Chapitre 2
Revue de littérature, aspects méthodologiques,
données et sources de données
Dans un deuxième temps, un panel de juges est
formé dont le nombre peut aller de 20 à 300 rassemblés par
Thurstone lors de la création de son échelle28. Le
rôle de ces juges est de classer, de façon la plus objective
possible, l'ensemble des énoncés en 11 groupes. Le premier groupe
rassemble les énoncés les moins favorables à l'objet
étudié, alors que le onzième groupe réunit les
énoncés les plus favorables. Ce qui signifie, automatiquement, le
sixième groupe devrait regrouper des énoncés «
neutres ». A partir des classements effectués par ces juges, on
sélectionne les 10 ou 20 énoncés pour lesquels les
classements auront été homogènes. Les
énoncés retenus doivent couvrir les onze positions qui serviront
à mesurer l'attitude des répondants. Ceux-ci ont alors simplement
à choisir les énoncés avec lesquels ils sont d'accord.
Pour obtenir un score d'attitude, il suffit ensuite de totaliser les
numéros de groupes des énoncés choisis par les
répondants.
Cette méthode de mesure de l'attitude nécessite
plusieurs opérations qui prennent du temps et l'implication de plusieurs
personnes. De nombreuses critiques ont été formulées
à l'égard de cette échelle, notamment sur
l'impartialité et la qualité des juges et sur ce que
représentent les scores obtenus (Deux individus ayant le même
score sont considérés comme identiques alors que leurs choix
énoncés ont pu être différents). Cette mesure de
l'attitude ne donne pas d'information sur l'intensité de l'accord ou du
désaccord des répondants face à chacun des
énoncés. Cette dernière remarque est l'origine de
l'échelle de LIKERT.
b) L'échelle de LIKERT
Tout comme l'échelle du THURSTONE, celle de LIKERT
porte le nom de son concepteur : Rensis LIKERT29. Le principe en est
simple : on mesure l'attitude d'un individu à partir d'une série
d'énoncés, et la somme des scores obtenus par chaque
énoncé constitue la mesure de l'attitude. On qualifie cette
échelle d'additive. En fait, ce score obtenu pour chaque
énoncé peut être interprété comme cette
« intensité de l'accord ou du désaccord » qui fait
défaut à l'échelle de THURSTONE. Pour obtenir ces scores,
il faut donc quantifier les degrés d'accord et de désaccord pour
chaque réponse. La convention numérique des réponses ou
modalités à adopter varie mais doit être unique pour
l'ensemble des questions. Le problème majeur de cette échelle de
LIKERT est d'arriver à identifier les réponses qui vont permettre
de vraiment mesurer l'attitude.
28 BOYD.H., WESTFALL. R., STASCH. (1981), Marketing
reschearch: Text and Cases. Homewood. III. : Richard D. Irwin Inc.
29 LIKERT. R. (1932) «A Technique for the
Measurement of Attitude». Archives of Psychology. p. 140.
NGUEMO NGUEABOU Joel - Élève
Ingénieur Statisticien 20
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