· Excédent brut d'exploitation
(EBE)
L'EBE mesure la performance économique de l'entreprise,
celle que réalise sa seule exploitation avant prise en compte de
décision « Politique » ou d'incidences fiscales qui
n'affecteront, elles, que le résultat final : politique
d'approvisionnement, d'amortissement, de financement, etc.
On pourrait aussi dire que l'EBE est la première mesure
réelle de la rentabilité de l'exploitation avant qu'elle ne soit
« Polluée » par des opérations qui lui sont
étrangères :
- Payer des frais financiers ou percevoir des produits
financiers, n'est pas lié à l'exploitation mais à une
physionomie particulière du bilan ;
- Un produit ou une charge exceptionnelle résulte,
comme son nom l'indique d'une opération non directement liée
à l'exploitation ;
- Provisionner ou ne pas provisionner telle partie du stock ou
du compte « Client » est une décision du dirigeant
parfois à but fiscal, mais certainement pas une opération
d'exploitation ;
- Même l'impôt sur les bénéfices a
un caractère exceptionnel car il n'est dû que s'il y a
bénéfice (hors l'impôt forfaitaire....) alors que les
impôts capitalisés (taxe professionnelle, par exemple....) sont
dus quel que soit le niveau du résultat.
Par formule, EBE = VA
+ Subvention d'exploitation
- Impôt et taxes
- Charges du personnel
· La capacité
d'autofinancement (CAF)
La CAF d'une entreprise correspond aux ressources internes
dégagées au cours de l'exercice. Ces ressources serviront non
seulement à renouveler, à améliorer et à renfoncer
les immobilisations, mais aussi à accroitre les stocks et les
crédits clients.
De surcroit, la CAF peut être utilisé pour payer
les dividendes aux actionnaires.
La CAF et l'autofinancement sont deux choses
différentes. La différence provient de la prise en compte ou non
des dividendes.
L'autofinancement représente ce qui reste à
l'entreprise après la rémunération de ses partenaires:
Etat, Personnel, Prêteurs, Actionnaires, tandis que la CAF se situe avant
la distribution des dividendes.
CAF = Résultat de l'exercice
+ Dotation aux amortissements et provisions
- Reprise sur amortissements et provisions
- Quote-part des subventions d'équipement
virée au compte de résultat
+ Valeur nette comptable des éléments
d'actif cédés
- Produit de cession
Comme l'autofinancent est obtenu après prise en compte
des dettes et charges de l'entreprise, il est de ce fait une ressource qui
reste à la disposition de l'entreprise à LT, accroissant ainsi la
faculté d'emprunt et garantissant la croissance surtout pour les
entreprises qui n'ont pas de faculté d'accès au crédit de
marché financier.
La CAF est la capacité dont dispose une entreprise pour
faire face à ses engagements : remboursement des dettes, le
renouvellement de l'outil de production, etc.
Section 2. Cadre
opératoire
L'objectif principal de toute entreprise est la recherche du
profit. En menant bien ses activités, l'entreprise espère
générer un résultat positif. Si celui-ci n'est pas
atteint, l'entreprise risquerait de fermer ses portes.
L'analyse de la deuxième section sera faite à
travers la notion d'entreprise publique et la privatisation.
2.1. Notion d'entreprise
publique
L'entreprise publique est avant tout une entreprise. Au sens
général du terme, une entreprise est une unité de
production dont la fonction principale est la création des biens et
services marchands (BERNARD, Y. /COLLI, J. C., 1989).
Quant à la définition des entreprises publiques,
elle est difficile à établir du fait des différences dans
tous les pays portant sur leur dimension, leur champ d'activité et les
modalités de leur administration. Ceci se comprend dans la mesure
où les entreprises publiques sont créées à des fins
différentes et dotées de structures qui varient selon l'histoire,
l'organisation économique et sociale, l'orientation politique.
Néanmoins, nous pouvons donner quelques unes des
définitions proposées par les auteurs :
-Selon BAUCHER, P. (1983), l'entreprise publique est une
entreprise possédée à majorité par l'Etat ou une
collectivité publique décentralisée, dans laquelle la
puissance publique détient un pourcentage de capital tel que les
partenaires privés ne peuvent alors contrôler la firme.
-ROUX, D. (1987) définit quant à lui les
entreprises publiques comme « des unités
économiques chargées de produire et de vendre des biens et des
services marchands dont le capital est possédé majoritairement ou
en totalité par l'Etat et dont ce dernier assure la direction.
