_
Président :
HOUNKOU Emmanuel
1er Membre : AZON
TOGODO Aimé
2ème Membre :
SOVIDE Nicaise
La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises
dans le cadre de ce mémoire. Ces opinions doivent être
considérées comme propres à son auteur.
Je dédie ce mémoire
à :
F Mon père Kandé EDAH SOHOU
et à ma mère Delphine ADJAN MATHIAS
pour les énormes sacrifices que vous avez consentis pour mon
éducation. Affectueuses reconnaissances ;
F Ma fille Mariéva A. EDAH SOHOU
pour la joie que vous m'apportez chaque jour;
F Tous mes soeurs, frères, tantes, oncles,
cousines, cousins, nièces et neveux, que ce travail soit le
vôtre;
F Tous mes amis, collègues du Ministère de
l'Economie et des Finances et camarades de l'Ecole Doctorale de la
FASEG pour vos multiples soutiens
.
A travers ces quelques lignes, nous témoignons du
fond du coeur, toute notre gratitude à tous ceux et celles qui, de loin
ou de près, matériellement ou moralement, avec compétence
et dévouement, ont participé à l'accouchement de ce
travail. Certes, nous ne saurions énumérer tous les concours dont
nous avons bénéficiés. Cependant, qu'il nous soit permis
d'exprimer singulièrement notre gratitude à :
F Notre Directeur de Mémoire, Docteur
Emmanuel HOUNKOU qui, nonobstant ses nombreuses occupations, a
accepté encadrer ce mémoire. Qu'il en soit infiniment
remercié ;
F Notre Maître de stage, Monsieur Aminou A.
MAMAM pour sa disponibilité constante sans laquelle les
enquêtes ne seraient pas réalisées ;
F Toute l'Administration de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion, de l'Ecole Doctorale et tous nos formateurs, pour le
savoir, le savoir faire et le savoir être qu'ils nous ont
inculqués dans la discipline et la rigueur requises. Nous vous en
sommes reconnaissant ;
F Tous mes supérieurs hiérarchiques,
notamment Mesdames Solange GOUNDETE ABOUDOU et
Francine DOSSOU-YOVO, qui ont rendu possible la présente
formation ;
F Tous les agents de divers services et tous les
opérateurs économiques qui ont contribué à la
réalisation de nos enquêtes.
art.
|
Article
|
Cf.
|
Confer
|
N°
|
Numéro
|
Nbre
|
Nombre
|
P.
|
Page
|
BGE
|
Budget Général de l'Etat
|
BCEAO
|
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
|
BER
|
Bureau des Etudes et la Réglementation
|
CCAG
|
Cahier des Clauses Administratives
Générales
|
CCAP
|
Cahier des Clauses Administratives
Particulières
|
CF
|
Contrôle Financier
|
CM
|
Conseil des Ministres
|
CNRMP
|
Commission Nationale de Régulation des
Marchés Publics
|
CPMP
|
Cellule de Passation des Marchés Publics
|
DA
|
Directeur de l'Administration
|
DCF
|
Délégué du Contrôle
Financier
|
DER
|
Direction des Etudes et de la
Réglementation
|
DGB
|
Direction Générale du Budget
|
DGID
|
Direction Générale des Impôts et des
Domaines
|
DGTCP
|
Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique
|
DIAS
|
Direction de l'Information de l'Assistance et des
Statistiques
|
DMPC
|
Division des Marchés Publics et des
Contrats
|
DNMP
|
Direction Nationale des Marchés Publics
|
DRFM
|
Direction des Ressources Financières et du
Matériel
|
DSEM
|
Direction de Suivi d'Exécution des Marchés
|
FASEG
|
Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
|
IM
|
Intérêt Moratoire
|
IMC
|
Intérêt Moratoire
Complémentaire
|
MAEP
|
Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la
Pêche
|
MCAT
|
Ministère de la Culture de l'Artisanat et du
Tourisme
|
MDCTIC
|
Ministère Délégué
Chargé des Technologies de l'Information et de la Communication
|
MDCTTP/PR
|
Ministère Délégué
Chargé des Transports et des Travaux Publics auprès de la
Présidence de la République
|
MEF
|
Ministère de l'Economie et des Finances
|
MEMP
|
Ministère des Enseignements Maternel et
Primaire
|
MEPN
|
Ministère de l'Environnement et de la Protection de
la Nature
|
MESFTP
|
Ministère de l'Enseignement Secondaire, de la
Formation Technique et Professionnelle
|
MESRS
|
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
|
MFE
|
Ministère de la Famille et de l'Enfant
|
MIC
|
Ministère de l'Industrie et du Commerce
|
MJLS
|
Ministère de la Jeunesse des Loisirs et des
Sports
|
MRAI
|
Ministère de la Reforme Administrative et
Institutionnelle
|
MS
|
Ministère de la Santé
|
MUHRFLEC
|
Ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat, de la
Réforme Foncière et de la Lutte contre l'Erosion
Côtière
|
ORTB
|
Office de Radiodiffusion et Télévision du
Bénin
|
PV
|
Procès Verbal
|
RGF
|
Receveur Général des Finances
|
SIGFIP
|
Système Intégré de Gestion des
Finances Publiques
|
UAC
|
Université d'Abomey-Calavi
|
UEMOA
|
Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
|
N°
|
TITRE
|
PAGE
|
01
|
Mise en oeuvre des pénalités de
retard
|
48
|
02
|
Répartition des données de l'enquête
par rapport au problème spécifique n°1
|
50
|
03
|
Mise en oeuvre du retard de paiement des avances de
démarrage
|
51
|
04
|
Répartition des données de l'enquête
par rapport au problème spécifique n°2
|
52
|
05
|
Mise en oeuvre de la non application des
intérêts moratoires
|
52
|
06
|
Répartition des données de l'enquête
par rapport au problème spécifique n°3
|
55
|
07
|
Détermination du montant des
pénalités de retard
|
58
|
08
|
Répartition suivant la nature des
marchés
|
60
|
09
|
Détermination du montant des intérêts
moratoires
|
63
|
N°
|
TITRE
|
PAGE
|
01
|
Causes liées à la non application des
pénalités de retard
|
61
|
02
|
Causes liée au paiement tardif des avances et
acomptes
|
62
|
03
|
Causes liées à la non application des
intérêts moratoires
|
65
|
L'acceptation : est l'acte
de formation du marché, à savoir dès réception par
l'entrepreneur de la lettre d'acceptation émise par le maître
d'ouvrage. Toute fois le marché ne devient définitif
qu'après l'approbation de l'Autorité compétente.
L'acompte : est un paiement
partiel effectué en règlement de fractions
exécutées d'une fourniture convenue de biens, de services ou de
travaux.
L'autorité
contractante : est la personne morale de droit public ou
de droit privé agissant pour le compte de l'Etat ou de ses
démembrements.
L'entrepreneur : est le
titulaire du marché, personne physique ou morale dont l'offre a
été acceptée par le maître d'ouvrage.
L'ouvrage : est le
résultat d'un ensemble de travaux de bâtiment ou de génie
civil destiné à remplir par lui-même une fonction
économique ou technique. Ainsi, l'ouvrage est le résultat obtenu
à l'achèvement des travaux de construction, de restructuration ou
de réhabilitation d'un immeuble ou encore de travaux de génie
civil. C'est concrètement la construction obtenue au terme des travaux
réalisés d'un immeuble ou d'une réalisation de
génie telle qu'un collecteur des eaux pluviales ou un réseau
d'électricité.
La date d'achèvement
prévue : est la date à laquelle il est
prévu que l'entrepreneur terminera les travaux.
La date
d'achèvement : est la date à laquelle
l'entrepreneur ou le maître d'oeuvre notifie au Maître d'Ouvrage
qu'il peut prendre possession des ouvrages.
La date d'approbation : est
la date de formation du marché, à savoir dès
réception par l'entrepreneur de la lettre de notification émise
par le maître d'ouvrage. Toute fois le marché ne devient
définitif qu'après l'approbation de l'Autorité
compétente.
La date de démarrage :
est la date limite à laquelle l'entrepreneur doit
commencer les travaux relatifs au Marchés.
Le candidat : est toute
personne physique ou morale qui manifeste un intérêt à
participer ou qui est retenue par une autorité contractante pour
participer à une procédure de passation de marché.
Le maître d'oeuvre :
est la personne nommée ou toute autre personne compétente
recrutée par le maître d'ouvrage et notifiée à
l'entrepreneur ; pour agir à la place de celui-ci ; il est
chargé de superviser l'entrepreneur et d'administrer le
marché.
Le maître
d'ouvrage : est la partie qui engage
l'entrepreneur pour exécuter les travaux.
Le marché public de
fournitures : est un contrat écrit à titre
onéreux ayant pour objet l'achat, le crédit bail, la location ou
la location-vente avec ou sans option d'achat de produits entre un fournisseur
et un maître d'ouvrage.
Le marché public de
services : est un contrat qui n'est ni un marché
de travaux, ni un marché de fournitures ; il comprend
également le marché de prestations intellectuelles.
Le marché public de
travaux : est un contrat qui a pour objet, soit
l'exécution, soit conjointement la conception et l'exécution au
bénéfice d'une autorité contractante de tous travaux de
bâtiment, de génie civil, génie rural ou de
réfection d'ouvrages de toute nature.
Le marché : est le
contrat conclu entre le Maître d'Ouvrage et l'Entrepreneur ; pour
exécuter les travaux.
Le prestataire de service :
est toute personne physique ou morale, y compris organisme public, qui offre
des services.
Le soumissionnaire : est
tout prestataire de services, fournisseur ou entrepreneur qui répond
à un appel d'offres.
Le titulaire : est la
personne physique ou morale attributaire dont le marché conclu avec
l'autorité contractante a été approuvé.
Les jours : sont les jours
calendaires.
Les mois : sont les mois
calendaires.
Les prestations : sont tous
travaux, toutes fournitures, tous services ou toutes oeuvres intellectuelles
à exécuter ou à fournir conformément à
l'objet d'un marché.
Les spécifications
techniques : sont des prescriptions techniques contenues
dans le cahier des charges définissant les caractéristiques
requises d'un travail, d'un matériau, d'un produit ou d'une fourniture,
permettant de les caractériser objectivement. Elles comprennent
notamment : les niveaux de qualité ou de propriété
d'emploi (sécurité, dimensions, système d'assurance
qualité, terminologie, essais et méthodes d'essais, emballage,
etc.).
Les termes de référence ou cahier
des charges : Le cahier des charges permet de prendre
connaissance des spécifications techniques auxquelles l'objet du
marché devra être conforme.
Au cours de nos recherches de fin de formation
pour le DESS en Finance et Contrôle de Gestion dans certaines directions
techniques du Ministère de l'Economie et des Finances, certains
problèmes liés à la gestion des Marchés Publics ont
retenu notre attention. Ainsi nous avons choisi de réfléchir sur
le thème: « Contribution à la mise en oeuvre des
sanctions pécuniaires pour une réduction des délais
d'exécution des marchés publics au Bénin». Le
problème général qui est l'exécution hors
délai des contrats de Marchés Publics comporte trois
problèmes spécifiques que sont : la non application des
pénalités liées au retard d'exécution des contrats
de marchés publics, le paiement tardif de l'avance de démarrage
et des acomptes liés aux marchés publics et la non application
des intérêts moratoires liés au retard de paiement des
créances des titulaires de marchés publics.
En fonction des trois problèmes
spécifiques, cette étude poursuit trois objectifs
spécifiques. Le premier est de contribuer à l'application des
pénalités de retard liés à l'exécution
tardive des contrats de marchés publics ; le deuxième est de
proposer des mesures pour la réduction du délai de paiement de
l'avance de démarrage et des acomptes liés aux marchés
publics; le troisième est de suggérer des solutions pour
l'application des intérêts moratoires liés au retard de
paiement des créances des titulaires de marchés publics.
Suite à ces objectifs, des hypothèses ont
été formulées. Dans le but de vérifier ces
hypothèses et d'apporter des solutions à ces problèmes,
des enquêtes de terrains ont été effectuées et nous
ont permis de cerner les causes réelles se trouvant à la base de
ces problèmes spécifiques. Ainsi les causes réelles
liées à la non application des pénalités
liées au retard d'exécution des contrats de marchés
publics sont l'ignorance et le laxisme des acteurs devant appliquer les
dispositions et les imprécisions des textes officiels de
référence. Ensuite la cause du paiement tardif de l'avance de
démarrage et des acomptes liés aux marchés publics est
l'insuffisance des ressources financières. Enfin les causes
réelles de la non application des intérêts moratoires
liés au retard de paiement des créances des titulaires de
marchés publics sont l'imprécisions des textes officiels de
référence et l'ignorance et le laxisme des acteurs devant
appliquer ces dispositions.
Les conditions d'éradication de ces causes
réelles ont été proposées. Pour les causes du
problème relatif à la non application des pénalités
liées au retard d'exécution des contrats de marchés
publics, nous avons proposé comme solutions que le montant des
pénalités de retard soit déterminé, facturé
et inscrit dans une note de débit au fournisseur. De même, il
faudrait inscrire les pénalités de retard sur les procès
verbaux de réception et résilier le contrat au cas où les
pénalités atteindraient le plafond fixé par la loi. De
plus, les cahiers des clauses administratives générale et
particulière du code doivent être revus pour préciser
expressément les dispositions permettant la mise en oeuvre des
pénalités. La solution proposée pour la cause
réelle du paiement tardif des avances de démarrage et des
acomptes liés aux marchés publics est de faire une bonne
préparation du Budget Général de l'Etat en respectant le
principe de l'équilibre et de la sincérité des
prévisions budgétaires. Ceci permettrait aussi d'avoir un budget
réaliste et dont les ressources suffiraient à couvrir les
charges. De même, il faudrait insister sur la nécessite
d'établir en chaque début d'exercice budgétaire un plan de
passation des marchés publics par ministère et institutions de
l'Etat afin d'éviter que toutes les dépenses ne soient
engagées à la même période et suivre le rythme
budgétaire. En ce qui concerne la non application des
intérêts moratoires liés au retard de paiement des
créances des titulaires de marchés publics, il urge de prendre un
décret qui sera relatif à la mise en oeuvre du délai
maximum de paiement dans les marchés et veiller à son application
rigoureuse par les agents des structures responsables de l'Administration.
Pour finir, des conditions de mise en oeuvre des solutions
ont été proposées et des suggestions ont été
formulées à l'endroit de l'Administration et des titulaires de
marchés publics.
INTRODUCTION
CHAPITRE 1: CADRE
THEORIQUE DE L'ETUDE
SECTION 1: Problématique et
intérêt de l'étude
SECTION 2 : Objectifs et
hypothèses de recherche
SECTION 3 : Revue de
littérature et méthodologie de recherche
CHAPITRE 2: CADRE
ORGANISATIONNEL DE GESTION DES MARCHES PUBLICS ET PRESENTATION DES
DONNEES
SECTION 1: Gestion Financière des
marchés publics
SECTION 2 : Structure
organisationnelle des marchés publics
SECTION 3 : Présentation et
limites des données
CHAPITRE 3: ANALYSE
DES DONNEES, APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
SECTION 1: Analyse des données et
vérification des hypothèses
SECTION 2 : Approches de
solutions
SECTION 3 : Conditions de mise en oeuvre
des solutions et suggestions
CONCLUSION
Bibliographie
Annexes
Table des matières
Au regard des évènements comme la crise
financière, le chômage, l'insécurité, les attentats,
la violence, la perte de valeurs et repères, on est tenté
d'affirmer que notre société court le risque d'une
destruction.
Le Bénin, pays de liberté et de paix
n'échappe pas à cette logique. L'Etat est réputé
dispendieux, mais les services sont à court de moyens humains et
matériels pour mener à bien les politiques de
développement rural, de l'insertion des jeunes et de
sécurité.
Et pourtant, le développement d'une nation repose
sur sa santé économique résultant d'une stratégie
qui tient compte de l'environnement et des performances des entreprises. La
mission principale de l'Etat consiste à satisfaire les besoins de la
population, besoins auxquels l'initiative privée ne peut
entièrement répondre. C'est ainsi que le Budget de l'Etat
constitue l'instrument privilégié de la politique de
développement mise en oeuvre par le Gouvernement. Il prévoit et
autorise en la forme législative, les charges et les ressources de
l'Etat. Son exécution est régie par des règles et
principes bien définis pour une bonne gestion des Finances Publiques.
Dans ce cadre, l'appréciation de l'efficacité et de l'efficience
de la gestion financière des deniers publics passe par la mise en oeuvre
d'un contrôle de qualité. En réalité, l'utilisation
de ces ressources se traduit par l'exécution des dépenses
publiques composées de dépenses en capital (réalisation
d'infrastructures administratives, routières, scolaires, sanitaire,
etc.) et de dépenses courantes (achats de biens et services) dont la
mise en oeuvre suit les procédures de passation des marchés
publics, objet de notre étude.
Le marché se définit selon le petit Robert
comme étant : « Une convention portant sur la fourniture
de marchandises, de services et de valeurs. C'est un accord, une affaire, un
contrat d'achat, d'échange ou de vente.
Il existe :
§ le marché au comptant, ou l'exécution
du contrat (livraison des produits ou remise des titres) ; paiement du
prix est immédiat ou dans un délai bref fixé par
convention.
§ le marché à terme, portant sur une
opération dont le dénouement intervient à une date
ultérieure convenue par les parties ou une règlementation, et
à un prix convenu ».
Il ressort de cette définition qu'en principe tout
marché revêt la forme d'un échange passé sous forme
d'un contrat à dénouement immédiat ou à terme.
Chercher dare-dare à entourer de certaines normes de
sécurité ce contrat ou cette convention serait sensé de
toute gestion rationnelle relative à l'achat et l'acquisition de tout
bien, prestation de service et réalisation des travaux publics.
Au Bénin, l'importance des Marchés Publics
n'est plus à démontrer étant entendu que près de la
moitié des dépenses du budget de l'Etat sont
exécutées par le biais des Marchés Publics.
C'est ainsi que très tôt, la
nécessité de mettre en place une procédure transparente
dans le domaine des Marchés Publics s'est imposée. Dans ce cadre,
une série de réformes a été initiée sous
l'instigation des institutions financières internationales,
sous-régionales et d'autres partenaires au développement. Les
efforts consentis par les acteurs de cette réforme, ont abouti au vote
et à la promulgation de la loi n° 2004-18 du 27 Août 2004
portant modification de l'Ordonnance n° 96-04 du 31 Janvier 1996 portant
code des marchés publics applicable en République du
Bénin. Courant année 2009, la loi n° 2009-02 du 07
août 2009 portant code des marchés publics et des
délégations de services publics en République du
Bénin a été adoptée en attendant la prise de ses
décrets d'application.
Cependant, force est de constater que le domaine des
Marchés Publics reste un domaine où l'opacité a longtemps
régné dans notre pays. Malgré les insuffisances et
pratiques malsaines décriées par les honorables
députés de l'Assemblée Nationale, la presse, les ONG et le
FONAC à ce sujet, le constat est que les délais
d'exécution sont extrêmement longs, les chantiers sont
abandonnés, les dispositions en vigueur en matière de
marchés publics sont violées rendant la consommation des
crédits lente et la procédure de passation des marchés
publics inadaptées. Cet état de chose entraîne la fuite des
investisseurs étrangers et des bailleurs de fonds qui ont peur des
longues procédures et de l'irrespect des délais contractuels par
les attributaires. Ceci entraîne des surcoûts non seulement aux
attributaires mais également des dépenses induites pour
l'Administration publique.
Ainsi, convient-il de se poser les questions
suivantes :
F Existe-t-il un suivi rigoureux pour une exécution
à bonne date des contrats de marchés publics ?
F Quels sont les dispositions règlementaires
permettant d'assurer une exécution sans retard des contrats de
marchés publics?
F Qu'est-ce qui justifie la non application de ces
dispositions règlementaires ?
Ce sont là des interrogations qui posent
indubitablement la problématique du retard dans l'exécution des
marchés publics dans la procédure des marchés publics au
Bénin qui nous ont conduit à effectuer notre recherche sur le
thème: « Contribution à la mise en oeuvre des
sanctions pécuniaires pour une réduction des délais
d'exécution des marchés publics au
Bénin ».
Ainsi, à travers une recherche diagnostic, nous
essaierons d'apporter notre modeste contribution en proposant des solutions
idoines pour le respect des délais contractuels d'exécution des
marchés publics par les titulaires. Pour y parvenir, notre étude
s'articulera en trois chapitres. Le premier chapitre sera consacré au
cadre théorique de l'étude, le deuxième portera sur le
cadre organisationnel de gestion des marchés publics et la
présentation des données et le dernier abordera l'analyse des
données, les approches de solutions et les conditions de mise en
oeuvre.
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
DE L'ETUDE
Ce chapitre nous permet de présenter d'abord la
problématique et l'intérêt de notre étude, puis de
définir les objectifs pouvant nous permettre de fixer les
hypothèses de recherche.
SECTION 1: Problématique et intérêt de
l'étude
Il est question dans cette section
d'étayer premièrement la problématique de l'étude
et deuxièmement l'intérêt que revêt cette
étude.
