VIH cHez les nouVeaux donneurs de sang en mIlIeu
camerounais : profil comparé et facteurs de risque associés
· Etudiant : Simplice MOLE
Docteur en médecine, DES en immuno hémato
transfusion, DES en santé publique
Promoteur : Professeur Michèle
Dramaix
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Approfondies interfacultaire
en Science de la Santé - Orientation statistique et
épidémiologie
Université Libre de Bruxelles
Faculté de Médecine
Ecole de Santé Publique
Année académique 2006-2007
ABSTRACT
Objective: This study was aimed at analysing the association
between donor type and result of HIV serological test by holding account the
risk factors which contributes to the seropositivity status in the Cameroonian
context.
Materials and methods: An analysis was performed using the data
from a cross-sectional study which included a total of 5697 blood donors aged
17 to 59 years old, among whom 4013 were family replacement donors and 1684
benevolent donors. Logistic regression models were used to calculate adjusted
odd ratios (aORs) in order to estimate the association between donor type and
result of HIV serological test.
Results: Similar risk of the occurrence of seropositivity HIV
(aOR=1.00) were found in replacement and benevolent blood donors. The mobility
(aOR=2.65), treatment or antecedents of STI (aOR=4.60), screening test of HIV
in the past (aOR=1.60), use of condom (aOR=6.36) and number of sex partners,
for one and more than (aOR=1.70) and (aOR=9.80) respectively; also homosexual
intercourse (aOR=2.50) for men and place of residence (aOR =3.20) among women
were significantly associated with the result of HIV serology.
Conclusion: Although, the donors of family replacement still take
part mainly in the supply of blood banks in Cameroon, however the good practice
in transfusion safety will tend to prohibit them. Our study did not show that
they represent a group at risk of seropositivity to the HIV than the voluntary
ones independently of the risk factors to the HIV. Emphasis must be laid on
these risk factors of risk at the time of donor selection. The candidates for
donation presenting the risk factors should be directed towards a screening
center of HIV.
For future research, intense studies on all the viruses are
needed so as to bring an enlightment on the mode of transfusion.
Keywords: (blood donors; HIV; risk factors; Cameroon)
ABREVIATIONS
VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine
mmHg : millimètre de mercure
SIDA : Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise
IST : Infection sexuellement transmissible
ORs : odds ratios brutes
aORs : odds ratios ajustés
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
NS : Non significatif
HbsAg : Antigène du virus l'Hépatite B
HCV : Virus de l'Hépatite C
RESUME
Objectif : L'objectif de ce travail était de comparer
l'occurrence du VIH chez les donneurs de remplacements familiaux par rapport
aux donneurs bénévoles tout en tenant compte des facteurs de
risque qui y concourent dans le contexte camerounais.
Matériel et méthodes : Nous avons
réalisé une analyse des données d'une étude
transversale portant sur 5697 donneurs de sang, âgés de 17
à 59 ans, dont 4013 étaient des donneurs de remplacement
familiaux et 1684 des donneurs bénévoles. Des modèles de
régression logistique ont été utilisés afin
d'estimer les odds ratios ajustés (aORs) pour les associations entre
type de don et résultat de la sérologie VIH.
Résultats : Les donneurs de remplacement familiaux
présentent un risque de séropositivité VIH ajusté
identique à celui des donneurs de sang bénévoles
(aOR=1,00). Les variables mobilité (aOR=2,65), traitement ou
antécédents d'IST (aOR=4,60), avoir déjà fait un
test de dépistage au VIH (aOR=1,60), utilisation du préservatif
(aOR=6,36) et nombre de partenaires sexuels (aOR=1,70) pour un partenaire et
(aOR=9,80) pour plus d'un partenaires respectivement, sont significativement
associés au résultat de la sérologie VIH. Il en est de
même pour rapports homosexuels (aOR=2,50) chez les hommes et lieu de
résidence (aOR=3,20) chez les femmes.
Conclusion : En définitive, les donneurs de sang de
remplacement familiaux participent encore majoritairement à
l'approvisionnement des banques de sang du Cameroun, bien que la bonne pratique
en sécurité transfusionnelle tendrait à les bannir. Notre
étude n'a pas montré qu'ils représentaient un groupe plus
à risque de séropositivité au VIH que les
bénévoles indépendamment des facteurs de risque au VIH.
L'accent doit être mis sur ces facteurs de risque lors de la
sélection des donneurs. Les candidats au don présentant les
facteurs de risque devraient être orientés vers un centre de
dépistage du VIH.
A l'avenir, il serait intéressant d'entreprendre une
étude de ce type sur le plan national en y incluant aussi les zones non
urbaines et l'élargir aux autres virus qui se transmettent par la voie
transfusionnelle.
Mots-clés : (Donneurs de sang; VIH; facteurs de risque;
Cameroun).
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