I.4.5. La valorisation des
déchets
Pour le choix des procédés, plusieurs
paramètres rentrent en ligne de compte :
ü Le volume des déchets, dans les installations
à caractère industriel, le cout unitaire diminue
généralement avec la taille, de plus certains
procédés ne sont économiquement envisageables qu'à
partir d'un certain seuil minimum ;
ü La nature des déchets et les possibilités
locales de réutilisation ou de recyclage après
transformation ;
ü L'emplacement et la surface des terrains
disponibles ;
ü Les possibilités d'entretien et de
réparation ;
ü Et bien évidemment les couts d'entretien,
d'énergie et d'investissement.
ü les procédés faisant appel aux processus
naturels (décharges contrôlées, compostage par fermentation
naturelle) qui demandent une surface importante, sont sensibles aux changements
climatiques, mais sont économes en main - d'oeuvre
spécialisée, en investissement, en énergie ;
ü les procédées créant ou
accélérant des processus (compostage
accélérée-incinération) sont insensibles aux
conditions atmosphériques mais couteux en investissement, en
énergie et en personnel. Ils dépendent de nombreux
équipements mécaniques et électriques. De plus, la plus
part du matériel doit être importé.
I.4.6. Le compostage
Le compostage permet de fournir un matériau de bonne
qualité et sans danger pour l'agriculture. Après
élimination du maximum d'éléments dégradables
(à la main, par déferrailleur magnétique, etc...) les
ordures sont broyées de préférence puis
décomposées et stabilisées, ce qui donne le compost
employé comme engrais dans l'agriculture. L'aérobiose
(décomposition par l'air) est reconnue plus hygiénique que
l'anaérobie (la décomposition en l'absence de l'air) ; en
effet, les températures élevées atteintes permettent
d'assurer une élimination quasi-totale des germes pathogènes
(à 60 ou 70°). Les inconvénients liés aux mouches,
aux microbes, aux odeurs, sont limités, mais le compost doit aussi
répondre à des impératifs de qualité et de prix.
Le compostage par fermentation naturelle
dite « lente » consiste à retourner les tas
tous les dix jours le premier mois, puis une fois par mois les mois suivants.
Après chaque retournement se produit une brusque élévation
de température provoquée par l'activité des
bactéries.Les procédés de compostage
accéléré sont multiples, mais se distinguent par
l'utilisation de tours, silos, cylindres, etc. dans lesquels sont
entreposées, pendant une courte période, les ordures,
arrosées ou oxygénées artificiellement. Des tirages,
broyages, criblages préliminaires permettent d'obtenir un
matériau homogène ; ils peuvent également
améliorer la fermentation naturelle.
Le compostage accéléré se complète
de fours ou d'une décharge pour les refus de compostage (plastiques,
grosses quantités des papiers, débris
d'électroménagers etc.). C'est un procédé
relativement couteux employé quand il y a une demande de compost, alors
que le terrain disponible est rare.
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