Paragraphe 1 :
Problématique de l'étude
Nous sommes dans une ère de mondialisation
où les entreprises qu'elles soient nationales ou
étrangères préfèrent opérer dans un
environnement efficient qui garantit leurs affaires, le profit, la
rapidité, l'efficacité sous la surveillance d'une Administration
performante qui régule, fixe les règles d'une compétition
saine et veille à l'application rigoureuse de cette
réglementation. L'importance des marchés publics n'a cessé
de croître de par le monde. Une chaîne de passation des
marchés publics performante est une chaîne où l'on ne doit
noter aucune prédisposition au détournement, à la
corruption, à l'incompétence. Cependant, la passation des
Marchés Publics et leur exécution au Bénin, se trouvent
confrontées à une multitude de problèmes.
Une analyse des différents problèmes
identifiés au cours de nos recherches, nous laisse percevoir que tous
les centres d'intérêts représentent des
problématiques auxquelles les acteurs concernés devront
résolument faire face en vue de rendre crédibles, modernes et
fiables les Marchés Publics au Bénin. Il s'agit de :
Ø la problématique des fractionnements de
commandes et du recours excessif à la procédure de gré
à gré ;
Ø la problématique de la performance dans
les opérations de passation de marchés publics au
Benin ;
Ø la problématique de l'application du
nouveau code des marchés publics et de l'adoption de ses décrets
d'application ;
Ø la problématique des longs délais
de passation et d'approbation des marchés publics au
Benin et;
Ø la problématique d'exécution
tardive des marchés publics au Benin.
Telle est la vue panoramique dans laquelle
s'opèrent les opérations de marchés publics malgré
la nouvelle loi qui vise pourtant plus de célérité et
d'efficacité dans la procédure de passation et d'exécution
des marchés publics et par ricochet l'accroissement du taux de
consommation des crédits budgétaires. Les dernières
années ont connu une baisse considérable du taux de consommation
qui tourne au tour de 35%. Cette situation est bien défavorable à
la croissance économique tant recherchée pour améliorer
les conditions de vie des populations béninoises. Les abandons de
chantiers, l'exécution hors délais des contrats de marchés
publics, les litiges liés à l'évolution des prix
fixés constituent les principales causes de cette situation. Le respect
des délais est donc devenu un obstacle à la gestion efficace des
marchés publics. Pourtant, les délais sont très importants
dans l'exécution des marchés publics parce que très
déterminant pour la consommation des crédits.
Ces pratiques manifestement malsaines ne sont-elles pas
à l'origine des déperditions financières subies par
l'Etat et par conséquent n'entraveraient-elles pas la marche vers
l'émergence ?
Quelles sont les sanctions règlementaires
permettant d'assurer une exécution à bonne date des contrats de
marchés publics?
Qu'est-ce qui justifie la non application de ces sanctions
règlementaires ?
Pour apporter des solutions à toutes ces
préoccupations, nous nous proposons de mener notre réflexion sur
le thème intitulé « Contribution à la
mise en oeuvre des sanctions pécuniaires pour une réduction des
délais d'exécution des marchés publics au
Bénin ».
L'objectif visé est de parvenir à faire
respecter les délais contractuels pour une amélioration des
indicateurs de performances très souvent sollicités par les
partenaires au développement et déterminant pour le renforcement
du partenariat public/privé prôné par les pouvoirs actuels.
Les points recherchés sont surtout : l'application des
pénalités de retard et des intérêts moratoires et,
le respect des délais des paiements d'avance de démarrage et
d'acompte pour l'exécution du contrat telle que prévue.
En effet, la recherche de solutions à ces
différentes interrogations passe par la fixation d'objectifs, la
formulation d'hypothèses, l'analyse critique de la revue de
littérature et une méthodologie cohérente pour la conduite
du travail. Mais il convient de souligner d'abord l'intérêt de la
présente étude.
Paragraphe 2 :
Intérêt de l'étude
Le niveau de développement d'un pays se mesure,
entre autres, sur la base des grands travaux et des investissements que ce pays
réalise dans tous les secteurs de l'économie. Si les ressources
publiques servant à réaliser ces investissements sont bien
gérées, plus d'économies sont réalisées pour
des actions de développement et de réduction de la
pauvreté. Dans la plupart des pays du monde, les investissements et
certaines dépenses de biens et services dont les coûts atteignant
un certain seuil, se réalisent après une passation de
marchés publics. D'après l'Atelier National sur le Système
de passation des marchés publics au Bénin tenu à Cotonou
les 4, 5, et 6 novembre 2002, les marchés publics
représenteraient au Bénin plus de 52% des dépenses totales
de l'Administration Centrale, ceux des collectivités locales
principales, environ 27% de leurs budgets. La gestion des marchés
publics requiert donc une attention particulière et il importe donc
d'étudier les problèmes qui minent l'efficacité des
prestations de la chaîne de passation des marchés publics.
L'attention qu'exige ce secteur et la
nécessité de gérer efficacement les ressources de l'Etat
nous ont amené à conduire notre étude dans ce sens afin
de contribuer à la dynamisation du rôle de chaque acteur dans la
gestion des marchés publics.
En choisissant de mener notre réflexion sur le
thème « Contribution à la mise en oeuvre des
sanctions pécuniaires pour une réduction des délais
d'exécution des marchés publics au
Bénin », notre ambition est de contribuer à
réduire au maximum le temps d'exécution des contrats de
marchés publics pour une amélioration des indicateurs de
performances. Ceci redonnera plus de célérité à la
procédure des marchés publics au Bénin.
Le choix de notre problématique sera orienté
non seulement par le souci de mettre en application nos connaissances acquises
au cours de notre cycle universitaire en Finances et Contrôle de Gestion,
mais également par le fait que la question se trouve aujourd'hui au
coeur des débats.
Aussi, les résultats de notre recherche
serviront-ils de repère en matière de traitement des dossiers de
marchés publics, de comportements financiers et du respect des
engagements aussi bien par l'Administration Publique que par les prestataires
privés. Enfin, cette étude se veut d'être une
référence en matière de procédure
d'exécution des marchés publics au Bénin et ses
résultats seront accessibles à tous ceux qui sont
préoccupés par la problématique des délais
d'exécution des contrats de marchés publics.
La problématique et l'intérêt de
l'étude une fois cernés, nous permettrons de fixer des objectifs
et les hypothèses de recherche.
SECTION 2 : Objectifs et hypothèses de
recherche
Il s'agit ici de fixer les objectifs et de formuler
les hypothèses de recherche.
Paragraphe 1: Objectifs de
l'étude
Les objectifs de notre étude ont
été fixés par rapport aux problèmes à
résoudre et sont de deux (02) ordres à savoir :
l'objectif général et les objectifs spécifiques.
A- Objectif Général
Face au problème général
d'exécution tardive des contrats de marchés publics nous visons
à travers notre étude à contribuer à l'application
des sanctions pécuniaires pour une réduction des délais
contractuels d'exécution des marchés publics par les titulaires
pour une gestion efficiente des Finances Publiques, gage d'un
développement durable et équilibré de notre pays. Pour y
parvenir, la réalisation de certains objectifs spécifiques
s'avère indispensable.
B- Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques poursuivis dans le cadre
de notre étude sont au nombre de trois (03) :
· Face au problème spécifique de non
application des pénalités liées au retard
d'exécution des contrats de marchés publics, l'objectif
spécifique n°1 est de contribuer à l'application des
pénalités de retard liés à l'exécution
tardive des contrats de marchés publics ;
· Face au problème spécifique du
paiement tardif de l'avance de démarrage et des acomptes liés au
marchés publics, l'objectif spécifique n°2 est de contribuer
à la réduction du délai de paiement de l'avance de
démarrage et des acomptes liés aux marchés
publics ;
· Face au problème spécifique de non
application des intérêts moratoires liés au retard de
paiement des créances des titulaires de marchés publics,
l'objectif spécifique n°3 est de contribuer à l'application
des intérêts moratoires liés au retard de paiement des
créances des titulaires de marchés publics.
Pour atteindre ces objectifs, il importe de
formuler des hypothèses de recherche.
Paragraphe 2 :
Hypothèses de recherche et seuil de décision
Les seuils de décision permettent de
vérifier les hypothèses de recherche.
1- Formulation des
hypothèses
Les hypothèses formulées dans le cadre de
cette recherche sont liées aux problèmes spécifiques
ciblés au niveau de notre problématique et sont au nombre de
trois.
· Hypothèse
n°1 : Les imprécisions des textes
officiels de référence sont à la base de la non
application des pénalités liées au retard
d'exécution des contrats de marchés publics.
· Hypothèse
n°2 : Le paiement tardif des avances de
démarrage et des acomptes liés aux marchés publics est
dû à l'insuffisance des ressources financières.
· Hypothèse
n°3 : La non application des
intérêts moratoires liés au retard de paiement des
créances des titulaires de marchés publics est due aux
imprécisions des textes officiels de référence.
2- Seuils de décision
Les seuils de décisions sont liés aux trois
hypothèses retenues.
a- Seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse relative à la non application des
pénalités liées au retard d'exécution des contrats
de marchés publics
La question fondamentale liée à ce
problème est celle se trouvant dans le questionnaire adressé aux
acteurs des marchés publics et qui se présente comme suit :
Qu'est-ce qui, selon vous, corrobore la non application
des pénalités liées au retard d'exécution des
contrats de marchés publics?
F Imprécisions des textes officiels de
référence;
F Ignorance et/ou laxisme des acteurs devant appliquer ces
dispositions;
F Corruption des agents par les titulaires des
marchés;
F Non application et/ou non paiement des
intérêts moratoires par l'Administration ou;
F Autres à préciser.
Compte tenu de l'importance que revêt ce
problème pour nous, nous retiendrons le ou les items qui auront obtenu
un poids supérieur à 40%. L'hypothèse sera
confirmée, si l'item est retenu dans les proportions définies.
Dans le cas contraire, elle sera infirmée.
b- Seuil de décision pour la
vérification de l'hypothèse relative au paiement tardif des
avances de démarrage et des acomptes liés aux marchés
publics
La question fondamentale liée à ce
problème est celle se trouvant dans le questionnaire adressé aux
acteurs de la chaine de dépenses et aux fournisseurs et qui se
présente comme suit :
A votre avis, qu'est-ce qui explique le paiement tardif de
l'avance de démarrage et des acomptes liés au marchés
publics ?
F Insuffisance de moyens financiers ;
F Insuffisance de personnel ;
F Lourdeur des procédures
administratives ;
F Corruption ou ;
F Autres à préciser.
Cette question comporte quatre items
spécifiés. Si nous supposons que le poids total des items est de
100%, le poids moyen par item sera alors 25%. Ainsi, le choix s'est fait par
rapport à le (ou les) item(s) dont le poids est supérieur
à 25%. Toutefois, au cas où aucun item n'aurait atteint ce poids,
c'est l'item ayant le poids le plus élevé qui est retenu.
c- Seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse relative à la non application des
intérêts moratoires liés au retard de paiement des
créances des titulaires de marchés publics
La question fondamentale liée à ce
problème est celle se trouvant dans le questionnaire adressé aux
acteurs des marchés publics et qui se présente comme suit :
A votre avis, qu'est-ce qui explique la non application
des intérêts moratoires liés au retard de paiement des
créances des titulaires de marchés publics?
F Imprécisions des textes officiels de
référence;
F Ignorance des titulaires devant réclamer leurs
intérêts moratoires;
F Non application et/ou non paiement des
pénalités en cas de retard par les titulaires de marchés
publics ;
F Ignorance et/ou laxisme des acteurs devant appliquer ces
dispositions ou ;
F Autres à préciser.
Cette question comporte quatre items
spécifiés. Si nous supposons que le poids total des items est de
100%, le poids moyen par item est alors 25%. Ainsi, le choix s'est fait par
rapport à le ou les items dont le poids est supérieur à
25%. Toutefois, au cas où aucun item n'aurait atteint ce poids, c'est
l'item qui aura le poids le plus élevé qui est retenu.
SECTION 3 : Revue de
littérature et méthodologie de travail
Dans cette section nous avons d'abord
passé en revue les différentes visions de certains auteurs sur
les concepts liés à notre étude. Puis, nous avons
décrit par la suite la méthodologie suivie pour la
réalisation du travail.
Paragraphe 1: Revue de
littérature
De nombreuses discussions théoriques ont
été menées sur la gestion des marchés publics dans
ses différents aspects. Dans cette partie, nous avons
présenté quelques unes des contributions de certains auteurs, de
certains textes, puis précisé les approches théoriques et
empiriques de notre étude.
A- Contributions
relatives aux pénalités de retard d'exécution des
contrats de marchés publics
La directive n°04/2005/CM/UEMOA du 09 décembre
2005 relative a la procédure de passation des marchés publics a
prévu en son article 86 des paiements de pénalités ou des
intérêts moratoires, en ce qui concerne le respect des
délais contractuels, à l'encontre respectivement du titulaire du
marché ou de l'autorité contractuelle selon que le retard dans
l'exécution ou dans le paiement provient de l'un ou de l'autre.
Il existe peu d'ouvrages spécialisés sur les
pénalités de retard. De même, l'application des
pénalités de retard est un fait très rare dans la sous
région de telle sorte que les contributions relatives à ce sujet
proviennent des acteurs étrangers.
Pour Jacques TARTROUX (2009), responsable de la commande
publique de la ville de Floirac (France), « Les pénalités ne
sont pas une mesure coercitive, elles sont une clause d'exécution du
contrat. Un moyen de le faire exécuter dans le temps donné
». « Quand le délai est dépassé, c'est
l'intérêt général qui est mis en cause. Prenons
l'exemple d'un marché de logiciel. Si l'entreprise n'a pas le personnel
suffisant pour ce marché et fait appel à l'intérim, cela a
un coût. Si elle sait que la collectivité n'applique pas les
pénalités de retard, elle peut postuler, être plus
concurrentielle puisqu'elle n'embauchera personne en intérim
étant donné qu'il n'y a pas réellement de délais
», affirme un magistrat d'une chambre régionale des comptes de
France. Et d'ajouter : « Les pénalités sont fixées
à partir d'un besoin exprimé, sauf à imaginer que la
collectivité ne l'analyserait pas pour le temps donné. Si les
clauses de pénalités ne sont pas appliquées, il y a un
avantage injustifié accordé à la société
retenue. »
Pour Jacques TARTROUX (2009), elles ont le mérite
d'être très simples d'emploi. Aussi n'hésite-t-il pas
à les utiliser : « Si les entreprises souhaitent une prolongation
des délais, elles peuvent le demander. Elles n'ont donc, à mon
sens, aucune excuse ». Joseph Lefebvre (2009), Directeur
Général des Services Techniques de la ville de Tourcoing et
Stéphane Carpentier (2009), Directeur des Services Techniques de la
communauté de communes d'Objat, eux, les utilisent comme un moyen de
pression. « Grâce à elles, les entreprises finissent à
temps. Nous disons aux entreprises «vous avez deux semaines de retard. Il
faut réagir vite sinon nous vous comptons des pénalités de
retard», et ça fonctionne », détaille Stéphane
Carpentier.
« Il faut que l'entreprise soit sensibilisée.
Si on tombe en panne de serveur un jeudi et qu'il est réparé le
lundi, nous avons un souci », affirme Thomas Delage (2009), responsable
juridique et de la commande publique de la communauté
d'agglomération de Brive.
La difficulté est de réussir à
trouver le bon montant. Pour y parvenir, une bonne connaissance du secteur
économique s'impose. « Ainsi que la pratique », ajoute
Jean-Louis Mouche (2009), Directeur de la commande publique au conseil
général de Charente-Maritime. « Il faut se mettre à
la place de l'entreprise pour calculer la pénalité sans
l'assassiner », affirme le consultant en droit public Dominique Fausser
(2009). En effet, les mauvais calculs peuvent coûter chers aux
entreprises ou n'avoir aucun effet : « C'est une aberration d'avoir une
même pénalité dans un marché alloti avec un
lot « gros oeuvre » et un lot
« électricité » où des artisans
répondent. Cent (100) euros par jour pour les entreprises de gros
oeuvre, ce n'est pas grand-chose, mais cela représente beaucoup pour les
artisans », explique Jacques TARTROUX, qui préconise avant la
rédaction de la clause, de mesurer l'impact de la formule choisie sur le
marché. Des calculs à effectuer en prenant en compte le contexte
économique : « Prenons l'exemple d'un marché de bus. Les
collectivités lancent au même moment. L'entrepreneur va donc
honorer en premier les marchés où les pénalités
sont les plus importantes », poursuit Dominique Fausser.
Pourtant, les pénalités sont efficaces,
affirment les acheteurs qui les appliquent : « L'entreprise est en retard
une fois mais pas deux », affirme Jacques TARTROUX (2009). C'est le cas au
conseil général de la Loire qui sévit « dès
que le retard est imputable à l'entreprise ». C'est le cas aussi
d'autres collectivités, souvent de taille importante. Elles estiment
nécessaire que les entreprises sachent que chez elles, on ne s'amuse pas
avec l'argent public. Une question d'image, certes, mais aussi de respect du
contrat : « Si celles-ci ne sont pas mises en oeuvre, cela pose le
problème de l'égalité de traitement. Si une entreprise non
retenue apprend que les pénalités ne sont pas appliquées
au titulaire du marché, c'est un avantage injustifié »,
affirme Nicole Gauthier(2009), Directrice des affaires juridiques et du
secrétariat général du conseil général de la
Loire. « Quand elles ne sont pas appliquées, il existe un facteur
fort de doute sur la transparence et la mise en concurrence. Peut-être un
premier indice de favoritisme », explique le magistrat de la chambre
régionale des comptes.
Pour Nicolas THEVENON (2009), Directeur des marchés
de la ville de Saint-Etienne, « Les acheteurs publics et les
collectivités ne prêtent pas assez attention à la question
des pénalités de retard. Par habitude ou manque de temps, la
question est trop vite évacuée et se traduit par une application
des dispositions des cahiers des clauses administratives
générales. Une réflexion de fond doit être conduite
sur cette question. Elle doit intégrer notamment la capacité de
la collectivité à suivre efficacement et
précisément le respect des délais et la volonté de
sanctionner les dépassements en étroite relation avec les clauses
relatives aux délais d'exécution. Pour ma part, je suis favorable
à la prévision de pénalités forfaitaires
progressives. En effet, le caractère forfaitaire facilite l'application
et évite des calculs parfois complexes. De même, le
caractère progressif permet de prévoir des
pénalités modérées pour un faible retard, en les
faisant augmenter par paliers à mesure que le retard se poursuit. Pour
conclure, les pénalités de retard constituent un outil efficace
dès lors que les clauses sont travaillées et que le donneur
d'ordres est réellement en capacité de suivre et de constater les
retards. Dans un monde idéal, je serais favorable à leur
application systématique dès lors qu'en contrepartie, les
intérêts moratoires dus par les donneurs d'ordres le seraient tout
autant ».
B- Contributions
liée au paiement de l'avance de démarrage et des acomptes
liés au marchés publics
La directive n°04/2005/CM/UEMOA du 09 décembre
2005 relative à la procédure de passation des marchés
publics, en son article 91, alinéa 2 dispose qu'il est prévu des
avances de démarrage, des acomptes ou pour tout solde des
marchés. En matière d'acompte, l'innovation est la
possibilité d'acompte versé en fonction de phases
préétablies d'exécution des prestations, le marché
peut fixer forfaitairement le montant de chaque acompte sous forme de
pourcentage du montant initial du marché.
La question des délais de paiement a
été abordée dans la lettre de notification des
crédits ouverts au Budget Général de l'Etat gestion 2010.
Ainsi, la lettre de notification comporte plusieurs dispositions en son point
19 dénommé gestion des marchés publics.
Afin de mieux suivre dans le temps, le processus de
passation des marchés publics d'une part, et de permettre aux
responsables chargés des achats publics de bien les programmer d'autre
part, les délais suivants sont fixés pour chaque principale
étape du processus.
En ce qui concerne les délais de paiement, ils sont
fixés comme suit :
ü liquidation et établissement des
titres................................... 5 jours
ü visa du Contrôleur
Financier.................................................. 6 jours
ü
ordonnancement....................................................................
4 jours
ü
paiement..............................................................................
10 jours.
Soit au maximum un total vingt (25) jours pour les
délais de paiement et court à compter de la date de
réception de la demande de paiement du créancier de l'Etat.
Toutefois les Partenaires Techniques et Financiers préconisent de
ramener ce délai à quinze (15) jours dans le but
d'exécuter les dépenses publiques avec
célérité. Mais cette note n'a pas précisé
comment faire pour atteindre cet objectif.
Pour Richard ADJAHO (1991) « Les détournements
des deniers publics, la corruption et la prévarication sont d'une
manière générale, à l'origine de la cessation ou du
retard de paiement du Trésor Public, l'accumulation des
arriérés et le gel du service de la dette».
Dans les travaux de recherche sur « La
problématique de la modernisation du système de paiement de la
Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique » (AYIHONSI F. 2006), l'auteur a montré que l'instauration
de la carte de paiement automatisée informatisée au sein du
système de paiement de la DGTCP contribuerait non seulement à la
modernisation du système de paiement, mais aussi au paiement efficient
des fournisseurs et prestataires de services.
