III.6. DISCUSSION DES RESULTATS
De l'analyse des résultats de notre enquête sur
la perception des oeuvres de « cinq chantiers » dans la
ville de Goma, il ressort des onze premiers tableaux des résultats qui
nous ont permis de vérifier notre première hypothèse. Nous
nous attendions en effet à ce que la perception
des « cinq chantiers » soit globalement
négative ; et c'est cela qui apparaît à l'analyse de
ces tableaux. L'on pourrait alors se demander si cette perception est
différente en fonction de certaines variables.
Il ressort du tableau n°12 que la valeur du Khi2 que
ressort la table est de 2,457 à 8 degré de liberté pour un
seuil de significativité de 0,964 supérieur à notre seuil
de 0,05. Ceci nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse
d'indépendance de sous échantillon. Ceci veut dire que le niveau
d'étude n'influence en rien l'appréciation des « cinq
chantiers ». Egalement le tableau n°13 dont la valeur du Khi2
ressortie du croisement du variable profession est de 7,054 à 12
degré de liberté pour un seuil de significativité de 0,854
supérieur à notre seuil de 0,05, ce qui nous permet de ne pas
rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous échantillons.
Ce qui nous permet d'affirmer que la profession n'influe en rien sur
l'appréciation des « cinq chantiers ».
Le tableau n°14 nous permet de constater que la valeur
du Khi2 que ressort le croisement de deux variables au tableau
précédent est de 12,334 à 2 degré de liberté
et une p-value de 0,002 inférieure à 0,05 notre seuil de
significativité. Ainsi, on peut en déduire que l'appartenance
à un courant politique influence l'appréciation « des
cinq chantiers » dans la ville de Goma. Il se dégage donc que
le programme des « cinq chantiers » n'est resté
qu'au niveau des discours politiques. Ceci est compréhensible du fait
que les réalisations ne peuvent qu'être perçues
différemment selon qu'on est du côté de l'exécutant
ou non. Ce qui nous permet d'accepter partiellement notre deuxième
hypothèse du travail.
Aussi, le tableau n°15 nous présente un Khi2 de
0,379 à 2 degré de liberté et une p-value de 0,827
supérieur à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui
nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance des
sous échantillons. On peut ainsi affirmer que l'appréciation des
« cinq chantiers » ne varie pas selon les sexes de nos
répondants. Ceci vient renforcer le rejet partiel de notre
deuxième hypothèse du travail qu'il n'y a des différences
de perception selon les Sexes des répondants.
Le tableau n°16 ressort une Khi2 de 6,071 à 8
degré de liberté et une p-value de 0,639 supérieure
à 0,05 le seuil de notre signification. Ce qui nous permet de ne pas
rejeter l'hypothèse d'indépendance. On peut en déduire que
l'appréciation des « cinq chantiers » n'est pas
influencée par l'âge des répondants.
Selon toute évidence, les tableaux 17,18, 19, 20,21
reflètent les mêmes perceptions suivant le croisement des
variables dégageant un Khi2 inférieur à 0,05 notre seuil
de significativité. Ceci suggère que la population de Goma,
quelque soit l'âge, le sexe, la profession, est unanime sur le fait que
les « cinq chantiers » ne se sont pas (bien)
réalisés. Nonobstant l'opinion politique reste la seule variable
soit liée largement à la perception de l'exécution des
« cinq chantiers ». Ceci signifie que les « cinq
chantiers » sont restés au niveau du discours politique et ne
sont jamais devenus une réalité tangible pour le
développement et pour la population.
Il ressort des résultats d'enquête, le test de
Pearson Chi-Square, que nous nous sommes fixé sur spss, à partir
du croisement des variables, nous permet de conclure, globalement, qu'il n'ya
pas de différence de perception des oeuvres de « cinq
chantier » dans la ville de Goma suivant le sexe, l'âge, la
profession et le niveau d'étude. Ce qui nous a permis de confirmer
partiellement notre deuxième hypothèse selon laquelle les oeuvres
des « cinq chantiers » seraient de manière
générale mal perçues par la population de Goma. Cette
hypothèse se fonde sur un travail pratique que nous avions
réalisé dans la même ville pendant l'année
académique 2010-2011 dans le cadre du séminaire
pluridisciplinaire de Gestion de développement, avec le Professeur
Déogratias BUGANDWA, sur la perception des oeuvres des cinq chantiers
en République Démocratique du Congo. Le débat
suscité par les collègues, que nous considérons, ici,
comme une pré-enquête relative à ce mémoire, nous a
motivé à postuler notre première hypothèse sous
les termes considérés ci-dessus.
Quant à la stratégie à mettre en place
pour que les « cinq chantiers » puissent être un vrai
moteur de développement susceptible d'améliorer la qualité
de la perception de la population, la tendance générale de nos
enquêtés suggèrent la prise de conscience politique des
dirigeants des problèmes locaux des citoyens de la ville de Goma et la
détention en prison pour punir les auteurs de détournements des
financements des « cinq chantiers ». Ce qui nous a permis
de rejeter notre troisième postulat selon lequel le paiement d'un bon
salaire et l'investissement dans les infrastructures permettraient aux
« cinq chantiers » de devenir un vrai moteur du
développement et, ainsi, aux citoyens d'améliorer leur vie
sociale.
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