CONCLUSION PARTIELLE
Au cours de ce chapitre, il était question
d'étudier les performances financières de l'ONATEL. Ce chapitre
comprenait deux sections à savoir respectivement l'analyse du compte de
résultat et l'étude de la rentabilité par les ratios.
Au niveau de la première section, nous avons
essayé de faire une analyse minutieuse des SIG et le constat
était que les soldes ont augmenté durant toute la période
étudiée.
Quant à la deuxième section, nous nous sommes
donnés comme examen l'étude des ratios de marge et de
rentabilité.
A travers l'analyse des ratios de marge, nous avons pu
constater que les ratios de marge ont évolué positivement sur
toute la période. Le taux de marge économique s'est toujours
amélioré de 2004 à 2008 parce que le RCAI a accru par
rapport au CA. Le taux de marge net quant à lui a aussi
évolué positivement sur toute la période sous étude
suite à une augmentation importante du RN par rapport au CA.
En ce qui concerne la rentabilité, nous avons
constaté que les taux de rentabilité de l'ONATEL ont un niveau
appréciable vu les normes de référence, d'où la
rentabilité est satisfaisante.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre travail, il convient, à
présent, de tirer quelques conclusions quant aux résultats de nos
investigations.
Cela a été possible grâce à la
prise en compte des éléments qui constituent l'introduction en
relation avec les développements auxquels auront parvenu les
différentes parties du présent document.
Au niveau de l'introduction, nous avons vu que, l'Etat
burundais après l'évaluation
« décevante » des résultats du secteur des
entreprises publiques, cherche à alléger le poids de ces
dernières sur le trésor public en particulier (octroi de
subvention d'équilibre, remboursement des dettes contractées par
ces entreprises, ...) et l'économie nationale dans son ensemble.
Faut-il que les entreprises continuent à lourder leurs
espoirs de développement sur l'assistance des pouvoirs publics ?
D'où l'apparition de la politique pressante
dictée par les institutions de Bretton Woods envers les Etats des pays
du tiers monde à se désengager dans leurs entreprises
publiques.
L'objectif principal de notre travail était de faire
une évaluation des performances financières de l'ONATEL afin de
voir si ce dernier aura facilement les repreneurs soit nationaux
qu'internationaux.
Le premier chapitre était consacré dans sa
première section au développement de la notion de la performance,
de la notion de la rentabilité ainsi qu'à la définition de
« thermomètre » ou critères de mesure et
d'évaluation des performances financières.
Quant à la seconde section, nous avons
présenté en bref notre champ d'étude tout en
précisant la notion d'entreprise publique, les activités de
l'ONATEL, l'inefficacité des entreprises publiques et enfin la notion de
privatisation.
Le second chapitre qui était consacré à
l'analyse de l'équilibre financier à l'aide de la structure des
bilans a constitué l'entrée dans le vif du sujet. Nous avons tout
d'abord procédé en premier lieu à une présentation
des postes du bilan de l'ONATEL ainsi que sa structure.
Le constat était que l'actif de l'ONATEL est
constitué en grande partie des actifs immobilisés si nous
considérons l'actif total durant toute la période d'étude,
sauf en 2004. Egalement, du côté du passif, les capitaux
permanents sont importants (durant toutes les années).
Nous avons ensuite jeté un regard sur l'analyse de
l'équilibre financier. Nous avons trouvé que l'ONATEL a un FR
largement positif durant les quatre premières années sauf que la
dernière année a été caractérisée par
un FR négatif.
Dans le souci de porter un jugement plus efficace sur
l'équilibre financier, nous avons procédé à la
comparaison entre le FR et certaines masses du bilan pour voir le degré
de couverture de ces dernières par les capitaux disponibles.
Vu le ratio de financement des immobilisations et celui des AC
par les capitaux permanents, nous pouvons d'une façon
générale conclure que les capitaux permanents parviennent
à financer et les immobilisations et les AC, ce qui dénote la
contribution importante du FR.