-Selon NELLY, J. &Shirley, M. (1992), l'expression
« Entreprise publique » est utilisée dans son sens
le plus large pour désigner toutes les sociétés
industrielles et commerciales, mines, services publics, compagnies de transport
et intermédiaires financiers sur lesquels l'Etat exerce un certain
contrôle.
Il y a lieu d'allonger la liste mais ce que nous constatons de
commun dans toutes ces définitions est que l'Etat possède tout ou
une partie du patrimoine de l'entreprise ou tout au moins exerce un certain
contrôle sur elle.
2.1.1. Analyse du champ de
l'étude
L'entreprise publique « ONATEL » sur
laquelle va porter notre analyse présente certains volets importants (la
mission, les activités et le marché) que nous avons jugés
bon de rappeler :
·La mission de l' ONATEL
La mission revêt un caractère plus
opérationnel que la philosophie qui à elle seule, pourrait
laisser croire qu'il ne s'agit que de philosophie. La mission précise
les contours des activités de l'entreprise ; elle rappelle que la
mission de l'entreprise n'a pas un caractère universel et la
prémunit contre une tentation de trop élargir son champ
d'intervention.
Définir la mission de l'entreprise revient à lui
faire exprimer non pas seulement ce qu'elle peut faire mais ce qu'elle ne peut
pas faire. Donc, la mission pourrait se définir comme la raison
d'être de l'entreprise, son métier de base c'est-à-dire le
type d'activité et les marchés au delà desquels elle
renonce à intervenir.
Alors si nous essayons de rester dans le cadre de l'ONATEL,
celui-ci a pour objet :
- La construction des réseaux publics, leur
exploitation et leur entretien ;
- La construction et l'entretien des installations de
télécommunication lui autorisé par la loi.
Il peut prendre toute participation directe ou indirecte dans
toute opération présentant un intérêt quelconque
pour le développement des télécommunications.
·Les activités de l'ONATEL
Les principales activités de l'ONATEL sont
orientées vers la construction, l'exploitation et la maintenance des
réseaux publics des télécommunications autorisés
par la loi à savoir le réseau fixe, le réseau de
transmission des données, le réseau mobile GSM, l'internet et le
réseau de téléphonie rurale ainsi que la vente des
services fournis par ces mêmes réseaux.
Pour satisfaire aux besoins toujours croissants de la
clientèle, l'ONATEL a mis en place des réseaux modernes de haute
performance technique qui offrent les services suivants :
téléphonie fixe, téléphonie mobile, services
internet, services de publiphone, services de transmission de données
par paquets X25, services de prépaiement, messagerie vocale pour
réseau fixe et mobile, téléphonie rurale, services RNIS
(Réseau Numérique à Intégration de Services),
services à valeur ajoutée fournis par le central
téléphonique ( appels en instance, conférence à
trois, identification du numéro appelant, appels restreints, etc.)
Ajoutons qu'à l'ONATEL jusqu'en 2007 certains projets
étant programmés : l'informatisation de l'office,
l'internet, le réseau Wireless qui interconnecterait 163
télé centres communautaires dans le pays pour améliorer la
téléphonie rurale ainsi qu'une réhabilitation de
réseau câble qui permettra la création de nouveaux
abonnés.
·Le marché de l'ONATEL
Selon le rapport d'activités, exercice 2005, l'ONATEL
est parvenu à diversifier les produits et les services qu'il offre sur
le marché. Ce dernier est constitué des catégories
d'abonnés représentées par les ménages nationaux,
le gouvernement, les ménages étrangers, les ambassades et les
missions diplomatiques, les sociétés paraétatiques, les
sociétés privées, les banques et assurances et les
cabinets publics.
Les produits commercialisables par l'ONATEL sont les appareils
téléphoniques, analogiques et numériques, les appareils
fax, le MODEM numérique, les cartes prépayées pour le
réseau fixe, le câblage d'immeuble, les appareils mobiles, les
cartes SIM, les cartes de recharge, etc.
Ajoutons enfin que l'ONATEL opère dans une
économie de marché et sa production est
rémunérée par un prix qui ne doit pas obligatoirement
couvrir les charges de son activité. L'objectif de son profit est
tempéré par l'action sociale imposée par les besoins de la
collectivité.
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