AHOTONDJI R. et FAGNIHOUN G. (2006) révèlent
les conséquences pour le comptable public de la non production des
pièces justificatives à temps en vue de la régularisation
des dépenses exécutées et qui le place dans
l'incapacité de produire à bonne date son compte de gestion et
d'élaborer le projet de loi de règlement et le Compte
Général de l'Administration des finances. Pour ces auteurs, le
non respect des délais relève exclusivement de
l'incompétence, de la mauvaise gestion ou d'un manque de dynamisme des
Régisseurs d'avances, des gestionnaires de crédits et des
ordonnateurs Délégués. De plus, ils ont
préconisé des mesures coercitives à leur encontre.
C- Contributions
liées à la non application des intérêts moratoires
liés au retard de paiement des créances des titulaires de
marchés publics
La question des intérêts moratoires est aussi
pointue et les contributions en la matière ne sont pas nombreuses. Mais,
d'intéressantes contributions ont été publiées.
Selon Arnaud LATRECHE (2009), Chef du Service
Marchés du Conseil Général de la Côte-d'Or, "Tout
travail mérite salaire". Si l'adage est bien connu, force est de
constater que les délais de paiement des entreprises reste un aspect
sensible (parfois polémique) de l'exécution des marchés
publics, qui plus est dans la perspective de l'échéance du 1er
juillet 2010, date à compter de laquelle le délai maximum de
paiement des marchés mis en consultation passera à 30
jours.
En effet, lorsque deux acomptes successifs ne sont pas
payés à l'entreprise, cette dernière peut, 30 jours
après la date de remise du projet de décompte pour le paiement du
deuxième acompte, prévenir le pouvoir adjudicateur par lettre
recommandée de son intention d'interrompre les travaux au terme d'un
délai d'un mois. Si dans ce délai d'un mois, le pouvoir
adjudicateur n'a pas ordonné la poursuite des travaux, l'entreprise est
en droit de les interrompre.
Si dans le même délai, le pouvoir
adjudicateur ordonne leur poursuite, les intérêts moratoires dus
en raison du retard de paiement sont majorés de 50 %, à compter
de la date de réception de la lettre recommandée visée
ci-dessus.
Chaque collectivité appréciera
l'opportunité de déroger ou non au Cahier des Clauses
Administratives Générale (CCAG) Travaux sur ce point. Quoiqu'il
en soit, il est bien évident qu'au delà des intérêts
moratoires dus par les administrations retardataires, les premiers
pénalisés restent les titulaires de marchés.
Enfin, Mathieu Lambert (2010) a fait une analyse sur les
dispositions du projet de directive sur le retard de paiement publiée le
23 février 2010. La directive actuelle relative à la
problématique prévoit un délai de paiement des
marchés publics de 30 jours mais avec possibilités de
dérogations générales dans les législations
nationales. En Belgique, la règle d'un paiement endéans les
soixante (60) jours pour les marchés de travaux et cinquante (50) jours
pour les marchés de fournitures et services a été
adoptée.
Le projet de la nouvelle directive prévoit toujours
un délai de trente (30) jours mais, grande nouveauté, ne permet
que des dérogations spécifiques (exceptions dûment
motivées au regard des circonstances propres au marché
considéré). Arguant du fait que bon nombre de pays membres savent
respecter ces délais de trente (30) jours, l'Europe entend harmoniser
et réduire drastiquement les possibilités de
dérogations.
Le projet de directive prévoit une clause
pénale obligatoire fixée à 5 % du montant du marché
en cas de non-respect des délais de paiement.
Le Conseil des Communes et Régions d'Europe
(CCRE), a défendu l'idée qu'il
était injuste de traiter le secteur public différemment du
secteur privé (qui n'est pas soumis à pareil délai de
paiement vis-à-vis de ses fournisseurs) et qu'il était
nécessaire de modaliser la clause pénale laquelle apparaît
comme disproportionnée et devrait être remplacée par une
sanction plus juste, commençant à un taux bas qui irait en
augmentant en fonction du laps de temps dépassé.
Paragraphe 2 :
Méthodologie de travail
Toute recherche ne garde sa vérité
scientifique que lorsqu'elle est organisée suivant une méthode ou
une procédure bien définie. La méthodologie de recherche a
pour finalité l'obtention de réponses fiables aux questions
préalablement posées. Elément crucial de tout travail
scientifique, elle apparaît comme un outil dont se sert le chercheur pour
mieux identifier l'outil d'analyse des données et produire des
informations utiles à des analyses subséquentes.
Dans le cadre de notre étude, la démarche
s'est basée sur deux types d'approches à savoir : une
approche empirique (recherches et enquêtes sur le terrain) et une
approche théorique (seuil de décision).
A- Approches empiriques
L'approche empirique est celle qui s'appuie exclusivement
sur l'observation et non sur une théorie élaborée. Dans le
cas d'espèce, elle nous permettra d'indiquer la méthode
d'enquête que nous entendons utiliser pour l'identification des causes
réelles se trouvant à la base des problèmes. Ainsi, notre
approche recouvre les étapes ci-après :
ü la fixation des objectifs des
enquêtes ;
ü la présentation du cadre et de la nature des
enquêtes ;
ü la détermination de l'outil de collecte des
données;
ü la présentation des outils d'analyse et de
présentation des données.
1- Fixation des objectifs des enquêtes
Notre enquête a pour objectif
général de mobiliser les données nécessaires pour
vérifier les différentes hypothèses formulées dans
notre travail de recherche. Ainsi, l'enquête nous permettra de voir si,
d'une manière spécifique :
F les imprécisions des textes officiels de
référence sont à la base de la non application des
pénalités liées au retard d'exécution des contrats
de marchés publics ;
F le paiement tardif des avances de démarrage et
des acomptes liés au marchés publics est dû à
l'insuffisance des ressources financières ;
F la non application des intérêts moratoires
liés au retard de paiement des créances des titulaires de
marchés publics est due aux imprécisions des textes officiels de
référence.
2- Présentation du cadre et de la nature des
enquêtes
Il s'agit d'une enquête à double volet,
c'est-à-dire une enquête interne et une enquête externe.
L'enquête s'est déroulée par sondage au moyen de
questionnaire conçu pour un premier échantillon
représentatif de la population des agents de la DGTCP, des fournisseurs
et prestataires de service de l'Etat et d'un deuxième échantillon
représentatif des contrats de marchés publics.
Nous avons également effectué notre
enquête à base d'un guide d'entretien qui nous a permis de poser
des questions à certains agents de la chaine des dépenses et de
passation des marchés publics. La population mère ciblée
par l'enquête est le total des agents des chaines de dépenses et
des marchés publics appartenant aux catégories A et B et les
fournisseurs de l'Etat. Par souci de fiabilité des réponses et au
regard des contraintes de délais et de disponibilité des
enquêtés, un premier échantillon de vingt (20) personnes
ressources a été choisi et constitué des agents de la
dépense et des marchés publics et certains fournisseurs
rencontrés sur le terrain lors du déroulement de nos recherches
puis un second échantillon de soixante (60) contrats de marchés.
Enfin cent (100) questionnaires sont distribués.
Nous avons effectué nos recherches du début
Avril à fin juin 2010 au Ministère de l'Economie et des Finances
(DNMP, Contrôle Financier, DGTCP, DGB), dans les Cellules de passation
des marchés publics des ministères sectoriels et enfin au niveau
des Entreprises. Au-delà des problèmes de disponibilité,
nous avons rencontré des résistances administratives compte tenu
du caractère très sensible du sujet et de l'obligation de
confidentialité des dossiers et de secret professionnel dont les agents
doivent faire preuve. De ce qui précède, la collecte des
informations ne fut donc pas aisée.
3- Détermination de l'outil de collecte des
données
L'instrument de collecte des données est le
questionnaire et le guide d'entretien (voir en annexe). Le questionnaire est
constitué des questions à choix multiples autour des
problèmes spécifiques ci- après :
ü Non application des pénalités
liées au retard d'exécution des contrats de marchés
publics,
ü Paiement tardif des avances de démarrage et
des acomptes liés aux marchés publics,
ü Non application des intérêts
moratoires liés au retard de paiement des créances des titulaires
de marchés publics.
4- Outils d'analyse et de présentation
Les informations recueillies à l'aide du
questionnaire ont subi un traitement manuel et sont récapitulées
de façon synthétique par catégorie. Les résultats
sont analysés en effectuant des tris à plat orientés dans
le sens de la vérification des différentes hypothèses
formulées. Tous ces outils étant fixés, la
présentation des résultats des enquêtes s'en est
suivie.
B- Approches théoriques
Le délai imparti pour le paiement des avances de
démarrage et des acomptes aux fournisseurs est au maximum vingt cinq
(25) jours comme contenu dans la lettre de notification des crédits
ouverts au Budget Général de l'Etat gestion 2010. Il est
réparti par phase et par ricochet par structure intervenant dans la
procédure d'exécution des dépenses publiques. Cependant le
code des marchés publics fixe le délai maximum de paiement
à soixante (60) jours. Par conséquent, le dépassement de
ce délai de paiement fait courir au profit du titulaire du
marché, des intérêts moratoires au taux légal
annuellement fixé par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO) après une mise en demeure infructueuse de huit (08)
jours. Quant aux pénalités de retard, elles sont dues par le
titulaire du marché en cas de dépassement des délais
contractuels fixés par le marché après une mise en demeure
infructueuse.
Une fois le cadre théorique connu, il convient
à cette étape de l'étude d'aborder le cadre
organisationnel de gestion des marchés publics puis de procéder
à la collecte des données.
CHAPITRE 2: CADRE ORGANISATIONNEL
DE GESTION DES MARCHES PUBLICS ET PRESENTATION DES DONNEES
Cette partie sera consacrée d'abord à la
gestion financière des marchés publics, ensuite à la
structure organisationnelle des Marchés Publics et enfin à la
présentation des données.
SECTION 1: Gestion
financière des marchés publics
Dans ce chapitre nous avons évoqué d'abord
la procédure d'exécution des dépenses publiques et en
suite les notions de pénalités de retard et
d'intérêts moratoires.
Paragraphe 1 : Procédure d'exécution des
dépenses publiques
L'exécution financière des marchés
publics passe par le paiement des avances de démarrage, des acomptes et
du paiement pour solde. Elle suit exactement les mêmes procédures
que toute autre dépense publique. On distingue la procédure
normale et la procédure exceptionnelle.
A- Procédure
normale d'exécution des dépenses publiques
Les dépenses publiques recouvrent un champ
d'application très étendu relatif à tous les financements
opérés au moyen de deniers publics au profit des
collectivités publiques. Elles sont prévues et autorisées
dans le respect des dispositions législatives et règlementaires.
Pour éviter tout gaspillage et toutes malversations de la part des
agents chargés de l'exécution des dépenses publiques, une
procédure en quatre étapes a été instaurée,
laquelle vise la clarté, la précision et la répartition
des tâches dans le processus d'exécution des dépenses
publiques.
L'engagement, la liquidation et l'ordonnancement
constituent la phase administrative et le paiement incombe aux comptables
publics avec une séparation des fonctions d'ordonnateur de celles du
comptable.
1- Engagement
L'engagement est défini comme l'acte par lequel
l'Etat ou tout autre organisme public crée ou constate à son
encontre une obligation de laquelle résultera une charge.
L'engagement de la dépense se procède par
une série d'opérations effectuées par des Agents publics
à savoir, le gestionnaire de crédits, le Directeur de
l'Administration (actuellement dénommé Directeur des Ressources
Financières et du Matériel) et le Contrôleur
Financier.
Le gestionnaire de crédits initie la dépense
en exprimant ses besoins à travers une demande d'engagement
accompagnée de trois factures pro forma ou trois devis reçus de
trois fournisseurs différents ou de contrat de travaux ou de services
qu'il adresse au DRFM.
Le DRFM centralise les demandes d'engagement des
gestionnaires de crédits de son Ministère, étudie et
choisit l'une des factures pro forma ou devis, fait saisir les données
par son agent, vérifie les données saisies, valide et
édite la fiche d'engagement de même que l'original du bon de
commande et transmet le dossier au Contrôleur Financier ou à son
délégué.
Le Contrôleur Financier ou son
délégué étudie le dossier, le valide, le
diffère ou le rejette selon le cas. Dans l'un ou l'autre des cas, le
dossier est transmis au DRFM. Le Contrôleur Financier ou son
délégué peut différer son visa pour
complément d'information. Dans ce cas le dossier est retourné
à l'ordonnateur délégué concerné
accompagné de la lettre de notification du différé pour
satisfaction.
Le DRFM contresigne le bon de commande visé par le
Délégué du Contrôleur Financier et le notifie au
fournisseur qui s'exécute en livrant la commande au Gestionnaire de
Crédits ou à son représentant.
Le Gestionnaire de Crédits ou son
représentant réceptionne la commande, procède à la
certification des factures et transmet le dossier au DRFM.
2- Liquidation
La liquidation de la dépense consiste à
attester la réalité de la dette et l'exactitude de son montant et
à apposer au verso des factures les mentions prévues à cet
effet, dûment complétées et signées par le DRFM.
Pour le faire, le DRFM signe au verso des factures (pièces
justificatives) et appose le cachet « liquidation ».
Après avoir vérifié les calculs, il
saisit les informations dans le SIGFIP et édite le mandat de paiement,
accompagné des pièces justificatives, au Contrôleur
Financier ou à son délégué. Ce dernier effectue les
contrôles règlementaires, vise le mandat, diffère son visa
ou le rejette, puis le transmet par bordereau au DRFM.
3- Ordonnancement
Au niveau de la phase d'ordonnancement, l'ordonnateur
délégué vérifie l'existence du visa du
Contrôleur Financier sur le mandat, le signe, procède à son
ordonnancement dans le SIGFIP et le transmet au Trésor Public
accompagné d'un bordereau de transmission édité dans le
SIGFIP. Il appose ensuite le cachet «ordonnateur » aussi bien sur le
mandat de paiement que sur le bordereau des titres ordonnancés.
4- Paiement
Le paiement est effectué par le comptable public
qu'est la Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique (DGTCP). Le paiement de la dépense par le
comptable public libère l'Etat de sa dette. Retenons que se sont les
services de la «Dépense » et de la « Trésorerie
» de la Recette Générale des Finances qui s'occupent du
traitement et du paiement des mandats.
En effet, la décision signée par le DRFM et
visée par le délégué du Contrôleur Financier
est affectée à la division « VISA » qui est une
division du service de la « dépense ». C'est donc à ce
niveau que se fait la prise en charge du mandat. Le chef division
procède ensuite à la vérification de la
régularité de l'opération (vérification de la
présence physique des titres énumérés sur le
bordereau de transmission). Il effectue des contrôles sur pièces
et à l'écran. Ces contrôles portent sur
l'accréditation de l'ordonnateur, l'exacte imputation de la
dépense, la disponibilité des crédits etc. Mais avant le
chef division, un agent doit effectuer tous ces contrôles. De même,
le chef service de la dépense et le fondé de pouvoir, feront la
même chose avant d'apposer leur paraphe.
Le comptable valide le mandat, l'accepte ou le
diffère si les informations sont incomplètes ou le rejette s'il
comporte des irrégularités. La validation du dossier se fait par
l'apposition du cachet « VU BON A PAYER ». Le dossier passe ensuite
à la division « règlement ». C'est la deuxième
division du service de la dépense qui procède aux
opérations de règlement en mettant un titre de règlement
au nom du bénéficiaire après que les mandats de paiement
et les pièces justificatives soient réceptionnés.
Après les différentes vérifications le «
règlement » transmet le titre au service de la trésorerie
pour le règlement matériel de la dépense.
Enfin, les mandats réguliers sont mis en paiement
et la dépense est réglée suivant les dispositions en la
matière. En effet, l'article 72 du décret n°2001-039 du 15
Février 2001 et l'article 71 de la directive n°06/97 du 16
Décembre 1997, tous deux relatifs au règlement
général sur la comptabilité publique, précisent que
« le règlement des dépenses soit fait par remise
d'espèce, de chèque, par mandat postal ou par virement bancaire
ou postal ».
B- Procédure
exceptionnelle d'exécution des dépenses publiques
Pour remédier un tant soit peu à la
durée de la procédure normale d'exécution des
dépenses publiques, deux procédures simplifiées ont
été instituées. Les dépenses particulières
nécessitant l'observation de la célérité au moment
de leur exécution sont soumises à ces procédures. Il
s'agit des dépenses payables sans ordonnancement et des dépenses
payées sans ordonnancement préalable.
C- 1- Procédure des dépenses payables sans
ordonnancement
Les dépenses payables sans ordonnancement sont des
dépenses dont le règlement entraînerait, si la
procédure normale d'exécution était respectée, des
complications aussi bien pour les créanciers que pour l'organisme
public.
Elles concernent essentiellement les dépenses
payées sur les crédits évaluatifs. Il s'agit des
dépenses de la dette publique, du transfert de la marine, des fonds
secrets et fonds spéciaux, des arrérages des pensions civiles et
militaires et des frais de justice.
Ces dépenses sont réglées au vu des
titres de créances particuliers à chaque nature de
dépense. Ces titres, une fois payés sont transmis au RGF qui,
à leur réception passe les écritures comptables y
afférant. Ces dépenses sont prises en compte au titre du budget
de l'année au cours de laquelle elles ont été
payées.
D- 2- Procédure des dépenses payées sans
ordonnancement préalable
Les dépenses payées sans ordonnancement
préalable, c'est-à-dire les paiements dont l'ordonnancement est a
posteriori, perdant leur caractère d'ordre donné au comptable. Le
comptable constate le paiement dans un compte d'attente. Ces dépenses
sont les traitements et salaires, les primes et indemnités, les frais de
formation du personnel, les dépenses du personnel non ventilées,
le remboursement de la dette publique, les intérêts et les frais
financiers et dans les cas d'urgence des achats de biens et services, des
subventions d'exploitation, des transferts courants et autres.
Le Trésorier Payeur Général doit
vérifier l'apurement des comptes d'imputation provisoires par
l'émission de titres de régularisation.
Paragraphe 2 : Notions de pénalités de
retard et d'intérêts moratoires
L'exécution des marchés publics est
conditionnée par les délais de paiement. Pour que chaque partie
assume ses responsabilités, des pénalités et des
intérêts moratoires de retards ont été
prévus.
A-
Pénalités de retard
L'Administration dispose de moyens de contrainte pour
obliger son cocontractant dans un marché public à exécuter
- et exécuter correctement - ses obligations contractuelles. Au nombre
de ceux, figurent des:
§ Sanctions pécuniaires : l'administration
peut infliger des pénalités financières à son
cocontractant ;
§ Sanctions non pécuniaires : l'administration
peut écarter - provisoirement ou définitivement - son
cocontractant et confier l'exécution du marché à une autre
entreprise (mise en régie ; résiliation).
1- Généralités sur les
pénalités de retard
Il convient ici de circonscrire la notion de
pénalité et son caractère contractuel.
a. Notion de pénalités
Comme dans tout contrat, les parties peuvent avoir convenu
que l'inexécution d'une obligation dans le délai prévu
entraîne une pénalité destinée à couvrir de
manière forfaitaire le préjudice subi par l'autre partie. Dans le
cas des marchés publics, de telles pénalités sont
prévues dans le code des marchés publics et le Cahier des Clauses
Administratives Générales (CCAG). Les pénalités
sont des sommes forfaitaires dues par l'une des parties lorsqu'une obligation
contractuelle n'est pas respectée.
En pratique, elles sont presque toujours stipulées
au profit de l'Administration et sanctionnent des retards dans
l'exécution des prestations ; mais elles peuvent être
prévues pour sanctionner d'autres obligations auxquelles
l'administration attache une importance particulière. Cependant, le code
des marchés publics ne prévoit que des pénalités de
retard dans l'exécution des marchés publics. Les
pénalités ont une double finalité : réparatrice et
dissuasive. Celles-ci peuvent se présenter sous la forme d'une
somme précise ou sous celle d'un pourcentage de tout ou partie du
montant des travaux. Il arrive que ces pénalités, quelle que soit
la partie des travaux concernée, soient représentées par
un pourcentage du montant global du marché.
b. Caractère contractuel des
pénalités
L'article 125 du code des marchés publics
prévoit qu'en cas de retard dans l'exécution des travaux, qu'il
s'agisse de l'ensemble du marché ou d'une tranche pour laquelle un
délai d'exécution partiel ou une date limite a été
fixée, il est appliqué, sauf stipulation différente du
Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP), une
pénalité journalière de 1/2000ème du
montant de l'ensemble du marché plafonné à 5% sous peine
de résiliation.
Le pouvoir adjudicateur peut choisir de fixer, dans le
CCAP, des clauses plus
sévères ou moins sévères que celles figurant dans
les CCAG. Elles sont purement contractuelles : prévues dans le
marché initial ou par avenant ultérieur.
Les pénalités sont toujours forfaitaires et
ne sont pas subordonnées à la réalité d'un
préjudice: le simple constat de l'inexécution suffit à
entraîner automatiquement le paiement de la pénalité
intégrale, telle que prévue au contrat.