S'agissant de la situation du BFR, les montants des deux
dernières années prouvent une ressource en fonds de roulement, ce
qui montre que les activités sont en parfaite continuité.
Néanmoins, la TRE positive observée durant toute
la période de l'étude fonde l'optimisme d'un avenir meilleur.
Toujours dans le but de porter un jugement sur
l'équilibre financier, nous avons procédé à
l'analyse des ratios relatifs à la TRE. Les ratios de liquidité
générale, de liquidité réduite (exception faite des
valeurs d'exploitation) et celui de liquidité immédiate
(exclusion des valeurs d'exploitation que des valeurs réalisables) nous
ont permis de confirmer que de manière générale l'Office
est capable de faire face à ses échéances de CT.
Dans le même ordre d'idées, l'analyse de la
solvabilité révèle une situation confortable de l'Office
quant à sa sécurité et son autonomie financière.
De manière générale, nous avons
remarqué que l'ONATEL affiche un équilibre financier
satisfaisant.
Dans le troisième chapitre, en complément au
précédent, nous avons essayé d'analyser les deux points
saillants révélateurs des performances financières de
l'ONATEL.
Premièrement, nous avons fait une analyse des SIG de
2004 à 2008 et nous avons constaté que ces derniers sont à
un niveau satisfaisant et sont allés en augmentant. On a ensuite
procédé à l'analyse de la CAF et cela nous a poussé
à constater que la CAF évolue positivement durant les cinq
années d'étude.
Deuxièmement, nous avons procédé à
l'appréciation de la rentabilité à l'aide des ratios et
nous avons constaté que les ratios de la rentabilité
économique et financière ont demeuré positifs avec des
niveaux satisfaisants tout au long de la période examinée.
L'appréciation générale des performances
financières de l'ONATEL nous a permis de révéler qu'elles
s'avèrent satisfaisantes.
D'où les hypothèses de notre travail ont
été confirmées.
L'hypothèse générale selon laquelle
« Les performances financières de l'ONATEL justifient le fait
qu'il soit en voie de privatisation » a été
vérifiée car la meilleure santé financière de
l'ONATEL permet d'attirer les investisseurs aussi bien nationaux
qu'internationaux.
Les hypothèses spécifiques
libérées de la manière suivante « Les
liquidités dégagées suite à son exploitation
permettent à l'Office d'assurer son équilibre
financier » et « L'ONATEL est financièrement
rentable » ont été aussi vérifiées
car le FR, la TRE et les SIG permettant d'apprécier respectivement
l'équilibre et la rentabilité ont évolué
positivement le long de notre analyse.
Alors, les résultats trouvés dès le
début de l'analyse jusqu'à la fin justifient que l'ONATEL soit
en voie de privatisation.
Nous ne pouvons pas terminer notre travail sans toutefois
lancer quelques recommandations compte tenu des conditions, des observations et
des considérations émises à travers les chapitres
précédents.
Nous recommandons à l'ONATEL que :
- Les informations de gestion soient disponibles en temps
utile, autrement dit, il faut que la comptabilité soit à
jour ;
- Le système de gestion des investissements soit
approprié c'est-à-dire qu'un projet d'investissement une fois
adoptée s'exécute le plus tôt possible ;
- Son mode de fonctionnement soit restructuré pour
s'adapter à l'évolution concurrentielle actuelle ;
Enfin, nous recommandons à l'ONATEL d'élargir
son champ d'activités c'est-à-dire élargissement de la
construction, l'exploitation et la maintenance des réseaux publics des
télécommunications.
Quant à l'Etat :
- D'accélérer la privatisation par la recherche
d'un partenaire stratégique privé qui participerait au
développement de l'ONATEL.
Connaissant que toute oeuvre humaine ne manque pas
d'imperfections, nous tendons enfin la plume et encourageons toute personne de
bonne foi qui voudrait continuer la réflexion et de faire par exemple,
la contribution à l'analyse des performances financières d'une
entreprise publique après privatisation : Cas de l'ONATEL afin de
montrer l'impact de la privatisation sur la rentabilité.
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