1.3.3.6. Une présence abondante et cyclique de
la brume sèche
Le tableau ci-dessous représente sa variation, ainsi
que les moyennes obtenues en rapportant ces totaux au nombre des stations.
Tableau 3: Nombre moyen de jours de brume
sèche
Moist Stat°
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
Maroua
|
17
|
17
|
17
|
9
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
10
|
13
|
91
|
Kaélé
|
16
|
17
|
15
|
8
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
9
|
13
|
83
|
Mokolo
|
15
|
16
|
14
|
9
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
8
|
58
|
Yagoua
|
10
|
12
|
8
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
5
|
6
|
45
|
Kousséri
|
21
|
19
|
16
|
10
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
12
|
17
|
99
|
Total
|
79
|
81
|
70
|
39
|
12
|
1
|
0
|
0
|
0
|
9
|
39
|
57
|
376
|
Moyenne
|
16
|
16
|
14
|
8
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
8
|
11
|
77
|
25
20
15
10
0
5
J F M A M J J A SON D
Maroua Kaélé Mokolo Yagoua Kousséri
Figure 7: Variations saisonnières de la brume
sèche dans l'Extrême-Nord
On constate (figure7) que le nombre de jours de brume
sèche, dont l'intensité augmente avec la saison disparait
totalement en saison des pluies. Le nombre de jour de brume sèche varie
selon les stations, ce qui peut se traduire par une différenciation
spatiale. En effet, l'une des caractéristiques de notre site
d'étude est la présence de la brume sèche
48
pendant la saison sèche. Ainsi, la station de Maroua
totalise 91 jours de brume sèche, celle de Kaélé 83, celle
de Mokolo 58, celle de Kousséri 99 et celle Yagoua 45.
Ces lithométéores introduits dans la
troposphère subissent un transfert méridien sélectif
(Suchet:1986) vers d'autres latitudes à la faveur de la circulation
atmosphérique. Car les particules les plus grossières (100
micromètres) vont se déposer rapidement alors que les plus fines
(80 -100 micromètres) essentiellement composées d'argile,
d'illite, de chlorite et interstratifiés gonflants restent en
suspension. Pour ce qui est du Sahel camerounais, l'essentiel de la brume
sèche qui y parvient et transite provient du Sahara, à la faveur
de l'Harmattan, lors de sa poussée vers le sud, poussée quelque
fois vigoureuse, de sorte à réduire la visibilité pendant
plusieurs mois. Cette opacification de l'atmosphère vaut d'ailleurs
à ce phénomène d'être pris en compte par la
météorologie, car il est capable d'interrompre le trafic
aérien pendant plusieurs jours.
Partout, la brume sèche n'apparait que lorsque les
précipitations diminuent et s'annulent, d'octobre à mai avec un
maximum global entre décembre et janvier. Ainsi, la corrélation
géographique entre les précipitations et la brume sèche
permet de constater que la brume sèche est surtout observable pendant la
saison sèche lorsque les précipitations sont nulles. On constate
que partout, lors de l'apparition progressive de la brume sèche, les
écarts thermiques deviennent plus importants. Précisément,
pendant la période dite de saison sèche qui va de novembre
à mars. Il existe en outre, une corrélation entre les
écarts thermiques et les données de la brume sèche. Le
maximum du nombre de jours de brume sèche se situe entre Janvier et
février pendant cette période, les écarts thermiques sont
les plus élevés.
49
Figure 8: Situation météorologique au sol
dans l'Extrême-Nord
50
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