2- Modalités d'application
Avant l'application des pénalités de retard,
des conditions de forme et de fond doivent être réunies.
a- Conditions de forme et de fond
Sur la forme, il faudrait une clause expresse dans le
contrat et une mise en demeure préalable.
Dans le silence du contrat, aucune pénalité
n'est applicable. Par conséquent, le contrat doit prévoir
expressément :
· un terme pour achever la
prestation, ou fixer un délai pour exécuter une prestation. Cette
durée est déterminée en nombre de jours ou fixée
par un terme (une date précise). Mais elle est parfois
déterminée en nombre de semaines ou de mois, voire
d'années.
· des
pénalités rattachées soit à
l'exécution globale du marché, soit à l'exécution
d'une partie du marché (la clause doit être rédigée
avec précision).
En principe, une mise en demeure est obligatoire avant
l'application de pénalités de retard. Elle doit contenir :
· des menaces de pénalités qui
vont être infligées : les
pénalités financières ne peuvent pas être
prononcées après une mise en demeure du cocontractant
d'exécuter ses obligations "sous peine de résiliation";
· un délai bien
fixé, et ce délai doit être d'une durée suffisante :
par exemple un délai de huit (08) jours sauf urgence.
Pour être exonéré de cette
formalité de la mise en demeure préalable, le contrat doit le
prévoir expressément. Très fréquemment, les
contrats prévoient que les pénalités seront
prononcées sans mise en demeure préalable.
Quant à la condition de fond, il faut comprendre
que la pénalité vient sanctionner l'inexécution d'une
obligation. De ce fait, l'inexécution doit être totalement ou
partiellement imputable à l'entreprise titulaire du marché,
à l'un de ses sous-traitants ou au cotraitant solidaire.
En cas d'inexécution "partiellement imputable"
à l'un de ces intervenants, il y aura seulement application partielle
des pénalités, au prorata des responsabilités de chacun.
Ainsi en cas de:
· retard dû à un sous-traitant :
l'entrepreneur est responsable et se voit infliger les
pénalités;
· retard exclusivement imputable à d'autres
intervenants : les pénalités ne sont pas applicables
à l'entrepreneur (ex : entreprise titulaire d'un marché
séparé) ;
· retard partiellement imputable au maître de
l'ouvrage : exonération partielle des pénalités
subies par l'entrepreneur, proportionnelle aux responsabilités de chacun
(exemple : si le maître d'ouvrage a ordonné des modifications du
programme).
b- Détermination du montant des
pénalités de retard
La détermination du montant exact des
pénalités de retard est un exercice délicat qui doit
suivre les étapes ci-après :
F Point de départ du
délai qui est, sauf disposition contraire du
marché, la date de la notification du marché, soit la date de
notification de l'ordre de service ou la date de paiement d'avance de
démarrage; parfois il est prévu la possibilité que le
marché prévoie des délais pour l'exécution de
certaines tranches de travaux, ou de certains ouvrages, parties d'ouvrages ou
ensembles de prestations ;
F Point de départ des
pénalités : l'arrivée du terme
prévu au contrat ; mais si aucun terme n'est fixé, aucune
pénalité ne peut être prononcée.
F Décompte du nombre de jours de
retard: Les jours non ouvrés sont pris en compte.
Toutefois, les suspensions doivent être prises en compte. Le
décompte est suspendu dans quatre hypothèses :
· ajournement ou interruption du marché
;
· suspension résultant d'un commun accord
;
· sujétions imprévues qui
entraînent une prolongation de l'exécution : les
pénalités courent à compter du délai
prolongé ;
· force majeure provisoire : Pour admettre
l'existence d'un cas de force majeure, la réunion de trois conditions
est indispensable. Il faut d'abord que le titulaire d'un marché se soit
trouvé en présence d'une difficulté matérielle
imprévisible. Il faut ensuite que celle-ci ne provienne pas de son fait.
Enfin, cette difficulté doit être d'une ampleur ou d'une nature
telle qu'elle rende l'exécution des obligations contractuelles
impossible provisoirement. Dans ce cas la prolongation du délai est
notifiée au titulaire par un ordre de service ou par avenant suivant
l'ampleur de l'intempérie.
F Calcul du montant des
pénalités : L'une des applications du
calcul du montant prend la forme suivante :
P = V X Taux X R
Avec un montant-plafond de P inférieur ou
égale à 5% de « V » dans
laquelle :
P = le montant de la pénalité ;
V = la valeur des prestations sur laquelle est
calculée la pénalité;
Taux : souvent exprimé en deux
millièmes ;
R = le nombre de jours de retard.
3- Modalités de règlement
En principe, les pénalités sont
précomptées sur les sommes dues au titulaire. Elles peuvent
également faire l'objet d'un titre de recette si les créances de
l'entreprise sont suffisantes.
L'administration peut aussi renoncer au
procédé du titre de perception et engager une action
contentieuse. Le maître d'ouvrage qui n'obtient les
pénalités qu'à l'issue d'une procédure
juridictionnelle a droit aux intérêts de retard courant à
compter du commandement de payer . Le comptable doit disposer d'un état
liquidatif des pénalités de retard lorsque l'ordonnateur en a
déduit le montant sur les paiements.
B- Intérêts moratoires
Après les généralités sur les
intérêts moratoires nous avons évoqué les
modalités de leur application.
E- 1- Généralités sur les
intérêts moratoires
Il s'agira d'étayer la notion et le
caractère des intérêts moratoires en matière de
gestion financière des marchés publics.
a- Notion d'intérêt moratoire
Un moratoire (du latin moratorius, de morari :
retarder) est un terme de
droit, qui
désigne une décision d'accorder un délai ou une suspension
volontaire d'une action.
Le terme a évolué en sortant de la simple
pratique juridique pour être maintenant de plus en plus utilisé
dans le langage politique et diplomatique. C'est ainsi que sous le même
terme peut être désigné soit une décision fixant un
délai clair pour des raisons précises et objectives, soit une
façon d'éviter de décider en repoussant le moment du
choix, éventuellement indéfiniment.
En marchés publics, lorsque les délais
fixés pour le paiement sont dépassés, l'adjudicataire a
droit au paiement, de plein droit, par mois ou partie de mois de retard,
à un intérêt moratoire.
b- Caractère contractuel des intérêts
moratoires
L'article 135 du code des marchés publics
dispose que: « Le dépassement du délai de paiement
fait courir, après mise en demeure infructueuse de huit (08) jours au
profit du titulaire du marché, des intérêts moratoires au
taux légal annuellement fixé par la Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) ». Les intérêts moratoires
sont prévus dans le marché.
Comme dans le cas des pénalités, les
intérêts moratoires sont forfaitaires et ne sont pas
subordonnées à la réalité d'un
préjudice.
Il est recommandé aux personnes publiques
contractantes de préciser dans leurs marchés, dès lors
qu'ils font l'objet d'un écrit, le délai maximum de
paiement
sur lequel elles s'engagent.
En effet, la mention dans le marché du délai
global maximum sur lequel la
personne
publique contractante s'engage est un élément de
transparence vis-à-vis de l'entreprise de nature à éviter
tout malentendu ultérieur.
Toutefois, au cas où le marché ne
comporterait aucune indication de cette nature, le délai applicable
serait le délai maximum autorisé réglementairement. Ce
délai maximum ne saurait excéder soixante (60) jours
(délai plafond), mais peut être inférieur à cette
durée.
1- Modalités d'application des intérêts
moratoires
Des conditions sont nécessaires à l'application
des intérêts moratoires.
a- Conditions de forme et de fond
Les intérêts moratoires sont les
intérêts dus au bénéfice du
titulaire
ou du
sous-traitant,
à compter du jour suivant l'expiration du
délai
global de paiement. Le défaut de paiement dans ce
délai fait courir de plein droit et sans autre formalité ces
intérêts.
Le code des marchés publics dispose en son article
135 que les paiements des prestations d'un
marché
public doivent s'effectuer dans un délai maximal de
soixante (60) jours.
Le code des marchés publics impose la condition de
mise en demeure infructueuse de huit (08) jours de la part du titulaire du
marché avant l'application de l'intérêt moratoire.
Cependant, lorsque le dépassement du délai
n'est pas imputable à la personne publique contractante, ou à
l'un de ses prestataires, ou au comptable assignataire, aucun
intérêt moratoire n'est exigible.
b- Détermination du montant des intérêts
moratoires
Les intérêts moratoires courent à
partir du jour suivant l'expiration du délai global jusqu'à la
date de mise en paiement du principal incluse.
Les intérêts moratoires appliqués aux
acomptes ou au solde sont calculés sur le montant total de l'acompte ou
du solde toutes taxes comprises, diminué de la retenue de garantie, et
après application des clauses d'actualisation, de révision et de
pénalisation. Les intérêts moratoires ne sont pas
assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée.
Le point de départ du délai global de
paiement est la date de réception de la demande de paiement par les
services de la personne publique contractante ou, si le marché le
prévoit, par le maître d'oeuvre ou tout autre prestataire
habilité à cet effet. Le marché indique les conditions
administratives et techniques auxquelles sont subordonnés les
mandatements et le paiement.
Toutefois :
· le point de départ du délai global de
paiement est la date d'exécution des prestations lorsqu'elle est
postérieure à la date de réception de la demande de
paiement ;
· pour les marchés de travaux, le point de
départ du délai global de paiement du solde est la date de
réception du décompte général et définitif
par le maître de l'ouvrage ;
La date de réception de la demande de paiement et
la date d'exécution des prestations sont constatées par les
services de la personne publique contractante .A défaut, c'est la date
de la demande de paiement augmentée de deux jours qui fait foi. En cas
de litige, il appartient au titulaire de la commande d'administrer la preuve de
cette date.
Lorsque les documents contractuels prévoient
l'échelonnement dans le temps de phases successives d'exécution
et de paiement, le délai global de paiement afférent à
chacune de ces phases ne peut commencer avant la date prévue au
marché ou avant la date d'exécution, si celle-ci est
postérieure.
En cas de versement d'une avance, le délai global
de paiement de celle-ci court à partir de la notification de l'acte qui
emporte commencement d'exécution du marché si un tel acte est
prévu ou, à défaut, à partir de la date de
notification du marché.
Lorsque, conformément aux
articles
89 et 90 du code des marchés publics, la constitution d'une
garantie à première demande ou d'une caution personnelle et
solidaire est exigée, pour tout ou partie du remboursement d'une avance,
le délai global de paiement ne peut courir avant la réception de
cette garantie ou de cette caution.
En cas de versement d'une avance, le délai global
de paiement de celle-ci court à partir de la réception par la
personne indiquée au marché des justificatifs
éventuellement prévus au marché pour le versement de cette
avance. Le délai global de paiement expire à la date du
règlement par le comptable.
Le délai maximum de paiement d'une indemnité
de résiliation est le délai maximum de paiement prévu au
contrat. Il commence à courir à partir du moment où, la
décision de résiliation étant notifiée, le montant
de l'indemnisation est arrêté. Les documents contractuels peuvent
prévoir des délais de paiement spécifiques dans la limite
du délai global maximum de paiement dans les marchés publics. La
signification au comptable d'une saisie suspend le délai global
jusqu'à ce qu'il soit habilité à se dessaisir des fonds.
La formule de calcul des intérêts moratoires
est la suivante :
IM = Montant payé tard TTC x (nbre de jours
dépassement/365) x
Taux
Avec IM le montant de l'intérêt
moratoire.
Le défaut d'ordonnancement ou de mandatement de
tout ou partie des intérêts moratoires dans un délai
à compter du jour suivant la date de mise en paiement du principal
entraîne le versement d'intérêts moratoires
complémentaires. Le taux applicable à ces intérêts
moratoires complémentaires est le taux des intérêts
moratoires d'origine. Ces intérêts moratoires sont calculés
sur le montant des intérêts moratoires d'origine et ne sont pas
assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée. Ces
intérêts moratoires complémentaires s'appliquent à
compter du jour suivant la date de paiement du principal jusqu'à la date
d'ordonnancement ou de mandatement de l'ensemble des intérêts
moratoires. La formule de calcul est :
IMC = Montant des IM initiaux X (nbre de jours de
retard
sur IM/365) X taux / nbre de jours de
retard sur IM
Avec IMC le montant de l'intérêt
complémentaire.
SECTION 2 : Structure organisationnelle des
Marchés Publics
Il s'agit ici des organes impliqués dans la gestion
des marchés publics qui sont de deux ordres à savoir : les
organes directement responsables de la passation des marchés publics et
ceux impliqués indirectement.
Paragraphe 1: Présentation des organes responsables
de la passation des marches publics.
Les organes responsables de la passation des
marchés publics sont au nombre de trois à savoir la Direction
Nationale des Marchés Publics (DNMP), la Commission Nationale de
Régulation des Marchés Publics et la Cellule de Passation des
Marchés Publics (CPMP).
A-
Présentation de la Direction Nationale des Marchés Publics
(DNMP)
La DNMP est l'organe national de passation des
marchés publics. Elle relève du Ministre chargé des
finances, ordonnateur principal unique du budget général de
l'Etat, à qui, elle est directement rattachée. A ce titre, elle
est l'agent principal d'acquisition des biens de l'Etat. (cf. art. 3 de la loi
2004-565 du 1er octobre 2004).
Outre cette fonction d'acquisition, la DNMP veille
à la bonne conduite au plan national des procédures de passation
de tous les marchés publics en effectuant, d'une part un contrôle
a priori de tous les plans de passation et du processus de formation des
marchés publics dont les montants sont supérieurs ou égaux
aux seuils de compétence fixés par la loi, d'autre part d'un
contrôle a posteriori du processus de passation des marchés
publics. Par ailleurs, pour les marchés dont les montants sont
inférieurs au seuil, la DNMP intervient seulement pour viser les
marchés financés sur les budgets autonomes des Etablissements
publics de l'Etat.
Quant à l'organisation de la DNMP, en dehors des
directions techniques que sont la Direction des Etudes et de la
Réglementation (DER), la Direction de Suivi d'Exécution des
Marchés Publics (DSEM) et la Direction de l'Information de l'Assistance
et des Statistiques (DIAS), elle est dotée d'un Secrétariat
Particulier et d'un Service Administratif et Financier.
La DER s'occupe « de la validation des dossiers
d'appel à la concurrence. Elle est chargée du suivi de la
procédure de passation de tous les marchés ; ... des
conseils aux futurs acheteurs publics sur les modalités de passation des
marchés » (cf. art. 7 du décret n°2004-563 du 1er
octobre 2004 portant attributions, organisation et fonctionnement de la
Direction Nationale des marchés Publics).
La DSEM en ce qui la concerne est chargée
« des vérifications périodiques et inopinées des
chantiers et des matériels encours de réalisation ; ...
de la participation aux délibérations du ou des organismes
chargé(s) de certifier la qualification des soumissionnaires »
(cf. art. 7 du décret n°2004-563 du 1er octobre 2004 portant
attributions, organisation et fonctionnement de la Direction Nationale des
Marchés Publics).
Quant à la DIAS ; elle a pour mission
« la centralisation et l'exploitation des rapports périodiques
des cellules de passation des marchés publics, ...l'appui à la
Commission Nationale de Régulation des Marchés Publics pour la
formation initiale et continue des acteurs du système de passation des
marchés publics » (cf. art. 7 du décret n°2004-563
du 1er octobre 2004 portant attributions, organisation et fonctionnement de la
Direction Nationale des Marchés Publics).
La DNMP est transformée en la Direction Nationale
de Contrôle des Marchés Publics (DNCMP) suivant les dispositions
du nouveau code des marchés publics.
B- Commission
Nationale de Régulation des Marchés Publics
Créée par le décret n°2004-562
du 1er octobre 2004 pour remplacer la Commission Nationale des Marchés
Publics (CNMP), la Commission Nationale de Régulation des Marchés
Publics (CNRMP) est l'organe de régulation du système de
passation des marchés publics.
La CNRMP est placée sous la tutelle de la
Présidence de la République et jouit d'une autonomie de gestion.
Elle est chargée d'identifier les faiblesses
éventuelles du Code des marchés publics et proposer toutes
mesures de nature à améliorer le système, de conduire les
réformes des marchés publics et moderniser les procédures
et les outils de passation des marchés publics, de veiller à
l'application de la réglementation et des procédures relatives
aux marchés publics et d'effectuer et faire réaliser des
audits techniques en vue de contrôler et de suivre la mise en oeuvre de
la réglementation en matière de marchés publics.
Au sens du nouveau code des marchés publics, la
CNRMP est connue désormais sous l'appellation de l'Autorité de
Régulation des Marchés Publics (ARMP).
F- Cellules de
Passation des Marchés Publics
Instituées par le décret n°2004-564 du
1er octobre 2004 portant leurs attributions, organisation et fonctionnement,
les cellules de passation des marchés publics constituent les structures
de base chargées de la passation des marchés publics
auprès des maîtres d'ouvrage. Elles sont placées sous la
tutelle des ministres, des présidents des institutions, des
préfets, des maires, ou des directeurs généraux des
entreprises publiques (art 4 du décret n°2004-565 du 1er octobre
2004).
Aux termes de l'article 2 alinéa 1er du
décret n°2004-564 : « les cellules de passation des
marchés publics sont chargées, au sein des structures
concernées, de la conduite de l'ensemble des procédures de
passation de tous les marchés dont les montants sont inférieurs
aux seuils de compétence fixés par décret ».
De manière plus spécifique, les CPMP
s'occupent en collaboration avec les directions techniques concernées
:
· de l'élaboration au début de
l'année budgétaire du plan annuel de passation des marchés
publics du maître d'ouvrage et sa transmission à la DNMP ;
· de l'élaboration des dossiers d'appel
à la concurrence ;
· de la saisine en cas de besoin, de la DNMP, des
dossiers d'appel à la concurrence pour avis ;
· du lancement des appels à la concurrence
;
· de l'ouverture, le dépouillement, l'analyse
et le jugement des offres. Pour les marchés dont les montants sont
supérieurs ou égaux aux seuils de compétence, elles
réalisent les opérations jusqu'au jugement provisoire des offres
;
· de viser des marchés après signature
de l'attributaire et leur soumission aux autorités compétentes
pour signature ou approbation
· d'assurer le suivi de l'exécution des
marchés ;
· de la rédaction des rapports sur la
passation et l'exécution des marchés publics des maîtres
d'ouvrage et leur transmission à la DNMP.
Le nouveau code des marchés publics substitue
désormais la CPMP par trois organes. Il s'agit de la Personne
Responsable des Marchés Publics, de la Cellule de Contrôle des
Marchés Publics et la Commission de Passation des Marchés Publics
placés au niveau de chaque Ministère ou Institution
d'Etat.
Paragraphe 2 : Autres organes impliqués dans le
processus des marchés publics
Il s'agit essentiellement du Contrôle Financier et
de la Direction Général du Trésor et de la
Comptabilité Publique.
A- Contrôle
Financier
Les opérations d'exécution du budget
obéissent au principe de séparation des fonctions des
ordonnateurs et celles des comptables. Ces opérations sont
divisées en deux phases distinctes : une phase administrative et
une phase comptable. Le Contrôle Financier intervient dans la phase
administrative de l'exécution des opérations de
dépense.
Le Contrôle Financier est directement
rattaché au Cabinet du Ministre chargé des Finances.
L'organisation du Contrôle Financier est appréciée à
travers sa structure et les Autorités qui en ont la charge.
Le Contrôle Financier est subdivisé en
services centraux ou bureaux et en services extérieurs.
1- Services centraux
Les services centraux comprennent :
- le Bureau des Affaires Administratives et du
Matériel (BAAM) ;
- le Bureau des Etudes et de la Réglementation
(BER) ;
- le Bureau de la Comptabilité des Engagements
(BCE).
Chaque bureau est placé sous la
responsabilité d'un chef qui rend compte des activités au
Contrôleur Financier.
a- Bureau des Affaires Administratives et du Matériel
(BAAM)
Le BAAM est composé de trois divisions : une
division secrétariat central, une division pool de saisie et une
division administrative et du matériel.
Le BAAM est chargé essentiellement du traitement du
courrier administratif et de la gestion des archives, du personnel et du
matériel du Contrôle Financier.
b- Bureau des Etudes et de la Réglementation
(BER)
Le BER comprend trois divisions : la division du
personnel de l'Etat, la division des pensions et rentes viagères et la
division des marchés publics et des contrats.
Le BER est chargé essentiellement de donner des
avis motivés sur tous les projets de lois et de règlement soumis
à l'approbation et au contreseing du Ministre chargé des
Finances, d'étudier les actes administratifs relatifs à la
carrière des agents de l'Etat en activité et les dossiers de
concession des pensions.
Le Contrôle Financier dans son rôle de
contrôle a priori des dépenses imputables au Budget National
intervient dans le processus de passation des marchés publics. Il
intervient au niveau central dans l'approbation des projets de contrats de
marchés publics atteignant le seuil de compétence et au niveau
sectoriel à travers les Délégations du Contrôle
Financier pour les montants inférieurs au seuil de
compétence.
