B- Données relatives aux connaissances et
attitudes sur la sexualité.
La lecture du tableau (3) nous montre que 119, soit
59,5% de répondants(es), ne savent pas réellement la
véritable définition de la sexualité. Pour eux, la
sexualité se limite à entretenir des rapports sexuels
négligeant ainsi les aspects éthiques et affectifs qui doivent
gouverner la sexualité ; et plus grave 17 élèves soit
8,5% assimilent la sexualité à la fécondation de l'ovule
par les spermatozoïdes. Ce qui va en contradiction avec la figure (IV)
où 89%, soit 179 répondants(es), affirment pourtant avoir
reçu une éducation sexuelle. Il convient donc ici de rechercher
les fondements et le contenu de cette éducation à la
sexualité reçue.
Le tableau (4), nous donne la classification des
éducateurs à la sexualité. Ici les parents sont
cités comme premiers responsables de l'éducation à la
sexualité avec une fréquence de 36,39% de proposition, suivi des
enseignants 33,33% et ensuite les camarades de classe et amis 12,27%. Ces trois
sources sont des composantes essentielles de l'environnement immédiat de
l'élève ; raison pour laquelle tout programme qui vise
l'éducation à la sexualité doit tenir compte de cette
réalité. Car de toute façon l'une des (3) sources a un
impact sur le développement psychoaffectif de l'adolescent.
Par ailleurs à la figure (5), 112
répondants(es), soit 62,57%, affirment que leurs éducateurs ont
initié des causeries éducatives ce qui est une stratégie
à encourager car elles permettent aux élèves de s'exprimer
en toute liberté sans avoir honte ou d'être culpabiliser il en est
de même pour les 19,55% d'élèves qui on été
éduquer à la sexualité à travers le dialogue raison
pour laquelle Dr Paul CHAUCHARD (1982) déclare
que : « l'éducateur doit
développer des attitudes rassurantes ni trop rigides ni trop
souples ...»
En revanche, ceux qui ont été
éduqués à travers un ton sévère (13,41%) ou
une simple information (4,47%) ne peuvent pas cerner avec exactitude les
contours et les enjeux autour de la sexualité et par conséquent
ressentir des frustrations et avoir le sentiment d'être à
l'écart.
Il ressort de la lecture de la figure (VI) que 106,
soit 53% des répondants(es), pensent qu'ils peuvent commencer à
entretenir des relations sexuelles dès l'âge de 20ans ce qui peut
être compréhensible du point de vue biologique surtout chez les
filles car, à cet âge, les organes reproducteurs ont
terminé leurs développements. Du point de vue psychologique et
affectif, des problèmes demeurent quant à leurs capacités
à pouvoir assumer les conséquences qui découlent des
relations sexuelles (grossesse non désirée, IST/SIDA ...) ;
plus grave 66, soit 33%, d'élèves pensent qu'ils peuvent
entretenir les relations sexuelles dès l'âge de 15ans. Ce qui est
une preuve effective que ces élèves ne maîtrisent pas les
conséquences liées aux activités sexuelles
précoces. A ce propos l'OMS (2005) affirme que : « La
vulnérabilité aux IST/SIDA est grande chez les
adolescents(es) sexuellement actifs ».
Par ailleurs, le tableau (5) nous montre que 62, soit
31% de répondants(es) affirment que les média influencent leur
sexualité, et dans le même sens 29,5% soit 59
répondants(es) sont influencés par les lieux de plaisir (boite de
nuit, bar...etc.). Cet aspect peut présenter un danger pour les jeunes
car de nos jours, la télévision et de nombreux magazines
largement diffusés sont de nature à encourager les relations
sexuelles précoces car plusieurs feuilletons
télévisés et des magazines nous montrent des jeunes
changeant de partenaires sexuels à leurs guises. Ces
phénomènes sont d'avantage amplifié grâce au NTIC
telles que l'internet.
|