2.2.1.5. Gestion et
Exécution du Programme
Pour ce qui est de l'exécution du programme, cette
étude a mis en évidence des résultats mitigés. Les
interviews auprès des clients ont montré que ces derniers
étaient très satisfaits de l'exécution du programme au
niveau régional. Toutefois, certaines critiques ont été
formulées au sujet du deuxième volet du programme (fort roulement
du personnel, maque de continuité, personnel comprenant mal la
réalité des régions, lenteur des décisions,
incapacité des collectivités de réunir leur part du
financement dans le cadre de projets de plus grande envergure,etc.).
D'aucuns ont signalé le manque de directives,
l'insuffisance des ressources pour la promotion et l'exécution du
programme et le manque d'information sur les résultats du programme et
le manque d'information sur les résultats du programme. Dans le
passé, les instructions de l'administration centrale (par exemple, les
lignes directrices et procédures à respecter ainsi que les
modalités du programme) ont été sporadiques et ont parfois
maqué de cohérence. Cela entraîné un
certain manque d'uniformité dans l'application et
l'interprétation des modalités du programme à divers
moments, dans différentes régions. Mais cette souplesse n'a pas
eu que du mauvais, les CCI ayant de fait adapté le programme
pour répondre aux besoins des régions et ayant, avec le temps,
mis en place leurs propres pratiques exemplaires. Pour l'avenir, il sera
important de partager ces pratiques et d'assurer l'uniformité du
programme.
Ces dernières années, une des grandes lacunes du
PDME-I a été la non utilisation d'une part du
financement prévu. Plusieurs raisons ont été
invoquées pour expliquer cette lacune, dont l'absence de ressources au
stade initial pour promouvoir le programme dans les régions ; la
nécessité d'établir et de renforcer des liens avec les
régions et les organisations de développement
régional ; le nombre peu élevé de projets
proposés au stade initial, les organisations étant à se
familiariser avec le PDME-I et avec ses bienfaits potentiels pour la
collectivité ; les approbations en fin d'exercice, lesquelles font
en sorte qu'il est plus difficile pour les clients de dépenser l'argent
reçu durant le temps imparti et l'impossibilité
d'échelonner le financement sur plusieurs années.
Les gestionnaires de programme ont vivement critiqué le
système de gestion de l'information financière de manière
que les méthodes actuelles de gestion. Le manque de ressources au niveau
régional pour promouvoir et pour exécuter le programme est une
préoccupation pour les intervenants à l'interne. Il s'est
avéré que les ressources nécessaires à la promotion
et l'exécution du programme étaient plus importantes qu'on
l'avait prévu.
Les gestionnaires doivent corriger les lacunes relevées
dans la gestion et l'exécution du programme. A cette fin, ils
doivent :
§ Voir à l'établissement de bons
systèmes et de bonnes pratiques de gestion financière ;
§ Veiller à clarifier les règles
régissant le programme, y compris les règles concernant le
partage des coûts, l'échelonnement des projets sur plusieurs
années, les dépenses admissibles, les contributions en nature,
etc. ;
§ Voir à l'adoption d'une marche à suivre
convenable pour assurer la collecte de données uniformes sur les
principaux résultats du programme ;
§ S'assurer que les exigences de déclaration
soient fondées sur la nature des projets financés de
manière à réduire le fardeau de réponse des
collectivités clientèles ;
§ Prévoir des ressources suffisantes pour la
promotion, l'exécution et la gestion du programme, au niveau
régional en particulier.
Les organisations communautaires et les autres intervenants
leur avaient dit, dans l'ensemble, marquer une préférence pour le
premier volet du programme. Ils considèrent que le niveau de financement
des projets dans le cadre du premier volet pourrait être
échelonné sur plusieurs années ou en plusieurs
étapes et que le programme pourrait être mis en application par le
personnel des régions.
La majorité des organisations (90%) qui ont obtenu du
financement dans le cadre du deuxième volet du programme en avaient
également eu dans le cadre du premier. Une approche régionale
coordonnée pour l'exécution du programme pourrait permettre une
plus grande transparence et une application plus rigoureuse de l'obligation de
rendre des comptes.
Des intervenants, à l'interne comme à l'externe,
ont mentionné que divers aspects du programme pourraient être
réexaminés de manière à permettre, par exemple,
l'échelonnement du financement d'un projet sur plusieurs années,
l'inclusion des frais de déplacement dans les dépenses
admissibles, la reconnaissance de contributions en nature, l'assouplissement du
cadre de partage des coûts, etc.
A long terme, il est impératif d'effectuer un examen
plus approfondi de la conception du programme. Cet examen et
l'évaluation des hypothèses ayant présidé à
la création du programme pourraient permettre de mieux servir la
clientèle. A cette occasion, il faudra envisager la mise en place d'un
programme général, il s'agirait de réunir par exemple, les
critères d'admissibilité, les dépenses admissibles et le
partage des coûts. Cet examen doit être effectué en
collaboration étroite avec les gestionnaires régionaux, les
clients et les autres intervenants.
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