Il intervient dans :
ü l'étude des DAO en participant au
comité de validation desdits DAO qui siège à la
DNMP ;
ü l'ouverture, l'analyse et le jugement des
offres ;
ü l'attribution définitive des marchés
en s'assurant que les lois, les textes règlementaires et les codes en
vigueur en matière de marchés publics ont été
respectés.
Le Contrôle Financier procède à
l'étude des dossiers de contrats de marchés publics. Ce faisant,
le Contrôle Financier vérifie:
ü la présence, la conformité et la
validité des pièces justificatives jointes au projet de contrat
de marché ;
ü la disponibilité de la dotation
budgétaire et l'imputation correspondante conformément à
la nomenclature budgétaire ou l'origine des fonds qui supportent la
dépense ;
ü l'exactitude des devis ou facture pro forma avec
les montants figurant dans la lettre de contrat ;
ü l'engagement de la dépense par le
SIGFIP ;
ü le respect de la procédure d'attribution en
exigeant le PV de la DNMP.
Suite à un contrôle qui s'avère
règlementaire, le Contrôleur Financier revêt le contrat de
marché de son visa ; par contre il réserve son avis lorsque
des observations de fond et de forme sont relevées. Enfin, le
Contrôle Financier intervient pour la vérification du service fait
en participant à la prise des attachements et aux réceptions
provisoire et définitive des travaux donnant droit soit à des
acomptes, soit au paiement desdits travaux, services ou fournitures.
c- Bureau de la Comptabilité des Engagements
(BCE)
Le BCE est organisé en deux divisions : la
division de la comptabilité des engagements et la division
comptabilité administrative.
Le BCE est chargé d'assister le Contrôleur
Financier dans l'exercice de ses missions relatives à :
o l'étude et le visa des projets de titres de
paiement et de tous les autres documents à incidence
financière ;
o la centralisation de la comptabilité des
engagements de dépenses.
G- 2- Services extérieurs
Les services extérieurs sont les
Délégations du Contrôle Financier auprès des
Ministères, Institutions de l'Etat et les départements
territoriaux ou services déconcentrés de l'Etat.
a- Délégations du Contrôle Financier
auprès des Ministères et Institutions d'Etat
Elles sont compétentes en matière de
contrôle a priori portant sur la régularité
budgétaire, juridique, et financière, et du visa de tous les
projets d'actes de dépenses desdits Ministères et Institutions
d'Etat. Elles sont aujourd'hui au nombre de trente quatre (34) et couvrent les
Ministères et les Institutions.
b- Délégations du Contrôle Financier
auprès des départements territoriaux
Depuis l'année 2000, il a été
créé, dans chaque département, une
Délégation du Contrôle Financier chargée:
· du contrôle a priori portant sur la
régularité budgétaire, juridique, et financière, et
du visa de tous les actes de dépenses du budget général de
l'Etat et des budgets annexes relevant de leur compétence ;
· du suivi de la consommation des crédits par
rubrique Budgétaire ;
· du visa des autorisations d'engagement des
dépenses et de divers contrats administratifs.
Les Délégations du Contrôle Financier
auprès des départements sont au nombre de six (06).
B- Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
(DGTCP)
Elle est l'une des directions générales du
MEF. Aux termes des dispositions du décret N° 2008-111 du 12 mars
2008, portant attributions, organisation et fonctionnement du MEF, La DGTCP
exerce deux (2) fonctions principales à savoir : la fonction «
Trésor » et la fonction « Comptabilité Publique
».
Pour accomplir ses missions, la DGTCP a été
organisée en services centraux, en directions techniques, et en services
extérieurs.
1- Services centraux :
Nous en avons deux (02). Il s'agit de :
· l'Inspection Générale des Services
(IGS);
· la Direction du Centre de Formation Professionnelle
du Trésor (DCFPT).
H- 2- Directions techniques.
Les directions techniques comprennent :
· la Direction de la Gestion des Ressources
(DGR) ;
· la Direction de la Centralisation des Comptes de
l'Etat (DCCE) ;
· la Direction des Etudes et de la
Réglementation Comptable (DERC) ;
· la Direction des Affaires Monétaires et
Financières (DAMF).
3- Service extérieur du Trésor.
Il s'agit essentiellement de la Recette
Générale des Finances (RGF) qui compte des services centraux et
des services extérieurs. Elle est la structure de la DGTCP la plus
concernée par l'exécution des marchés publics.
a- Services centraux de la RGF.
Ils sont au nombre de huit (8). Il s'agit du :
Ø Service de la
Dépense (SD) qui exécute
toutes les dépenses de l'Etat. A ce titre, il est chargé
:
· du contrôle de la régularité
des dépenses de l'Etat ;
· de l'application des cessions, des transports et
des oppositions ;
· de l'exécution des dépenses sans
ordonnancement ;
· de la centralisation des opérations de
dépense ;
· des rapprochements avec l'ordonnateur.
Ø Service de la Recette
(SR) chargé du recouvrement des diverses recettes et
de la centralisation de l'ensemble des recettes de l'Etat.
Ø Service de la Trésorerie
(ST) qui assure le suivi des comptes de disponibilités. Ainsi,
il est chargé:
· de la tenue du compte courant du Trésor
à la BCEAO ;
· de la tenue du compte courant postal du
Trésor ;
· des opérations par l'intermédiaire de
la Chambre de Compensation ;
· de la surveillance des opérations
exécutées par la caisse du RGF ;
· du suivi et de la surveillance des mouvements de
fonds entre comptables ;
· de la centralisation des versements des autres
Administrations Financières (Impôts et Douanes).
Ø Service de la Comptabilité
Publique (SCP) chargé de la constatation dans les
écritures de la RGF, des opérations effectuées ou
centralisées par les différents services de la RGF. Il est
chargé en outre, de la reddition du Compte de Gestion du BGE et de sa
transmission à la Direction de la Centralisation des Compte de l'Etat
(DCCE) pour sa mise en état d'examen.
Ø Service de la Solde (SS)
chargé de toutes les opérations de liquidation et de paiement
sans ordonnancement préalable, des salaires courants des agents
permanents et contractuels de l'Etat et des arriérés, de la tenue
de la comptabilité auxiliaire de la solde, du contentieux relatif aux
paiements, des études et statistiques diverses et des liaisons avec la
Direction Générale du Budget (DGB).
Ø Service des Collectivités Locales
(SCL) chargé :
· de suivre l'exécution des budgets locaux
;
· d'assister la DCCE dans la mise en état
d'examen des Comptes de Gestion des collectivités territoriales
;
· de procéder aux analyses financières
des collectivités territoriales ;
Ø Service de l'Epargne
(SE) chargé :
· des opérations de collecte de
l'épargne et de la gestion des valeurs pour le compte des correspondants
du Trésor ;
· de la tenue des comptes de dépôts des
obligations et des actions ;
· de la tenue des comptes de dépôts de
fonds au Trésor ;
Ø Service de la Gestion des
Moyens qui n'est pas opérationnel.
b- Services extérieurs de la RGF
Il s'agit des Recettes des Finances (RF) et des Recettes
Perceptions (RP) qui sont chargées respectivement au niveau
départemental et local de la gestion des opérations du Budget
Général de l'Etat (BGE) et des Communes. Elles sont
réparties sur toute l'étendue du territoire national.
SECTION 3 : Présentation et limites des
données
Grâce au questionnaire et au guide d'entretien, nous
avons pu obtenir auprès de différentes autorités et
personnes rencontrées intervenant dans la gestion de marchés
publics, des données pour la vérification de nos
hypothèses.
Paragraphe 1 :
Présentation des données
Les données sont liées à chaque
problème spécifique.
A- Présentation des
données relatives à la non application des
pénalités de retard
Le premier tableau nous a permis de mettre en exergue les
délais prévus, les délais réels et
d'exécution des contrats de marchés publics en vue de
déterminer la durée de retard et de dégager la tendance
générale.
Tableau 01 : MISE EN OEUVRE DES PENALITES DE
RETARD
N°
|
Maître d'ouvrage
|
Objet
|
Montant TTC
|
Date d'approbation
|
Date de réception
|
Délai
d'exécutions prévu
en jours
|
Délai réel
en jours
|
Retard
|
01
|
MEMP
|
Construction d'infrastructures scolaires dans les
départements de l'Alibori, du Borgou, du Mono, du Couffo et des
Collines
Lot 6 : Département du Borgou
|
92 094 135
|
24-11-2008
|
23-06-2010
|
120
|
576
|
456
|
02
|
MEMP
|
Construction d'infrastructures scolaires dans les
départements de l'Alibori, du Borgou, du Mono, du Couffo et des
Collines
Lot 23 : Charpente-Couverture Département du
de l'Alibori, Borgou et des Collines
|
381 352 484
|
27-11-2008
|
24-06-2010
|
120
|
574
|
454
|
03
|
MS
|
Construction d'un service d'hygiène
hospitalière au CNHU-HKM de Cotonou
|
155 050 672
|
23-01-2008
|
26-03-2010
|
240
|
792
|
552
|
04
|
MS
|
Travaux de construction de huit (08) centres de
Santé lot n° 8 de KASSOUA
|
129 501 788
|
13-05-2009
|
10-04-2010
|
240
|
332
|
92
|
05
|
MEE
|
Construction de 15 superstructures et pose de 15 pompes
à motricité humaine dans la Commune de DASSA-ZOUME
|
11 400 000
|
30-10-2009
|
24-02-2010
|
90
|
117
|
27
|
06
|
MS
|
Fourniture de consommables médicaux au profit des
formations sanitaires dans le cadre de la gratuité de la
césarienne lot n° 03
|
238 608 644
|
27-05-2009
|
17-11-2009
|
51
|
174
|
123
|
07
|
MISP
|
Acquisition de parachutes avec accessoires au profit du
ministère
|
515 666 164
|
10-10-2008
|
23-09-2009
|
180
|
348
|
168
|
08
|
MESRS
|
Fourniture de feuilles d'examen et d'imprimés au
profit de la DOB lot n° 3
|
26 550 000
|
18-06-2010
|
30-06-2010
|
15
|
12
|
00
|
09
|
MDCTTTATP-PR
|
Travaux de redéploiement de ponts
métalliques et de construction d'ouvrages hydrauliques sur la piste
TOUKOUNTOUNA-WABOU-KOUARFA
|
273 288 000
|
06-08-2007
|
02-06-2010
|
180
|
1030
|
850
|
10
|
MEF
|
Acquisition de quittances au profit de la Direction
Générale des Impôts et des Domaines
|
317 471 625
|
10-05-2010
|
21-05-2010
|
60
|
11
|
00
|
11
|
MEE
|
Acquisition de matériels roulants (02
véhicules 4x4 Station Wagon à cylindres) au profit de la
Direction Générale de l'Eau
|
36 000 000
|
29-05-2009
|
13-10-2009
|
50
|
137
|
87
|
12
|
MJLDH
|
Informatisation des services de l'Administration Centrale
du MJLDH lot n°1
|
132 085 867
|
12-05-2009
|
16-09-2009
|
50
|
127
|
77
|
13
|
MDCTTTATP-PR
|
Travaux d'aménagement et d'assainissement des
accès et devanture du Ministère
|
22 885 372
|
28-06-2007
|
06-08-2008
|
120
|
404
|
284
|
14
|
MEF
|
Fourniture d'armements et autres matériels des
réseaux MT et BT pour l'extension de réseaux électriques
des quartiers et zone périphérique de la ville de
Parakou
|
89 392 250
|
27-10-2008
|
03-03-2010
|
30
|
492
|
462
|
15
|
MDCTTTATP-PR
|
Travaux d'aménagement et de bitumage de la route
COME-POSSOTOMEY-BOPA-ZOUNGBONOU et de la Bretelle de BOPA ville
|
8 622 442 480
|
25-09-2006
|
04-09-2009
|
540
|
1074
|
534
|
16
|
MS
|
Acquisition d'équipements médicaux au profit
du CNHU-HKM lot 1
|
841 186 826
|
04-08-2008
|
25-09-2009
|
90
|
417
|
327
|
17
|
MDCCTIC
|
Fourniture d'équipements (émetteurs radio,
pylônes, antennes, systèmes TVRO, système monitoring et
contrôle, système d'énergie, car de reportage TV, car de
reportage public, véhicules, etc.) au profit de l'ORTB
|
11 390 004 843
|
16-12-2008
|
12-06-2009
|
180
|
178
|
Néant
|
18
|
MEMP
|
Acquisition de cahiers d'activités de
mathématiques destinés au cours préparatoire (CP) gestion
2009
|
179 308 819
|
09-11-2009
|
24-06-2010
|
60
|
227
|
167
|
19
|
MEMP
|
Acquisition de manuels de mathématiques
destinés au cours élémentaire deuxième année
(CE2) des EPP du Bénin Gestion 2009
|
243 000 000
|
18-01-2010
|
24-06-2010
|
60
|
129
|
69
|
20
|
MEMP
|
Acquisition de manuels de français destinés
au cours d'initiation (CI) des EPP gestion 2009
|
106 875 000
|
02-10-2009
|
24-06-2010
|
60
|
271
|
211
|
TOTAL
|
13 553 164 969
|
-
|
-
|
2560
|
7440
|
4940
|
Moyenne
|
677 658 248
|
-
|
-
|
128
|
372
|
246
|
Source : Résultats de nos
investigations
Il ressort de ce tableau que en moyenne les marchés
coûtent environ six cent soixante dix sept millions six cent cinquante
huit mille deux cent quarante huit (677 658 248) franc CFA toutes
taxes comprises pour une durée d'exécution de cent vingt (128)
jours. Mais les titulaires des marchés accusent en moyenne un retard de
deux cent quarante six (246) jours. De même, aucune
pénalité de retard n'a été appliquée dans le
cadre de tous ces contrats de marchés.
Afin de vérifier l'hypothèse liée
à ce problème, nous avons recueilli les données tenant
compte des réponses aux questions fondamentales qui ont
été posées à cet effet aux enquêtés
dans le questionnaire. Les résultats découlant de ces questions
sont consignés dans le tableau suivant :
TABLEAU n° 02: Répartition des
données de l'enquête par rapport au problème
spécifique n°1
MODALITE
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE
|
Imprécisions des textes officiels de
référence
|
42
|
42%
|
Ignorance ou laxisme des acteurs devant appliquer ces
dispositions
|
46
|
46%
|
Corruption des agents par les titulaires des
marchés
|
06
|
06%
|
Non application et/ou non paiement des
intérêts moratoires par l'Administration
|
03
|
03%
|
Autres
|
02
|
02%
|
Total
|
100
|
100%
|
Source : Réponses à la question
n°1 du questionnaire
B-
Présentation des données relatives au paiement des avances de
démarrage
Le temps de paiement réel des avances de
démarrage sera mise en oeuvre dans le tableau suivant à partir
des dates de demande et d'obtention des avances de démarrage.
Tableau n° 03 : mise en oeuvre du retard de
paiement des avances de démarrage
N°
|
Maître d'ouvrage
|
Objet
|
Date de demande d'avance de démarrage
|
Date d'obtention d'avance de démarrage
|
Délai réel
|
01
|
MDN
|
Fourniture d'effets d'habillement au profit du MDN
|
22-09-07
|
05-01-08
|
105
|
02
|
MUHRFLEC
|
Bornage, immatriculation et morcellement
|
22-11-07
|
04-02-08
|
74
|
03
|
MEF
|
Fourniture et installation d'un ascenseur au profit d'une
Direction générale
|
13-11-07
|
04-01-08
|
52
|
04
|
MEF
|
Acquisition de matériel informatique au profit
d'une Direction Générale
|
10-08-07
|
24-01-08
|
167
|
05
|
MUHRFLEC
|
Travaux de bornage, d'immatriculation et de morcellement
lot 2
|
19-11-07
|
21-01-08
|
63
|
06
|
MEF
|
Acquisition d'onduleurs de 200 KVA au profit d'une
Institution de la République
|
04-02-08
|
09-05-08
|
94
|
07
|
MEF
|
Construction de la Recette Perception de COME
|
26-01-06
|
13-11-06
|
289
|
08
|
MS
|
Remise en état et aux normes de la distribution des
fluides médicaux au profit des services de réanimation
|
21-05-07
|
11-01-08
|
234
|
09
|
MS
|
Fourniture d'équipement spécifique
d'oxygénothérapie au profit du CNHU
|
23-04-08
|
22-08-08
|
120
|
10
|
MUHRFLEC
|
Travaux de levée de base des parcelles et de
bornage
|
20-11-07
|
01-02-08
|
73
|
11
|
MEF
|
Acquisition de six véhicules au profit du
MEF
|
24-10-05
|
02-02-06
|
101
|
12
|
MEF
|
Travaux relatifs au déplacement de l'armoire de
comptage et à l'augmentation de puissance
|
01-07-04
|
09-04-05
|
281
|
13
|
MEF
|
Fourniture et installation d'un groupe
électrogène au bloc technique et financier du MEF
|
04-11-02
|
15-02-03
|
103
|
14
|
MEF
|
Acquisition de matériel informatique au profit de
la DGID
|
22-09-07
|
24-01-08
|
124
|
15
|
MEF
|
Travaux de construction du siège de l'Inspection
Générale des Finances
|
23-12-03
|
20-07-04
|
207
|
16
|
MEF
|
Travaux de mise en conformité des installations
électriques et l'alimentation secours au MEF lot 2
|
28-03-06
|
29-05-06
|
61
|
17
|
MUHRFLEC
|
Etude sur l'économie de la géographie du
Bénin
|
12-04-01
|
23-08-01
|
133
|
18
|
MEF
|
Mise en place des réseaux
départementaux
|
09-05-06
|
14-06-06
|
36
|
19
|
MMEE
|
Forage du système d'exploitation d'eau potable dans
l'ATACORA
|
28-11-07
|
20-02-08
|
84
|
20
|
MEMP
|
Construction d'un module de trois salles de classe avec
bureau et magasin à l'Ecole primaire de BASSOU à
BEMBEREKE
|
29-12-03
|
06-07-04
|
189
|
Durée totale
|
-
|
-
|
2590
|
Durée moyenne
|
-
|
-
|
130
|
Source : Résultats de
nos investigations
En moyenne l'Administration passe cent trente (130) jours
pour payer l'avance de démarrage au titulaire de marchés.
Les résultats découlant du questionnaire
sont consignés dans le tableau suivant:
TABLEAU 04 : Répartition des données de
l'enquête par rapport
au problème spécifique n°2
MODALITE
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE
|
Insuffisance de moyens financiers
|
52
|
52%
|
Insuffisance de personnel
|
06
|
06%
|
Lourdeur des procédures
administratives
|
24
|
24%
|
Corruption
|
16
|
16%
|
Autres à préciser
|
02
|
02%
|
Total
|
100
|
100%
|
Source : Réponses à la question
n°2 du questionnaire
C-
Présentation des données relatives à la non application
des intérêts moratoires
Le tableau suivant met en exergue le retard accusé par
l'Administration pour payer les créances des titulaires des
marchés publics.
