes. En effet, elles résultent également de l'application défectueuse qui en est faite. Les institutions en charge de l'application des textes subissent des contraintes de fonctionnement et même dans l'organisation de leur intervention.

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