4. Compostage en tas, en silos ou en fosses
Ce procédé exige que le terrain choisi soit
relativement plat et bien drainé, de manière à
empêcher la formation de flaques d'eau stagnantes ou de boue au autour
des tas.Le procédé du compostage en tas implique le retournement
régulier des composts. Au cours du compostage, le volume de la masse
diminue considérablement et, lors du premier retournement, deux tas
peuvent être réunis en un seul. Dans le compostage en silos, les
silos doivent avoir une largeur d'environ 2,5 à 3 m à la base.
Les cotés peuvent être verticaux ou inclinés d'environ
30° par rapport à la verticale, selon la nature des matières
et la facilité d'entassement. La hauteur peut varier entre 1 et 2
mètres.
L'inclinaison est un procédé couteux,
particulièrement dans les petites installations. Quand le PCI est trop
faible (inférieur à 900 ou 1 100mth/kg) ou l'humidité trop
importante (supérieure à 45%) il est nécessaire de fournir
un combustible d'appoint pendant la combustion.
Les gaz de combustion doivent être refroidis puis
dépoussiérés et les résidus solides éteints
avant évacuation. Ils peuvent être éventuellement
réutilisés comme remblai pour les travaux publics ou comme
couverture de décharges contrôlées. Les ferrailles peuvent
être récupérées. La vapeur que l'on peut obtenir
à partir des gaz de combustion peut être utilisée pour
l'industrie, le chauffage, mais le consommateur doit être à
proximité, être un consommateur régulier et permanent
pendant la durée de l'amortissement des installations. En pays tropical,
il faudrait donc rechercher la proximité d'installations industrielles.
La production d'électricité ne peut s'envisager que pour de
très grosses installations (plus de 100T/j).
5. Nature des décharges
a. Les poubelles parcellaires
Elles contiennent en gros plus de 60 % des résidus
organiques et végétaux. En détail, on y trouve les
matières inertes (sables et poussières), les déchets
végétaux (feuilles, branches, légumes), déchets de
verre, de métal, de caoutchouc, déchets sanitaire, papiers,
cartons, etc.
b. Les dépotoirs publics
Ils contiennent :
- Les déchets des cuisines, des habitations et des
bureaux,
- Les déchets ordinaires de l'artisanat et du
commerce,
- Les déchets des marchés, des lieux de
fêtes, des artères, des espaces publics, des écoles, des
hôpitaux, des casernes, des prisons,
- Les déchets végétaux des ronds-points,
des espaces verts, des jardins publics,
- Des déblais, gravats, décombres,
débris,
- Les déchets des établissements artisanaux,
industriels et commerciaux ;
- Les cadavres des animaux, des épaves, les appareils
électroménagers,
- Les déchets des abattoirs,
- Les déchets des hôpitaux, de laboratoires, des
cliniques et des pharmacies.
Tableau2 : Composition des déchets dans
les décharges urbaines deKinshasa
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Quantité
|
Matières restes alimentaires
|
50 %
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Plastiques
|
20 %
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Papiers et cartons
|
15 %
|
Métaux
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4 %
|
Sachet
|
3 %
|
Verres
|
1 %
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Textiles
|
1 %
|
Poussières et divers
|
1 %
|
251649536
Source :Lelo Nzuzi, 1999
Figure 2 :Composition des déchets dans
les décharges urbaines de Kinshasa
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