Tableau 05 : mise en oeuvre de la non application des
intérêts moratoires
N°
|
REFERENCE BORDEREAU
DE TRANSMISION et MANDAT DE PAIEMENT
|
OBJET
|
MONTANT F CFA TTC
|
DATE DE DEMANDE
|
DATE DE PAIEMENT EFFFECTIVE
|
Délai de paiement
|
Durée de retard de paiement
|
1
|
1101650500 919 du 08-05-2005
MP 1833
|
Elaboration de manuel de procédures
financières et comptables de la Délégation de
l'Aménagement du Territoire (solde)
|
5 365 000
|
19-09-2005
|
1er-08-2006
|
316
|
256
|
2
|
1102080800476
MP 00476
|
Travaux de câblage du réseau informatique de
la DDI/Mono-Couffo, du Centre des Impôts de Dantokpa et autres
marchés et du CIME-Atlantique (solde)
|
5 255 498
|
01-08-2008
|
20-10-2008
|
79
|
19
|
3
|
1 102 080 800 690
MP 00736
|
Travaux de câblage du réseau informatique de
la DDI/Mono-Couffo, du Centre des Impôts de Dantokpa et autres
marchés et du CIME-Atlantique
|
12 262 830
|
02-01-2008
|
12-12-2008
|
344
|
284
|
4
|
110 254 060 1238
MP 1238
|
Acquisition de six véhicules Toyota LAND CRUISER
PRADO G X au profit du MFE (solde)
|
113 400 000
|
07-07-2006
|
09-11-2006
|
124
|
84
|
5
|
110 254 080 2426
MP 02116
|
Acquisition de deux véhicules minibus VOLSWAGEN de
trente places et trente six véhicules légers au profit du Parc
Automobile de l'Etat (1er acompte)
|
194 400 000
|
03-08-2008
|
07-10-2008
|
64
|
4
|
6
|
1 025 409 024 68
MP 2355
|
Acquisition de deux véhicules minibus VOLSWAGEN de
trente places et trente six véhicules légers au profit du Parc
Automobile de l'Etat (2ème acompte)
|
300 000 000
|
10-08-2009
|
16-10-2009
|
66
|
6
|
7
|
110 208 090 0582
MP 100 702
|
Acquisition de valisettes et de coffres forts au profit
du MEF (solde)
|
303 189 181
|
22-09-2009
|
25-11-2009
|
64
|
4
|
8
|
1 102 080 900 553
MP 582
|
Travaux de réfection des bâtiments abritant
les bureaux des casernes du poste de douanes d'ATHIEME (solde)
|
20 909 706
|
09-09-2009
|
pas payer jusqu'au 31-06-2010
|
>294
|
>234
|
9
|
1 102 540 900 188
MP256
|
Acquisition de 12 véhicules 4x4 de marque ACORA au
profit d'un Ministère (solde)
|
522 942 040
|
05-01-2009
|
18-11-2009
|
317
|
257
|
10
|
110 254 08 0 3289
MP 03085
|
Acquisition de médailles au profit de la Grande
Chancellerie de l'Ordre National (solde)
|
110 049 158
|
21-09-2008
|
07-11-2008
|
47
|
Néant
|
11
|
110 2 080 900 293
MP 226
|
Travaux de construction d'un bureau au 1er étage du
bâtiment abritant la DGDDI (solde)
|
9 649 686
|
25-05-2009
|
25-09-2009
|
123
|
83
|
12
|
110 208 090 0266
MP 217
|
Etude techniques, contrôle et suivi des travaux de
réfection des bâtiments abritant les bureaux et casernes du poste
des douanes d'ATHIEME (solde)
|
2 150 713
|
19-05-2008
|
10-07-2009
|
494
|
434
|
13
|
110 208 090 0266
MP 211
|
Etude techniques, contrôle et suivi des travaux de
réfection des bâtiments abritant les bureaux et casernes du poste
des douanes de BLOBLO (solde)
|
2 157 682
|
19-05-2009
|
10-07-2009
|
52
|
Néant
|
14
|
110 208 080 0705
MP 00743
|
Travaux pour la mise en conformité des
installations électriques internes Bloc technique et Bloc Cabinet lot 2
(1er acompte)
|
49 525 572
|
30-09-2008
|
24-12-2008
|
85
|
25
|
15
|
110 208 10 000 94
MP 00096
|
Travaux pour la mise en conformité des
installations électriques internes Bloc technique et Bloc Cabinet lot 2
(5ème décompte)
|
103 513 954
|
28-03-2010
|
1er-06-2010
|
65
|
5
|
16
|
110 254 090 2986
MP 2838
|
Maintenance des équipements
médico-techniques livrés au profit du SMAU (1er
acompte)
|
123 844 681
|
10-11-2009
|
18-01-2010
|
69
|
9
|
17
|
110 208 090 0051
MP 00034
|
Acquisition de groupes électrogènes au
profit de la DGID (solde)
|
48 264 915
|
12-02-2009
|
04-05-2009
|
81
|
21
|
18
|
110 208 080 0705
MP 1089
|
Travaux de mise en conformité des installations
électriques et alimentation secours avenant n°1 du lot 1
(1er décompte)
|
34 993 433
|
30-09-2008
|
24-12-2008
|
83
|
23
|
19
|
110 174 01 004 24
MP0074
|
Fourniture de mobiliers et d'équipements au profit
du Ministère des Finances
(2ème acompte)
|
13 832 522
|
02-09-2006
|
04-04-2007
|
214
|
154
|
20
|
110 174 01 164 92
MP 0145
|
Fourniture de mobiliers et d'équipements au profit
du Ministère des Finances (solde)
|
9 860 245
|
06-11-2006
|
29-08-2007
|
296
|
236
|
TOTAL
|
1 985 566 816
|
-
|
-
|
3213
|
2138
|
MOYENNE
|
99 278 341
|
-
|
-
|
161
|
107
|
Source : Résultats de nos
investigations
L'Administration des Finances dispose de vingt cinq (25)
jours pour payer les créances des titulaires de marchés, mais en
réalité elle fait plus de cent soixante un (161) jours avant le
paiement effectif. L'intérêt moratoire est dû après
le délai global de paiement qui est de soixante (60) jours. Il est
à noter aussi qu'aucun intérêt moratoire pour paiement
tardif n'a été appliqué pour l'ensemble des mandats de
paiement étudiés. Enfin, le taux directeur de la BCEAO est de
6.25% conformément au communiqué de presse du 09 juin 2009
relatif à la révision des taux directeurs de la BCEAO et à
l'avis N° 01/2010/MM du 22 avril 2010 aux établissements de
crédit relatif aux modalités de fonctionnement des guichets de
refinancement de la BCEAO.
Quant aux données issues des questionnaires, elles
se présentent comme suit :
TABLEAU 06 : Répartition des données de
l'enquête par rapport au problème spécifique n°3
MODALITE
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE
|
Imprécisions des textes officiels de
référence
|
37
|
37%
|
Ignorance des titulaires devant réclamer leurs
intérêts moratoires
|
16
|
16%
|
Non application et/ou non paiement des
pénalités en cas de retard par les titulaires de marchés
publics
|
18
|
18%
|
Ignorance et/ou laxisme des acteurs devant appliquer ces
dispositions
|
26
|
26%
|
Autres
|
03
|
03%
|
Total
|
100
|
100%
|
Source : Réponses à la question
n°3 du questionnaire
Les données obtenues présentent des limites
qu'il convient d'évoquer.
Paragraphe 2 : Limites des
données
A l'instar de toutes recherches, les nôtres se sont
heurtées à d'énormes difficultés dans la recherche
de certaines informations. Ces difficultés rencontrées
n'affectent pas les données recueillies. Elles n'expliquent que les
limites de ces informations. Il s'agit :
· de l'indisponibilité de certaines
autorités ;
· du refus catégorique de certaines personnes
à nous fournir des informations utiles parce qu'elles ont peur
d'éventuelles manipulations que pourraient en faire la
presse ;
· du mauvais entretien des archives, ce qui ne
facilite pas une exploitation judicieuse des documents ;
· de l'absence des statistiques officielles et
surtout la méfiance dans la communication des informations.
De même, il nous a été impossible de
réunir pour chaque contrat toutes les informations y relatives
c'est-à-dire depuis l'approbation du contrat jusqu'au paiement du
décompte final.
En ce qui concerne le taux d'escompte de la BCEAO
utilisé dans la détermination des intérêts
moratoires, nous n'avons pas pu obtenir celui des années
antérieures à 2009 et par conséquent nous avons
utilisé le taux de 2009 et 2010 pour toutes les années.
Enfin, d'autres limites sont liées à la
marge d'erreur due à la négligence et à la méfiance
des agents devant remplir les questionnaires.
Afin de vérifier les hypothèses
émises et de proposer des solutions idoines, il convient d'analyser les
données recueillies au cours de nos enquêtes.
CHAPITRE 3: ANALYSE DES DONNEES,
APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
La quintessence de ce chapitre sera l'analyse des
données, ensuite les approches de solutions et enfin leurs conditions de
mise en oeuvre.
SECTION 1: Analyse des
données et vérification des hypothèses
L'analyse des données nous a permis d'aboutir
à la vérification des hypothèses.
Paragraphe 1 :
Analyse des données
L'analyse des données s'est faite suivant les
problèmes spécifiques.
A- Analyse des
données relatives à la non application des
pénalités de retard
L'analyse des données a permis de
déterminer le montant des pénalités de retard non
perçu par l'Administration et ensuite évoquer les causes issues
des enquêtes. Il importe de rappeler que le taux de
pénalité de retard est de 1/2000ème par jour calendaire de
retard plafonné à 5% du montant TTC sous peine de
résiliation.
Tableau 07 : Détermination du montant des
pénalités de retard
N°
|
Maître d'ouvrage
|
Objet
|
Montant TTC
|
Retard
|
Montant plafond (5%)
|
Montant
pénalité
|
Montant pénalité à retenir
|
01
|
MEMP
|
Construction d'infrastructures scolaires dans les
départements de l'Alibori, du Borgou, du Mono, du Couffo et des
Collines
Lot 6 : Département du Borgou
|
92 094 135
|
456
|
4 604 706
|
20 997 462
|
4 604 706
|
02
|
MEMP
|
Construction d'infrastructures scolaires dans les
départements de l'Alibori, du Borgou, du Mono, du Couffo et des
Collines
Lot 23 : Charpente-Couverture Département du
de l'Alibori, Borgou et des Collines
|
381 352 484
|
454
|
19 067 624
|
86 567 013
|
19 067 624
|
03
|
MS
|
Construction d'un service d'hygiène
hospitalière au CNHU-HKM de Cotonou
|
155 050 672
|
552
|
7 752 533
|
42 793 985
|
7 752 533
|
04
|
MS
|
Travaux de construction de huit (08) centres de
Santé lot n° 8 de KASSOUA
|
129 501 788
|
92
|
6 475 089
|
5 957 082
|
5 957 082
|
05
|
MEE
|
Construction de 15 superstructures et pose de 15 pompes
à motricité humaine dans la Commune de DASSA-ZOUME
|
11 400 000
|
27
|
570 000
|
153 900
|
153 900
|
06
|
MS
|
Fourniture de consommables médicaux au profit des
formations sanitaire dans le cadre de la gratuité de la
césarienne lot n° 03
|
238 608 644
|
123
|
11 930 432
|
14 674 431
|
11 930 432
|
07
|
MISP
|
Acquisition de parachutes avec accessoires au profit du
ministère
|
515 666 164
|
168
|
25 783 308
|
43 315 957
|
25 783 308
|
08
|
MESRS
|
Fourniture de feuilles d'examen et d'imprimés au
profit de la DOB lot n° 3
|
26 550 000
|
00
|
1 327 500
|
0
|
0
|
09
|
MDCTTTATP-PR
|
Travaux de redéploiement de ponts
métalliques et de construction d'ouvrages hydrauliques sur la piste
TOUKOUNTOUNA-WABOU-KOUARFA
|
273 288 000
|
850
|
13 664 400
|
116 147 400
|
13 664 400
|
10
|
MEF
|
Acquisition de quittances au profit de la Direction
Générale des Impôts et des Domaines
|
317 471 625
|
00
|
15 873 581
|
0
|
0
|
11
|
MEE
|
Acquisition de matériels roulants (02
véhicules 4x4 Station Wagon à cylindres) au profit de la
Direction Générale de l'Eau
|
36 000 000
|
87
|
1 800 000
|
1 566 000
|
1 566 000
|
12
|
MJLDH
|
Informatisation des services de l'Administration Centrale
du MJLDH lot n°1
|
132 085 867
|
77
|
6 604 293
|
5 085 305
|
5 085 305
|
13
|
MDCTTTATP-PR
|
Travaux d'aménagement et d'assainissement des
accès et devanture du Ministère
|
22 885 372
|
284
|
1 144 268
|
3 249 722
|
1 144 268
|
14
|
MEF
|
Fourniture d'armements et autres matériels des
réseaux MT et BT pour l'extension de réseaux électriques
des quartiers et zone périphérique de la ville de
Parakou
|
89 392 250
|
462
|
4469612,5
|
20 649 609
|
4 469 612
|
15
|
MDCTTTATP-PR
|
Travaux d'aménagement et de bitumage de la route
COME-POSSOTOMEY-BOPA-ZOUNGBONOU et de la Bretelle de BOPA ville
|
8 622 442 480
|
534
|
431 122 124
|
2 302 192 142
|
431 122 124
|
16
|
MS
|
Acquisition d'équipements médicaux au profit
du CNHU-HKM lot 1
|
841 186 826
|
327
|
42 059 341
|
137 534 046
|
42 059 341
|
17
|
MDCCTIC
|
Fourniture d'équipements (émetteurs radio,
pylônes, antennes, systèmes TVRO, système monitoring et
contrôle, système d'énergie, car de reportage TV, car de
reportage public, véhicules, etc.) au profit de l'ORTB
|
11 390 004 843
|
Néant
|
569 500 242
|
0
|
0
|
18
|
MEMP
|
Acquisition de cahiers d'activités de
mathématiques destinés au cours préparatoire (CP) gestion
2009
|
179 308 819
|
167
|
8 965 440
|
14 972 286
|
8 965 440
|
19
|
MEMP
|
Acquisition de manuels de mathématiques
destinés au cours élémentaire deuxième année
(CE2) des EPP du Bénin Gestion 2009
|
243 000 000
|
69
|
12 150 000
|
8 383 500
|
8 383 500
|
20
|
MEMP
|
Acquisition de manuels de français destinés
au cours d'initiation (CI) des EPP gestion 2009
|
106 875 000
|
211
|
5 343 750
|
11 275 312
|
5 343 750
|
Total
|
13 553 164 969
|
4940
|
1 190 208 248
|
2 835 515 159
|
597 053 330
|
Moyenne
|
677 658 248
|
246
|
59 510 412,4
|
141 775 758
|
29 852 666
|
Source : Résultats de nos
investigations
De ce tableau, il importe de tirer les conclusions en vue
de dégager la tendance générale représentée
dans le tableau qui suit.
Tableau 08 : Répartition suivant la nature
des marchés
NATURE DE MARCHES
|
Effectif absolu
|
Effectif relatif
|
Marchés exécutés avec respect du
délai d'exécution
|
03
|
15%
|
Marchés exécutés en retard
|
17
|
85%
|
Marchés exécutés en retard avec
application des pénalités
|
00
|
0%
|
Marchés exécutés en retard sans
application des pénalités de retard
|
17
|
85%
|
Marchés exécutés en retard devant
être normalement résiliés (plafond)
|
11
|
55%
|
Marchés devant résiliés mais
réceptionnés
|
11
|
55%
|
Marchés résiliés pour retard
(plafond)
|
00
|
0%
|
BASE
|
20
|
100%
|
Source : Résultats de nos
investigations
Il en ressort qu'en général, 85% des
marchés sont exécutés en retard, aucune
pénalité n'a jamais été appliquée , 55%
des marchés devraient être résiliés sans qu'il en
soit ainsi malgré que le montant des pénalités
dépasse le montant plafond.
Le montant total des pénalités de retard
(597 053 330 F CFA) non perçues par l'Administration
représente 4,4% du montant total des marchés
(13 553 164 969 F CFA). L'Administration perd donc en
général 4,4 % du montant total des marchés pour non
application des pénalités de retard soit par exemple près
de 9 156 063 840 F CFA pour un taux de consommation de 35% des marchés
(représentant environ 48% du budget ) en 2009.
Des données présentées plus haut, il
est possible de d'élaborer l'histogramme ci-après :
Source : Résultats de nos
investigations
Par rapport au tableau présenté ci- dessus,
face à la question relative à la non application des
pénalités de retard, 42% des enquêtés pensent
qu'elle est due à l'imprécision des textes officiels de
référence, 46% estiment que cette situation est due à
l'ignorance et/ou le laxisme des acteurs devant appliquer ces dispositions, 6%
pensent à la corruption des agents par les titulaires des
marchés. La part restante de cet échantillon, soit les 02%,
avance des raisons qui ne sauraient être regroupées sous une
appellation unique pouvant représenter une cause.
B- Analyse des
données relatives au paiement tardif des avances de démarrage
De la présentation des données relatives au
paiement tardif des avances de démarrage, il ressort que le délai
le plus court pour payer l'avance de démarrage est de trente six (36)
jours alors que le délai le plus long est de deux cent quatre vingt neuf
(289) jours et donc en moyenne cent trente (130) jours. Par conséquent,
en général les avances de démarrage sont payées par
l'Administration dans un délai dépassant quatre (04) mois 10
jours.
Pour monter davantage les différentes causes à
cette situation, l'établissement de la figure suivante est
déterminant.
Source : Résultats de nos
investigations
La lecture des résultats de la question n° 2
adressée aux agents de la chaîne de dépense, aux
fournisseurs et autres prestataires de services de l'Etat, nous permet de
constater que face au paiement tardif des avances de démarrage, 52% des
individus enquêtés pensent que cela est dû à
l'insuffisance de moyens financiers, 6% pensent que cet état de choses a
pour origine l' insuffisance de personnel, 24% trouvent que le problème
est dû à la lourdeur des procédures administratives et 16%
disent que c'est la corruption. Le reste de l'échantillon, soit 2%
avance des raisons qui ne sauraient être regroupées sous une
appellation unique.
C- Analyse des
données relatives à la non application des intérêts
moratoires
L'analyse sera faite d'abord par rapport à
l'échantillon des mandats de paiements et en suite par rapport aux
résultats des enquêtés.
Tableau 09 : Détermination du montant des
intérêts moratoires
N°
|
OBJET
|
MONTANT F CFA TTC
|
Durée de retard de paiement
|
Montant des intérêts moratoires
|
1
|
Elaboration de manuel de procédures
financières et comptables de la Délégation de
l'Aménagement du Territoire (solde)
|
5 365 000
|
256
|
238 444
|
2
|
Travaux de câblage du réseau informatique de
la DDI/Mono-Couffo, du Centre des Impôts de Dantokpa et autres
marchés et du CIME-Atlantique (solde)
|
5 255 498
|
19
|
17 336
|
3
|
Travaux de câblage du réseau informatique de
la DDI/Mono-Couffo, du Centre des Impôts de Dantokpa et autres
marchés et du CIME-Atlantique
|
12 262 830
|
284
|
604 626
|
4
|
Acquisition de six véhicules Toyota LAND
CRUISER PRADO G X au profit du MFE (solde)
|
113 400 000
|
84
|
1 653 750
|
5
|
Acquisition de deux véhicules minibus VOLSWAGEN de
trente places et trente six véhicules légers au profit du Parc
Automobile de l'Etat (1er acompte)
|
194 400 000
|
4
|
135 000
|
6
|
Acquisition de deux véhicules minibus VOLSWAGEN de
trente places et trente six véhicules légers au profit du Parc
Automobile de l'Etat (2ème acompte)
|
300 000 000
|
6
|
312 500
|
7
|
Acquisition de valisettes et de coffres forts au profit
du MEF (solde)
|
303 189 181
|
4
|
210 548
|
8
|
Travaux de réfection des bâtiments abritant
les bureaux des casernes du poste de douanes d'ATHIEME (solde)
|
20 909 706
|
234
|
849 457
|
9
|
Acquisition de 12 véhicules 4x4 de marque ACORA au
profit d'un Ministère (solde)
|
522 942 040
|
257
|
23 332 657
|
10
|
Acquisition de médailles au profit de la Grande
Chancellerie de l'Ordre National (solde)
|
110 049 158
|
0
|
-
|
11
|
Travaux de construction d'un bureau au 1er étage du
bâtiment abritant la DGDDI (solde)
|
9 649 686
|
83
|
139 049
|
12
|
Etude techniques, contrôle et suivi des travaux de
réfection des bâtiments abritant les bureaux et casernes du poste
des douanes de ATHIEME (solde)
|
2 150 713
|
434
|
162 050
|
13
|
Etude techniques, contrôle et suivi des travaux de
réfection des bâtiments abritant les bureaux et casernes du poste
des douanes de BLOBLO (solde)
|
2 157 682
|
0
|
-
|
14
|
Travaux pour la mise en conformité des
installations électriques internes Bloc technique et Bloc Cabinet lot 2
(1er acompte)
|
49 525 572
|
25
|
214 955
|
15
|
Travaux pour la mise en conformité des
installations électriques internes Bloc technique et Bloc Cabinet lot 2
(5ème décompte)
|
103 513 954
|
5
|
89 856
|
16
|
Maintenance des équipements
médico-techniques livrés au profit du SMAU (1er
acompte)
|
123 844 681
|
9
|
193 507
|
17
|
Acquisition de groupes électrogènes au
profit de la DGID (solde)
|
48 264 915
|
21
|
175 966
|
18
|
Travaux de mise en conformité des installations
électriques et alimentation secours avenant n°1 du lot 1
(1er décompte)
|
34 993 433
|
23
|
139 731
|
19
|
Fourniture de mobiliers et d'équipements au profit
du Ministère des Finances
(2ème acompte)
|
13 832 522
|
154
|
369 828
|
20
|
Fourniture de mobiliers et d'équipements au profit
du Ministère des Finances (solde)
|
9 860 245
|
236
|
403 996
|
TOTAL
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1 985 566 816
|
2138
|
29 243 255
|
MOYENNE
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99 278 341
|
107
|
1 462 162
|
Source : Résultats de nos
investigations
Le montant total des intérêts moratoires est
de vingt neuf million deux cent quarante trois mille deux cent cinquante cinq
(29 243 255) franc CFA soit 1,47% du montant total des titre de
paiement (1 985 566 816). Les créanciers perdent en
moyenne un million quatre cent soixante deux mille cent soixante deux
(1 462 162) franc CFA par titre de paiement. Les titulaires de
marchés laissent environ par an trois milliard cinquante huit million
neuf cent cinquante sept mille six cent quatre vingt douze (3 058 957 692)
franc CFA en considérant le budget de 2009 consommé à 35%
pour la part des marchés représentant 48%.
Les raisons de la non application des intérêts
moratoires issues des enquêtes se présentent dans la figure
suivante.
