L'impact du commerce illicite d'armes légères dans l'instabilité de la région des Grands Lacs africains( Télécharger le fichier original )par Hans HANS STARECK MBELE Université de Kinshasa RDC - Licence 2008 |
I.5. Région des grands lacs et corne de l'AfriqueLa région des grands lacs et la corne de l'Afrique sont toutes deux fortement affectées par l'usage impropre de la prolifération des armes légères et les initiatives prises par les dirigeants politique de la région, découlent d'une prise de conscience croissante que les armes légères sont au coeur de nombreux problèmes dans les deux régions à savoir les grands lacs et la corne de l'Afrique. Nous avons compris après une étude sérieuse que les conflits armés qui ravagent le Burundi, la République Démocratique du Congo, le Nord de l'Ouganda, l'Ouest et le Sud Soudan, ainsi que la Somalie, sont tous alimentés par les instruments de guerre. Parmi ces faits d'insécurité, il y a aussi les vols de Bétails de plus en plus violant qui se pratiquent dans les régions frontalières telle que Wayin (Kenya) et Karamoya (Ouganda), les armes légères sont à l'origine de l'augmentation de la criminalité, de la violence et de l'insécurité dans les villes telles que Kinshasa, Mogadiscio, Nairobi, Kigali en raison des frontières perméables la dynamique des conflits en RDC alimente le commerce d'armes illicites dans la corne de l'Afrique et via celle-ci, on peut citer comme exemple illustratif, la découverte par les troupes FARDC du Général MBUNZA MABE à Minove en 2004 d'un importante cache d'armes AK-47 d'origine Russe, venu de la Somalie pour le compte du Général dissident Nkunda42(*). C'est pour cela qu'une action conjointe s'avère donc nécessaire si l'on veut combattre efficacement la prolifération des armes légères. Des ONG vont organiser des séminaires en Ouganda sur les armes légères en février 2000, ce fut le point de départ d'une grande sensibilisation, autre conférence, celle de Nairobi au Kenya sur les armes légères au mois de mars de la même année. Les propositions de la conférence des ONG de Kampala, furent discutées lors d'une conférence organisée à Nairobi au Kenya du 12 au 15 mars 2000 ; cette conférence accueillie par le gouvernement Kenyan, a réuni les ministres des affaires étrangères de dix pays dont pays membres de la CPGL et de la SADC ainsi que d'autres pays à savoir : Erythrée, Kenya, l'Ethiopie, Soudan, , Somalie. Cette conférence aboutira, à un accord dit déclaration de Nairobi, qui représente à nos yeux une importante déclaration d'intention, dans un domaine considéré jusqu'alors comme très délicate par les Etats. Les signataires du dit protocole s'engagent à échanger des informations et à coopérer en ce qui concerne les commerces illicites des armes légères. Ils expriment également leur intention d'exercer un contrôle efficace de la détention légale et du transfert des armes légères par des mesures telles que d'une part, le renforcement ou l'adoption et la coordination des contrôle efficace de la détention légale entre les services de police, de renseignement, de douane et de contrôle frontalier. En outre, les pays signataires exhortent les pays exportateurs d'armes vers les pays des grands lacs et la corne de l'Afrique à s'assurer que tous les trafiquants, commerçants , courtiers, financiers et transporteurs d'armes légères soient préalablement contrôler par un système de licence. Ils désigneront également le gouvernement du Kenya comme coordinateur du suivi du dispositif et à cette fin, le Kenya a depuis lors mis sur pied un secrétariat sur les armes légères au sein de son ministère des affaires étrangères. a. La Mise En OEuvre Du Protocole De Nairobi
A la suite des évolutions récentes qui ont eu lieu dans la région notamment avec la fin des guerres civiles au sud du soudan, au Burundi et en République Démocratique du Congo ; les Etats de la région des grands lacs et corne de l'Afrique, vont adopter a l'unanimité le protocole de Nairobi qui complète la dite déclaration, et qui dote cet ensemble d'un cadre juridiquement contraignant de lutte contre la circulation illicite des armes légères. Cette évolution remarquable s'est accompagnée du renforcement des capacités en ressources humaines du secrétariat de Nairobi qui dispose depuis le mois de juin 2003 d'un personnel propre dirigé par un coordinateur à temps plein. Et c'est depuis mais 2004, que le plan d'activité du secrétariat de Nairobi a été développé et mis en oeuvre avec la collaboration des points focaux nationaux, qui eux sont chargés du suivi et de l'application du protocole de Nairobi dans leur pays respectifs. Ces structures dépendent de leur ministère des affaires étrangères respectives ; avec les organisations de la société civile des pays signataires du protocole de Nairobi ;parmi les priorités de ce plan figure la mise sur pied effective des points focaux au sein des Etats signataires de la déclaration, et aujourd'hui huit points focaux sont déjà opérationnels sur un total de dix pays, le secrétariat de Nairobi a en outre élaboré et adopté par les coordinateur des points focaux, un plan tribunal d'action qui couvre la période 2005-2008 de mise en oeuvre du protocole de Nairobi ; si nous sommes concentrer sur le processus de Nairobi il y a deux raisons, d'abord parce qu'étant une initiative locale, régionale qui aborde le problème sous un angle régional et définit les stratégies régionales des résolutions des crises, ensuite elle réalise que le problème de la région existe par conséquent la réduction de la demande des armes légères s'avère nécessaire. * 42 Rapport de la MONUC, Février, 2005. |
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