II. Critères secondaires
Les critères secondaires permettent de moduler les taux
à l'intérieur des fourchettes définies par les
critères principaux.
On prendra en compte :
Le retentissement relationnel sur la vie sociale et affective,
les troubles pouvant être bien acceptés par l'entourage ou,
à l'opposé, entrainer un isolement, une marginalisation ou une
dépendance totale ;
Les relations avec le milieu professionnel, depuis la gêne
au travail (mais le sujet est toléré par le milieu professionnel)
à l'inaptitude à tout travail ;
Les hospitalisations, quand elles sont prolongées,
fréquentes, répétées, peuvent constituer un indice
de gravité. A apprécier selon les possibilités locales de
prise en charge.
L'âge du patient et l'ancienneté de la maladie :
- adulte jeune : moins de 30 ans et maladie récente
évolutive (moins de cinq ans), réévaluation au minimum
tous les deux ans pour tenir compte de l'évolution du handicap ;
- cas particulier : épisode aigu (exemple : bouffée
délirante), ne baser l'évaluation de l'incapacité que sur
les manifestations résiduelles après stabilisation.
L'importance et la tolérance du traitement.
Remarques :
Le retentissement des divers traitements et des diverses
thérapies n'est pas toujours séparable de celui de la pathologie
qui les justifie ;
A prendre en compte lorsque cette thérapeutique
entraîne une gêne à la vie quotidienne, ou une
régression, ou des effets secondaires pour certains
médicaments.
Il faut retenir qu'à la différence des
barèmes «accidents du travail», «indicatif de droit
commun» et «des pensions militaires» le barème de la
C.O.T.O.R.E.P. a pour objectif de quantifier la déficience du sujet tout
à la fois sur le plan :
- du déficit fonctionnel objectif ,
- des activités de la vie courante ,
- du retentissement socio-professionnel.
De façon similaire aux taux des barèmes
«accidents du travail» et «indicatif de droit commun» un
taux de 100% correspond à la mort du sujet.
Un taux supérieur à 80% ou à 50%, si il est
associé à une inaptitude au travail, donne droit à
l'allocation d'adulte handicapé.
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Synthèse syndromique et conséquences cliniques
De façon synthétique le syndrome post-commotionnel
peut donc être défini comme associant :
· céphalées
· étourdissements
· sensation d'instabilité
· difficulté de la concentration intellectuelle et
de l'association des idées
· fatigabilité intellectuelle (par
hétérophorie)
· troubles mnésiques portant sur les faits
récents
· modification de l'humeur et du caractère avec
irritabilité
· troubles du sommeil
· fatigabilité visuelle
· intolérance aux bruits
et être complété dans le cas du Syndrome
cervico-céphalique par des signes neuromusculaires touchant le rachis
cervical :
· vertiges de position sans caractère giratoire,
avec obnubilation visuelle
· «Arnoldalgie»
· point d'Erb
· contracture du trapèze
· redressement de la lordose cervicale physiologique
· limitation plus ou moins douloureuse de la
mobilité du cou
La durée des troubles est habituellement de trois mois
à deux ans et ceux-ci nécessitent une prise en charge
thérapeutique adaptée.
il est de même retenu que durant la période
clinique, les troubles de la conscience et de la vigilance, les troubles
intellectuels ainsi que les troubles de la vie émotionnelle et affective
induisent une déficience altérant les capacitités
fonctionnelles du sujet.
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