3.5.-Catégorisation
des personnes touchées par la localisation du chantier
La décision de localiser le parc à Caracol a
affecté différentes catégories de personnes. Il y en a
qui le sont directement comme les exploitants agricoles et les ayants droits
sur les propriétés de la localité et aussi celles qui le
sont indirectement comme les personnes qui vivent dans les environs du site ou
celles ayant leurs activités économiques dépendant du lieu
d'implantation du chantier. Ainsi, l'étude d'impact a identifié
quatre (4) grandes catégories de personnes touchées
3.5.1.-Les exploitants
agricoles qui ne disposent des terres fertiles du site
sélectionné
A ce propos, l'enquête foncière a
révélé que 246 hectares de terres prévus pour
construire le parc étaient réparties en 411 parcelles et
étaient exploitées par 366 familles. Au total, huit (8)
catégories de personne ont perdu soit leur terre soit les fruits du
loyer de leur propriété ou encore les privilèges et les
rentes concédés par le bail du foncier de l'Etat. Ces personnes
affectées ont été catégorisées suivant le
nombre de parcelles qu'elles ont occupé sur le site.
Tableau 1.-Catégories d'occupants du
site
§ Propriétaires fonciers
|
3
|
0,65%
|
§ Fermiers de l'Etat
|
72
|
15,55%
|
§ Sous-fermiers de l'Etat
|
25
|
5,40%
|
§ Métayer de propriétaires fonciers
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1
|
0,22%
|
§ Sous-fermiers privés
|
3
|
0,65%
|
§ Métayers de Fermiers de l'Etat
|
8
|
1,73%
|
§ Occupants de fait
|
288
|
62,20%
|
§ Fermiers de squatters
|
63
|
13,61%
|
Total
|
463
|
100%
|
Source : Enquête
foncière, PIRN-Caracol, ERICE AZ, juillet 2011
Comme l'indique le tableau, la grande majorité des
occupants du site tombait dans la catégorie occupants de fait.
3.5.2.-Les personnes qui
perdent leurs maisons ou d'autres infrastructures
collectives/communautaires
Parmi ces personnes on a identifié :
§ Trois (3) familles qui ont perdu leurs maisons dont 2
sont habitables et 1 en construction
§ Une (1) église localisée sur le site
§ Quelques maisons de jardin et des équipements
agricoles y relatifs
3.5.3.-Les ouvriers agricoles
saisonniers et les commerçants de denrées agricoles
Le site de construction attire beaucoup d'ouvriers agricoles
saisonniers et de prestataires de services tout au long de l'année.
Les consultations auprès des exploitants ont
révélé que :
§ Plus 720 ouvriers agricoles venant des autres communes
voisines y venaient travailler à raison de 100 à 120 jours par
an et gagnaient entre 125 gourdes et 200 gourdes par jour en plus de la
nourriture offerte;
§ 24 groupes de travail ont été
inventoriés qui opéraient en rotation sur les diverses
habitations à travers les diverses saisons;
§ Divers groupes de marchandes (madan sarah)
venues du Cap-Haitien, de Port-au-Prince, de Hinche, Limbé se plaignent
de la rupture de l'approvisionnement en haricot, mais, etc. ;
§ Plusieurs PTEPME (ateliers de fabrication de beurre
d'arachide, de galettes de manioc, ateliers d'entretien d'équipements
agricoles, de restauration, etc...) ont dit enregistré une chute brutale
de leur chiffre d'affaire.
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