3.3.-
Caractéristiques socio-économiques des communautés de la
région
En 2005, la population de la commune de Caracol était
estimée à 6, 237 habitants dont près de 2/3
résident en milieu rural. Le rapport de masculinité, 105 hommes
pour 100 femmes, traduisait une supériorité numérique des
hommes dans la commune. Pour une superficie de 74,91km2, la
densité était évaluée à 83,0
habitants/km2. Pendant la période intercensitaire 1982-2003,
la population de la commune a connu un taux d'accroissement annuel moyen de
2,0%. La répartition de la population par grand groupe d'âges
présente la structure suivante : 39,5% ont moins de quinze (15) ans ;
53,6% sont âgés de 15-64 ans et 6,9% de 65 ans et plus. La commune
de Caracol a quinze (15) établissements scolaires. En milieu urbain, une
(1) école préscolaire, cinq (5) écoles primaires et une
(1) institution secondaire ont été répertoriées
alors que huit (8) écoles primaires l'ont été en milieu
rural.
Parmi les quinze (15) institutions scolaires
répertoriées, neuf (9) d'entre elles sont du secteur
privé. De plus, la commune a deux (2) centres d'alphabétisation
et une (1) institution technique et professionnelle. En termes
d'infrastructures sanitaires, une (1) clinique et deux (2) dispensaires ont
été inventoriés dans la commune. Un (1) médecin,
une (1) infirmière, quatre (4) auxiliaires, deux (2) matrones et un (1)
technicien de laboratoire constituent le personnel technique de ces
établissements. Du côté de la religion, on comptait au
total treize (13) temples ou églises. Parmi ces temples ou
églises répertoriés, sept (7) étaient de confession
baptiste, quatre (4) de confession catholique et deux (2) adventiste.
3.4.-
Caractéristiques sociales et culturelles de la zone du projet
directement touchée
3.4.1.- Emplois et moyens de
subsistance
Les activités économiques sur et autour du site
du projet peuvent être caractérisées par une agriculture de
subsistance à petite échelle et la pêche. Par exemple,
selon les discussions avec les collectivités locales 50% de produits
sont vendus dans le commerce et 50% sont consommés. Des preuves
anecdotiques suggèrent que ces chiffres peuvent varier selon le climat
économique et la qualité de récolte. Les gens ont
également complété leurs revenus avec le petit commerce ou
d'occasionnel travail saisonnier dans le secteur du tourisme. La zone du projet
se caractérise par de faibles revenus et le manque de
sécurité de l'emploi salarié, et un niveau plus bas que la
moyenne d'alphabétisation ou d'éducation - bien que cela devra
être confirmé par des données empiriques sur les zones du
projet spécifique. Beaucoup de responsables de foyers ont besoin de
s'engager dans plusieurs types d'activités économiques pour
soutenir leurs familles, selon les habitants locaux qui ont été
interviewés par l'équipe Koios. Ainsi, ce sont des
communautés qui pourraient être très vulnérables aux
changements sociaux externes et macro-économiques, tels que l'afflux
soudain de personnes et l'argent en raison du développement industriel
ou une forte chute de l'économie si les investisseurs du parc
étaient amenés á fermer leurs opérations (Koios
Associates, février 2011).
En plus des activités agricoles et des activités
de pêche, des données anecdotiques révèlent que le
secteur des petites entreprises touristiques, des hôtels, des bars et des
clubs est une autre source de revenus pour les gens dans les villes et
régions avoisinantes du site. Les gens reçoivent également
des fonds de parents travaillant à l'étranger. La Banque
mondiale indique qu'Haïti est l'un des principaux
bénéficiaires de transferts de fonds internationaux dans la
région de l'Amérique latine et des Caraïbes. Un grand nombre
de personnes reçoivent ainsi un soutien de l'importante diaspora
haïtienne, résidant en particulier aux
États-Unis et au Canada.
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