La santé est le bon état physiologique d'un
être humain ou encore un fonctionnement régulier et harmonieux de
l'organisme7.
En médecine, la santé résulte d'un
équilibre que le corps peut maintenir entre la constance de son milieu
intérieur et les exigences du milieu extérieur ou
environnement8.
De ce qui précède, il y a lieu de dire, selon
l'Organisation Mondiale de la santé, que la santé est un
état de complet bien- être physique, mental et social et ne
consiste pas seulement en l'absence de maladie ou infirmité.
Selon le Docteur Floribert, spécialiste en
économie de la santé, le mérite de cette définition
est de décrire les différentes composantes d'un état de
santé et d'avoir
7 Dictionnaire de Français, Le Robert, 2005,
p207
8 MUNYANGA MUKUNGO S., Eléments de santé
publique, cours inédit, G1 Sciences Biomédicales, UNIGOM,
2010- 2011
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contribué à l'évolution du concept de
santé vers une représentation positive de la
santé.9
Comme la santé résulte d'une interaction entre
l'organisme et divers facteurs de l'environnement dans lequel l'être
humain se développe depuis le moment de sa conception, la conservation
de l'état de santé peut donc se faire de deux façons :
? D'une part, en augmentant la résistance de l'individu
(son organisme) : état nutritionnel, éducation sanitaire,
vaccination, examen médical, diagnostic précoce et
prévention
? D'autre part, en rendant l'environnement plus favorable
à la santé : l'assainissement à la santé, la
fourniture d'eau potable, l'hygiène de l'habitat, la lutte contre les
vecteurs de maladies, etc.
Dans le cadre de ce travail, c'est la première
intervention qui va nous intéresser afin d'en étudier le
coût et les conditions d'accès.
? Service de santé
Un service est par définition un bien immatériel
dont la production et la consommation sont simultanées. De cette
définition, il est évident que toute
production ou prestation d'un service se fait donc en même
temps une consommation de ce service10.
Dans le cas de la santé, le service le plus important
consiste aux soins de santé. Ceux- ci impliquent non seulement la
recherche, l'étude et la connaissance de la santé, mais
également l'application de cette connaissance
aux fins d'améliorer la santé, de guérir
des maladies, et d'améliorer le fonctionnement du corps11.
9 MUTABUNGA F., Eléments de santé publique et
terminologie en santé publique, cours inédit, G1
Santé communautaire et développement, ISAM/ Goma, 2011- 2012
10 A. SILEM A et J M ALBERTINI, Lexique d'Economie,
Paris, Ed. Dalloz, 2008, p.698
11 http : //
fr.wikipedia.org/wiki/soins_de_sante
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V' Le coût de la santé
Pour aborder le concept du coût de la santé,
nous allons commencer par celui du coût en économie, avant
d'analyser ce que la santé peut coûter.
Selon SILEM A. et ALBERTINI J. M., un coût est le
montant des charges ou des devises nécessaires ou associées
à l'acquisition ou à la production d'un bien ou d'un
service12.
Eu égard de ce qui précède, le
coût de la santé fait référence aux ressources
directement dépensées pour l'exécution d'activités
qui visent la promotion et la sauvegarde de la santé, la
prévention, les soins et la réhabilitation
sanitaires.13
Dans ce même langage, un des économistes
réputés célèbres en notre ère a
constaté qu'on évolue dans un monde où les prix sont
gouvernés par la quantité de monnaie, par sa vitesse de
transformation en revenu, par le rapport entre la vitesse de circulation et le
volume des transactions, par la thésaurisation, par l'épargne
forcée par l'inflation et la déflation, et tous les autres
facteurs de même ordre.14
Dans le cas de ce travail, nous allons nous borner sur le
montant des devises nécessaires à l'acquisition d'un bien et
service bien précis ; le service sanitaire.
V' Caractéristiques générales
des coûts de la santé
Au niveau de ce paragraphe nous allons juste
distinguer15 :
- Les coûts directs : se sont des coûts
directement attribuables à une quantité de services produits et
qui varient avec cette quantité.
12 SILEM A. et ALBERTINI J M, op cit, p. 221
13
http://www.socialinfo.ch/cgi-bin/dicoposso/show.cfm?id=198
14 J. M. KEYNES, Théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie,
livre I, II, III (1936) / une traduction de l'anglais par Jean- de
Largentaye (1942), version numérique, page 201
15 Dr MUTABUNGA S., op cit
En outre, la gestion fondée sur le coût- malade
est intéressante dans le cas de monopole naturel. Si ce monopole est
public, on peut adopter une approche
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- Les coûts indirects ou frais généraux :
dépenses liées à l'administration, la supervision, etc.,
qui ne sont pas directement reliés à un produit ou service
spécifique.
- Les coûts fixes : coût qui ne sont pas
affectés par les variations en quantité des produits mais restent
fixe pour un certain temps.
- Les coûts unitaires : somme des dépenses pour
un service donné divisé par le nombre de personnes
bénéficiaires ou par les unités produites, telles que le
coût de la vaccination par personne, le coût par lit
d'hôpital, etc.
? Le coût de production des soins de
santé
Il existe un problème en matière d'estimation
des coûts dans le domaine de la santé ; à tel point qu'on
se pose la question de savoir quel type de coût on doit calculer : le
coût par malade ou le coût par journée de travail.
Etant donné que l'analyse économique distingue
deux types de coûts : les coûts fixes et les coûts variables,
l'économie de la santé n'est pas aussi tacite face à cette
distinction.
Les coûts fixes correspondent surtout aux
dépenses d'hôtelerie notamment l'amortissement des bâtiments
et des équipements. Les coûts variables concernent les
dépenses entraînées par le traitement de cas et de gestion
des dossiers.
Pratiquement, si on privilégie l'optique coût-
malade, il faut diviser le coût total obtenu par la somme du coût
fixe et les coûts par le nombre des cas traités (effectif de
malades).
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de tarification au coût moyen. Le coût par
journée est obtenu en multipliant les frais de séjour par le
temps de séjour.
Ces déterminants du coût total constituent
également les variables explicatives de l'offre de soins de
santé.16