Source : Résultats de nos
investigations
Face à la question de savoir ce qui est à la
base de la non application des intérêts moratoires, 37% des
individus enquêtés pensent que cela est dû à
l'imprécision des textes officiels de référence, 16%
pensent que cet état de choses a pour origine l'ignorance des titulaires
devant réclamer leurs intérêts moratoires, 18% trouvent
que le problème est dû à la non application et le non
paiement des pénalités de retard et 26% disent que c'est
l'ignorance et le laxisme des acteurs devant appliquer ces dispositions. Le
reste de l'échantillon, soit 3% avance des raisons qui ne sauraient
être regroupées sous une appellation unique.
La vérification permettra de tester les
hypothèses formulées au début de la recherche.
Paragraphe 2 :
Vérification des hypothèses
Nous allons procéder à la
vérification de chacune des trois hypothèses
énoncées.
A- Vérification de
l'hypothèse n°1 :
Selon l'hypothèse n°1, les imprécisions
des textes officiels de référence est à la base de la non
application des pénalités liées au retard
d'exécution des contrats de marchés publics. De nos
enquêtes, il apparaît que la non application des
pénalités de retard est beaucoup plus liée à
l'ignorance et au laxisme des acteurs devant appliquer ces dispositions
qu'à l'imprécision des textes officiels de
référence.
En effet, au cours de nos enquêtes, nous avons
constaté que les agents de l'Administration sont conscients des
prescriptions en matière de retard dans l'exécution des commandes
publiques. De surcroit, cette disposition des pénalités de retard
est toujours inscrite dans les clauses des contrats de marchés.
Malheureusement, par laxisme pour les uns et ignorance pour les autres, les
pénalités de retard ne sont pas appliquées tout
simplement. Cependant, il est à noter que certains agents nous ont
dévoilé que c'est parce que les textes n'ont pas clairement
précisé les modalités d'application des
pénalités qu'ils ne s'appliquent pas. Il s'agit notamment du code
des marchés publics et ses textes d'application qui ne stipulent pas de
façon détaillée quand, comment et qui doit l'appliquer
ou contrôler son application.
Néanmoins d'autres causes non moins importantes se
sont révélées au cours de nos enquêtes. Il s'agit
premièrement de la non application et le non paiement des
intérêts moratoires aux titulaires des marchés pour retard
de paiement des avances de démarrage et des acomptes. Puisque le non
paiement de ces créances ralentit l'exécution des travaux ou
services et par conséquent rallonge le délai d'exécution
des contrats, l'Administration se voit alors dans l'incapacité
d'appliquer les pénalités de retard. Ensuite, la corruption des
agents par les titulaires des marchés s'est aussi
révélée comme une des causes de la non application des
pénalités de retard puisque lors des réceptions par
exemple les représentant de l'Administration qui devraient signaler et
dénoncer le retard d'exécution ne le font pas parce que le
titulaire du marché leur aurait offert des pots de vins. Enfin, d'autres
évoquent le manque de suivi technique et financier dans
l'exécution des contrats et l'insuffisance de la capacité
financière des titulaires des marchés publics comme cause du
problème spécifique.
Pour éradiquer la ou les causes se trouvant
à la base du problème de la non application des
pénalités de retard, il est fixé comme seuil de
décision l'item qui aura obtenu un poids supérieur à 40%.
Or, les données quantitatives qui ont servi de base à notre
analyse ont révélé que le problème
spécifique n°1 est dû à :
· l'ignorance et le laxisme des acteurs devant
appliquer ces dispositions (46%)
· les imprécisions des textes officiels de
référence (42%).
De ce qui précède, il ressort qu'il y a deux
items qui aient atteint un poids supérieur à 40%. Alors,
l'hypothèse n°1 émise au préalable par rapport au
problème spécifique n° 1 est donc infirmée. Elle
est donc reformulée comme suit : l'ignorance et/ou le laxisme des
acteurs devant appliquer les dispositions et les imprécisions des textes
officiels de référence sont à la base de la non
application des pénalités liées au retard
d'exécution des contrats de marchés publics.
B- Vérification de
l'hypothèse n° 2
Les enquêtes auprès des entrepreneurs et
à la Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique nous ont permis de déceler que le paiement
tardif de l'avance de démarrage et des acomptes liés au
marchés publics est dû l'insuffisance des ressources
financières car cette cause a recueilli la majorité (52%) de
l'avis des enquêtés. La crise économique survenue en 2009
a conduit à une baisse drastique des ressources du Budget
Générale de l'Etat alors que les charges de l'Etat ont
augmenté passant de 1 238, 645 à 1 346,439
milliards F CFA de 2009 à 2010. Ceci s'est manifesté par un fort
taux d'engagement des dépenses de l'Etat supérieur à celui
des ressources réellement générées. Le
Gouvernement pour juguler la crise a pris des mesures pour limiter les
paiements effectués par le Trésor Public. Seules les
créances liées aux contrats extrêmement prioritaires comme
la célébration de la fête de l'indépendance, ceux
relatifs aux examens de fin d'année et les dépenses retenues lors
des travaux de priorisation des dépenses à la Présidence
de la République sont payées.
Mais, toutefois nous avons aussi noté : la
lourdeur des procédures administratives, l'insuffisance de
personnel et la corruption comme causes de paiements tardifs des avances
de démarrage. La lourdeur administrative a particulièrement
retenu notre attention du fait qu'elle occupe une part importante dans les
résultats des enquêtes. Elle se manifeste par un délai
très long dans le traitement des dossiers à la Direction des
Ressources Financière et du Matériel, à la Direction
Générale du Budget, au Contrôle Financier ou ses
délégations et notamment à la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique.
Par exemple les fermetures intempestives et de longues durées du SIGFIP
retarde pendant des semaines l'engagement et/ou le mandatement des
dépenses.
Pour la résolution du problème de paiement
tardif des avances de démarrage aux titulaires, il est fixé comme
seuil de décision que tout item ayant un poids supérieur à
25% sera retenu.
De l'analyse des données mobilisées, il
ressort que seulement l'insuffisance de moyens financiers à un poids
supérieur à 25%. Par conséquent le paiement tardif de
l'avance de démarrage et des acomptes liés aux marchés
publics est dû l'insuffisance des ressources financières.
L'hypothèse spécifique n°2 est donc
confirmée.
C- Vérification de
l'hypothèse n° 3
Lors des enquêtes, il s'est avéré que
l'application des intérêts moratoires est très difficile du
fait des spécificités non précisées par le code des
marchés publics et ces textes d'applications. De même, la plupart
des contrats de marchés ne prévoient aucune disposition relative
aux intérêts moratoires. Par exemple le taux
d'intérêt de la BCEAO indiqué dans le code des
marchés publics est une donnée dynamique et difficilement
accessible par ceux qui doivent l'utiliser. Ensuite, il est difficile d'engager
la charge liée aux intérêts moratoires. Aucune disposition
ne prévoit comment sont engagés, liquidés,
ordonnancés, contrôlés et payés ces
intérêts. Aucune voie de recours n'est ouverte aux
créanciers pour exiger les intérêts. Pour ces raisons, les
agents de l'Administration ignorant comment appliquer ces intérêts
s'abstiennent délibérément.
En se référant au seuil de décision
retenu pour la vérification de l'hypothèse liée au
problème spécifique de non application des intérêts
moratoires liés au retard de paiement des créances des titulaires
de marchés publics, il est prévu qu'il sera maintenu l'item qui
aura obtenu un poids supérieur à 25% en vue de
l'éradication de la cause se trouvant à la base de ce
problème. En effet, nos analyses par rapport aux données de
l'enquête, nous ont révélé les différents
pourcentages que voici :
· Imprécisions des textes officiels de
référence 37%
· Ignorance des titulaires devant réclamer
leurs intérêts moratoires 16%
· Non application et/ou non paiement des
pénalités en cas de retard par les titulaires de marchés
publics 18%
· Ignorance et/ou laxisme des acteurs devant
appliquer ces dispositions 26%.
D'autres raisons comme l'indisponibilité des lignes
de crédits, l'absence de suivi financier des contrats expliquent aussi
la non application des intérêts moratoires.
Nous percevons aisément que c'est le premier et le
quatrième items qui ont obtenu un poids supérieur à 25%.
De ce fait, l'hypothèse n°2 selon laquelle la non application des
intérêts moratoires liés au retard de paiement des
créances des titulaires de marchés publics est due aux
imprécisions des textes officiels de référence est
infirmée. La deuxième cause la plus importante doit être
considérée et l'hypothèse se formule comme suit : la
non application des intérêts moratoires liés au retard de
paiement des créances des titulaires de marchés publics est due
aux imprécisions des textes officiels de référence et
à l'ignorance et/ou le laxisme des acteurs devant appliquer ces
dispositions.
Sur la base de ce diagnostic, nous pouvons proposer des
solutions plus pertinentes.
SECTION 2 : Approches de
solutions
Dans cette section nous avons proposé des
mesures permettant d'éradiquer les causes se trouvant à la base
des problèmes.
Paragraphe 1 : Approches de
solutions à la non application des pénalités de retard
Le diagnostic du problème nous a
révélé que l'ignorance et/ou le laxisme des acteurs devant
appliquer les dispositions et les imprécisions des textes officiels de
référence sont à la base de la non application des
pénalités liées au retard d'exécution des contrats
de marchés publics. La résolution passe alors par des actions
à l'endroit des acteurs de la chaîne de dépense et des
marchés publics puis la révision de certains textes en vue de
préciser les modalités d'application des pénalités
de retard.
D'abord, le maître d'ouvrage qui veut faire pression
sur le titulaire des marchés pour l'inviter à la
ponctualité a donc tout intérêt à rappeler
l'obligation de payer ces pénalités dans ses lettres de relance
amiable ainsi que lors des appels téléphoniques. Le mieux est
alors de pouvoir chiffrer leur montant au moment de la relance. De plus, cette
information cumulée pourra être utilement rappelée au
moment de la réception.
Ensuite, le montant des pénalités de retard
doit être déterminé et facturé ou inscrit dans une
note de débit au fournisseur. De même, il est possible d'inscrire
les pénalités de retard sur les procès verbaux de
réception.
A défaut de pouvoir anticiper toutes les causes des
retards susceptibles d'affecter l'exécution d'un marché, le
règlement financier de leurs conséquences peut donner lieu, quant
à lui, à la prise en compte des indications qui viennent
d'être données ci-dessus. La saisine d'un comité de
règlement amiable des différends en matière de
marchés peut également s'avérer judicieuse, compte tenu de
la composition tripartite de cet organisme, qui permet l'adoption de solutions
pragmatiques.
Le fait de ne pas appliquer la pénalité en
cas de retard est un renoncement de la part de l'autorité contractante.
Le renoncement aux pénalités peut, en effet, être
regardé comme constituant un avantage injustifié donc un
délit de favoritisme. Le maître d'ouvrage peut toutefois renoncer
au bénéfice de ces pénalités de manière
expresse. Elle peut prendre la forme d'un avenant prolongeant les délais
d'exécution qui doit être autorisé par la Direction
Nationale en charge des Marchés Publics. Naturellement, dans tous les
cas, la renonciation devra être motivée par des raisons
intéressant l'intérêt général.
La culture de prise d'avenant en cas de dépassement
des délais doit être encouragée. L'avenant doit être
exigé par les membres de la commission interministérielle de
réception faute de quoi la réception peut être
déclarée nulle et de nul effet avec sanction des membres de
ladite commission.
Enfin, les cahiers des clauses administratives
générales et particulières du code doivent être
revus pour inclure expressément :
· le taux exact à de appliquer en cas de
retard d'exécution et éviter le terme
« 1/2000ème par exemple » ;
· la structure responsable pour appliquer les
pénalités de retard ;
· les modalités d'application, de calcul, de
mandatement, de paiement des pénalités ;
· la structure responsable du contrôle de son
application pour éviter le laxisme et les abus ;
· les sanctions en cas de non application des
pénalités aussi bien à l'endroit des agents de
l'administration que des titulaires de marchés.
Il est important de respecter les dispositions existantes
qui imposent la résiliation des contrats lorsque les
pénalités de retard atteignent le montant plafond de 5% du
montant du marché. Cette disposition doit donc être
appliquée avec rigueur et opposée pour refuser les
réceptions hors délais. Ceci amènerait les titulaires de
marchés à respecter les délais d'exécution des
marchés publics.
Paragraphe 2 : Approches de
solutions au paiement tardif des avances de démarrage et de acomptes
L'analyse des résultats de l'enquête
effectuée sur le problème du paiement tardif des avances de
démarrage et des acomptes liés au marchés publics nous a
permis de comprendre que ce problème relève de l'insuffisance des
ressources financières. Il ressort de ce diagnostic que la
résolution du problème doit passer inéluctablement par une
approche basée sur les outils de maîtrise des normes et principes
de prévisions budgétaires.
A cet effet, nous suggérons la prise des mesures
suivantes :
· organisation de programmes de formation sur la
prévision économique ;
· amélioration de la capacité d'analyse
macroéconomique ;
· initiation de nouvelles méthodes de
définition des politiques macroéconomiques;
· mise en place de synthèses efficaces de
projection des dépenses et des recettes ;
· mise en place de systèmes de
prévisions budgétaires ;
· coordination des prévisions et de la
programmation financière entre le Ministère des Finances et les
Ministères sectoriels en évitant au maximum l'ingérence de
la Présidence de la République ;
· l'amélioration et la performance du SIGFIP
ainsi bien à la plate forme du Ministère des Finances que dans
tous les départements ministériels ;
Ces mesures permettront de faire une bonne
préparation du Budget Générale de l'Etat en respectant le
principe de l'équilibre budgétaire et de la
sincérité des prévisions. Ceci permettrait aussi d'avoir
un budget réaliste et dont les ressources suffiraient à couvrir
les charges. De même, il faudrait insister sur la nécessite
d'établir en chaque début d'exercice budgétaire un plan de
passation des marchés publics par ministère et institutions de
l'Etat afin d'éviter que toutes les dépenses ne soient
engagées à la même période et suivre le rythme
budgétaire. La cohésion sociale et le consensus doivent primer
dans les choix politiques afin d'instaurer la gouvernance concertée tant
prônée afin d'éviter au maximum la prise des ordonnances
pour l'exécution des budgets de l'Etat.
De même les procédures
d'exécution des dépenses publiques doivent être
sérieusement repensées pour alléger la procédure et
réduire les délais de paiement dans un contexte de Gestion
Axée sur les Résultats (GAR). Les reformes encours au
Ministère en charge des Finances doivent être prises au
sérieux et fournir des résultats suivant un chronogramme bien
déterminé.
Par ailleurs, des mesures coercitives doivent
être prises pour décourager à jamais la corruption dans la
chaine d'exécution des dépenses publiques. Le service militaire
d'intérêt national est à encourager dans le sens où
il permettra d'inculquer un tant soit peu le sens patriotique, le respect du
bien public et la primeur de l'intérêt général au
niveau des nouveaux agents de l'Etat qui sont déjà ou en voie
d'être recrutés.
Enfin, l'insuffisance de personnel même si
elle n'est pas actuellement criarde doit être prise au sérieux en
prévention des admissions massives à la retraite qui s'annoncent
pour les prochains trimestres. Des recrutements massifs doivent se poursuivre
en fonction de ces admissions à la retraite.
Paragraphe 3 : Approches de solutions à la
non application des intérêts moratoires
La non application des
intérêts moratoires liés au retard de paiement des
créances des titulaires de marchés publics est due aux
imprécisions des textes officiels de référence et à
l'ignorance et/ou le laxisme des acteurs devant appliquer ces dispositions.
Face à ce diagnostic il urge de proposer des approches de solutions
liées à ces causes.
Le problème de non application des
intérêts moratoires est très important et nécessite
la prise d'un décret relatif à la mise en oeuvre du délai
maximum de paiement dans les marchés publics. Ce décret
comportera comme dans le cas des pénalités de retard les
dispositions suivantes :
· le délai maximum de paiement ;
· la structure responsable pour appliquer les
pénalités de retard ;
· les procédures à suivre pour
l'engagement, la liquidation, l'ordonnancement et le paiement des montants
dus ;
· la structure responsable du contrôle de son
application pour éviter le laxisme et les abus ;
· les sanctions en cas de non application des
pénalités aussi bien à l'endroit des agents de
l'Administration que des titulaires de marchés.
Une fois le décret adopté, il faudrait
veiller à son application rigoureuse par les agents des structures
responsables de l'Administration.
Quant aux titulaires des marchés, ils doivent
être sensibilisés afin qu'ils réclament les
intérêts qui leurs sont dus pour compenser le préjudice
financier et moral subis. Cette réclamation est sous forme de lettre de
rappel amiable ou de mise en demeure avec chiffrage du montant des
intérêts dus. Ils doivent inscrire automatiquement sur leurs
factures les intérêts moratoires précédents non
payés pas l'administration et ceux encourus.
En ce qui concerne le taux d'intérêt
moratoire, la référence au taux légal de la BCEAO semble
insuffisante. Mieux vaut l'augmenter d'un certain point comme au moins un
(01) point indiquer dans la directive 04/CM de l'UEMOA. Cela serait plus juste
car le taux d'intérêt des emprunts des banques primaires avoisine
12% et rendrait l'Administration plus responsable envers les titulaires de
marchés. De même, on peut aussi choisir un taux fixe (par exemple
15 % l'an ou 1,5 % par mois) et que celui-ci n'est pas soumis au plafond de
l'usure car il s'agit d'une pénalité afin d'éviter de
devoir faire varier le taux qui doit figurer sur les contrats ou les factures.
Aussi, le délai global de paiement de soixante (60) jours parait trop
long et pourrait être ramené à quarante cinq (45) jours
conformément à la volonté des titulaires de marchés
qui vont contracter des prêts auprès des Institutions bancaires
pour exécuter les marchés.
Le Ministre en charge des Finances doit fixer
périodiquement par circulaire le taux d'intérêt moratoire
applicable en fonction du taux d'escompte de la BCEAO pour faciliter son
application et éviter l'arbitraire. A défaut d'information
périodique, le Ministre en charge des Finances devra alors
préciser le taux d'intérêts applicable en chaque
début d'exercice dans la lettre de notification de crédit du
Budget Général de l'Etat de chaque année.
Aussi, il est recommandé aux personnes publiques
contractantes de préciser dans leurs marchés, dès lors
qu'ils font l'objet d'un écrit, le délai maximum de
paiement
sur lequel elles s'engagent.
En effet, la mention dans le marché du délai
global maximum sur lequel la
personne
publique contractante s'engage est un élément de
transparence vis-à-vis de l'entreprise de nature à éviter
tout malentendu ultérieur. Mais, le fait qu'elles ne soient pas
stipulées n'empêche pas leur application.
Il faudrait aussi que les titulaires des marchés
paient aussi en retour les pénalités de retard d'exécution
pour bénéficier pleinement des intérêts moratoires.
En cas de non paiement des intérêts
moratoires, les titulaires de marchés pourraient appliquer toutes
dispositions prévues en cas de retard de paiement (suspension des
prestations, déchéance du terme de paiement, et cetera) ou
l'action contentieuse.
Ainsi se présentent nos approches de solutions aux
différents problèmes spécifiques. Mais celles-ci ne
pourront être efficaces qu'après la mise en place de certaines
conditions favorables à leur mise en oeuvre.
SECTION 3 : Conditions de mise en oeuvre des solutions
et suggestions
Il s'agira d'abord d'élucider les conditions de
mise en oeuvre et ensuite de formuler des suggestions à l'endroit des
acteurs du processus des marchés publics.
Paragraphe1 : Conditions de mise en oeuvre des
solutions
Les conditions de mise en oeuvre des solutions sont
liées à chaque problème spécifique.
A- Conditions de
mise en oeuvre des solutions à la non application des
pénalités de retard
Des actions doivent être entreprises pour
éviter ou réduire au maximum la durée de retard
d'exécution des travaux. Il s'agit des mesures suivantes :
· Une grande attention doit être portée
au stade de la sélection des candidats, sur leurs capacités,
notamment financières. Accepter une offre de prix très faible, et
donc apparemment intéressante, peut exposer le maître d'ouvrage
à la même déconvenue ;
· Le recours à un coordonateur
compétent, pour les chantiers d'une certaine importance peut
prémunir le maître d'ouvrage du risque fréquent de
désorganisation du chantier résultant d'une mauvaise articulation
des différents intervenants sur un même chantier ;
· Les sujétions techniques imprévues
doivent être évitées au maximum car aggravant les
conditions d'exécution du marché par rapport aux
prévisions et impliquant un allongement de la durée des travaux ;
· Les évènements naturels
perturbateurs, parfois susceptibles d'être anticipés mais souvent
imprévisibles doivent être cernés ; certes à
l'impossible nul n'est tenu, mais la fatalité n'est pas
concevable.
La prévention des retards passe
nécessairement par une bonne préparation du projet, une
évaluation raisonnable de la durée d'exécution du
marché conclu. Le choix du maître d'oeuvre peut également
être déterminant, puisqu'il agit souvent comme un chef
d'orchestre, veillant à ce que chaque entrepreneur respecte sa partition
et le rythme global.
B- Conditions de
mise en oeuvre des solutions au paiement tardif de l'avance de démarrage
et des acomptes
Le paiement efficient des fournisseurs et prestataires de
l'Etat au Bénin suppose la résolution des problèmes
spécifiques à travers les approches de solutions
proposées. Cependant, l'éradication des causes se trouvant
à la base des différents problèmes identifiés ne
pourra être complète que lorsque certaines mesures seront prises
pour garantir une efficacité des solutions à mettre en oeuvre.
Toutefois, il est nécessaire de préciser que l'activité
allant de l'engagement au paiement des dépenses publiques passe par
beaucoup de structures. La participation active de chaque acteur s'avère
nécessaire. Les activités qui concourent à
l'exécution des dépenses publiques sont l'oeuvre de plusieurs
agents et structures dont la participation active est indispensable pour
résoudre les problèmes qui minent la procédure
d'exécution des dépenses publiques. Pour cela, les agents de la
chaîne d'exécution doivent collaborer et entretenir de bonnes
relations à travers les communications, les échanges et les aides
réciproques pour la complémentarité des
informations.
Compte tenu de leurs positions stratégiques, il
urge pour eux de prendre connaissance de tout ce qu'il y a comme textes en
matière de gestion financière des dépenses publiques et
d'observer le respect strict de ceux-ci. Le renforcement du cadre
général de fonctionnement des structures chargées de
l'exécution du Budget Général de l'Etat doit se faire en
considérant plusieurs domaines tels que le domaine technique, le domaine
des équipements, le domaine de la formation, de lutte contre la
corruption et le domaine de la gestion des ressources humaines.
Dans le domaine technique, il s'agit de mettre en place,
au niveau de chaque structure chargée de l'exécution du Budget
Général de l'Etat, une organisation permettant de maîtriser
correctement les procédures et tous les rudiments pouvant contribuer
à une exécution efficiente des crédits du Budget
Général de l'Etat et le rythme de consommation de ces
crédits.
C- Conditions de
mise en oeuvre des solutions à la non application des
intérêts moratoires
La Commission Nationale de Régulation des
Marchés Publics devrait organiser des séminaires de formation sur
la mise en oeuvre des intérêts moratoires à l'endroit des
acteurs du circuit financier, de la chaine des marchés publics, des
entrepreneurs, des fournisseurs et des consultants. Notamment, ils doivent
être sensibilisés sur les conséquences financières
des retards de paiement, la nécessité et le bien fondé des
intérêts moratoires, les modalités de son application
depuis l'engagement jusqu'au paiement. L'établissement et la divulgation
d'un manuel de procédure faciliterait l'application des
intérêts moratoires. La prise d'un décret relatif à
la mise en oeuvre du délai maximum de paiement dans les marchés
publics s'avère indispensable. Enfin, la loi n° 2009-02 du 07
août 2009 portant code des marchés publics et des
délégations de services publics en République du
Bénin doit être révisée pour intégrer les
dispositions suggérées dans les approches de solutions notamment
la révision du taux d'intérêt et du délai global de
paiement et les modalités d'application des intérêts
moratoires.
Paragraphe 2 : Suggestions
Ces suggestions sont formulées aussi bien à
l'endroit de l'administration qu'aux titulaires des marchés
publics.
A- Suggestions
à l'endroit de l'Administration
Face à la volonté du gouvernement de faire
du Bénin un pays émergent, il doit réaliser les grands
travaux. La réalisation de ces derniers nécessite un paiement de
la part du Trésor public. Pour que ce paiement soit efficient, le
gouvernement doit :
- faire preuve de responsabilisation accrue en
évitant de s'ingérer dans l'exécution des finances
publiques ;
- produire des budgets de l'Etat réalistes tenant
compte des ressources potentielles et mobilisables ;
- éviter dans la mesure du possible la prise
d'ordonnance pour l'exécution du Budget Général de
l'Etat ;
- prendre les décrets et les arrêtés
relatifs à la mise en application des dispositions relatives à la
mise en oeuvre des pénalités de retard et des
intérêts moratoires ;
- prendre les dispositions pour combattre la corruption
dans le circuit financier afin que les avances de démarrage et des
acomptes se paient dans les meilleurs délais.
Le Ministère chargé des Finances doit
éviter le retard dans la mise en exécution du budget de l'Etat.
Toutes les dispositions doivent être prises pour approuver les contrats
dans le délai de soumission de quatre vingt dix (90) jours pour contenir
les effets de l'inflation pouvant entrainer l'exécution tardive des
contrats par les titulaires de marchés.
Le Trésor public doit profiter de l'existence de
son centre de formation pour recycler, de façon
régulière, les gestionnaires et administrateurs de crédits
afin de leur expliquer non seulement les procédures, mais aussi
l'importance et l'utilisation du Cadre de Dépenses à Moyen Terme
(CDMT). Il faudrait aussi envisager la création au niveau de la DGTCP
d'un service spécial (Service des Marchés) qui sera
chargé de l'étude, du suivi et du paiement des demandes d'avances
de démarrage et d'acomptes des marchés publics, vu leur
importance dans les dépenses publiques.
Les Cellules de Passation des Marchés Publics
doivent élaborer et transmettre en début d'année
budgétaire à la DNMP les plans annuels de passation des
marchés publics et demander, en cas de besoin, assistance à la
Direction de l'Information, de l'Assistance et des Statistiques de la DNMP pour
l'élaboration de leurs plans annuels de passation des marchés
publics.
A l'endroit de la Commission Nationale de
Régulation des Marchés Publics, il est aussi
suggéré de prendre des mesures appropriées pour renforcer
la planification des marchés de tous les Ministères et
Institutions de la République.
Enfin, l'érection d'une Direction Nationale du
Contrôle et de Suivi des Marchés Publics distincte de la CNRMP, de
la DNMP et du Contrôle Financier serait propice. Cette Direction devra
effectuer en dehors des contrôles existants, des contrôles
inopinés par rapport à tous les marchés publics
passés et doit veiller à ce que les délais de paiement des
avances de démarrage, des acomptes, de réception soient conformes
aux clauses du contrat préalablement établi. Ce contrôle ne
doit pas être utilisé comme un instrument de répression
mais un outil de suivi et de recommandations. L'affectation de ressources
humaines qualifiées renforcera son contrôle de conformité
et de qualité.
B- Suggestions
à l'endroit des titulaires des marchés publics
Les titulaires des marchés publics ont un grand
rôle à jouer dans la mise en oeuvre des sanctions
pécuniaires et par ricochet la réduction des délais
d'exécution de leurs marchés. Ainsi, nous leur suggérons
de :
· s'assurer des conditions de réalisation de
l'objet des dispositions du dossier d'appel d'offres ou des termes de
référence et faire des recommandations au maitre d'ouvrage en vue
de la prise d'addenda si nécessaire pour l'exécution judicieuse
du marché ;
· proposer des offres techniques et
financières réalisables et raisonnables en vue de limiter aux
maximum les incompréhensions qui naitraient lors de l'exécution
du marché ;
· proposer des délais d'exécution
réalisables et éviter de se calquer sans raison sur celui du
maitre d'ouvrage qui se fixe souvent au pifomètre sans trop tenir compte
des réalités du terrain ;
· exiger l'inscription des clauses relatives aux
intérêts moratoires et leurs modalités d'application
dans les contrats;
· réclamer à temps les ordres de
service que le maitre d'ouvrage négligerait de prendre;
· signaler à temps les cas de forces majeures
qui se présentent lors de l'exécution du
marché ;
· produire à temps les pièces
nécessaires pour le paiement des avances de démarrage et
d'acompte (caution bancaire, facture pro forma, factures, procès verbal
d'attachements, et autres) ;
· adresser à temps des lettres de relance et
de réclamation des sommes qui leurs sont dues ;
· saisir les structures compétentes (DNMP,
CNRMP, Tribunaux et autres) en cas de non paiement des intérêts
moratoires dus aux paiements tardifs des avances de démarrage ou
d'acompte.
· notifier au maitre d'ouvrage les justifications
nécessaires en cas d'exécution tardive du contrat ;
Enfin, les titulaires de marchés publics doivent
eux aussi montrer le bon exemple en inscrivant sur leur décompte final
et en payant le montant des pénalités dues pour exécution
tardive du contrat.
L'examen du processus des marchés publics montre
que ce dernier est confronté à des difficultés. Même
si la volonté des autorités de régulation des
marchés publics s'observe à travers une reforme du processus des
marchés publics assez appréciable et d'importantes
réalisations sur le terrain, il faut reconnaître que des
problèmes cruciaux jonchent la conduite de ce processus dont le
bien-fondé est indéniable.
C'est d'ailleurs ce qui y a suscité notre
intérêt à explorer quelques pistes de réflexions
dans l'optique de proposer quelques approches de solutions.
En fait, la réalisation de la présente
étude nous a permis d'abord de noter la non application des
pénalités liées au retard d'exécution des contrats
de marchés publics. De même, nous nous sommes aperçus du
retard important qu'accuse le paiement de l'avance de démarrage et des
acomptes liés aux marchés publics à leur titulaire. Enfin,
cette étude nous a aidés à mettre en évidence la
non application des intérêts moratoires liés au retard de
paiement des créances des titulaires de marchés publics. Ce sont
ces trois problèmes spécifiques qui ont retenu notre attention et
que nous avons regroupés en un problème général qui
s'intitule : la non application des sanctions pécuniaires face au
retard dans l'exécution des contrats de marchés publics.
Le choix de cette thématique n'est pas fortuit
parmi les autres problèmes qui entourent le processus des marchés
publics. Nous avons estimé que le plein succès de ce processus
dont l'importance pour le développement du Bénin est
indéniable, dépend de l'urgence à trouver des solutions
aux problèmes relatifs à la maîtrise de son envergure, et
à la pérennisation de ses acquis. Ainsi s'explique la logique qui
nous a guidé dans l'identification des approches de solutions et des
conditions de leur mise en pratique pour pouvoir résoudre le
problème général, et par ricochet, les trois
problèmes spécifiques identifiés.
Nous n'avons nullement la prétention d'avoir fait
le tour de la question. Cependant, nous osons espérer que notre
ébauche sera de quelque utilité pour l'amélioration des
performances en matière de gestion financière des contrats de
marchés publics au Bénin.
I- OUVRAGES
1. BEAU, M., « L'art de thèse. Comment
préparer et rédiger une thèse de doctorat, un
mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre travail
universitaire », 2ème édition. Paris : Guide
Repère, la Découverte, 2003.
2. FLORIAN, Linditch, « Le droit des
marchés publics », Dalloz, France, 2ème édition,
2002 ;
3. LEGOUGE, Dominique, « Le guide de
qualité dans les achats publics », Editions des Organisations,
1998 ;
4. PICANO, J., « Méthodologie du rapport
de stage ». Paris : Edition Marketing, 1990.
5. ROMEUF, R. « La pratique des marchés
publics », Edition J. DELMAS, Paris, 1997 ;
6. Richard ADJAHO « La faillite du
contrôle des finances publiques au Bénin 1960-1990 »,
1991.
II- TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :
1. Directive n° 04/2005/CM/UEMOA du 09
décembre 2009 portant procédures de passation, d'exécution
et de règlement des marchés publics et des
délégations de service public dans l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine ;
2. Directive N° 05/2005/CM/UEMOA du 09
décembre 2009 portant contrôle et régulation des
marchés publics et des délégations de service public dans
l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ;
3. Loi n° 2009-02 du 07 août 2009 portant code
des marchés publics et des délégations de services publics
en République du Bénin ;
4. Loi n°2004-18 du 27 Août 2004 portant
modification de l'ordonnance n°96-04 du 31 Janvier 1996 portant Code des
marchés publics applicable en République du
Bénin ;
5. Ordonnance n°96-04 du 31 Janvier 1996 portant
Code des marchés publics applicable en République du
Bénin ;
6. Décret n° 2008-111 du 12 mars 2008 portant
attributions, organisation et fonctionnement du Ministère de l'Economie
et des Finances ;
7. Décret n°2004-562 du 1er Octobre 2004
portant attributions, organisation et fonctionnement de la Commission
Nationale de Régulation des Marchés Publics ;
8. Décret n°2004-563 du 1er Octobre 2004
portant attributions, organisation et fonctionnement de la Direction Nationale
des Marchés Publics ;
9. Décret n°2004-564 du 1er Octobre 2004
portant attributions, organisation et fonctionnement des Cellules de Passation
des Marchés Publics ;
10. Décret n° 93-178 du 04 août 1993
portant attributions, organisation et fonctionnement du Contrôle
Financier.
III- MEMOIRES :
1. EDAH SOHOU Aristide A. et GNASSOUNOU S. Jeannot
« Contribution à l'optimisation des délais de
d'exécution des marchés publics au Bénin »,
FASEG, UAC, Cycle II, 2009, 74 p.
2. SAMBIENI TONGA Abbas « Contribution pour une
gestion efficace de l'exécution des marches publics en République
du Bénin », ENAM, cycle I, AFT, 2009, 61 p.
1. AYIHONSI, F. (2006) « Problématique de la
modernisation du système de paiement de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique», ENAM, UAC, cycle I, 2006, 67 p.
IV- AUTRES DOCUMENTS :
1. ABOUDOU, Solange, « Procédure normale
d'exécution des dépenses publiques », Communication
présentée lors de la formation sur la mise en oeuvre du logiciel
SIGFIP, Avril 2007 ;
2. Lettre de notification des crédits ouverts au
titre du Budget Général de l'Etat, gestion 2010.
V- SITES INTERNET
1. http://www.marche-public.fr
2. http://www.uvcw.be
3.
http://www.reponses-ha.fr
4. Erreur ! Référence de lien
hypertexte non valide.
F Guide d'entretien
F Questionnaire
F Communiqués de presse de la BCEAO
F Modèle de décompte des
pénalités
1. Selon vous, l'ensemble des marchés sont-ils
exécutés conformément aux contrats ?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Quels en sont alors les principaux responsables et
les causes fondamentales?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. Les
pénalités de retard et les intérêts moratoires
sont-ils toujours appliqués ?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4. Quels sont les
véritables motifs à la non application de ces sanctions?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Que pensez-vous des délais de paiement de l'avance
de démarrage et des acomptes ?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6. Quelles dispositions faudrait-il prendre pour une
meilleure application des sanctions pécuniaires au Bénin ?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
7. Que préconisez-vous pour le respect des
délais d'exécution des contrats?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Mesdames/Messieurs
Dans le cadre de la rédaction de notre
mémoire de fin de formation en DESS Finance et Contrôle de Gestion
à l'Ecole Doctorale de la FASEG, nous avons l'honneur de vous soumettre
le présent questionnaire qui s'inscrit dans le cadre d'une recherche
diagnostic.
Il est destiné à relever les
dysfonctionnements en matière de gestion des marchés publics
aussi bien par l'Administration publique que par les titulaires des
marchés. L'objectif visé est de proposer des pistes de solutions
idoines pour l'application des sanctions pécuniaires en vue de
réduire les délais d'exécution des marchés
publics.
Son remplissage de manière fidèle à
la réalité constituerait votre acceptation et votre contribution
à une meilleure exécution des marchés publics.
Nous vous remercions à l'avance pour les
informations que vous voudriez bien mettre à notre disposition à
travers ce questionnaire.
Aristide A. EDAH SOHOU
Tél. +229 97 13 75 82
E-mail : edaristide@yahoo.fr
IDENTITE DE L'ENQUETE
(facultative) :
Nom et prénom(s) de
l'enquêté :......................................................................................
Qualification de
l'enquêté :
...............................................................................................
Ancienneté de
l'enquêté :........................................................................................
1- Qu'est-ce qui, selon vous, corrobore la non
application des pénalités liées au retard
d'exécution des contrats de marchés publics?
? Imprécisions des textes officiels de
référence
? Ignorance et/ou laxisme des acteurs devant appliquer ces
dispositions
? Corruption des agents par les titulaires des
marchés
? Non application et/ou non paiement des
intérêts moratoires par l'Administration
? Autres à préciser
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2- A votre avis, qu'est-ce qui explique le
paiement tardif des avances de démarrage et des acomptes liés au
marchés publics ?
? Insuffisance de moyens financiers
? Insuffisance de personnel
? Lourdeur des procédures
administratives
? Corruption
? Autres à préciser
....................................................................................................................................................................................................................................................................................
3- A votre avis, qu'est-ce qui explique la non
application des intérêts moratoires liés au retard de
paiement des créances des titulaires de marchés
publics?
? Imprécisions des textes officiels de
référence
? Ignorance des titulaires devant réclamer leurs
intérêts moratoires
? Non application et/ou non paiement des
pénalités en cas de retard par les
titulaires de marchés publics
? Ignorance et/ ou laxisme des acteurs devant appliquer
ces dispositions
? Autres à préciser
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Table des matières
Identification du
jury..............................................................................................................................................................i
Avertissement........................................................................................................................................................................ii
Dédicace..................................................................................................................................................................................iii
Remerciements......................................................................................................................................................................iv
Liste des sigles et
abréviations.............................................................................................................................................v
Liste des
tableaux.................................................................................................................................................................vii
Liste des
figures...................................................................................................................................................................viii
Glossaire de
l'étude...............................................................................................................................................................ix
Résumé...................................................................................................................................................................................xii
Sommaire..............................................................................................................................................................................xiv
Introduction
..........................................................................................................................................................................1
Chapitre
1 :..............................................................................................................................................................................5
SECTION 1: Problématique et
intérêt de l'étude
3
Paragraphe 1 : Problématique de
l'étude
7
Paragraphe 2 : Intérêt de
l'étude
9
SECTION 2 : Objectifs et hypothèses
de recherche
10
Paragraphe 1: Objectifs de l'étude
10
A- Objectif
Général
10
B- Objectifs
spécifiques
10
Paragraphe 2 : Hypothèses de
recherche
11
SECTION 3 : Revue de littérature et
méthodologie de travail
11
Paragraphe 1: Revue de littérature
12
A- Contributions relatives aux
pénalités de retard d'exécution des contrats de
marchés publics
12
B- Contributions liée au
paiement de l'avance de démarrage et des acomptes liés au
marchés publics
15
C- Contributions liées
à la non application des intérêts moratoires liés au
retard de paiement des créances des titulaires de marchés
publics
16
Paragraphe 2 : Méthodologie de
travail
18
A- Approches empiriques
18
B- Approches
théoriques
20
Chapitre
2.............................................................................................................................................................................24
SECTION 1: Gestion financière des
marchés publics
26
Paragraphe 1 : Procédure
d'exécution des dépenses publiques
26
A- Procédure normale
d'exécution des dépenses publiques
26
B- Procédure
exceptionnelle d'exécution des dépenses publiques
29
Paragraphe 2 : Notions de
pénalités de retard et d'intérêts moratoires
31
A- Pénalités de
retard
31
B- Intérêts
moratoires
35
SECTION 2 : Structure organisationnelle
des Marchés Publics
40
Paragraphe 1: Présentation des organes
responsables de la passation des marches publics.
40
A- Présentation de la
Direction Nationale des Marchés Publics (DNMP)
40
B- Commission Nationale de
Régulation des Marchés Publics
42
C- Cellules de Passation des
Marchés Publics
42
Paragraphe 2 : Autres organes
impliqués dans le processus des marchés publics
44
A- Contrôle Financier
44
B- Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
(DGTCP)
47
SECTION 3 : Présentation et limites
des données
50
Paragraphe 1 : Présentation des
données
50
A- Présentation des
données relatives à la non application des
pénalités de retard
50
B- Présentation des
données relatives au paiement des avances de démarrage
52
C- Présentation des
données relatives à la non application des intérêts
moratoires
54
Paragraphe 2 : Limites des
données
57
Chapitre
3.............................................................................................................................................................................58
SECTION 1: Analyse des données et
vérification des hypothèses
60
Paragraphe 1 : Analyse des
données
60
A- Analyse des données
relatives à la non application des pénalités de retard
60
B- Analyse des données
relatives au paiement tardif des avances de démarrage
63
C- Analyse des données
relatives à la non application des intérêts moratoires
65
Paragraphe 2 : Vérification des
hypothèses
67
A- Vérification de
l'hypothèse n°1 :
68
B- Vérification de
l'hypothèse n° 2 :
69
C- Vérification de
l'hypothèse n° 3 :
70
SECTION 2 : Approches de solutions
71
Paragraphe 1 : Approches de solutions
à la non application des pénalités de retard
72
Paragraphe 2 : Approches de solutions au
paiement tardif des avances de démarrage et de acomptes
73
Paragraphe 3 : Approches de solutions
à la non application des intérêts moratoires
75
SECTION 3 : Conditions de mise en oeuvre
des solutions et recommandations
77
Paragraphe1 : Conditions de mise en oeuvre
des solutions
77
A- Conditions de mise en oeuvre
des solutions à la non application des pénalités de
retard
77
B- Conditions de mise
en oeuvre des solutions au paiement tardif de l'avance de démarrage et
des acomptes
78
C- Conditions de mise en oeuvre
des solutions à la non application des intérêts
moratoire
79
Paragraphe 2 : Suggestions
80
A- Suggestions à
l'endroit de l'Administration
80
B- Suggestions à
l'endroit des titulaires des marchés publics
81
Conclusion
............................................................................................................................................................................83
Bibliographie.........................................................................................................................................................................85
Annexes..................................................................................................................................................................................89
Table des matières
2
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